Il y a de tout dans les films de propagande de l'âge d'or Hollywoodien, et Dive Bomber a la particularité de plutôt s'intéresser à un corps de métier et la technologie allant avec, qu'à une unité qui se retrouverait face à l'ennemi.
Comme cela pouvait être le cas, c'est un grand nom des Studios qui se charge de la réalisation, ici Michael Curtiz qui tourne depuis le début des années 1910 et qui va, une année avant le mélancolique Casablanca, participer à l'effort de Guerre. L'angle adopté est donc ici différent, et aborde la participation des médecins et scientifiques aux conflits, et la capacité de ceux-ci pour permettre aux soldats de conduire des machines toujours plus puissantes et rapides.
Il va surtout s'intéresser à des phases d'expérimentation, de quoi lui permettre de mettre en avant ses personnages et les relations qu'ils vont entretenir. Il se permet même quelques moments plus légers, qui fonctionnent assez bien, et n'insiste pas forcément sur l'aspect patriotique, mais vraiment sur l'humain. Pour cela, il s'entoure intelligemment d'un casting à la hauteur, en particulier un Errol Flynn cabot, surdoué et toujours souriant, sachant tout de même retranscrire les sensations de son personnage.
Si les ambitions narratives et dramatiques ne sont pas très grandes, Dive Bomber pèche aussi par sa longueur, le film étant parfois trop bavard, avec aussi quelques séquences aériennes qui paraissent trop longues. Enfin, rien de bien dérangeant non plus, et l'œuvre se suit avec plaisir, surtout que Curtiz sublime bien le contexte de l'œuvre et l'utilisation de l'industrie par l'armée, donnant ainsi quelques scènes plus simples, mais passionnantes, notamment en usines et durant les tests.
Si Michael Curtiz s'est déjà montré bien plus ambitieux, il propose tout de même une œuvre intéressante pour son effort de Guerre, s'attardant plus sur un groupe d'humains au cœur d'une science, permettant à Dive Bomber d'éviter les lourdeurs patriotiques tout en sublimant un Errol Flynn égal à lui-même.