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Mathilde D
10 critiques
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1,0
Publiée le 19 octobre 2012
Suwa, suwa... Encore un de ces réalisateurs plébiscités par les plus grands du cinéma qui produit des films qui sont d'un ennuie mortel. Si au moins le son était bon. Bref, 1h30 de dilemme profond : quitter cette séance soporifique ou rester par respect.
Vu au cinéma et failli m'endormir...A la différence du splendide "M/OTHER" de 1999 à déguster en deux temps pour bien apprécier, il est aussi long mais plus vivant (grâce aux enfants, notamment "le petit Shun" qui ne fait pas ses 8 ans !), ce film est éreintant de statisme. Que les Japonais tournent à démonstration modérée passe, c'est davantage dans leurs gènes et leur culture, mais les occidentaux font tout de suite constipés, pas sympas... Dommage car le propos est digne d'intérêt !
Quand je vois ça, je dis "non". En gros, ça parle de deux bobos qui vont se séparer. Voilà. Et puis, comme c'est un film "réaliste" (héhé), hé bien il faut que ça colle un maximum à la "réalité". Donc, plan fixe sur une porte fermée pendant 5 minutes, derrière laquelle la demoiselle lâche de temps en temps quelques bribes de mots incompréhensibles. Bienheureusement, elle l'ouvre à la fin, la porte ! Et c'est sans parler de la scène du restaurant où ils parlent à leurs deux amis, mais comme je l'ai déjà dit, dans un souci de "réalisme" (huhu), on n'entend rien, juste quelques phrases s'échapper par ci par là, mais ces quelques phrases sont ininteressantes. Presque inaudible. Ah oui, j'ai oublié de vous parler de la scène improbable du musée, où la fille retrouve un ex camarade de classe de Bordeaux (ils sont à Paris), là, comme par hasard. Il y a aussi d'autres scènes, toutes aussi lamentables, avec bien sûr la scène finale assez....euuuhh...ridicule. Mais tout ceci doit avoir un sens métaphysiquement confucéen, d'après toute cette branlette pseudo-intellectuelle que font les critiques.
Nobuhiro Suwa signe un film long, chiant, parsemé de quelques jolies scènes mais peu nombreuses pour sauver le film de lennui. Valeria Bruni-Tedeschi se montre bien peu crédible et douée pour limprovisation et fait pâle figure face à Bruno Todeschini, que lon voit moins à lécran mais dont on ressent plus la présence. Un couple parfait ne vaut que pour sa forme, succession de plans séquences, silences. La mise en scène est assez délicate pour être soulignée mais on ne croît pas une seconde au désarroi psychologique et sentimental du personnage de Marie et de Nicolas. Le couple vedette est trop paresseux pour retenir lattention du spectateur durant 1h40. Le postulat de départ tient sur un timbre poste, un couple songe à la séparation tandis que leurs amis continuent de les percevoir comme un couple modèle et ennuie rapidement. Le couple se remet en question (la scène barbante du « Tes superficiel. Moi jtaime pas »), se regarde, se touche quelques fois. La photographie de Caroline Champetier est cependant très belle (photo du génial Petit Lieutenant de Xavier Beauvois) et inspirée. Je nai ressenti aucune émotion à part peut-être dans les dernières scènes mais le reste est bien trop froid, prétentieux et académique. Jai souvent pensé au splendide film de François Ozon, 5X2, dont Valeria Bruni-Tedeschi fait étrangement le lien sans retrouver le talent ou linspiration de ce dernier film. Il ne me reste déjà rien de film, vide, creux, prétentieux et trop maniéré pour parvenir à m'émouvoir.
Après un début presque trop suggéré et assez impénétrable (on ne peut s'identifier à rien ni à personne, rien ne nous parle), le film prend son envol lors de la première scène où le personnage interprété par Valeria Bruni-Tedeschi exprime enfin ce qui la tourmentait silencieusement. A partir de ce moment-là, la mélancolie et la lassitude emportent tout. Les acteurs se déploient et se fissurent, et entraînent le spectateur dans leur histoire, grâce à une interprétation dérangeante de réalisme et dévastatrice de justesse. Le film est alors à la fois passionnant dans la force de son propos et difficile à affronter : face à ses propres faiblesses, on est toujours tenté de tout rejeter...
c'est un couple autant imparfait qu'il s'agit là d'une imperfection cinématographique.
ce film ne va pas - d'une part - assez loin en ce qui concerne une certaine esthétiqe des ces 15 dernières années, d'autre part c'est ridicule par rapport à une cert. tradition de la qualité francaise. l'image est une catastrophe (le point est nulle part, pas de contrastes, couleurs "électroniques" etcetc.; c'est comme si la parcimonie des moyens obligeait le cinéaste à ne tourner que des plans de nuits en sous ex). on se demande ce qu'ils foutent à la FEMIS. le son est excellent (donc pas "synchron" avec l'image). la présence de Madame Valérie BT est si "forte" qu'elle n'a pas besoin d'aucune motivation d'histoire ou de couple réel de la société parisienne. le champ est libre pour jouer à la Bergman.
il est logique pour differentes raisons que les CAHIERS DU CINEMA et FRANCE "CULTURE" aiment ca.
La lenteur assumée du film en déconcertera plus d'un. Mais, par ce procédé, mais aussi par la simplicité des plans (le plus souvent fixes), N Suwa réussit à nous dresser un constat acerbe et sans concession de l'usure de la vie conjugale, de l'incommunicabilité et de l'indifférence entre deux êtres qui se sont pourtant aimés. Valeria Bruni-Tedeschi est touchante dans ce rôle pas si simple que ça.
Je ne peux pas mettre 0 étoile parce que cela reviendrait à mettre ce film au même niveau que "Les Bronzés 3". Mais c'est tout de même d'un ennui mortel. C'est très bobo, un film à conseiller à tous ceux qui n'ont aucun problème et qui cherche manifestement à s'en inventer car c'est tellement plus confortable d'être dans la position de ceux qu'on peut plaindre...
Le réalisateur du sublime et intelligentissime " H Story", réalise un coup de force sidérant avec ce film quasi improvisé, explorant les thèmes qui lui sont chers (l'incommunicabilité par ex), aidé par deux acteurs d'une intelligence exceptionnelle. Des scènes incroyables de vérité et de force, un montage à l'appui du propos (plans séquences quand les deux personnages principaux sont à l'écran, "cut" + sec quand la vie "extérieure" ou une autre personne est là), une recherche constante, une réalisation qui cherche, qui innove. Ce cinéaste révolutionne son art, qu'on se le dise. Mention à la lumineuse Nathalie Boutefeu qui apporte toute sa vie et sa lumière dans l'esprit de todeschini, et dans le nôtre.
Une histoire classique. Tout l'intérêt réside dans le traitement du sujet : Nobuhiro Suwa laisse la bride sur le cou à deux comédiens exceptionnels, Valeria Bruni-Tedeschi et Bruno Todeschini... devant la caméra, posée en longs plans fixes, les deux acteurs improvisent, et le résultat est étonnant de justesse et d'émotion... Si vous avez été amoureux, vous avez forcément vécu presque exactement quelques unes de ces scènes. C'est un film risqué , très intéressant, souvent émouvant .. Seul inconvénient : il est trop long... ce qui aurait pu être un excellent moyen-métrage dure plus d'une heure quarante, et on s'ennuie un peu parfois ... un chose est sûre néanmoins : on en discute longtemps après devant un chocolat, donc n'y allez pas seul(e) ...
Suis-je le seul à avoir apprécié ? C'est vrai que le film qui apparait comme une longue rupture avec qq'un dont on ne peut se séparer est très sombre et sobre, un peu comme une épure. Je le rapproche des "amants réguliers" sur le plan du tempo. Les qq notes de piano qui soulignent certains plans de coupe sont à l'image des sentiments : très forts mais impossibles à exprimer avec les mots de tous les jours. Faites un effort, allez voir le film et vous vivrez une petite tranche de vie avec Valeria et Bruno qui vous laisseront deux personnages, deux amis... que ne n'oublierez pas...
L'idée était bonne mais le résultat irritant. Valeria Bruni-Tedeschi est assez insupportable en femme qui se sent délaissée et à la fois qui rejette constamment l'autre. Ils sont tristes et amers mais ça pourrait être plus simple. On s'ennuie avec eux. Dommage