N'ayant vu aucune des adaptations de ce film, mais sachant, qu'il a une très belle réputation, il était temps pour moi de me plonger corps et âmes dans cette adaptation de 1954. Le monde du cinéma, toujours fascinant, surtout à cette époque, le rôle que tient James Mason, me fait penser à la vie et à la carrière de Errol Flynn, grande vedette, buveur invétéré, pour finir dans des sous productions Européennes, car plus personne n'en voulait à Hollywood. Mais encore une fois, ici c'est James Mason qui s'y colle, et quelle interprétation! Certes le film s'articule autour du personnage de Judith Garland, mais malgré tous les efforts qu'elle fait, la palme revient aisément à son partenaire masculin, Mason joue de tous les excès, passe par toutes les phases de la déchéances, de l'admirable au minable, et chaque plans de Cukor sublime son jeu.
Car oui, il est temps de mentionner le réalisateur, pionner du cinéma Hollywoodien, pas besoin de le rappeler, George Cukor à quelques grands titres de films à sa filmographie, et il même s'il est très à l'aise dans la comédie, il prouve ici, s'il en était besoin, qu'il sait aussi faire vibrer la corde des sentiments. Car oui, quelques scènes sont magistrales, très prenantes, celle de la soirée des oscars, celle où l'ami de toujours de la chanteuse lui dit les mots justes, les mots qui la porteront encore une fois jusqu'à la scène.
Même si le film est inégal, l'ensemble marque son empreinte sur Sunset boulevard au même titre que les plus grands classiques.