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Benjamin A
717 abonnés
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4,0
Publiée le 26 avril 2014
Lorsque George Cukor réalise "A Star is Born" en 1954, il en est déjà à son 37ème film parmi une impressionnante filmographie qui en contient une cinquantaine. C'est la première fois qu'il tourne en couleur et qu'il aborde le côté musicale des comédies (dont celle-ci est sa plus célèbre avec "My Fair Lady" pour laquelle il recevra l'oscar du meilleur réalisateur). Avec ce remake du film de William A. Wellman datant de 1937, il nous fait suivre une jeune chanteuse qui va monter les échelons d'Hollywood grâce à un acteur vedette sur le déclin et qui a sombré dans l'alcoolisme qui l'a repéré lors d'un gala... Mais l'univers d'Hollywood n'est pas aussi simple que ca...
A travers un savant mélange de genres entre comédie musicale ou encore mélodrame, il nous livre deux portraits approfondis, juste et finalement émouvant. Il y a bien évidemment celui de cette jeune chanteuse qui devient peu à peu une star passant par les méthodes Hollywoodienne (nouveau nom, création d'une image publique, changement de look...) mais si il montre comment Hollywood est capable de créer une star, il va aussi montrer comment ils peuvent les détruire, à l'image de cette étude de Norman Maine, celui qui découvre la jeune chanteuse et qui lui fait monter les échelons, d'abord alcoolique, puis viré car ses films ne faisant plus assez de succès, lâché par ses connaissances plus ou moins intimes... De ce point de vue là, c'est superbement écrit et juste, sans jamais en faire trop ou tomber dans une certaine lourdeur, ce qui en devient touchant. De plus les numéros musicaux sont, dans l'ensemble, de bonnes qualités et plutôt bien dosé, ne cassant pas le rythme. Côté interprétations, James Mason hérita du rôle après les refus de Humphrey Bogart, Gary Cooper, Marlon Brando, Montgomery Clift ou encore Cary Grant (!) et comme souvent, il est impeccable, il se glisse parfaitement dans le rôle de cet acteur has-been et alcoolique. En face, Judy Garland est aussi tendre que talentueuse...
Cukor dénonce avec de manière juste le système hollywoodien à travers une comédie dramatique et musicale aussi touchante par moment, qu'entrainante par d'autres.
Les classiques et moi, ça peut aller comme ça peut casser. Autant les "Ben-Hur" et autres "Docteur Jivago" et "Laurence d'Arabie" me scotchent de bout en bout, mais les "Magicien d'Oz" et autres comédies musicales me donnent la nausée. Toutefois, ce n'est pas avec de mauvais préjugés que j'ai regardé "Une étoile est née", le cinéma de Cukor étant réputé et acclamé. Certes, "Une étoile est née" est une comédie musicale teintée de drame, et Dieu sait que je ne suis pas tellement amateur de ce genre. Mais l'histoire paraissait vraiment géniale, celle d'un producteur sur la perdition tombant amoureux d'une jeune chanteuse et la transformant en véritable star hollywoodienne. Souvent, c'est le genre de scénario auquel j'adhère totalement quand c'est bien traité, à l'instar des "Chaussons Rouges" de Powell et Pressburger qui reprend à peu près la même histoire que le film de Cukor. Pourtant, je dois l'avouer, "Une étoile est née" m'a plus ennuyé qu'autre chose. Au lieu de privilégier les sentiments et la psychologie de ses personnages, Cukor préfère mettre l'accent sur les (longues) séquences chantées par miss Judy Garland. A croire que c'est plus le côté comédie musicale que dramatique qui a été développé. Pour ma petite personne, "Une étoile est née" est un film qualifié comme un classique mais qui a terriblement vieilli. Si l'aspect music-hall pouvait plaire en 1954, année de la sortie du film, aujourd'hui ça paraît un poil désuet, et surtout trop peu intéressant pour y trouver un quelconque intérêt. Belle déception avec ce film, surtout qu'il y avait moyen de réaliser une très belle histoire. Hélas, tout n'est que longueurs, surtout que les scènes chantées n'apportent strictement rien à l'histoire. Sans oublier que l'émotion est très mal traité lui aussi, ce qui fait que tout moment dramatique passe à l'eau. J'en attendais bien mieux de cette "Etoile" qui finalement n'a rien de bien reluisant...
Le film est aussi raté que son modèle de 1937 mais pas pour les mêmes raisons. Cukor fait ce qu'il peut mais on sent qu'il n'a pas la maîtrise du film qui est un film de producteur entièrement construit autour de Judy Garland, et c'est justement là que ça ne va pas. Les numéros chantés sont interminables, souvent sans chorégraphie et desservie par une musique qui n'a rien d'exceptionnelle. De plus Garland, bien fatiguée a un problème de maquillage à ce point que dans une scène chantée, on se demande si tout ça ne va pas dégouliner. Quant à Mason, on l'a connu plus à l'aise. Bref tout cela est interminable, insipide et bien surfait.
Pour les chansons c'est assez varié et chouette. Pour le reste, l'histoire est assez jolie mais cela reste très formel et peu émotionnel dans toute sa première partie. L'histoire est trop linéaire. Judy Garland excelle je trouve dans les chansons romantiques et douces, mais elle est quand même une star incontestée de la comédie musicale. Chaplin utilisera le même thème de l'acteur déchu mais en beaucoup plus émouvant, s'attachant davantage aux sentiments qu'à la musique...Je crois aussi que ma déception vient du caractère peu intimiste du film.
UN FILM QUI APPARTIENT AU PANTHÉON DES PLUS GRANDES ŒUVRES DU 7ème ART !
Magistral, génial d’un bout à l’autre de ses trois heures de durée, sans une scène gratuite, sans violence, sans pathos…
George Cukor est le maître de la pudeur et de l’humilité et son regard sur le petit monde d’Hollywood est aussi emprunt de colère, de tendresse que de vérité… Cukor vient de réaliser « Une femme qui s’affiche » une friandise d’humour et de dérision sur les vanités humaines (vouloir être célèbre)… Et « Une étoile est née » est, quelque part, le prolongement de son propos… Il reprend le sujet déjà traité avec brio par Wellman en le traitant très différemment… De nombreux et somptueux numéros musicaux entrecouperont l’histoire : l’ascension d’une jeune actrice et la lente déchéance de son pygmalion (talentueux et humain), cyniquement margi...nalisé par certains pontes d’Hollywood qui ne tolèrent plus ses caprices et son alcoolisme. Judy Garland à qui incombe le rôle de « l’étoile » joue ici son rôle le plus important et le plus personnel… Elle réalise le pont entre fiction et réalité : elle se relève d’un trou béant dans sa carrière d’actrice et jusqu'à ce que Cukor lui propose ce magnifique rôle elle s’est vu écartée progressivement d’Hollywood (la MGM met fin à son contrat en 1950)... De plus elle souffre d’une dépendance aux barbituriques (ce dont elle mourra en 1967)… Evidemment le jeu sublime de James Mason s’inspire de la douloureuse expérience de Judy Garland… Nommée à l’Oscar de la meilleure actrice en 1954, Hollywood fit preuve d’une cruauté inqualifiable en l’attribuant à la fadasse arriviste et future altesse Grace Kelly !
Ce film est une merveille de montage, de rythme, de qualité de la photographie (malgré les tortures que lui infligèrent les producteurs)… Son scénario n’est jamais dans l’excès… Pas une goutte de sang et pourtant du rouge partout ! Et si les scènes musicales montrent de spectaculaires chorégraphies rien n’est ici inutile. Mutilé de plus de quatre vingt dix minutes par la Warner Bros lors de sa sortie, Une étoile est née fait partie de ces films maudits qui connurent, contre la mafia hollywoodienne, un énorme succès public et critique. Cukor décidément était un très grand réalisateur !!!
Un chef d'oeuvre du cinéma américain. Tout y est beau, intelligent, émouvant... Ce film est une pure merveille. 2h50 de bonheur!! Le scénario est vraiment splendide, nous offrant deux magnifiques portraits de star, qui se découvre a travers le succès et la déchéance, mais aussi a travers leur relation. George Cukor signe la l'une de ses plus belles oeuvres, et il faut aussi avouer que James Mason et Judy Garland sont inoubliables. Quel grand film!!
Classique parmi les classiques,cette version d'une Étoile est née (il y en eu 4)est considérée comme la meilleure. Son pitch de départ est forcément attirant,avec ce grand acteur sur le déclin prenant sous son aile une jeune ingénue bien talentueuse. On imagine bien que les courbes du succès et de la déchéance vont se croiser durant ces 150 minutes. Pourtant,je n'ai guère été réceptif à ce film dans son ensemble. Si je n'ai rien contre les comédies musicales(le genre-phare des années 50 avec le western),celle-ci est quand même bien ennuyeuse. Un tiers du film n'est composé que de numéros de music-hall sans saveur ni inventivité particulière. On sent que cela a été fait pour convenir à Judy Garland. Mais on ne peut pas dire qu'elle soit exceptionnellement à l'aise et de surcroît elle apparaît bien défraîchie pour une actrice de 32 ans. La prestation de James Mason est bien plus parlante. Rôle honni des plus grandes stars hollywoodiennes. Celui d'un alcoolique notoire,jaloux de la notoriété de sa femme,ne sachant comment se départir de ce sentiment qu'il exècre. La relation du couple,harmonieuse tout du long malgré les épreuves,fait dépassée. On lui préfèrera la partie satire du microcosme hollywoodien,aussi changeant qu'une girouette.
Un pur chef-d'oeuvre (surtout en VOST), la quintessence du cinéma musical holywoodien des années 50. Les films d'aujourd'hui sont bien pâles en comparaison.
A très mal passé le temps. Les scènes musicales sont d'un extrême ennui. Judy Garland ne trouve pas la note juste et apparaît très vieillie. James Mason est peu crédible dans ses scènes d'alcoolisme. Le tout est convenu et ennuyeux.
Des maquillages à faire peur, des costumes atroces, des chansons nazes broc et en plus une Judy Garland bien fatiguée et très marquée font que la sauce ne prend pas. J'aurais mieux fais de rester sur mon impression d'adolescent !
Technicolor, Cinémascope, Judy Garland, James Mason, une durée de quasiment trois heures... En réalisant le remake du film de William A. Wellman, George Cukor a vu les choses en grand. Trois heures de grand divertissement hollywoodien où le drame côtoie la comédie musicale et où la satire n'est jamais loin. Norman Maine, acteur alcoolique et sur le déclin, repère un soir la chanteuse Esther Blodgett. Sous le charme, Norman fait tout pour que le rêve de célébrité d'Esther se concrétise. Devenue Vicki Lester pour les studios, Esther connaît un vif succès et épouse Norman. Mais alors qu'elle accède de plus en plus en plus la gloire, la carrière de Norman est au point mort et il sombre encore plus dans l'alcoolisme... Loin d'être une histoire de jalousie professionnelle, le film nous conte une superbe histoire d'amour, celle d'un homme qui verra en la carrière de sa bien-aimée la plus belle chose qu'il ait fait de sa vie. Tragique et bouleversante sur la fin, l'histoire n'en demeure pas moins légère à ses débuts, véritable success-story entrecoupée de morceaux musicaux parfois longuets mais souvent inventifs, en témoigne une danse et une chanson improvisées d'Esther en plein milieu de son salon pour faire rire son mari. Pas le temps de s'ennuyer durant les trois heures de cette épopée romantique offrant à Judy Garland un rôle qui lui va comme un gant, l'actrice y déployant tous ses talents. Mais on retient surtout James Mason dans un rôle refusé par beaucoup avant lui, un rôle d'acteur pathétique mais lucide que Mason compose avec son charisme habituel ainsi qu'avec une bonne dose d'émotion sur la fin. Critiquant le système des studios qui s'emparait de la moindre tranche de vie privée de ses acteurs, "Une étoile est née" est surtout une très belle histoire d'amour, celle d'un acteur réussissant mieux à lancer la carrière de sa femme plutôt qu'à relancer la sienne.
George Cukor est connu comme l'un des plus grands directeurs d'acteurs du cinéma et "Une étoile est née" en est une belle preuve. Le film fait la part belle à la star Judy Garland, dans se qui est peut-être son meilleur rôle. Mais il ne faut pas oublier James Mason, acteur incroyable à la palette de jeu énorme qui, contrairement à beaucoup de ses contemporains, ne se laissa jamais enfermer dans un type de rôle. Cukor effectue avec ce film un travail minutieux de démythification du monde du spectacle en nous montrant l'envers du décors. Les artifices, les coups de pub organisés par le studio, la création d'une star étape par étape (transformation de son apparence avec chirurgie et perruque, nouveau nom de scène, création d'une image publique)... Tout est là. Mais il serait faux de considérer "Une étoile est née" comme une critique du milieu hollywoodien. Bien sûr, rien ne nous est caché de la déchéance de la star Norman Maine, alcoolique, viré par son studio car ses films ne rapportent plus assez d'argent, abandonné par tous ses prétendus amis... Pourtant, la superbe séquence « Born in a Trunk », véritable film dans le film et qui inspirera Martin Scorsese pour son tout aussi superbe « Happy Ending » présent dans "New York, New York" avec Liza Minnelli. Avec cet énorme numéro musical présent dès le premier tiers du film, c'est toute la flamboyance et le charme d'Hollywood qui est mis en avant, contrebalançant en partie la noirceur de l'histoire.
Une satire au cordeau du vaste monde de la célébrité, qui s'assortit d'une comédie romantique tournant progressivement au drame, le tout magnifiquement interprété par Judy Garland et James Mason. Alternant humour doux-amer, émotion et sentiments entre deux splendides numéros musicaux exécutés par l'actrice (qui trouve ici sans doute possible son plus beau rôle), A STAR IS BORN, classique inébranlable du cinéma hollywoodien des années 50, marque par ailleurs son empreinte dans l'éternel linstant dune séquence à la beauté indescriptible, où nos deux tourtereaux se retrouvent dans leur demeure au bord d'une plage magnifiée par le coucher du soleil, avant que la mort du mari, noyé dans la mer, ne les sépare à jamais. Pour ce petit bout de film unique, A STAR IS BORN vaut tout l'or du monde.
Bouzi Bouzouf aime le « Une Étoile est née » de George Cukor (si Bouzi Bouzouf emploie l'article défini « le », c'est parce qu'il en existe plusieurs, des « Une Étoile est née » (eh oui, Bouzi Bouzouf tient à dire les choses avec précision)). Bouzi Bouzouf pourrait se lancer dans un long panégyrique très stylisé dans lequel il vanterait la mise en scène atypique et novatrice pour l'époque de Cukor et se pencherait avec méticulosité sur la structure gigogne du film, mais il va laisser ça aux étudiants en Arts du Spectacle qui aiment bien se prendre la tête. Bouzi Bouzouf préfère évoquer les deux acteurs principaux de cette comédie musicale. D'abord James Mason, qui n'est ni plus ni moins que l'acteur préfère de Bouzi, et même carrément un modèle de masculinité pour lui, et qui nous propose là une nouvelle performance inoubliable. Seul Mason pouvait donner corps avec intensité à ce personnage au bout du rouleau et au cynisme désespéré. Ensuite, Judy Garland, qui a laissé en Bouzi Bouzouf une trace indélébile depuis qu'il l'a vue dans « Le Magicien d'Oz ». Bouzi Bouzouf avait craqué en effet sur cette pétillante adolescente de 17 ans à l'émouvante voix enfantine et au minois à tomber par terre (c'est le coté Humbert Humbert de Bouzi Bouzouf qui ressort dans cette phrase (Humbert Humbert qui a d'ailleurs été joué par James Mason (comprenne qui pourra))). « Une Étoile est née » montre, hélas, que Judy Garland, 32 ans à l'époque, est non seulement bizarrement gaulée (une surprise pour Bouzi Bouzouf) mais qu'en plus, elle a mal vieilli depuis « Le Magicien d'Oz ». L'aspect encore juvénile de son visage se marie mal en effet aux premières marques du vieillissement. Parfois, on dirait un mélange entre E.T et Édith Piaf. Cela dit, son jeu est presque irréprochable. Elle passe de la tristesse à la joie avec une facilité déconcertante. Pas étonnant qu'elle ait été nominée aux Oscars pour ce rôle (c'est la glaciale Grace Kelly qui a eu la statuette à sa place, hélas).