Film asiatique à gros casting, Island of Fire s’avère finalement moins concluant que ce que les noms des célébrités pouvaient laisser espérer.
Il y a quand même toute la crème avec Jackie Chan, Andy Lau, Sammo Hung, Tony Leung, bref un beau lot, mais malheureusement pas franchement exploités. Cela peut paraitre étonnant car leurs personnages sont assez bien caractérisés, ils ont des objectifs, mais au final, le scénario les laisse dans la superficialité et l’esquisse. Par ailleurs il faut tout de même le dire, Sammo Hung dans le registre dramatique est bien moyen, et Chan est loin d’être au meilleur de sa forme, se faisant bien manger tout cru par un Lau et un Leung nettement au-dessus.
Le scénario est faible. C’est d’ailleurs ce qui entraine les personnages et les acteurs. Manquant de puissance, la narration est décousue, la durée du métrage trop courte pour ses ambitions, le monde carcéral hong-kongais, qui aurait pu être une franche originalité n’est qu’esquissé, et on se retrouve avec l’une des fin les plus incohérentes possibles. Je n’ai pas compris cette espèce de jambe de bois collée dans le dernier quart d’heure, aussi décalé que peu crédible, surtout à la vue du reste du métrage. Le bon rythme et quelques séquences sympathiques peinent à équilibrer le tout.
Pour le reste, le film n’est pas mauvais côté décors, avec un aspect assez classieux, on sent des moyens plus conséquents que la moyenne. On sent aussi un réalisateur qui a fait quelques efforts pour soigner sa mise en scène, avec des plans pour certains très bien faits (la cohorte de voiture de policiers dans la nuit…). Après, on regrettera quand même que les combats soient trop simplistes, surtout quand on a des interprètes avec un potentiel certain, et que l’on n’a pas décidé de couper réellement les ponts avec le film d’arts martiaux. Après tout ce n’était pas forcément une obligation, mais dans ce cas il valait mieux ne pas jouer du tout dans ce registre. Pour le reste la bande son n’a rien de marquante.
Au final, Island of Fire n’est pas franchement un bien bon film. Mais enfin, en dépit des critiques que je lui adresse, son côté un peu plus luxueux que prévu, un rythme solide, Leung et Lau qui au moins se débrouillent bien, tout cela joue quand même en faveur du métrage. Je lui accorderai 2.5, mais pas davantage.