Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
mistermyster
59 abonnés
1 280 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 29 avril 2012
L'homme léopard, on ne peut pas qualifier se film d'épouvante ou d'horreur, peut-être se rapprocherait-on du thriller, désignation moderne, mais le rythme, l'enquête, le dénouement sont là pour maintenir le spectateur jusqu'au bout en haleine dans son fauteuil et absorbé par l'atmosphère et l'intrigue. On remarquera le milieu social où se déroule cette histoire, il y a toujours une touche d'on ne sait quoi dans les films de Jacques Tourneur, qui les positionnent juste au dessus du lot, des série B classique du temps de la RKO.
Ce film de Jacques Tourneur rappelle fortement ce qui est peut-être sa plus grande oeuvre, avec "La Griffe du passé", "La Féline". Sauf qu'ici le fantastique est occulté, même si les références habituelles du cinéaste à l'ésotérisme sont présentes, et que le film s'avère plus être au final un thriller. Mais le résultat est très loin d'atteindre la maestria de son film antérieur. Les problèmes résident dans un récit décousu qui donne l'impression d'être une succession de morceaux de films différents avec un mince fil conducteur, dans une conclusion qu'il n'est pas difficile de deviner bien à l'avance, et puis dans une caractérisation catastrophique des personnages. Le couple censé être les héros du film sont trop peu présents et leur comportement n'attire pas du tout la sympathie du spectateur. Mais heureusement qu'il y a du très bon là-dedans tout de même. En particulier la scène où une jeune fille se fait trucider devant une porte, et dont le calvaire est suggéré uniquement par des cris d'horreur et du sang qui s'écoule sur le plancher, et qui fait certainement partie du best-of du réalisateur.
Le gros problème de "L'Homme léopard", c'est son scénario écrit sur un coin de table, qui donne lieu à des scènes ennuyeuses pas toujours très bien jouées. Pourquoi mets-je alors une bonne note à ce film ? Car les trois scènes de meurtre sont exceptionnelles. Trois exemples parfaits du génie de Tourneur pour filmer la nuit, pour mettre en scène des crimes ou des phénomènes angoissants avec trois fois rien. On ne verra jamais le moindre meurtre directement. Le premier est terrible de suggestion. Le deuxième, se déroulant dans un cimetière, est naturellement stressant. Le troisième vaut également le détour. Ces trois meurtres sont d'autant plus extraordinaires que les trois jeunes femmes ont, peu avant leur mort, un moment d'espoir et/ou une occasion de s'en sortir qui ne se concrétisent pas. Il y a quelque chose de cruel et de terrible dans ces meurtres, et Tourneur, au milieu de l'océan de platitude que sont les autres scènes de ce film, les filme particulièrement bien.
Dernier volet de la trilogie de Jacques Tourneur sur la peur, le film n'a rien de fantastique au contraire de "Vaudou" ou "cat people". Passée cette déception, "L'homem léopard" reste un très bon thriller psychologique remarquablement mis en scène.
Plus épuré que « La féline » ou « Vaudou ». Le scénario n’a plus de références surnaturelles ou fantastiques. « L’homme-léopard » relève plutôt du thriller avec énigme policière, et aussi de l’histoire de tueur en série. La simplicité de l’intrigue met en valeur la mise en scène : Tourneur joue en virtuose de l’ombre et de la lumière pour susciter l’angoisse et se révèle un maître du suspense. C’est efficace, sophistiqué, et suprêmement élégant.
Dernier volet de " la trilogie de la peur " que réalisa dans les années 40 le metteur en scène français Jacques Tourneur pour Val Lewton ( le premier étant le chef-d'oeuvre " La Féline ", le second le très bon " Vaudou " ), " the leopard man " peut être considérer comme le moins bon de cette trilogie, mais cela ne veut pas dire qu'il soit mauvais pour autant, bien au contraire. En effet, bien que l'histoire ressemble beaucoup à celle de " La Féline " ( ce qui est quelque part son gros point faible ), la mise en scène de Tourneur est toujours aussi captivante et certaines séquences - dont celle des meurtres qui sont perpétré sur de bien élégantes jeunes femmes - sont assez terrifiantes à visionner. Par contre au niveau du casting, les comédiens ne s'avèrent pas toujours très inspiré - notamment en ce qui concerne la performance de Dennis O'Keefe que l'on ne sent pas vraiment impliqués dans son personnage. Au final, il s'agit donc pour moi d'une oeuvre intéressante et qui mérite d'être vu au moins une fois, ne serait ce que pour le travail de mise en scène de Tourneur.
Il y a des réalisateurs comme Tourneur qui ne payent pas de mine au départ, mais qui savent mettre une ambiance dans leurs films, quelque chose qui glace. Si ici l'histoire est assez convenue et prévisible, ça n'est pas tant ça qui est intéressant, que la mise en scène, on assiste à l'un de meurtres les plus glaçant que j'ai pu voir au cinéma, en 1943 Tourneur avait déjà compris l'importance du hors champ, comment terrifier son spectateur, faire monter la tension. Et il le fait très bien. Tourneur est un réalisateur à ambiance, quelque chose de très dur à faire, réussir à intriguer, fasciner et terrifier le spectateur. Le premier meurtre est juste magnifique, le regard de la mère, qui passe du personnage ronchon et autoritaire à la mère apeurée pour sa fille en quelques secondes, et Tourneur qui capte ça avec ça caméra, c'est beau.
Surement le moins bon des films de Tourneur. Scénario sans grand intérêt et interprétation fort moyenne. Toutefois, ce film garde un certain charme, grace a une atmosphère correcte et une ou deux bonnes scènes.