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Un visiteur
2,5
Publiée le 3 août 2011
Tarkovski fait partie de ces réalisateurs dont j'avais un peu honte d'avouer que je n'avais vu aucun de leurs films. Maintenant, je vais avoir honte d'avouer que je n'ai pas particulièrement aimé le premier film de Tarkovski, "L'Enfance d'Ivan". Pourtant, à priori, je n'avais rien contre les films soviétiques de l'époque dont l'action se situe pendant la 2ème Guerre Mondiale, j'avais adoré "Quand les cigognes passent", de Kalatozov. Mais là... hormis les quelques scènes de rêves, surréalistes, magnifiques, terribles, j'ai eu un mal fou à accrocher à l'intrigue décousue du film. Tarkovski montrait déjà un talent indéniable de metteur en scène, mais son premier long-métrage ne m'a pas vraiment touché... (Tarkovskistes, ne me lynchez pas !)
Le premier long-métrage d'Andreï Tarkovski est d'une beauté stupéfiante. S'il n'a pas encore certes la portée philosophique et universelle de ses futures œuvres, la sensibilité du cinéaste et sa maîtrise formelle sont d'ores et déjà évidentes : l'histoire, d'une douce et âpre simplicité, est mise en scène avec un sens du symbole et de la poésie extraordinaire et laisse déjà entrevoir les grands thèmes de l’œuvre tarkovskienne. La foi en une cause, la recherche d'un idéal, l'indélébilité du passé et des souvenirs jalonnent déjà ce grand film qui, plus qu'un simple annonciateur des chefs-d’œuvre à venir, possède un caractère essentiel.
Je ne suis pas complètement convaincu par ce film. Il n'y a rien que j'ai particulièrement aimé ni détesté dans ce film et c'est peut être ça le problème. Que ça soit le propos ou la mise en scène, c'est pas nul, c'est pas inintéressant, mais ça reste franchement pas captivant. Y a des plans assez jolis, une photographie plutôt soignée mais c'est trop peu pour maintenir l'intérêt tout du long. Bref, ce premier film de Tarkovsky que je vois ne m'encourage qu'à moitié d'en découvrir d'autres du réalisateurs.
Un film d'Andrei Tarkovski d'une grande beauté... Son premier long-métrage, et déjà on parvient a palper par moment le génie immense de ce cinéaste a travers la poésie et la nostalgie qui se dégage magnifiquement des images. Un film de guerre particulierement original et puissant, mis en scene avec beaucoup de justesse... Si on est bien loin de la virtuosité de ses oeuvres futures, on peux tout de même constater le talent de monsieur Tarkovski.
J'ai pas trouvé ça fantastique, alors certes la mise en scène est soignée et ainsi que la photo, on retrouve déjà les obsessions de Tarkovski à propos des éléments (son grand dada est de mettre des symboles de ces éléments dans ses plans, un peu comme certains peintres de la renaissance hollandaise le faisaient en peinture), et si on a vu l'excellent film de Marker sur Tarkovski on peut plus facilement comprendre sa mise en scène, ses intentions etc. Mais je n'ai pas trouvé ça follement passionnant. Les seules scènes qui sont vraiment belles restent les scènes d'extérieurs je pense à l'intro, la fin et puis les quelques rêves, ou la scène dans le bois de boulot, mais le reste, dans ces décors ternes et morne, j'avoue que ça m'est passé au dessus et que je n'y ai pas trouvé un grand intérêt. Du coup ça me démotive pour revoir Andrei Rublev que je n'ai pas adoré non plus. C'est à croire que je préfère les films couleurs de Tarkovski qui pour les deux que j'ai vu m'ont totalement passionné.
Même si cette première ébauche signée Tarkovski n'est pas encore à la hauteur des merveilles qui vont suivre ( mention spéciale pour Offret ou Solaris) on sent bien que le réalisateur est un véritable artiste, avec une photographie toujours aussi sublime.
Orphelin depuis l'assassinat de sa famille par les nazis, Ivan 12 ans, est devenu éclaireur au sein de l'armée russe. Il accepte une dernière mission alors que ses supérieurs voulaient l'envoyé dans une école militaire. C'est le premier film de Tarkovski et c'est déjà un film de maitre, un premier film aussi réussi, je n'ai vu ça qu'avec A bout de souffle.L'on a devant nous une grande tragédie humaine et historique du point de vue d'un enfant.Si le film n'atteint pas la perfection esthétique comme Le miroir du meme auteur, c'est filmé dans un noir et blanc sublime qui donne parfois l'impression de contempler un tableau. La vision de la guerre est atténuée par les visions(songe) de l'enfant ou il reve d'un monde perdue (sa mere) et que l'on peut voir comme l'innocence perdue, la guerre et ces horreurs face aux reves de l'enfant.
Magnifique film que ce Ivanovo Detstvo! Dès les premières minutes on est embarqués par la virtuosité de la mise en scène où les temps morts n'existent pas. Certaines scènes sont justes grandioses et certains plans à tomber, le tout servi par une photographie irréprochable et des cadrages parfaits. Faisant preuve d'une maîtrise de tous les instants, ce film m'a réellement transcendé. Tarkovski est un poète de l'image et le prouve ici de la meilleure des façons car beaucoup de nos sensations ressenties passent par la puissance évocatrice des images. Pour son premier long-métrage, Andreï Tarkovski aura réalisé un chef d'oeuvre. Remarquable!
Andrei Tarkovski impressionne dès son premier long-métrage par la virtuosité de sa mise en scène. Elle porte brillamment un film qui confronte un enfant et ses rêves à une réalité pessimiste à la façon des meilleurs contes d'Andersen. De plus, grâce à un symbolisme pertinent, le cinéaste Russe ne tombe jamais dans la facilité et fait naître l'émotion par la suggestion.
Pour son premier long-métrage, le réalisateur russe Andreï Tarkovski montrait déjà son goût de l'esthétisme à travers une très belle photographie en noir et blanc et des décors réalistes mais étranges. Les scènes les plus saisissantes en ce sens sont certainement montrant les songes d'Ivan représentant une Russie idyllique. Le fait que le réalisateur se refuse à aller dans une narration linéaire peut perturber mais ceci est hautement contrebalancé par le fait qu'il montre à travers les traumatismes de l'enfant et par ses relations de bonne camaderie avec les deux officiers une très grande humanité. Dans ce sens, la fin est terrible et émouvante à la fois. Une fable humaniste qui montre déjà le talent hors-norme d'un futur grand cinéaste.
Très beau film, parfaitement maitrisé d'un point de vue technique. Mais quel ennui.. Tarkovsky avait une réputation de cinéaste plastique dont les films sont difficiles à regarder. Je le vérifie.
Je suis fan absolu de Tarkovski que je considère vraiment comme l'un des plus grands réalisateurs de tout les temps et je me décide enfin à donner mes impressions sur ses oeuvres et quoi de mieux de les aborder dans l'ordre chronologique. La trentaine à peine passée, un court-métrage repéré, un film abandonné et une moitié de budget suffiront à lancer ce génie dans ce 1er long métrage sur un sujet sérieux et difficile, cher à la culture russe suite à la 2ème guerre mondiale: les enfants soldats. On sent le manque de moyens vu le peu de personnages et le peu de décors mais c'est incroyable ce qu'il a pu en tirer avec son équipe. Il s'entoure d'acteurs extraordinaires révélant le tout jeune et prodigieux Nicolai Bourliaiev d'une maturité déconcertante. Il cadre sans complexe un bout d'avion par ci, un bout de marais par là avec quelques pétards et un gros travail sur la lumière pour nous simuler la guerre. Mais le plus incroyable, c'est son imagination dans le camp où se déroule la plus grande partie de l'histoire et l'illustrations des visions du petit éclaireur. Il y a peu de réalisateurs capable d'une telle créativité et ayant vu l'ensemble de son oeuvre, je peux dire qu'il a absolument tout mis dans ce 1er chef d'oeuvre. Je ne saurai que recommandé à quiconque s'intéressant vraiment au cinéma de se lancer les yeux grands ouvert sur ces merveilles du 7ème art car on risque d'attendre longtemps voir ne plus jamais découvrir un tel talent...
Une veritable claque. On suit ivan pendant la deuxieme guerre mondiale. La mise en scene est élégante et presque majestueuse par moment. On se prend souvent a dire : "Merde, comment il a filmé ca??".
Une mise en scène virtuose chaque plans est magnifiques, des paysages et décors humides et boueux. Une histoire plus simpliste que dans les oeuvres suivantes de Tarkovski. Le personnage principal est excellent et très bien interprété par le jeune garçon.
Soyons clairs dès le début : "L'Enfance d'Ivan" est loin d'être un mauvais film. Cependant, d'Andreï Tarkovski, on est en droit d'attendre beaucoup mieux, et ce même s'il s'agissait de son premier long-métrage. Evidemment, une très synthétique remise en contexte aidera probablement à mieux comprendre le pourquoi du sujet. En tenant simplement compte de la date et du lieu de réalisation de cette oeuvre (1962, Union Soviétique), on se rend compte qu'elle fut réalisée dans un contexte paradoxal avec une tension politique très forte (crise de Cuba) doublée d'un relatif relâchement de la censure (parution d'"Une journée d'Ivan Denissovitch" de Soljenytsine). Le travail de Tarkovski, à l'image du Khrouchtchev d'alors, a un peu les fesses entre deux chaises (pour rester poli) et reste souvent dans le consensuel, sombrant presque dans son propos aux sirènes du réalisme socialiste. Car même si le dernier tiers et la dénonciation des horreurs de la guerre (vue par les yeux d'un enfant, ce qui inspirera fortement le travail d'Elem Klimov ensuite) ne rentre pas dans le domaine d'une honteuse propagande, on y décèle tout de même une exaltation des valeurs patriotiques Russes et du courage, du sacrifice, du sang versé face à l'envahisseur Nazi, etc... Bizarrement, sur le fond comme sur la forme, "L'enfance d'Ivan" évoque Mikhaïl Kalatozov (un compliment dans la bouche de certains, pas la mienne) à savoir que la caméra est fatigante à défaut d'être virevoltante, que le montage est trop haché, la symbolique trop présente, le lyrisme excessif et la photographie très décorative. Néanmoins, malgré ses tares, le film demeure tout à fait agréable notamment lors de séquences annonciatrices de ce que sera le style Tarkovski : posé, réfléchi, lent et entraînant où l'étrangeté des décors et la beauté d'images très travaillées (pas léchées) sert remarquablement d'atypiques et torturés essais aux prétentions philosophiques la plupart du temps justifiées. Préférez "Stalker" ou "Solyaris".