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    Le Voyeur
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    Shephard69
    Shephard69

    333 abonnés 2 259 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 mars 2016
    Un film assez étrange au carrefour entre "M le maudit" pour la profondeur de son personnage principal et "Blow up" pour la qualité de sa photographie et l'expérience sensorielle le tout dans une ambiance digne d'Alfred Hitchcock au niveau de sa construction scénaristique. Une oeuvre tout à fait dérangeante, très forte émotionnellement avec quelques passages extrêmement durs et éprouvants, techniquement impressionnants pour l'époque avec notamment quelques plans séquences réussis. Carl Boehm est littéralement stupéfiant dans son interprétation de tueur psychopathe froid, presque scientifique. Particulièrement marquant, un film assez choc dont je comprends très bien la difficile réception critique à sa sortie même si aujourd'hui cela n'a plus rien de surprenant ou d'inédit.
    Redzing
    Redzing

    1 113 abonnés 4 469 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 octobre 2022
    « Peeping Tom » est aujourd’hui célèbre pour avoir flingué la carrière de Michael Powell. Le brillant cinéaste britannique tourne ce thriller psychologique sans son comparse Emeric Pressburger, et le sort en 1960. Vilipendé par la critique obtuse qui y voit une œuvre ultra-malsaine et perverse, le film sort très confidentiellement, tandis que la réputation de Powell est anéantie en Grande-Bretagne. Le réalisateur devra s’exiler pour continuer à tourner. « Peeping Tom » et Powell ne seront réhabilités qu’à partir des années 70, lorsque des ténors du cinéma (Martin Scorcese, Bertrand Tavernier) défendent le film.
    Pourquoi tant de haine à l’époque ? Il y a certes quelques scènes osées. On y voit par exemple -furtivement- pour la première fois dans le cinéma britannique une poitrine entièrement dénudée. Mais la raison principale est que le film suit un tueur en série, sans le présenter comme un grand fou ou un méchant machiavélique. Mark ne peut s’empêcher de filmer la terreur des femmes alors qu’elles agonisent. Et « Peeping Tom » tente de fournir une explication psychologique en montrant Mark comme victime attendrissante des abus de son père.
    Un concept presque standard aujourd’hui, mais inacceptable par l’establishment de 1960… Alors que « Peeping Tom » est une belle œuvre, à la complexité bienvenue, et à l’audace chère à Michael Powell.
    En premier lieu, il y a l’idée géniale d’avoir embauché Karlheinz Böhm pour jouer le tueur à l’esprit torturé. Connu en Europe continentale pour son rôle de prince galant et romantique dans les films Sissi, il livre là un énorme contre-emploi.
    Puis il y a les thématiques abordées, très riches. Une mise en abîme du cinéma et du fait de capter les émotions (et l’âme ?) d’une personne via une caméra. Ceci évoqué à travers l’obsession voyeuriste du protagoniste, allant jusqu’à faire de sa caméra un objet sexuel (allusions phalliques, baisers à l’objectif…). Ou à travers sa volonté de construire une réalité à l’écran plutôt que dans la vraie vie. Ainsi, notre homme, privé de sa peur par son père, a l’obsession de vouloir capturer celle des autres sur pellicule.
    Enfin, évidemment, la mise en scène. Michael Powell livre là une œuvre immédiatement dérangeante. Des plans novateurs très modernes (dont la fameuse vision subjective, qui sera réutilisée à foison dans les slashers). Des couleurs vives, des jeux d’ombres, et des éclairages de couleurs dissonantes, qui donnent un aspect irréel, voire cauchemardesque à certaines scènes. Et cette BO éparse au piano, qui rappelle le cinéma muet le fait que notre protagoniste filme sans enregistrer le son.
    « Peeping Tom » est donc à ranger à la liste des grandes injustices du cinéma. D’autant plus injuste que ses thèmes sont hitchcockiens, et que « Psycho » est sorti à peu près au même moment, avec succès.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 147 abonnés 5 132 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 décembre 2014
    Assez énigmatique, angoissant et bizarre. Ce jeune homme perturbé qui assassine des femmes en les filmant est quelque peu dérangé. Powell a peut-être voulu essayer le genre film d'angoisse. Les machines et les objets ont un rôle assez machiavélique ici. On y retrouve une ambiance à la Hitchcock dans ses drames psychologiques. Mais il y a un côté un peu daté qui gêne un peu. Pourtant Powell ici ne démérite pas. Il crée un suspense tendu avec ses plans furtifs sur les horloges, sur les femmes qui se déshabillent. Cet homme a un problème avec les femmes......
    "Tout ce que je film avec ma caméra, je le perds ensuite". Cette phrase nous prépare à un film haletant
    Raw Moon Show
    Raw Moon Show

    134 abonnés 832 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 juin 2014
    Capter l'insondable, filmer l'impossible.... Michael Powell crée le papa du slasher, du film de serial killer mais pas seulement... Il est aussi avant l'heure l'ancêtre du Snuff, du Found Footage que sanctifiera Cannibal Holocaust puis tant d'autres... Car toutes ces bobines retrouvées après la mort du personnage principal constitueront la matière première et le plus beau prétexte à du Found Footage dans sa plus pure tradition. En cela,Le Voyeur est tout à la fois génial et précurseur. Michael Powell nous dit aussi qu'en tout voyeur sommeille un meurtrier en puissance et que pour devenir réalisateur il faut être ce meurtrier en puissance, ce tyran, ce voleur ou plus exactement ce violeur d'âmes... Le fait que les victimes ici soient des femmes et que l'arme du crime soit une caméra dans les mains d'un homme résume parfaitement cette dialectique (éminemment sexuelle). Il a souvent été constaté au contact des civilisations autochtones d'Amazonie ou des confins de l'Afrique (les Pygmées d'Afrique Centrale) un réflexe de peur et de repli à l'idée d'être pris en photo. En y mettant des mots, il y avait l'angoisse que l'appareil ne vole, ne suce les âmes (la photo comme sa propre image hors de soi, dépossédée), ... La vérité se niche souvent dans ces intuitions premières. Ces hommes avaient tout compris à cette étrange intrusion qui peut s'avérer terriblement mortifère... Le Voyeur est donc un monument du 7ème art, la pierre angulaire d'un genre (le film d'horreur) et surtout une des plus grandes réflexions qui soient sur la création d'images d'éternité et le chemin forcément douloureux, chaotique, parfois meurtrier que cet accouchement impliique...
    Sergio-Leone
    Sergio-Leone

    181 abonnés 1 096 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 15 septembre 2013
    Je trouve que l'on est très loin de ce qu'ont pu réaliser Powell et Pressburger ensemble dans les années 40, le génie visuel n'y est pas et la narration n'a rien de fabuleux. L'acteur principal semble stoïque et peu enclin au jeu varié, un peu trop cliché pour le rôle du psychopathe comme toujours traumatisé pendant l'enfance. Mais tout n'est pas non plus à jeter, la plupart des scènes sont bonnes et rivalisent avec certains thrillers notamment d'époque.
    ASSRANCETOURIX
    ASSRANCETOURIX

    21 abonnés 303 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 29 juillet 2013
    Un film a la réputation surprenante, qui semble fasciner l'ensemble des critiques pour sa peinture de la relation spectateur-image et le fait que seule l’aveugle perce la noirceur du personnage. L'histoire est plutôt faible et on a vraiment du mal à adhérer à ce qui semble passionner ce personnage principal aux airs de puceau attardé. Quand a l’idée qui veut que la peur de mourir soit décuplée par le fait de se voir mourir dans un miroir, elle est carrément grotesque. Comparer cette bluette faussement audacieuse (le symbole sexuel de la lame dressée devant la femme) au puissantissime PSYCHOSE est assez illusoire. Un peu plus intéressant que « l’obsédé » malgré tout.
    annatar003
    annatar003

    63 abonnés 852 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 juillet 2013
    Jumeau maléfique de "Psychose", "Le Voyeur" de Michael Powell se distingue de tous les films de l'époque grâce à l'incorporation des premières idées qui évolueront pour devenir les premiers slashers ou encore les premiers snuff movies.
    Démarrant avec une scène de voyeurisme à la photographie surprenante de qualité pour l'époque, l’œuvre de Powell s'appuie en grande partie sur le sa tête d'affiche Karlheinz Böhm. Interprétant le rôle d'un jeune homme à l'enfance malheureusement qui se réfugie dans ses films maisons, Böhm dépasse ses limites pour donner corps et âme à son personnage. La porté de son rôle nuira malheureusement à sa carrière puis qu’après ça l'acteur ne se verra plus proposé beaucoup de contrats. Quoi qu'il en soit cela n'entache en rien l'investissement qu'il aura donné durant le tournage, bien au contraire. A ses côtés on Moira Shearer qui, malgré une certaine réussite à jouer son character ralentit le récit au détriment du plaisir gustatif des spectateur. Car c'est là le principal problème du "Voyeur". Jonglant entre scène fortes et instants plats anormalement longs, l'impact émotionnel s'en retrouve soustrait à une tension mal dosées qui n'aboutit pas.
    Au final, ce sont les percées de forme et la justesse du jeu d'acteur de Böhm qui retiendront l'intérêt du public. Même s'il ne rivalise pas avec d'autres classiques du genre, il réussit à lancer un mouvement à la manière d'un certain "Massacre à la tronçonneuse" qui reprendra les mêmes lignes de pensées quelques années plus tard.
    Parkko
    Parkko

    159 abonnés 2 020 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 5 juillet 2013
    Ce film est certes intéressant à analyser sur le rapport de l'homme à l'image, et surtout du spectateur au cinéma. Ouais. Sauf que je suis vraiment pas fan de cette façon de le transposer dans Le voyeur de Powell. Déjà les films de Powell et Presburger me laissent parfois un peu pantois, mais là Powell tout seul ça m'a vraiment pas convaincu. Il y a des passages très symboliques, j'ai remarqué une scène où la hanse de la caméra se dresse de façon très peu subtile d'ailleurs alors que l'homme va faire son meurtre, mouais, bon je sais pas, sur ce film ça m'a déplu toutes ces choses et tout, ça m'a pas convaincu, j'ai trouvé ça vraiment pénible en fait, ça m'a pas du tout intéressé, le film est pas mauvais mais moi il ne m'a vraiment pas plu, après il peut valoir le coup d'oeil pour ceux qui seraient à fond sur ce genre d'idées : le rapport du spectateur au cinéma.
    Kalie
    Kalie

    60 abonnés 967 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 mai 2013
    "Le voyeur" est l'ancêtre de tous les slashers qui ont fleuri au cinéma ces dernières décennies. Plus qu'un slasher d'ailleurs car le réalisateur s'intéresse à la personnalité et à la maladie psychiatrique du tueur. Tel un médecin qui examine son patient. Et le spectateur ne sort pas indemne de cette analyse. Bien que les meurtres passent au second plan ; ils sont psychologiquement éprouvants (filmer la peur des victimes en gros plan) et originaux (tuer avec une caméra). Les acteurs (le psychopathe et sa voisine) sont très convaincants. Bref, ce film est un modèle du genre.
    Hotinhere
    Hotinhere

    549 abonnés 4 957 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 mai 2013
    Un film mythique qui coûta sa carrière à Michael Powell, dans lequel on plonge au plus profond du cerveau d’un fou. Terrifiant.
    Louis Morel
    Louis Morel

    46 abonnés 850 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 février 2013
    Un film perturbant sur la perversité, qui remet le point de vue du spectateur en question... Des vrais questions de cinéma sont abordée dans ce chef-d'oeuvre aussi terrifiant que dérangeant.
    keating
    keating

    52 abonnés 582 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 février 2013
    "Le voyeur", ou "Peeping Tom" est une oeuvre très intense, à la fois au niveau du suspens mais surtout au niveau psychologique. La monstruosité ne réside pas du tout dans le surnaturel ou le fantastique mais bien dans le psychologisme, ce qui donne un contenu narratif très riche, sans perdre de vue le but premier : faire peur.
    Le thème du voyeurisme cinématographique, que j'adore, a ici un rôle très profond, poussé jusque dans ses dernières limites. Un personnage solitaire, kafkaien, qui ne parvient pas à vivre normalement, mais vit uniquement par la caméra. La caméra est utilisée presque comme une arme. Le voyeur, condamné à regarder les autres derrière un écran, semble condamné à mettre en scène sa propre vie.
    Le côté freudien qui veut expliquer la psychologie du personnage était peut être stéréotypé, même s'il est très bien intégré dans l'histoire. Ces références à Freud étaient de fait habituelles dans les thrillers psychologiques de l'époque ; c'est sans doute le seul élément qui ait vraiment vieilli.
    La mise en abyme est terrible : Powell réfléchit sur le rôle du cinéma lui même à travers son film.
    Et surtout il réfléchit au rôle du spectateur, et ça, c'est troublant.
    Powell, dans la lignée d'Hitchcock et de son fameux "Rear Window", parvient à interroger le spectateur sur son caractère de voyeur. Et moi personnellement je me suis posé pas mal de questions après, sur mon identité de spectateur de film à suspens. Un sentiment fascinant et terrifiant en même temps!
    Un thriller intense qui propose une réflexion très profonde sur le voyeurisme et le cinéma.
    Gody G.
    Gody G.

    21 abonnés 326 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 8 février 2013
    Loin d'être un navet malgré tout il ne reste pas dans les mémoires.
    Max Rss
    Max Rss

    197 abonnés 1 767 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 mars 2019
    Littéralement pris en grippe par la critique lors de sa sortie en 1960, "Le Voyeur" est un film curieux et particulièrement déroutant. On y suit l'histoire d'un jeune assistant caméraman complètement obsédé par l'image et qui ne quitte jamais son outil de travail. Ce jeune homme est un personnage particulier, qui semble être décontenancé et peu à l'aise en présence des femmes et c'est encore pire lorsque celles ci portent des tenues un peu plus racoleuses. En réalité Mark porte un lourd passé, celui d'un homme qui étant enfant était le cobaye des expériences et du voyeurisme éhonté de son père et les répercussions de cette enfance surveillée sont particulièrement terribles, à tel point que le pied de la caméra devient une lame tranchante et une arme pour tuer. D'ailleurs Karlheinz Böhm est particulièrement inquiétant dans la peau de cet homme traumatisé. "Le Voyeur" est un film unique en son genre, mais la critique de l'époque ne l'a absolument pas compris d'où ce violent lynchage. Aujourd'hui, ce film de Michael Powell est à classer au rang des oeuvres rares et l'on peut en quelque sorte se vanter d'avoir mis la main dessus.
    Akamaru
    Akamaru

    3 092 abonnés 4 339 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 mai 2012
    Moins connu que "Psychose",sorti la même année,mais tout aussi dérangeant,"le Voyeur"(1960)met en scène l'un des premiers serial-killer,couplé à une mise en image du voyeurisme.En effet,le protagoniste principal est un assistant-réalisateur,qui la nuit tourne des snuff-movies,dans lesquels il met donc en scène les meurtres de jeunes filles innocentes.Le charme troublant et la prévenance aristocrate de Karlheinz Böhm sont pour beaucoup dans la fascination qu'exerce ce personnage aux pulsions mortifères et à l'obsession de l'image.On apprendra d'ailleurs que ses symptômes proviennent d'une enfance où il fut martyrisé par un père aux expériences douteuses.Dès lors,sexe et mort,amour et haine,ne sont qu'une seule et même chose capturée par la caméra,calmant les tourments de Mark.Michael Powell choisit volontairement des couleurs éclatantes,pour que la terreur soit plus immédiate.Il innove aussi en multipliant les points de vue subjectifs,et la perversité de Mark n'est que plus exacerbée à travers ce pied de caméra se tranformant en lame tranchante.Un film expérimental,qui inspirera largement l'oeuvre de Brian De Palma.
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