Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Carne
79 abonnés
1 116 critiques
Suivre son activité
5,0
Publiée le 7 octobre 2007
Un petit chef d'oeuvre britannique mis en scène par le génial Michael Winterbottom (qui fait preuve d'une maîtrise rare de son art étant donné le bordel organisé constituant ce film)et porté par l'excellent Steve Coogan dans un rôle à se démesure artistique. Parsemé de répliques excellentes, envouté par une bande originale mortelle et transcendé par une narration hyper maîtrisé, Tristram Shandy peut se voir comme une version déjantée de la cultissime Nuit Américaine de Truffaut dans lequel se confronte aussi bien les caprices de stars que les problèmes techniques sans oublier les journalistes bouffons cherchant à faire chanter les stars. Un pur divertissement ? Non ! Du très bon cinéma ? Oui !
De prime abord, il est très difficile de porter un jugement sur ce film qui na comme cohérence que ses incohérences. Mis au parfum dès le début par Steeve Coogan, le spectateur subit ce qui est censé être une adaptation dun chef duvre du 18ème siècle de la littérature anglaise : « La Vie et les opinions de Tristram Shandy », réputé inadaptable. De là, nous allons suivre toute léquipe dans les heurts et malheurs de tournage.
Conventionnel ? Que nenni ! Car le traitement est intentionnellement anarchique et déroutant. Cest un véritable jeu de miroirs qui est projeté avec le film dans le film qui nest quun film. La première demie heure est de ce fait difficile à supporter.
Malgré ce handicap, en saccrochant on pénètre enfin dans ce qui nous apparaît comme la face cachée de la lune. Ce que le grand public nimagine en aucun cas quand il pense aux coulisses. Ce patchwork de scènes nous montre les états dâmes dune équipe, les gros doutes sur le scénario, les rivalités dégo des acteurs, en passant par le manque de moyen de la production
Les références cinématographiques sont nombreuses notamment au niveau musical : Nino Rota, la mélodie de Meurtre dans un jardin anglais, Barry Lyndon On pense à Truffaut avec sa Nuit américaine, à Fellini bien sûr, à Greenaway.
Le ton général est caustique, acerbe. Ce film est un véritable instantané sans concession sur le milieu du cinéma. Et certaines scènes sont tout simplement uniques : une collision entre deux cavaliers, filmée comme un accident de voiture avec un découpage digne dun film daction Rien que pour cette scène, cette curiosité cinématographique mérite dêtre vue.
Habituellement, j'affectionne le cinéma britannique mais celui-ci j'avoue que je n'ai pas saisi, ni accroché. Très peu de bons moments, peu de rythme, les dialogues ne sont pas assez savoureux et l'histoire traîne en longueur.
Je ne comprends pas ce que la presse trouve à ce film, soi disant comique ( en raison des allusions au sexe du héros ?),je n'ai pas souri une seule fois, luttant désespéremment contre le sommeil...Le scénario est confus à souhait , les dialogues sont insipides ,le principe du film dans le film pouvait être passionnant mais là ni la fiction ,ni la réalité de la vie des acteurs n'ont d'intêret.A éviter.
Alors que je m'attendais à voir un film aussi bon que ca tourne à Manhattan ou même que la nuit américaine de Truffaut, quel déception!! Il manque vraiment un certain charme pour qu'il arrive vraiment à nous convaincre. Il est même assez ennuyeux a plusieurs reprises. De plus, je dois reconnaitre que l'humour anglais a déja été de bien meilleur qualité qu'ici, notamment dans plusieurs scènes du début, assez pénibles. Néanmoins, tournage dans un jardin anglais n'en est pas un mauvais film pour autant. Il faut reconnaitre que les acteurs sont très bons et que quelques mises en abyme particulièrement réussies. De plus, quelques scènes sont tout de même fort cocasses, et la mise en scène de Michael Winterbottom se fait parfois inspiré. Bref, un film avec un bon scénario, original, mais qui n'arrive curieusement jamais à vraiment prendre, et qui nous laisse au final un gout pas désagréable du tout mais tout de même un peu amer. Dommage, il y avait les moyens de faire mieux, je pense.
Lorsque "Tournage dans un Jardin Anglais" débute, avec un dialogue hilarant entre 2 acteurs anglais joliment incarnés par le toujours remarquable Steve Coogan et son - moins célèbre - acolyte Rob Bryman, l'amoureux de l'humour anglais se prépare à passer 1 h 30 de bonheur. Il faudra pourtant attendre une scène similaire durant le générique de fin pour retrouver le même plaisir : entre les deux, le tâcheron Winterbottom n'a prouvé que son incapacité notoire à faire du cinéma. Proche de "la Nuit Américaine" mais sans la grâce Truffaldienne, le film tente d'appliquer à un "classique post-moderne" de la littérature anglaise le traitement qui avait si bien réussi à "la maîtresse du Lieutenant Français" : une mise en abîme qui éclaire la réflexion originelle pas son contrepoint moderne. Comme Winterbottom n'est pas non plus Karel Reisz, cela ne fontionne jamais, et le spectateur est bien forcé de tromper son ennui en se concentrant sur l'excellente interprétation générale. C'est peu.
Surprenante cette adhésion presque unanime de la presse pour ce film bavard, décousu, incapable d'accrocher l'attention au delà de quelques scenettes de belle tenue. Pourtant on est prévenu dès la première scène : un dialogue à l'humour très calculé, plaisant mais qui se suffit à lui même (le générique final, du même accabit mais beaucoup plus long, est pesant). Les défauts du cinéma anglais sont là et bien là : une trop grande importance accordée aux dialogues, aux situations, plutôt qu'à la réalisation. Cela vient sans doute de la tradition théâtrale. A tout moment on a l'impression que chacun des protagonistes est prêt à embrayer sur une répartie, ce qui donne certes au film son rhytme, mais ne laisse aucune place à la poésie ou à la méditation. Or on a du mal à s'imaginer un tournage sans ses moments de "rien". Ici tout est déballé au forceps, à coups de vannes, de scènes comiques... Qu'il y ait une part de vérité dans la confusion, les hésitations, les retournements qui caractérisent un tournage de film est sans doute le seul intérêt de cet exercice un peu trop bien ficelé. Mais ne vaut il pas mieux voir, dans ce contexte, le film interrompu de Terry Guiliam avec Jean Rochefort, beaucoup plus touchant ?
Plutôt que de transposer à l'écran un bouquin réputé inadaptable, la machine à tourner Michael Winterbottom choisit de mêler morceaux choisis de l'uvre et disgressions autour du tournage, suivant ainsi l'aspect destructuré du roman . Malin de la part de l'auteur (qui avait déjà donné dans un exercice voisin avec 24 hour party people, déjà avec Steve Coogan), encore aurait-il fallu que l'humour et l'équilibre fiction/fausse réalité du début du film perdurent tout au long du métrage, car si on s'amuse volontiers des interventions et des commentaires de l'acteur principal au milieu de scènes illustrant le livre, ses considérations sont autrement moins passionnantes dans les séquences de production, qui prennent de plus en plus de part de pellicule au fur et à mesure que le film progresse. Si la connaissance de l'oeuvre originale doit certainement être un plus, notons qu'il n'est pas nécessaire d'avoir lu Tristam Shandy pour suivre la version cinéma, celle-ci fournissant assez d'éléments aux neophytes pour ne pas se sentir perdu.
De l'humour anglais à l'état pur! Une histoire sans queue ni tête comme le dit le film, mais c'est très drôle, complètement loufoque mais pas non plus de l'humour gras et bête. On s'amuse et les acteurs semblent s'amuser aussi, un très bon film!
Très curieux, c'est le moins que l'on puisse dire. Attention car le synopsis du film et le film en lui même sont assez différents. La première demi-heure du film est réellement prenante, originale, marrante et bien filmée. Après c'est moins interessant, à moins d'aimer - c'est mon cas, d'où la deuxième étoile qui n'est pas méritée - l'ambiance d'un tournage de film. La scène finale boucle la boucle et la longueur non excessive du film le sauve du navet. Malgré tout, c'est de l'humour "so british" - attention les yeux (et les oreilles) -, il faut aimer ...
L'OVNI cinématographique du moment! Un pur régal, plein d'un humour so british.
L'histoire d'un tournage en Angleterre, adaptation difficile d'un roman, ego démesuré du héros, financement, costumes, guest-star (Gillian Anderson, joli clin d'oeil), montage du film.... Tout y passe.
Je n'ai pas réussi à accrocher complètement. L'idée de base est bonne puisqu'on y voit des acteurs dans la "vraie vie" mais ça traine un peu en longueur
Rafraîchissante comédie, « sans queue ni tête » comme il est dit dans le film. Les allers retour entre la fiction et la réalité du tournage imposent un rythme sans temps morts, avec des bonds dans le temps au charme et à l’humour typiquement anglais. La belle musique de Michael Nyman y trouve une seconde jeunesse, en forme de clin d'oeil a Peter Greenaway. Le ton est toujours léger, en même temps que l’ambiance sur le plateau sérieuse et professionnelle. Il ne s’agit pas d’une parodie, avec crises de nerf et prises multiples, comme par exemple dans « Ca tourne à Manhattan » (au demeurant un excellent film). Au contraire, le souci de réalisme se traduit discrètement dans les innombrables questions que posent la réalisation d’un film, des choix budgétaires à la réécriture d’un bout de scénario en cours de route, ou les exigences d’acteurs comme la taille des talonnettes ! La question est posée par un des protagonistes dans un moment de doute : « Pourquoi fait-on ce film ? ». On sait au moins pourquoi on le regarde.
Réalisateur malin et excentrique, adorant les défis stylistiques, Winterbottom livre ici une perle d'humour estampillé "so british" où la dérision et le second degré sont les seuls maîtres mots. Le film démarre sur les chapeaux de roue nous plongeant dans un absurde de tous les instants se doublant d'une savoureuse étude du milieu du cinéma, de l'insignifiance du métier d'acteur. Malgré une légère chutte de tension ça reste terriblement drôle et on en redemande!