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thamnophile
12 abonnés
194 critiques
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5,0
Publiée le 23 septembre 2008
Andreï TARTOVSKI nous livre là un superbe film sur la Seconde Guerre Mondiale vue côté soviétique. Il nous en démontre toute la cruauté. En quelques heures, Ivan, enfant insouciant d'une douzaine d'années passera de l'enfance à l'âge adulte. Nicolaï BURLYAVEV est parfait dans ce rôle. Ca doit être en effet très dur à cet âge-là de devoir assumer un rôle si tragique car tout se terminera au bout d'une corde dans une prison allemande à la fin de la guerre. On peut mettre ce film en parallèle avec Stalingrad de Jean-Jacques ANNAUD. Là aussi, un enfant ayant rejoint les Partisans a un sort aussi tragique. Pour en revenir à L'enfance d'Ivan, les images en noir et blanc associées à la VO sous-titrée contribuent beaucoup à la beauté et l'esthétisme du film. Je l'ai alors enregistré en VHS et je le repiquerai en DVD dès que possible. Si vous ne l'avez pas, dépêchez-vous de l'acheter s'il est dans le commerce car vous serez alors sûrs de voir un film poignant qui vous secouera jusqu'au fond des tripes. Après, vous verrez sans doute l'histoire de la Seconde Guerre Mondiale et les guerres en général autrement.
L'enfance d'Ivan est déjà une grande leçon de mise en scène. On suit un jeune enfant confronté à la guerre. A plusieurs reprises son passé insouciant nous est dévoilé par ses rêves, qui tiennent une grande place dans le film. Avec de plus un jeu d'acteur bluffant et des scènes qui restent gravées dans notre mémoire( la scène du baiser acrobatique au dessus de la tranchée pour ne citer qu'une), ce premier long métrage est un beau film sur l'enfance, un beau film tout court.
Problablement le moins bon film d'Andreï Tarkovski. Il demeure cependant agréable à suivre et, comme toujours avec le cinéaste russe, visuellement superbe. L'histoire est toute simple : ce sont les péripéties d'un jeune garçon du nom d'Ivan pendant la guerre. Tarkovski filme son premier long métrage comme s'il adoptait le point de vue de l'enfant : au reste, l'intégralité de son oeuvre était selon lui réservé principalement aux enfants ( et non aux adultes ), comme semble en témoigner son film de fin d'études Le Rouleau Compresseur et le Violon ( film d'animation réalisé pour les enfants, que je n'ai malheureusement pas vu ). Certains plans sont magnifiques et inspirés ( le plan du baiser surplombant les tranchées est sublime ) et l'interprétation est assez bonne ( notamment l'actrice jouant Macha ). On trouve déjà dans L'Enfance d'Ivan une thématique des éléments ( thématique qui suivra Tarkovski tout au long de son oeuvre ), et même si ce film n'a pas la portée du Sacrifice ou de Stalker, il s'avère simple et beau. A découvrir.
Malgré toutes les bonnes choses entendu sur les films de Tarkowski, je n'ai pas réussi à entrer une seule seconde dans "L'enfance d'Ivan". D'un point de vu esthetique, le film est vraiment impréssionant et son réalisateur a vraiment l'air d'être un amoureux de l'image, mais le sujet ne m'a vraiment pas passionné.
Considérons tous les plus grands maîtres de l'histoire du cinéma et leur première oeuvre respective. Pour moi, de toutes, celle de Tarkovski constitue le plus grand chef d'oeuvre. En effet, dès sa première réalisation, Tarkovski nous offre, avec "L'enfance d'Ivan", qui est pourtant un film de commande, une petite perle cinématographique. Le film s'ouvre sur une première séquence de rêve absolument magnifique: on y voit Ivan, heureux, qui joue dans la nature, se cache derrière un arbre pour pouvoir approcher un animal. Puis plan sur un papillon qui permet le raccord mental avec la séquence suivante: on suit le haut du corps de Ivan devant un paysage qui défile nous donnant la sensation qu'il vole au milieu de ce décors (procédé qui sera virtuosement repris à la fin du film avec la décapitation suggérée de l'enfant). Puis brutal retour à la réalité, Ivan (et le spectateur) se réveille en sursaut. Cà y est, un immense cinéaste est né et le spectateur est d'emblée plongé dans l'émerveillement et propulsé dans cet au-delà poétique qui caractérise les films de Tarkovski. "L'enfance d'Ivan" offrira ainsi de nombreuses séquences extraordinaires tout en gardant un schéma narratif relativement classique lui donnant en effet un caractère plus directement accessible que les autres oeuvres du cinéaste, au dépens certes d'une plus grande légèreté du propos. Il n'empêche que "L'enfance d'Ivan" garde une place de choix dans la liste des plus grands films que le cinéma nous ait offert.
«L'enfance d'Ivan» est le premier long métrage de Tarkovski, et c'est déjà un chef-d'oeuvre. Il n'a certes pas encore la portée des suivants, mais il révèle déjà le style inimitable de son auteur. Il évoque, du point de vue russe, la tragédie que fut la seconde guerre mondiale, en racontant l'histoire d'Ivan, un enfant soldat orphelin. Il s'agit du film de Tarkovski le plus traditionnel dans sa conception, le seul qui réponde à un schéma narratif tout à fait classique, même si l'art de la litote y est déjà abondamment exploité. C'est donc le film le plus immédiatement accessible du réalisateur russe, celui par lequel il faut commencer si l'on craint d'être dérouté par les expérimentations formelles des suivants. C'est aussi celui qui est le plus immédiatement émouvant, tout en restant profondément pudique. Tarkovski y superpose en effet de manière contrapuntique le destin tragique d'Ivan et des souvenirs de l'enfance heureuse de celui-ci, créant de la sorte un contraste simple, mais des mieux venus. Et que dire des images? Taillées dans le roc d'un noir et blanc superbe, elles constituent la beauté même faite cinéma. Regardez la scène du chargement de pommes qui se répand sur la plage ou cette autre dans laquelle Ivan se revoit en rêve au fond d'un puits lors de l'assassinat de sa mère par les allemands! Elles demeureront à tout jamais gravées dans votre mémoire. il est en tout cas évident que tout amateur du grand cinéaste russe se doit de connaître ce premier opus; il est beaucoup plus que prometteur...