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Un visiteur
5,0
Publiée le 30 janvier 2020
Johnny guitare❤️🤍🖤🤍🤍🤍🤍🤍🤍🤍🤍🤍🤍🤍🤍🤍🤍🤍❤️❤️🤍🤍🤍❤️🤍🤍🤍🤍🤍🤍🤍🤍🤍🤍🤍🤍🤍❤️🤍❤️❤️🤍❤️❤️🤍❤️🤍🤍🤍🤍🤍🤍❤️🤍🤍🤍❤️🤍🤍❤️🤍🤍❤️❤️❤️❤️🤍🤍🤍🤍🤍🤍❤️🤍🤍🤍🤍🤍🤍🤍🤍🤍🤍🤍🤍🤍❤️🤍🤍🤍🤍🤍🤍🤍🤍🤍🤍🤍🤍🤍🤍🤍😂😂😂😂😘😂😂😘😂☺️🤍🤍🤍🤍🤍🤍🤍❤️❤️❤️🤍🤍🤍🤍❤️❤️🤍🤍🤍🤍❤️🤍🖤❤️😭❤️🤍🤍🤍🤍🤍❤️🤍❤️🤍❤️🤍🤍❤️🤍🤍❤️🤍❤️❤️❤️❤️❤️🤍🤍❤️🤍🤍❤️🤍❤️🤍🤍🤍🤍
Johnny Guitare est un bon western, pour le moins atypique. Son scénario et ses personnages sont originaux, avec une mise en scène et une musique soignées ainsi que de beaux décors plongeant bien dans l'ambiance du film. Les décors sont par ailleurs peu nombreux, ce qui permet de rapidement identifier les lieux de l'action du métrage et de se repérer dans son univers facilement! L'histoire est intéressante et les relations entre les personnages, leurs amours et leurs conflits également bien que le film dure un peu trop longtemps pour ce qu'il a à raconter ce qui fait que certains passages peuvent paraître un peu longs voire superflus et dispensables.
Le film de N. Ray a ses défauts et les rides de son époque, des couleurs criardes irréelles, une absence de toute séquence d'intro, des faux raccords bien visibles mais… présente en revanche des scènes de grande qualité qui ont inspiré Almodovar dans Femmes au bord de la crise de nerfs. Ainsi celle des retrouvailles entre Johnny et Vienna sur le mode "je t'aime moi non plus" ou plutôt "don't lie to me" est un modèle du genre, n'est-ce pas Monsieur Logan? Et surtout un scénario dominé entièrement par les femmes jusqu'au duel final! On n'échappera, parce que c'est un western, à l'ambiance lynchage expéditif ni à l'arrivée du chemin de fer qui va bousculer les affaires des éleveurs déjà bien établis, mais l'essentiel est ailleurs: une confrontation brutale et sans concession entre deux femmes sur fond de rivalité amoureuse et sociale. Mercedès McCambridge ne pouvait pas sentir Joan Crawford sur le tournage parait-il, eh bien cela se voit à l'écran! Johnny, interprété par Sterling Hayden ( qui sera quelques années plus tard, le général Ripper dans le Docteur Folamour) est beau gosse, mais ne peut lutter à armes égales avec la brune aux yeux bleus. Atypique film dans une Amérique qui commençait à tomber dans le McCarthisme des années 50. Ray passe aux travers des mailles de la censure pour mieux renverser les codes machistes du western. Cinéma2 - mai 2019
Un western intéressant et original, car il se démarque du genre en faisant de deux personnages féminins, les héroïnes et le moteur du film. Ici ce sont les femmes qui dominent, l'une est propriétaire de saloon, femme d'affaire avisée qui gère les hommes, l'autre est une femme qui réclame vengeance comme prétexte pour se débarrasser de sa concurrente, et manipule les hommes du village. Les hommes n'ont d'yeux que pour elles et s'ils se battent entre eux, le duel final est bien celui des deux femmes. Malgré le titre du film, Johnny n'est finalement qu'un faire-valoir.
En dépit de ce caractère original, le film n'est pas exempte des défauts de communs de l'époque durant laquelle il a été réalisé, en particulier le jeu expressionniste des acteurs.
Incroyable western que ce mythique Johnny Guitare, qui explosa tout les codes du genre. Porté des femmes, et des femmes très fortes - Joan Crawford dans le rôle principal y est géniale - le long-métrage est une succession de séquences où la tension est à son comble entre les différents protagonistes. La mise en scène et l'image sont superbes, et l'air principal signé Victor Young et chanté par Peggy Lee est simplement bouleversant de beauté. Un chef-d'œuvre.
Quel western peut bien commencer par un huis clos d'une demi-heure qui annonce les rivalités sans véritablement lancer l'action ? "Johnny Guitar" frappe par la singularité de sa structure et par les nombreux décalages opérés qui tendent à briser la virilité masculine (le personnage interprété par Sterling Hayden ne porte d'abord aucune arme mais seulement une guitare) et à mettre en avant un duel féminin : Emma est la femme rancunière et démoniaque tandis que Vienna s'impose par sa prestance et sa force qui ne masquent pas pour autant sa sensualité. Le film articule ces tensions selon une logique d'attente qui déroge aux règles du western classique avant que l'action ne s'emballe – c'est à ce moment précis que des codes plus conventionnels apparaissent, mais sous la forme d'un classicisme souverain, assimilé par la vision du cinéaste. Cette compréhension personnelle du classicisme revient à élaborer un montage cohérent et lisible de l'action pour la mener à une issue attendue en ne faisant toutefois pas de ses personnages de purs archétypes – chose pourtant courante dans le western. Ceux-ci restent toujours complexes, parfois opaques, tiraillés entre un passé douloureux et un avenir incertain, voire crépusculaire. Inventif et donc sans cesse surprenant, "Johnny Guitar" est une véritable splendeur visuelle et reste au niveau de ses personnages, aussi passionnants les uns que les autres.
Western révolutionnaire et chef d’œuvre pour certains ; pas convaincu. Baroque, clairement, et c’est fortement dû au procédé TrueColor choisi pour ce long métrage donnant des couleurs irréelles et chatoyantes aussi bien aux paysages qu’au tenues. Au point d’interpréter que Nicholas Ray aurait voulu en faire une sorte de conte, de fantasmagorie de l’Ouest Américain ; idem, pas convaincu qu’à l’époque ce fût son intention. Peut-être certains regardent un film de 1955 avec leurs yeux de 2018 ? Le gros intérêt du film et qui en fait sa particularité réside pour moi dans un seul élément : la place de la femme. Les deux personnages majeurs sont des femmes et ce sont elles qui mènent les hommes, plus ou moins viriles (là aussi ce fût courageux), à la baguette. Une autre façon de voir le western et l’Ouest américain. Attention, il s’agit de l’atout majeur, mais le traitement des deux personnalités féminines se révèlent très manichéen ; une opposition tranchée entre ces deux personnalités bien exposée jusqu’à travers leurs tenues : le blanc de la bonté pour l’une et le noir de la malveillance pour l’autre. Du rythme, il y en a ; on ne s’ennuie pas. Et quelques trouvailles sympas et proches de l’imaginaire enfantin rendent ce western plaisant : le passage sous la chute d’eau, la maison de trappeur perchée avec une vue à 360°, la saloon à flan de rocher. Un western bien agréable... mais c’est tout tout-un-cinema.blogspot.fr
Nicholas Ray signe ici son chef-d'oeuvre, un grand classique ainsi qu'un des meilleurs westerns de tous les temps. Un film qui était exceptionnel pour l'époque puisque épousant la cause féministe. On ne saura rester insensible à son côté flamboyant, à son scénario remarquablement écrit, à son couple attachant et à l'interprétation particulièrement mémorable de Joan Crawford (peut-être son plus beau rôle). À voir !
Ce western est un duel à mort. Tout se dirige vers cette scène cruciale. Le combat qui naît d’une haine farouche contre l’ordre établi. La femme émancipée avec Johnny représentant justement le désir assouvi. Il y a cette scène ultra romantique avec le coucher de soleil et la violence qui n’est pas réservée aux hommes.
Devenue une œuvre culte sur les travers Hollywoodiens, ce western complètement remanié pour repondre aux exigences de ses deux actrices, ou du moins éviter un trop grand nombre de crêpage de chignons, vaut surtout pour l'anecdote. Quelques scènes virevoltantes, un gunfight final qui donne les armes aux femmes, et un réalisateur contraint de prendre la pelle et de creuser.
Johnny Guitare est un western réalisé en 1955 et considéré aujourd’hui comme un chef d’œuvre par les cinéphiles. En effet, à l’époque nous attendions du western de grands paysages, des duels virils et peu de blablas. Le long-métrage de Nicolas Ray résonne aujourd’hui dans le genre qui s’est renouvelé avec de longs dialogues et des non-dits pour mieux installer l’action. Vienna tient un saloon. Elle embauche Johnny Logan, un musicien qu’elle a connu autrefois. Ensemble, ils vont être en proie à la haine d’une autre femme, jalouse et surtout suspicieuse que Johnny soit à l’origine de la mort de son frère. Ce western a aussi le mérite de mettre les femmes au premier rôle et ce, quel que soit le côté, bon ou méchant. Les personnages et leurs dialogues sont bien écrits et les acteurs apportent chacun leur touche, soit d’humour, soit de noirceur à ceux-ci. Mais c’est surtout Joan Crawford qui rayonne dans son personnage complexe et charismatique. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
La décennie cinquante sera celle de l'accomplissement pour Nicholas Ray. En terme quantitatif et qualitatif puisqu'il réalisera dix sept films dont trois chefs d'œuvre ("Le violent", "Johnny Guitare" et "La fureur de vivre") sans qu'aucun des quatorze autres ne soit pas digne d'intérêt. "Johnny Guitare" qui figure aujourd'hui au panthéon du western, un exploit pour une première tentative, démontre l'éclectisme de Ray qui s'il s'adapte aux codes du genre parvient à les tordre juste ce qu'il faut pour y inclure ses thèmes de prédilection. Ici "la chasse aux sorcières" qui bat alors son plein mais épargne le réalisateur pourtant catalogué à gauche grâce à la protection d'Howard Hughes. On peut voir en effet dans les agissements de la milice à l'œuvre dans le film dirigée par un Ward Bond, anticommuniste acharné, mystifié par Ray et croyant interpréter un héros positif, une similitude avec la commission McCarthy qui la rage aux lèvres accusait et condamnait sans preuve. Mais au-delà de ce sous-texte, dirigeant la grande Joan Crawford pour son dernier grand rôle de vamp avant qu'elle n'aborde sa période de déclin, Ray propose en réalité un affrontement amoureux mortel entre deux femmes basé sur un quiproquo (en réalité elles n'aiment pas le même homme). Dans une vallée minière désertique où doit passer la voie ferroviaire qui reliera l'Est à l'Ouest des Etats-Unis, Vienna (Joan Crawford) ancienne prostituée mise tout sur l'ouverture d'un saloon qui sera déjà présent quand le village deviendra ville. La rivalité avec Emma (Mercedes McCambridge) riche propriétaire terrienne qui ne voit pas d'un bon œil cette installation est à son comble quand le frère de cette dernière vient de se faire assassiner par Dancing King un malfrat dont Emma est secrètement amoureuse et qu'elle soupçonne d'être l'amant de Vienna. Dans l'entrefaite, Vienna a fait venir Johnny Guitare (Sterling Hayden) son ancien amant pour l'aider à protéger son saloon des attaques à prévoir. Nicholas Ray introduit tous ces éléments dramatiques lors d'une entrée en matière somptueuse qui livre toutes les problématiques à venir dans le décor d'un saloon comme on n'en avait encore jamais vu, creusé à même la face ocre d'une montagne. Tout d'abord vide, le saloon que découvre Johnny Guitare se remplit soudainement des membres d'une milice dirigée par John McIvers (Ward Bond) mais en fait manipulée par une Emma venue régler ses comptes. La tension créée ne retombera jamais, Ray contournant les contraintes techniques du Trucolor (procédé technique concurrent du Technicolor imposé par Republic Pictures qui produit le film ne supportant pas la couleur bleue) par le biais des costumes pour livrer une image aux contrastes saisissants qui mettent en valeur aussi bien les décors que Joan Crawford qui hormis chez Michael Curtiz en noir et blanc n'a peut-être jamais été aussi bien filmée, livrant toute la force et la fragilité de cette femme que les doutes de l'âge et une beauté chancelante commencent à tourmenter. Ray avait parfaitement saisi les démons de Crawford pour les imprimer sur la pellicule. Western psychologique à multiples entrées (certains critiques lui ont reprocher son côté bavard) offrant un duel final entre deux femmes inédit, "Johnny Guitare" met au service de sa cause une ribambelle de seconds rôles ayant fréquenté les spécialistes du genre allant de John Carradine à Ward Bond en passant par Ernest Borgnine, Paul Fix ou Ben Cooper. Après "A l'ombre des potences" qu'il tournera à la suite et "Jesse James, le brigand bien-aimé" en 1957, Nicholas Ray ne reviendra plus au western. Mais on le sait, ce n'est pas toujours la quantité qui compte.
Il y a quelques films qu'on peut revoir éternellement. L'amour brûlant de Joan Crawford qui ne se montre jamais. La blessure de Sterling Hayden qui sait qu'on ne l'a pas attendu. La nécessité de tout détruire pour se retrouver. La mort qui plane. Le "posse" (groupe de citoyens réunis par le shérif pour poursuivre les criminels) - tout noir, tous en deuil - qui poursuit les amants et traverse le film en tous sens. La trahison généralisée et l'appât du sang dans les groupes de lyncheurs. C'est THE western, le plus beau des westerns, un des seuls qui a pour centre l'amour, la tendresse, la nostalgie.
Western insolite et sensuel de Nicholas Ray qui transgresse les règles du genre en laissant la place d’héroïnes à deux femmes antagonistes dont Joan Crawford formidable en propriétaire à poigne d'un saloon-casino qui assume sa vie dissolue et ses sentiments. A voir absolument.