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Horrophile75
40 abonnés
419 critiques
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3,0
Publiée le 27 octobre 2019
Voilà un film de loup-garou très étrange... La plongée en enfer du héros principal qui devient lycanthrope est bien trop surréaliste pour être prise au sérieux. Il n'empêche que l'essentiel pour un tel sujet est présent, ce qui rend ce film efficace. Par ailleurs, j'ai été surpris par le gore du film...
Il faut reconnaître au film un certain charme 80’s, rencontre entre une liberté de ton très série B (un massacre dans un cinéma porno, un homme nu qui vole les ballons d’un petit garçon, du maquillage gore et du second degré un peu partout) et une réalisation très propre et élégante, qui a assez bien passé l’épreuve du temps. Les scènes d’attaque et la scène d’action finale sont très efficaces et réservent quelques sursauts. Mais pour le reste, en termes de rythme, le film est complètement à la rue. L’acteur joue mal, tout est très prévisible et on finit par s’ennuyer. Je serai moins sévère avec les invraisemblances du scénario, qui collent bien avec le je-m’en-foutisme généralisé de la comédie d’horreur, genre vers lequel le film penche assez nettement. Bref, une déception, même si je peux comprendre que le film soit culte pour ceux qui l’ont vu dans son jus.
Depuis 1977 et la sortie de son deuxième film "American college", John Landis est devenu un réalisateur qui compte dans le genre très prisé à l'époque de la comédie potache adolescente dite de "Campus". "The blues brothers" sorti en 1980 est un triomphe et après la mort tragique de John Belushi deux ans plus tard, il acquiert le statut de film culte. Autant dire que Landis n'a aucun problème pour convaincre la Universal de le laisser réaliser un scénario écrit par ses soins à l'âge de 19 ans qui ressuscite le mythe du loup-garou. La proposition est d'autant plus alléchante que le studio spécialiste du genre épouvante dans les années 1930 avait dans ses tiroirs une version réalisée en 1941 par George Waggner avec Lon Chaney Jr. dans le rôle titre. C'était donc l'occasion rêvée de bénéficier de la popularité toute fraîche de John Landis et des récents progrès des effets spéciaux pour se refaire une crédibilité dans le genre. Direction donc le Nord de l'Angleterre pour confronter deux jeunes touristes insouciants, incarnés par David Naughton et Dunne Griffin à la menace qui rode toujours sur la lande brumeuse depuis que Conan Doyle y a placé le chien des Baskerville. L'humeur potache des films précédents de John Landis est toujours présente mais il la confronte cette fois-ci au phénomène du loup-garou via les formidables maquillages de Rick Baker (un Oscar pour le film en 1982) qui parallèlement à son disciple Rob Bottin officiant au même moment sur "Hurlements" de Joe Dante va nous livrer l'une des plus mémorables séquences de lycanthropie que le réalisateur a la formidable idée d'accompagner du standard de la ballade romantique, "Blue Moon" (Richard Rodgers et Lorenz hart en 1934), remis au goût du jour en 1961 par The Marcels. Ceux qui ont eu la chance de voir les deux films à leur sortie en 1981 gardent en mémoire l'effet de stupeur provoqué par le bond technologique accompli par ces deux génies du maquillage, attrait majeur incontestable de ces petites perles du film d'horreur. Comme Joe Dante, John Landis ne prend pas son histoire très au sérieux et l'agrémente de nombreux clins d'œil plutôt bienvenus que la présence de la très accorte Jenny Agutter agrémente au mieux. Après les terrifiants "Exorciste" (William Friedkin, 1973) et "Halloween" (John Carpenter, 1978) qui ont révolutionné et ravivé le genre horrifique au cours de la décennie précédente, John Landis et Joe Dante rappellent qu'horreur et dérision peuvent donner un mélange sympathique à la condition de veiller comme le lait sur le feu au dosage pour garder le bon équilibre. Avis aux amateurs.
En 1969, John Landis est dans les Balkans. Lors d'un trajet en voiture, il passe à côté d'un enterrement. Le corps est enveloppé dans un drap blanc et recouvert de tresses d'ail. Le paysage est une vaste lande. Une vraie scène de classique de l'horreur à la Universal.
Cela va être un déclic pour le réalisateur : il va écrire un film rendant hommage aux vieux films de monstres. Et il va le réaliser.
Il lui faudra quelques décennies pour réaliser son ambition mais il le fera brillamment. Au point que Michael Jackson, impressionné à juste titre par la scène de la transformation du personnage principal en loup garou, s'adressera au réalisateur pour qu'il mette en boîte le clip de "Thriller". Rien que ça.
Effectivement, cette scène de la transformation en loup-garou, alors que l'on se situe au tout début des années 1980, est impressionnante ! On a du mal à comprendre les trucages. Il semblerait que ce soit un long travail de maquillage et de montage. La scène a dû être particulièrement compliquée à tourner mais le résultat est plus que convaincant.
Par cette seule scène, "Le Loup-garou de Londres" est devenu culte. C'est mérité. Il règne dans ce film un petit air suranné. Les acteurs surjouent, les dialogues sont assez datés et certains effets de réalisation sont dépassés. Mais il n'empêche que cela fait parti de son charme.
Même si l’on parle d’un film mythique aussi bien pour le « premier loup-garou » ou au niveau des maquillages, il n’empêche que qu’avec un regard honnête, on y perçoit simplement quelques touches d’humour avec la scène dans le cinéma avec les morts-vivants ou quelques scènes sanguinolentes mais un ressenti global plutôt ennuyeux.
La réussite du "Loup-garou de Londres" tient à son habile mélange des genres, entre la comédie, l'horreur et le drame. Alors que le film commence sur un ton plutôt léger (deux jeunes hommes joyeux qui se baladent dans une campagne britannique lugubre), il va très vite être gagné par le deuil (la mort d'un des compagnons) et par l'angoisse (le survivant va t-il vraiment se transformer en loup-garou ?). L'écriture et la mise en scène ne laissent toutefois que peu de place au doute en multipliant les flashs prémonitoires et les apparitions d'un mort-vivant bienveillant qui se décompose progressivement, nous préparant peu à peu à une transformation terrifiante, laquelle précède une vertigineuse attaque dans le métro où cohabitent caméra subjective et une autre fixe à distance. Aussi redoutable dans sa représentation horrifique épurée que savoureux par sa drôlerie décalée, le film pèche néanmoins du côté de l'émotion qu'il souhaite insuffler à travers une histoire d'amour d'abord touchante avant de devenir plus balisée, plus fonctionnelle; on sent bien que John Landis n'ose pas déborder sur cet aspect, à tel point que son final paraît même expédié avec ce générique qui arrive de manière impromptue. Il ne faut cependant pas s'arrêter à ces réserves qui ne masquent pas l'originalité de ce film fort divertissant, porté par de remarquables acteurs.
Du cinéma avant tout, Landis à bien compris le genre. Il nous en donne d’ailleurs les principales références. Son idée d’y associer le sous genre des ‘’morts vivants’’ est intéressante surtout pour mieux nous faire ressentir les rêves et la réalité à l’intérieur du film puisque les morts vivants sont réels du moins pour le héros. C’est beau à voir, toujours bien filmé avec de nombreux plans originaux. Landis ne s’encombre pas de prétextes pour faire du visuel qu’il réussit la plupart du temps comme la séquence dans le métro de Londres ou celle avec les ballons volés à un enfant. Toujours dans le même esprit il n’hésite pas à changer l’apparence de Jack ou celle de David en loup-garou qui devient un monstre à part entière au final. L’humour, voir la dérision sont présentes et atteignent un sommet lorsque tous les spectateurs d’un film pornographique se font exterminer dans la salle obscure coupée du monde mais sous le regard des acteurs de l’écran. Landis à beaucoup d’imagination pour notre grand plaisir et il a su choisir une jeune anglaise délicieuse de 29 ans, Jenny Agutter que l’on est heureux de ne pas voir mourir.
Joe Dante nous donne à voir un classique de l'horreur et encore plus des films basés sur les Lycanthropes. Les effets spéciaux sont spectaculaires et tout à fait bons sans numérique. L'aventure est cohérente et passionnante. Malgré quelques passages série B, ce film est une vraie pépite des années 80. Un must-see absolu!
un petit classique du début des années 80 aux effets spéciaux toujours aussi impressionnants aujourd'hui. Pas mal d'humour noir dans ce film, une bonne ambiance. A ranger au côté d'"Hurlements".
Le Loup-Garou de Londres est un film d'horreur qui a bien mal vieilli. Il reste divertissant, mais les effets spéciaux font plus rire aujourd'hui qu'ils ne font peur, et forcé d'admettre que si les films d'horreur d'aujourd'hui ont peut-être perdu en originalité sur le plan de la crédibilité des costumes, il n'y a pas photo. L'aspect comédie du film reste en tout cas intact et on se prend d'empathie pour le personnage principal (tout comme pour son acolyte constamment en état de décomposition). Si la première partie du film a une allure assez attendue pour un film de loup-garou, le final (spoiler: en effusion de sang très jouissive ) est bien meilleur. Les acteurs jouent bien. En tout cas, c'est devenu un film tout de même plaisant à regarder, à défaut d'être angoissant.
Un pastiche sur le thème du loup-garou à prendre au second degré, complètement décalé et saugrenu dans son écriture relativement décousue à l'image des dialogues risibles, bon enfant. Un film qui a pris un sérieux coup de vieux mais qui reste agréable à regarder notamment pour ses maquillages tout simplement magnifiques, quelques passages violents et gores contrebalançant avec d'autres scènes au ton plus léger, presque badin. Une mise en scène bien minimaliste mais absolument bien pensée pour l'époque pour au final un long-métrage sympa, sans prétentions qui m'a plusieurs fois fait penser au film de Sam Peckinpah "Les chiens de paille" pour sa peinture d'une Angleterre rurale sombre, froide. Surprenant.