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White Fingers
16 abonnés
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3,5
Publiée le 6 mai 2023
« El Gringo » fait partie de ces bons westerns made in USA des années 60, supérieurs aux séries B et qui ne lorgnent pas de manière impudique sur le western spaghetti en vogue à l’époque. Le scénario est plutôt original, une sorte de drame œdipien qui (forcément) va mal se terminer. Terence Stamp, dans le rôle du héros tourmenté et faussement calme, est parfait. Une composition à la Marlon Brando qui fascine et inquiète. Le psychodrame monte en puissance quand Azul (Terence Stamp), un personnage caractériel et lunatique, change de camp et retourne chez les siens. Le père adoptif, Ricardo Montalban, ne lâche pas le morceau et le film se termine en gunfight apocalyptique. La mise en scène de Silvio Narizzano est très nerveuse et j’ai apprécié son sens du cadrage et du travelling latéral. Ce réalisateur a truffé son film d’idées originales qui pimentent l’histoire. Il arrive parfaitement à alterner des séquences d’action et des séquences intimistes. Néanmoins, je me prends à rêver du même film avec un Marlon Brando jeune et affûté dans le rôle d’Azul.
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Une séquence d'ouverture d'un ton parodique s'achève froidement avec l'impact d'un coup à bout portant, brusque et sommaire. Azul, blond le teint clair et les yeux bleus, se présente comme le futur gringo d'un clan Mexicain qui fait régner sa peur. Cet enfant adopté est bien plus froid que tous ses frères mexicains réunis. Les tensions et la jalousie expriment la préférence de leur père malgré ses différences. Les thèmes musicaux sont d'abord menaçants. Les mexicains sont dépeints comme des bêtes, proches du singe, assouvissant des besoins animal. Puis un accident vient tout boulverser et Azul abandonne cette vie de hors la loi. Terence Stamp, alors très jeune, campe particulièrement mal cet homme mais la tournure de l'histoire, en rien classique permet d'apprécier El Gringo et son épaisse peinture rouge qui coule entre les deux frontières.
Pour la mise en scène, il faut bien avouer que Narizzano n'est pas franchement inspiré et créatif, il copie clairement les maîtres du genre. Par contre l'évolution du récit est intéressante, et si la question de la paternité est un peu simpliste la remise en cause de Blue est beaucoup mieux construite avec une fin pas si attendue. Stamp in carne un Blue mi-ange (physique) mi-démon (morale) bien qu'un peu trop surjoué dans le côté renfrogné et muet. Plusieurs séquences marquent de par l'intensité (la fête, la confrontation père-fils) et on salue l'impressionnante dernière bataille pour son efficacité même si on a bien du mal à comprendre pourquoi les villageois se laissent aussi facilement embrigader par un homme pour qui ils ont si peu d'estime. Un bon moment. Site : Selenie
Malgré le titre, ce n'est en aucun cas un western spaghetti bien qu'on peut y retrouver une certaine influence du genre. Dans l'ensemble, c'est un très bon western avec beaucoup d'implications freudiennes et qui gagne à être davantage connu. La mise en scène est très bonne et les acteurs efficaces.
Quel beau western. N'ayant jamais trop creuser la filmographie de l'acteur Terence Stamp, je tombe sur ce film ou il joue un Gringo d'adoption mais ses origines ne sont pas du tout mexicaine. Son personnage est d'une justesse attirante. Je découvre une pépite. Les yeux bleus de Stamp hypnotise et nous pouvons compter aussi avec la sublime actrice Joanna Pettet.