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chrischambers86
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2,5
Publiée le 26 février 2014
Passions amoureuses et raciales aux Antilles dans une oeuvre mineure et un peu longue de Robert Rossen même si elle tente de dènoncer courageusement un certain nombre de choses pas très catholiques comme le racisme! Cela n'empêchera pas la controverse au moment de sa sortie avec malgrè tout un gros succès au box-office en guise de compensation pour Zanuck. « Island in the Sun » , c'est avant tout une brillante distribution: James Mason, Joan Fontaine, Joan Collins, Michael Rennie, Stephen Boyd en jeune fils de gouverneur et surtout l'apparition du couple de comèdiens noirs non moins cèlèbre que sont Dorothy Dandridge et Harry Belafonte! La vègètation luxuriante, les beaux paysages et le « Color by de Luxe » accentuent le côtè carte postale de l'ensemble et la musique est composèe par Malcolm Arnold dont il convient tout particulièrement de signaler! Les paroles de la chanson-titre « Island in the Sun » sont de Belafonte, cela va de soi...
A une époque où le racisme était au meilleur de sa forme (oui, je parle de la fin des années 50...!!!) et où le Code Hays était encore en vigueur bien que commençant à être moribond, faire ce film abordant non seulement le thème du racisme mais surtout celui des relations interraciales, fallait le faire... Le cadre ce sont les tropiques, et au passage le Technicolor peine à saisir toute la richesse des palettes de couleurs due à ce décor, donc une façade ensoleillée pour une atmosphère qui l'est beaucoup moins. Le scénario se compose de quatre histoires : une avec James Mason en raciste qui a tué ce qu'il croit être l'amant de sa jeune femme, une histoire d'amour entre une femme blanche riche et un jeune politicien noir ambitieux avec Joan Fontaine et Harry Belafonte, une autre interraciale aussi avec Dorothy Dandridge et enfin encore d'encore une histoire d'amour avec Joan Collins contrariée par le fait qu'elle a du sang noir dans les veines... L'ensemble souffre de problèmes de rythme et les quatre histoires sont mal équilibrées dans la globalité du film celle avec Joan Collins et surtout celle avec Dorothy Dandridge étant assez sacrifiées par rapport aux deux autres, mais "Une île au soleil" a le grand mérite d'éviter l'écueil du manichéisme. On est pas du tout dans le schéma gentils noirs contre méchants blancs, chaque personnage a leur propre personnalité. On ressent même de l'empathie pour le personnage le plus négatif, joué par James Mason, qui inspire plus de la pitié que du mépris. Un film méconnu audacieux pour son époque et intelligent qui mérite d'être vu.