Comment dire? Nul? non, ça fait mec qu'a rien compris au film.
Et franchement, c'est dur d'en sortir en n'ayant pas ce mot à la bouche.
Un moment je me suis dit: voilà, je sors de là sans pour autant avoir envie de déchirer mon autographe de Björk ou de piétiner tous ses disques. Pour me laver de ma déception, je ferais bien de regarder dancer in the dark... Alors, je me sens zen?
Euh...
Non!
La musique est bien, c'est du Bjôrk façon concentré de dix ans avec Mark Bell of course. MB booste un peu le dernier minimalisme de la diva.
La photo, pas complaisante en matière d'esthétique. Un parti pris naturaliste qui colle avec...
Et c'est là qu'on a envie de dire "ça colle avec l'histoire..."
Mais il n'y a pas d'histoire, enfin, si... On frôle - beurk, c'est cheap - une narration naarrativo-figurative non dialectique et complétement post post voire non-neo. Quelque chose comme ça. Du concéptuel à plein volume. Pas de ces petits machins qu'on aime au MACBA, ou MOMA à la Tate modern ou au Pompidou... Si, si ces trucs, ces installations, ces vidéos qui durent deux minutes et tournent en boucle. Mais là, stop, 2H et des brouettes de n'importe quoi qui refuse tout: linéarité, sensualité, symbolisme, sens, non-sens, rythme...
Je ne sais plus quel artiste contemporain fait des installations avec des bidons remplis des excréments des visiteurs de ses expos... J'aime pas mais au moins, je comprends qu'il y une intention.
Mais là, c'est quoi?
Un film anti-sushi? Un manifeste contre l'obésité (oui, oui c'est pour ça que Björk se cache derrière un voile, pour pas casser l'intention...)? un clip pour le prochain album? Une pub pour les couteaux japonais?
Et si tout simplement c'était un anti-film?
Ou alors c'est pour le prochain gros lot du méga quizz: la question qui tue: "en quelle matière était faite le logo de Barney sur le pont du bateau... "