Au secours!!. Exorcisez moi, je crois que je suis devenue folle, je suis resté jusqu'au bout...!! Manquait à l'appel Nolwen Le Roy dans le rôle d'une crêpière aveugle et la fête aurait été ...complète! Vanessa Paradis était-elle grimée pour les besoins du film ou a-t-elle voulu volontairement casser son image people en se faisant filmer, au naturel, dès le saut du lit? Au volant d'une Datsun diesel, en kway et basket chinoises premier prix déclassées, elle rompt définitivement avec le glamour français façon Jeanne Moreau...Samuel LeBihan, c'est l'inverse. Sourire US ultrabright, il incarne pourtant un surprenant marginal ou fantôme, on s'y perd, rustico-rural hirsute, survolté et enflammé. 35 ans après, il redéclare en effet à nouveau sa flamme à sa futur-ex promise qu'il n'a jamais cessé d"aimer en secret, amour d'été oblige... Non content d'avoir gravé leur nom en 1977 dans un trou en forme de cœur à même l'écorce d'un chêne séculaire planté en bord de falaise (...), il ajoute à passif une tirade lacrymale sur son envie tardive et fulgurante de paternité, c'est dans l'air du temps. Nouvellevelle vague, génie absolu du dialogue qui fait mouche, ou plagiat total des recettes de "les feux de l'amour", on peut se poser la question. Le résultat : un téléfilm français hybride, à mi-chemin entre un mauvais Nicolas Garcia et le pilote raté de Plus Belle La Vie en version Bretagne...
La meilleure idée du film, qui le résume bien d'ailleurs, reste encore son affiche, sur laquelle Vanessa Paradis nous tourne pudiquement le dos...
Au prétexte de légendes folkloriques pour touristes assaisonnées d'un tout nouvel ésotérisme métis"breton-vaudou" pratiqué par des ados satanistes, on nous sert une non-histoire grotesque et soporifique à souhait, truffée de fausses "vraies" personnes pour faire encore plus vrai. (la mère-courage célibataire -voisine exemplaire-, la fillette facétieuse et empathique, l'ado gothique frondeur mais curieusement érudit et toujours prêt à aider....). Même les mémés présentes dans la salle ont trouvé que ça sentait vraiment trop la naphtaline, c'est dire l'ampleur du phénomène. En bonus service après-vente, on attend avec impatience le passage de la réalisatrice dans "Thalassa", c'est normal, on a filmé la mer en Bretagne. Elle nous vantera tout ce qu'on sait déja sur les légendes éculées et les paysages merveilleux, puis fera l'article à G.Pernoud sur l'authenticité authentique des vrais gens de "là-bas". Il acquiescera sans doute du sourire complice de celui qui sait... Vu d'ici, sur place, on se marre déja.
Ma doué, et Kénavo les entrées !