Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
5,0
Publiée le 21 février 2007
Que dire de ce film si ce n'est que c'est une expérience cinématographique unique en son genre? Tsukamoto crée, ici, un univers angoissant (largement inspiré de "Akira" dont le personnage principal s'appelle d'ailleurs Tetsuo)où la chair se mêle avec le métal. Le personnage interprété par Tomoro Toguchi découvre avec horreur qu'il se métamorphose peu à peu en une sorte de mutant. Lorsqu'il se rend compte que son aspect terrifie même sa compagne, il va perdre toute son humanité pour devenir une machine froide à tuer. On rejoint alors le thème du film "Frankenstein" : la société en rejetant les individus différents en fait des monstres. Les mouvements saccadés des personnages dus à la technique "image par image" et l'aspect sale de la pellicule participent au malhaise du spectateur. La bande-son industrielle colle à merveille avec l'atmosphère oppressante du film. D'autre part, TETSUO est ponctué de nombreuses scènes marquantes : la poursuite dans les couloirs du métro est particulièrement impressionnante dans son horreur.Bref, TETSUO est une oeuvre déroutante et forte : à voir absolument.
Impossible en voyant Tetsuo de ne pas penser à des films comme Eraserhead ou Vidéodrome (ou d'autres films de Cronenberg d'ailleurs), et force est de constater que Tsukamoto n'a ni le talent visuel, ni la précision narrative de ses maîtres. Les plans s'enchevêtrent dans un montage psychédélique et halluciné, la photographie est sale et le grain peu flatteur...Pourtant, il se dégage à l'évidence de ce film une ambiance, une atmosphère, qui imprègne le spectateur et ne le lâche plus. D'autre part, la faible qualité de la réalisation s'accorde plutôt bien au désordre monstrueux qui agite à la fois les personnages et le film lui-même. On peut alors voir Tetsuo comme un film-concept, bien évidemment trés expérimental, mais en tout cas certainement pas comme une aventure et une exploration du corps comme on en voit chez Cronenberg ou même chez Browning. Sur ce plan, Tsukamoto est nettement en dessous du lot. Un film donc assez ennuyeux (on regarde quand même souvent sa montre...), mais intéressant dans son traitement et son aspect éminnement repoussant, bien que beaucoup moins choquant que ce qu'on a voulu nous faire croire. Reste une séquence assez impressionnante dans son horreur: le héros poursuivit dans des couloirs glauques du métro par une femme robotisée dans sa chair même (remarqauble travail de la comédienne).
Un film culte. De l'ambiance Cyber-Punk comme on aimerait en voir plus souvent. Shinya Tsukamoto fait tout de tout dans ses films et c'est là que l'on voit que c'est un surdoué.
Difficile de parler ce film tant il est difficile de le regarder. Plutot hermétique et choquant, Tetsuo est franchement aggressif et envoutant. Malheureusement peut être souffre-t-il trop de l' atmosphére inquiétante et lourde qu' il dégage. Ames sensibles s' abstenir !!!
je ne crois pas que cela puisse etre considéré comme un film regardable sans vomir aussitot tout ce qu'on a ingurgité dnas les dernières heures...(et pourtant je viens de regarder trouble everyday sans fremir) je ne sais pas si on peut considerer comme genial un type qui montre plus que de l'horreur...un realisateur qui filme la decheance de cette maniere... ames sensibles s'abstenir si la vue d'un homme en train de se faire sodomiser par une femme robot ne vous derange pas... une critique de la société? je veux bien, mais le message passe assez mal je trouve
Je sais bien que c'est censé être un super film underground, ça ne m'a pas empêché de le trouver plutôt facile. Ce n'est plus du symbolisme, c'est de la pornographie "pure" et simple... des scènes à la limite de l'insoutenable et d'une longueur soporifique. Il est étonnant d'ailleurs que les américains n'en aient pas encore fait un remake dénaturé et tout public.
Trois étoiles tout de même, c'est bien filmé (ce qui ne veut d'ailleurs rien dire en soi) et original...
Un film complètement barré, très propre à l'univers underground du cinéma japonais. Tourné en noir/blanc avec un budget dérisoire, il en résulte pourtant un petit joyau de « trash », baignant dans une atmosphère profondément malsaine, voire difficilement supportable. Le surdoué Tsukamoto filme d'une manière insolite et absolument vertigineuse les tribulations ignobles d'un homme se fusionnant progressivement en un horrible mutant constitué de particules metalliques provenant des déchets de la société. Outrancier, obscène, gore, affreusement déroutant, TETSUO est une oeuvre forte, à ne pas mettre devant tous les yeux. En ce qui concerne la bande-son, industrielle, sombre et saccadée, elle évoque à la perfection cet univers métallique pour le moins déconcertant, qui s'impose en quelque sorte comme "la raison de vivre" du film. On a par ailleurs rattaché TETSUO à un genre particulier, à savoir le « cyber-punk », dont il serait le précurseur.
Inspiré par des films tels que Blade Runner ou Videodrome pour les thèmes, et par les recueils de photos de Bruce Weber (des nus en Noir & Blanc) et le futurisme italien pour l'esthétique, Tsukamoto choisit le genre horrifique pour exprimer ses idées : la mise au ban de la société de l'individu " mutant " par son physique ou ses idées. Ce film, qui peut apparaître comme le brouillon de sa future oeuvre plus réfléchie, est un long trip effroyable expérimental, utilisant, entre autres, la technique " image par image " pour se permettre toutes sortes de digressions de la réalité, et des effets spéciaux " pauvres " (maquillage à l'argile, récupérations de composants électroniques dans des décharges). Tourné comme " une grande bande-annonce ", Tetsuo ne comporte que des scènes capitales. Sur la musique métallique de son compositeur attitré, Chu Ishikawa, et servi par un Noir & Blanc restituant parfaitement l'aspect du métal, Tsukamoto lâche sa bombe en 1989 (un an seulement après Akira de Katsuhiro Otomo), après un an et demi d'un tournage éprouvant (financé par les publicités qu'il réalise) où il finit le travail, entamé à plusieurs, seul.