Quand j'essaye de me rappeler les grandes frayeurs vécues au cinéma, je retrouve souvent Inferno d'Argento et inmanquablement Frayeurs. Je crois sincèrement que c'est le meilleur film de Fulci, le plus abouti, Pas seulement parce qu'il tient les promesses affichées par son titre sans équivoque mais surtout parce que le film est construit comme un cauchemar éveillé. C'est la première fois que je ressentais cela aussi fortement à l'époque. Chaque nouvelle séquence secoue les entrailles (la scène d'introfuction dans le cimetière, la femme prisonnière d'un cercueil, la scène de spiritisme) mais c'est l'incursion progressive de l'horreur et de "l'impossible" dans le réel du film (ces étranges appparitions, ces yeux maléfiques qui vident les vivants de leur intérieur) qui achève de nous glacer le sang jusqu'à cet épillogue somme toute plus classique parce que plus littéral... John Carpenter a d'ailleurs certainement beaucoup visionné Frayeurs avant d'accoucher de son fameux Prince of Darkness. Voilà pourquoi Frayeurs tient une place à part dans la filmographie de Fulci et au Panthéon du cinéma d'horreur. Car c'est à mon sens le premier cauchemar intégralement et fidèlement restitué sur pellucule.... Et pour cela il mérite le plus grand respect des rêveurs que nous sommes.
Je vais débuter ma critique en dressant une liste de tous les défauts notables de ce film de Lucio Fulci: le premier qui saute aux yeux, c'est le manque de moyens. Ensuite, nous avons un jeu d'acteur défaillant (comme dans la plupart des productions bis italiennes), ensuite nous avons une réalisation très hésitante, parfois correcte et parfois mauvaise, il y a un manque flagrant de scénario et pour finir le rythme est par moments assez faiblard. Rien de nouveau, puisque ces défauts se retrouvent dans la plupart des films de Fulci. Maintenant, passons au film en lui même: je crois que j'ai rarement vu un film gore aussi macabre. Mais c'est à relativiser étant donné que je ne suis pas un adepte de ce genre de cinéma. Si «L'Enfer des zombies» (1979), premier volet de la trilogie zombiesque de Fulci était un conte macabre à la violence graphique percutante, «Frayeurs» (1980) va encore plus loin en atteignant les limites les plus extrêmes de la morbidité. L'ambiance est malsaine, l'image est blafarde, ce film a vraiment de quoi tournebouler les tripes des âmes sensibles. D'autant plus que les scènes gores ne font pas dans la finesse. Notamment celles de la perforation crânienne (qui dans le scénario ne présente aucun intérêt et qui semble plus être tournée pour atteindre un quota) et celle du vidage d'organes par la bouche. Oui, le cinéaste italien ne caresse vraiment pas son spectateur de le sens du poil. Mais c'est une constante chez Fulci: la fin traîne en longueur et à ce moment là on se dit heureusement que le film ne dure pas un quart d'heure de plus, sinon cela aurait viré à la débandade. Si l'on fait abstraction des défauts et des erreurs «Frayeurs» reste (et ce malgré un coup de vieux sévère) un film horrifique acceptable. A conseiller à un public à la recherche de trash mais à déconseiller à un public sensible.
Mon Fulci préféré aux cotés de l’Au-delà. Ce film est de très bonne facture, et dispose de vrais atouts. Certes ce n’est pas son casting, assez fade comme trop souvent malheureusement chez ce réalisateur. Le scénario quoique construit de manière originale reste quant même basique, quoiqu’on en dise, et sert de trame pour enquiller les scènes effrayantes et gores. Les dialogues eux aussi sont très moyens, mais là encore c’est plutôt typique chez Fulci. Bref, passé cela, on en vient aux points positifs. D’abord l’aspect visuel, et là Frayeurs est parfait. L’ambiance est magnifiquement travaillée (la scène d’ouverture est sublime), soutenue par une musique de Frizzi qui restera dans les annales. Les éclairages sont réussis, la photographie est très soignée (et les éditions restaurées les plus récentes du film redonne au travail de Fulci toute sa grâce). Les effets gores sont artisanaux, c’est vrai, mais sont sans concession et graphiquement très réussis. Certains trouveront sans doute ce film un peu mou, et il est vrai qu’il prend son temps, mais n’est pas ennuyeux. Il y a des métrages qui après trois répliques vous gonflent sérieusement, là, grâce à la musique, à la mise en scène, le spectateur est emporté, presque hypnotisé. Frayeurs est avant tout un film d’ambiance, comme beaucoup de métrages italiens de cette époque, donnant certes du gore et de la violence, mais construisant toute une atmosphère autour, typant le produit et lui conférant une identité propre, ce qui tend malheureusement à disparaitre dans le cinéma bis d’aujourd’hui. Il y a de l’onirisme dans ce film, une poésie macabre chère au réalisateur, rêve et réalité se confronte pour notre plus grand bonheur, car c’est là que Fulci est le meilleur. Au final Frayeurs est imparfait, en deçà de l’Au-delà, mais ses qualités formelles indéniables ne peuvent que rehausser la note, d’autant que si le scénario est très basiques, il délivre sont lots d’émotions, de sentiments, de sensations. Le cinéma bis italien de ces années là n’était pas celui des messages philosophiques, des réflexions métaphysiques et des idées alambiquées, mais indéniablement celui de la sensualité, de la sensibilité, et de l’émotion. Il parle au sens, et Frayeurs, à ce niveau là, remplit parfaitement le contrat.
Un grand film de lucio fulci avec ses défauts classiques ( interprétation, montage chaotique) mais surtout de grands moments baroques comme seuls les italiens savaient le faire avec cette musique typique , a la fois assourdissante et entêtante, et au final superbe.
Fulci est un des maitres du cinéma gore italien. Avec "Frayeurs", il signe l'apothéose de sa filmographie à mon sens. En effet, le film est troublant, percutant tant le maquillage est somptueux et les scènes gores réalistes, on y croit vraiment. Fulci a le don de faire monter la tension du spectateur afin de mieux le dérouter jusqu'à l'apogée de l'horreur (voir "L'enfer Des Zombies"). Une question se pose alors : à quand l'édition prestige de ce film fabuleux ?
Trop de clichés, trop de musique, trop de gore tue le gore, trop de nanas qui gueulent, effets sonores pas terribles, gros plans et travelling sur les visages casse-bonbons à force. Un mélange DePalma/Argento pas terrible
Musique inoubliable, images graphiquement marquantes et montage flippant, Frayeurs est incontestablement un des meilleurs films de Lucio Fulci (après LEnfer Des Zombies et LAu-Delà). Grâce à des scènes morbides nombreuses et à un scénario réussi, Fulci nous entraîne avec élégance dans son univers oscillant entre poésie, onirisme et horreur. Avec une participation de limmense réalisateur italien Michele Soavi.
C'est un excellent film d'horreur, avec les effets spéciaux "gore "particulièrement réaliste de Giannetto de Rossi et la très bonne musique de Fabio Frizzi, ce film est une petite perle du genre.
Une fascinante plongée dans un univers macabre dont seul Fulci avait le secret. En effet, c'est avec FRAYEURS que le maître du « Gore » à l'italienne s'approprie véritablement pour la première fois son "monde" horrifique lui appartenant à cent pour cent, «L'enfer des zombies» n'étant au final qu'un zombie-movie pur et dur (dans sa trame uniquement), pas moins qu'un chef-d'oeuvre. Laissant toute logique scénaristique de côté, FRAYEURS s'enlise dans une ambiance morbide, dont il se révèle parfois peut-être prisonnier; de par ce fait, le film est sans doute légèrement moins abouti que «L'enfer des zombies» et «L'au-delà». Il n'en demeure pas moins un authentique bijou d'horreur macabre, assénant tout son flux dérangeant en l'espace de deux séquences « Gore » d'une abomination presque indescriptible: une jeune femme gerbe l'intégralité de ses tripes par voie buccale, et un type se fait longuement perforer le crâne à l'aide d'une perceuse industrielle. Les FX's ahurissants de Giannetto de Rossi se voient donc ici à l'honneur, une fois n'étant pas coutume, dépassant encore un peu plus l'audace graphique des atrocités sanguinaires commises au cinéma. La partition de Fabio Frizzi est d'une force émotionnelle remarquable, malgré ses sonorités unanimement, mais génialement synthétiques, cela ne va pas sans dire. Une oeuvre baroque et onirique, à classer parmi les plus grandes réussites cinématographiques de ce grand poète du macabre qu'est Fulci.
Lucio Fulci était le maître du macabre. Ses films sous estimés sont depuis devenus des classiques du cinéma d'horreur et jamais on ne retrouvera des plans aussi gores et une ambiance aussi apocalyptique. On sent l'influence de Lovecraft (Dunwich) et la scène finale dans le caveau est un grand moment de tension, de poésie et d'horreur. L'équipe de Fulci réalise un bon travail sue ça soit le son, la photographie ou la musique. Dommage qu'il manque toujours un scénario et des personnages plus consistants...
Lucio Fulci a réalisé cinq longs métrages qui resteront à jamais dans les esprits des véritables amateurs du cinéma d'horreur transalpin. Frayeurs est l'un des meilleurs, pour certains il n'est autre que le brouillon de L'Au-Delà qu'il réalisera bien après Frayeurs et pour d'autres, son meilleur film. Par ma part, j'appartiens à la 2è catégorie. Ce film possède une atmosphère macabre très dérangeante. Les effets, les maquillages... sont vraiment réussis et aujourd'hui encore se maintiennent en terme d'efficacité. Comment ne pas être surpris par la séquence de la perceuse, si bien mise en scène, par contre il y en a d'autres beaucoup moins réussies mais qui apportent leur lot de moments forts comme la jeune fille qui vomit ses tripes. Le score du film colle parfaitement au métrage et amène le spectateur vers des sentiers rarement vu au cinéma. Ce film peut-être perturbant car la mise en scène de Fulci ne lésigne sur rien, il va jusqu'à imprègner l'écran du visage de ces morts-vivants, une technique typiquement Fulcienne. Frayeurs accuse le nombre des années mais tout comme certains films cultes, il a apporté et apportera encore sa contribution au genre. Ce qui est original, c'est que les apparitions des morts-vivants ne sont que fantomatiques et pourtant - la traduction française du titre porte bien son nom - leur présence attise la peur, la frayeur. Chez Fulci il ne faut pas chercher de trame scénaristique quelconque mais l'efficacité de la terreur que ces films procurent. Avec une histoire toute simplette le master nous livre un déploiement horrible de ce qu'est véritablement le sens du mot macabre. L'un de mes films horreur préférés.
La scène d'entrée, un écran noir avec le cri effrayant d'une femme surprend et met dans l'ambiance le spectateur dès la première seconde: divin. Un film maitrisé du début à la fin, qui tient en haleine le spectateur de façon magistrale. Les réferences ne manques pas dans ce film, et pas des moindres, ainsi une des premières scène dans le cimetierre n'est pas sans rappeler le film d'un certain A. Romero "la nuit des morts vivants". Les ressemblances avec les oeuvres du maître Romero ne s'arrêtes pas la, puisque les musiques, trés bonnes soit dis en passant, nous rappelle celles de "zombie": du grand art. Mais, Fulci ne s'arrête pas là, il puise aussi dans la mythologie Lovecraftienne (bouquin maudit d'enoch, rapprochement du mythe des sorcières de Salem, et autres ambiances provinciales d'une petite ville au fin fond des états-unis) pour étailler sont scénario et le mixte aux mythologies zombiesque: remarquable. Il y a aussi des références bibliques, appuyant la thèse de l'apocalypse approchant. Ainsi la scène de la pluie d'asticots, aussi inattendue que magnifique, n'est pas sans rappeller les sept plaies d'égypte décrit dans la bible. Une mise en scène efficace, des effets spéciaux convaincants, des scènes gores à souhait, des acteurs trés bons et un scénario interresant. Du bon, du trés bon que je vous dis, a voir par tout les amateurs du genre.
Frayeurs est un très bon film d'horreur de la part du réalisateur italien Lucio Fulci. L'histoire se déroule a Dunwich, le père Thomas, un prêtre, se pend dans un cimetière. Sa mort précède la prophétie du livre d'Enoch: les portes de l'enfer s'ouvriront le jour de la Toussaint. Trois jeunes gens décident alors de retrouver le caveau du père Thomas pour conjurer la terrible malédiction. Voici un scénario coécrit par Dardanno Sachetti et Lucio Fulci, qui se trouve être vraiment passionnant du début à la fin. La mise en scène du réalisateur de l'Au-Dela est vraiment très efficace et le long métrage possède de moments de frousse vraiment très réussi. Attention certaines scènes sont vraiment très choquantes, voilà pourquoi le film est interdit au moins de 16 ans!!!!! L'interprétation est très bonne en règle générale, mais le gros point fort de cette oeuvre reste quand même le maquillage qui est vraiment exceptionnel du début à la fin et les effets gores sont vraiment magnifiques et d'une grand inventivité. A noter la très belle photographie de Sergio Salvati et la musique bien présente de Fabio Frizzi, les deux personnes seront d'ailleurs souvent présentes dans la filmographie du réalisateur ( L'au dela ou encore la Maison près du cimetiere sont des films où les deux personnes ont dejà oeuvrés. ). Voilà un film italien qui possède vraiment de solides arguments et qui se doit a tout prix d'être vu par tous les fans du cinéma d'horreur et gores. Il s'agit vraiment d'un des meilleurs films transalpins de ce style.
Après le succès de "Zombi 2", Lucio Fulci embrasse le gore. "Paura nella citta dei morti viventi" (titre original à rallonge !) démarre avec un prêtre qui se suicide par pendaison dans une petite ville des USA. Ce blasphème ne cause rien de moins que l'ouverture des portes des Enfers, provoquant une palette de phénomènes paranormaux... et surtout sanglants. Rapidement, on nous fait bien comprendre que le scénario n'a pas grand intérêt. Si ce n'est de placer des victimes dans des situations horrifiques. De même, la finesse du jeu des acteurs ne semble pas avoir été la préoccupation première du réalisateur. Vous allez me dire que l'on est dans un navet/nanar, comme le cinéma bis italien en a produit une tripotée au l'aube des années 80. Sauf que non ! Lucio Fulci, c'est (du moins à l'époque) le synonyme d'une vraie générosité, et aussi d'un savoir-faire. On sent que le réalisateur a pris plaisir à livrer des morceaux horrifiques maîtrisés, mêlant zombies, tripaille, asticots, trépanations, et mutilations en tous genres. Avec un hommage rendu à H.P. Lovecraft, qui n'était pas encore revenu à la mode. Le tout dans des décors artificiels sympatoches, du moins pour le final. A noter que pour la majeure partie extérieure du film, l'ensemble a été tourné à New York et à Savannah... ce qui rend un peu étrange ce film en italien ! Question savoir-faire technique, le film n'a aucunement vieilli. Plusieurs séquences demeurent impressionnantes et semblent avoir inspiré d'autres réalisateurs. spoiler: En tête, une jeune femme qui pleure du sang avant de dégobiller ses tripes, et un jeune homme massacré par une perceuse très agressive !
Les amateurs de gore apprécieront très certainement, pour les autres c'est un peu moins sûr !