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Un visiteur
0,5
Publiée le 19 août 2012
Un magnifique film, un scénario haletant, des dialogues extrêmement bien écrits servis par des acteurs au sommet de leur forme, bref je crois qu'on tient là le successeur à "The Artist" pour les Oscars...
Anne Le Ny se souvenant de son ascendance bretonne écrit (avec Luc Béraud) et réalise une histoire qui se passe à Audierne (Finistère), port de pêche et grande plage (près de Quimper, la capitale historique de la Cornouaille, traditions païennes de farfadets et korrigans mâtinant la foi profonde avec saints locaux et calvaires). Odile (entre 35 et 40 ans), belle réussite professionnelle (a fondé une agence de voyages à Paris qui marche bien) mais vie privée peu épanouie (joue les "back street" auprès de Fabrice, son amoureux intermittent, marié et père de famille), prend quelques jours pour aller régler la succession de sa tante paternelle dans cette province où elle n'est plus revenue depuis ses 12 ans, quand son père est mort (SDRA probable), justement dans cette maison que vient de lui léguer ladite tante. Bien entendu, cet épisode inattendu va bouleverser la vie de la jeune femme. Les moyens trouvés par la cinéaste pour donner corps à ce bouleversement sont originaux, qui font largement place au surnaturel : Odile est ainsi prise entre ses morts (ses parents, sa tante), les vivants (Fabrice qui va la rejoindre, ses voisins, dont plusieurs enfants) et un mystérieux "Loïc", qui s’est présenté comme un ami d’enfance avant de s’imposer dans son quotidien (fantasme ou réalité ? les scènes Odile/Loïc sont toujours sans intervenant autre, ce qui permet d’entretenir le doute chez le spectateur). Cependant ce procédé est plutôt mal maîtrisé, et le fantastique ambitionné tourne le plus souvent au ridicule. Le réalisme résiduel (en particulier l’IVG sinistre, sur fond de deuil jamais totalement fait) sauve le tout du naufrage (grâce soit aussi rendue à Samuel Le Bihan/Loïc et Jonathan Zaccaï/Fabrice, qui sont très bons dans leur registre respectif – Vanessa Paradis/Odile étant pour sa part souvent en petite forme, livrant une interprétation inégale, et même souvent franchement mauvaise).
De jolis paysages, l'attachement des Bretons (les vrais, ceux du bout du monde) à leur Terre, l'allusion à certaines croyances ( la Proella), une très belle Vanessa, magnifique, et un Samuel La Bihan étrange à souhait.... cependant, la façon dont est filmé le mélange du présent et des âmes des défunts est un peu difficile à suivre et perturbe un peu. Un bon moment néanmoins.
BIZARRE, BIZARRE....On aimerait à la fin du film avoir plus d'indices quant à la véracité des personnages. Donc, on reste avec un sentiment très flou. Dommage ! un peu raté...Par contre, la beauté sauvage de la Bretagne est magnifiquement filmée. Laurent STOCKER apporte une furtive note d'humour !!
Louable tentative que celle d'Anne Le Ny, dans Cornouaille, de mêler légendes bretonnes et quotidien de l'existence d'une femme d'entreprise, aussi efficace dans sa vie publique que maladroite et dépassionnée dans sa vie privée. La baie d'Audierne, superbe, sert d'écrin dans ce film aux odeurs d'iode et au climat évanescent (paradis). C'est par bouffées qu'une atmosphère fantastique s'installe quand les morts et les vivants dialoguent naturellement, sans chichis inutiles. L'entreprise d'Anne Le Ny n'est pas totalement maîtrisée, loin s'en faut, mais son film a du charme et une vraie personnalité. Il a la chance, outre Samuel Le Bihan et Jonathan Zaccaï, impeccables tous les deux, d'être défendu par une Vanessa Paradis aérienne et éthérée, dont l'humeur changeante s'accorde bien à la météo bretonne. Elle est magnifique (Vanessa, pas la météo).
Avec de très beaux paysages bretons (et sans une goutte de pluie, il fallait le faire !), ce film nous raconte l'aventure surréaliste d'Odile, venue du côté d'Audierne vendre la maison qu'elle a hérité de sa tante récemment décédée, et où elle a passé une partie de son enfance. Sur place, elle va rencontrer des personnages bien réels et aussi Loïc, un de ses amis d'enfance, dont on apprendra un peu plus tard qu'il a péri en mer quelques années plus tôt. Réalité et imagination se mêlent ici assez étroitement. L'ensemble est plutôt lent et l'intrigue un peu mince pour ne pas dire carrément ténue. Vanessa Paradis m'a semblé un peu falote dans ce rôle. De plus, à près de 40 ans, ce n'est plus du tout l'adolescente que l'on garde en mémoire. Je crains fort que dans une décennie le poids des ans devienne vraiment très lourd à porter pour elle...
Il faut avoir au moins un mort (ou un fantôme) pour être touché par ce film, mieux: pour être troublé. Le genre parfois basculant dans le fantastique peut créer une distance chez certains spectateurs, comme en inviter d'autre à y croire... Moi, en sortant de la salle, je n'étais plus tout à fait la même. En revanche, mon conjoint, lui, n'est pas rentré dans l'univers; et s'est plutôt contenté de rester spectateur (n'ayant pas de fantôme, l'avoue-t-il lui-même) tout en appréciant la séance malgré tout. Effectivement, dans la salle n'étaient présents que des femmes (entre 35 et 65ans) seules, ou des couples (de la même tranche d'âges). Nullement tout public, ce film est très beau (magnifiques paysages bretons, très bien filmés), bien joué et découvre une Bretagne pleine de légendes, de traditions, de culture, de rites celtes. Mais tout ceci au coeur du quotidien des familles d'un petit hameau.
Le mot de la fin: La bande annonce n'ai pas attrayante, pas à la hauteur, ne tourne pas à son avantage dans bien des cas j'en suis certaine. Et bien entendu: VANESSA PARADIS! Un petit bijou. A nouveau sur les cottes bretonnes, elle joue à merveille et a la quarantaine resplendissante!
Anne Le Ny rend hommage à sa région (et la mienne par la même occasion) avec une comédie dramatique dans laquelle une petite pincée de fantastique rend le film assez unique. La côte bretonne est magnifiquement filmée et place le paysage comme un paramètre qui a son importance. Si l'héroïne est la maitresse d'un homme marié il ne s'agit nullement de l'intrigue principale. Comme l'avait déclarée la réalisatrice il fallait éviter de faire un film où la rédemption était la solution morale pour tous. En effet aucun des personnages n'a la pureté du héros, ce sont des êtres humains comme vous et moi. L'intrigue principale est juste le retour aux sources, là où ça commence, là où il faut être pour comprendre ; on dit qu'il faut connaitre le passé pour comprendre aujourd'hui le film raconte qu'il ne faut pas oublier nos morts pour pouvoir avancer dans la vie. D'ailleurs bon point pour les légendes et les dialogues jamais creux. Evidemment Vanessa Paradis porte le film avec ce qui restera un de ses meileurs rôles, déception pour Samuel Le Bihan (breton et fils de père marin pêcheur) qui offre un personnage trop benêt (est-ce lui ou la direction d'acteur ?!) pour s'inscrire dans le ton du film. Un petit bémol sur la sous-intrigue Loïc et son frère mal intégrée et trop floue. Ca reste un beau film, un bel hommage qui évite pathos et clichés dans une atmosphère mystérieuse des interrogations pertinentes.
Perplexe, ce film m'a laissé perplexe. On a l'impression que la réalisatrice n'a pas voulu faire de choix, on touche à tout comédie, fantastique, drame..., sans jamais aller jusqu'au bout. On reste à la surface. Dommage... Alors oui on comprend bien qu'il ne faut pas se fier aux apparences (Laurent Stocker), que Vanessa Paradis se morfond dans les souvenirs et ne vit pas sa vie. Enfin, je trouve la fin un peu bâclée et oui il fallait bien finir... Alors le renversement de situation aussi subie que inexplicable, mis à part une nouvelle vision, bof, bof....
eh bien en plus de la splendeur de la Bretagne, pour une fois qu'un scénario n'est pas trop prévisible, un peu mystérieux et sans le happy end habituel, on va apprécier ! (malgré quelques maladresses..) Anne le Ny a une grande carriére de cinéaste devant elle. Quand à Vanessa, sa beauté a murie sans botox, tant mieux, on lui offrira des rôles de femmes expressives et naturelles, (et elle est super gaulée)
film bizarre mais bien filmé.on voit que la réalisatrice aime ses acteurs et les met bien en valeur. par contre, à la fin on ne sait toujours pas si c'est du réel ou de l'imaginaire, à chacun son avis et c'est ça qui dérange