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Un visiteur
5,0
Publiée le 13 mai 2009
Film post-apocalyptique où le métal vit et règne en maître. La mise en scène est bluffante (la caméra bouge tout le temps, beaucoup de scènes filmées image par image...). L'ambiance sonore métallique est fabuleuse et parfaitement adaptée aux images de façon à nous plonger dans une atmosphère unique! La douleur créée par le métal fusionnant avec la chaire est très bien retranscrite. Film complètement à part. Shinya Tsukamoto est passionné de cinéma et ça se voit. Il faut le voir pour le croire!
Film, des plus étrange fait avec très peu de moyen. Visuellement on ne peut pas dire que ce soit un film très esthétique ça ne l’est pas du tout et on comprend pourquoi le film est en noir et blanc. La bande son est assez insupportable, des bruits très métalliques. Un film underground doté de très peu de dialogue. Ce film est presque un assemblement de photos (pas comme la jetée mais plus comme la scène ultra-connue de Matrix). C’est un film complètement déjanté mais assez incroyable surtout la fin.
Non mais qu'est-ce qui a bien pu passer par la tête du "réalisateur" ? On a vraiment du le martyriser dans sa jeunesse pour nous pondre un truc aussi immonde... Sérieusement, cette chose est indescriptible : un bonhomme qui a des bouts de métal qui sortent de son corps... J'ai lu par ci, par là que c'était expérimental mais à ce niveau, on peut appeler çà une belle daube (même si certains effets visuels sont pas mal)... Pourtant, il fait partie d'un bouquin que j'ai et qui s'intitule "Les 1001 films à voir avant de mourir". Et donc, je viens de comprendre, ce film peut donner des envies de mourir (rien que la musique, çà va que j'avais déjà digéré)... Bref, à éviter de toute urgence et je m'en vais déchirer la page de mon bouquin de ce pas !!!
C'est extrêmement laid mais la "musique", ça fait mal de le dire, est d'une telle puissance visuelle qu'elle nous fait entrer de force les images dans la tête jusqu'à ce que l'on ne puisse plus jamais s'en dé-souder.
vraiment à chier,c'est uniquement pour les bobo branchouilles dont les parents leur ont payé une école d'art ou de cinéma , c'est mal filmé concept débile.
Le film en soi n’est pas mauvais peut-être pour ceux qui aiment un style trash et halluciné. Une sorte de bioman déjanté et une image presque stroboscopique irritante et monstrueuse comme les créatures. Moi je déteste mais une curiosité peut-être mal placée.
Tetsuo c est le genre de film où au générique de fin on se demande à quoi on vient d assister. Œuvre expérimentale qui peut entraîner le rejet (ce qui n a pas été mon cas) mais que l on aura bien du mal à faire rentrer dans des cases. De l horreur, du Cyberpunk, un côté manga par l iconisation de ses personnages, du sexe, du morbide; Tetsuo est un film foisonnant et qui pourtant donne l impression d arriver à bout de souffle malgré sa courte durée. Pas vraiment modéré, ni délicat, je comprend tout à fait qu on puisse le trouver grossier. Mais il vaut le coup d être découvert si on est amateur de curiosité et pour ses incroyables maquillages.
Un body-horror mythique du cinéma japonais. Des effets spéciaux très old-school mais qui fonctionne. Des moments carrément dérangeants et un ensemble vertigineux tant sur le point du cadrage que de la réalisation complètement barrés. Iconoclaste mais à voir. L'aimer ou le détester est déjà avoir une réaction face à cette œuvre vraiment originale.
Film expérimental mêlant horreur et science-fiction, écrit et réalisé par Shin'ya Tsukamoto, dont c'est le premier long-métrage, Tetsuo est un projet totalement déroutant. L'histoire nous fait suivre un homme qui s'entaille profondément la cuisse pour y insérer une tige dans la blessure avant d'y trouver des vers. Pris de panique, il s'enfuit et est heurté par une voiture dont le conducteur se débarrasse du corps. Le lendemain, le conducteur constate qu'un morceau de métal sort de sa joue. Poursuivi dans le métro par une femme dont le corps est envahi de métal, il se métamorphose peu à peu en montre de métal lui aussi. Ce scénario annonce la couleur dès son synopsis particulièrement étrange et s'avère à la hauteur de sa promesse tout du long de sa durée d'à peine plus d'une petite heure. On assiste pendant tout ce temps à une intrigue difficilement compréhensible, une expérience tout simplement unique, à la fois magnétique, trash, crade et bizarre, le tout sur un rythme effréné et condensé du fait de cette durée réduite. L'ambiance se veut tout à fait singulière, à la fois énigmatique et dérangeante. L'ensemble est porté par des personnages sans aucune profondeur pour lesquels il est donc difficile de s'attacher. Ils ne sont présents à l'écran que pour souffrir. Des rôles interprétés par une distribution comportant Tomoro Taguchi, Kei Fujiwara, Nobu Kanaoka, Renji Ishibashi, Naomasa Musaka et Shin'ya Tsukamoto lui-même. Tous ces individus entretiennent des rapports basés sur la terreur. Des échanges dépourvus de paroles puisque les dialogues sont presque absents, laissant plutôt place aux cris de peur et de douleur. Sur la forme, la réalisation du cinéaste japonais s'avère particulièrement amatrice et tout aussi détraquée que son propos. Sa mise en scène est vraiment peu esthétique au point où l'on ne comprend pas toujours ce qu'on voit à limage à cause de ses nombreux angles de caméras jouissant d'une grande liberté de cadrage. L'apport du noir et blanc permet lui d'atténuer la violence graphique alors que les effets spéciaux sont convaincants. Ce visuel atypique est accompagné par une b.o. omniprésente signée Chū Ishikawa. Ses compostions aux percussions inquiétantes apportent des sonorités appréciables et en accord avec l'action. Reste une fin tout aussi déjantée que l'ensemble, venant mettre un terme à Tetsuo, qui, en conclusion, est un objet filmique non identifié méritant d'être découvert pour son côté créatif, même si en terme de qualité l'œuvre est discutable sur de nombreux points.
Un homme, qui vient de se mutiler avec une barre en fer, est renversé par une voiture. Un autre homme – dont on comprendra plus tard qu’il était au volant de cette voiture – découvre en se rasant que des excroissances métalliques jaillissent de son corps. Il contamine dans le métro une voyageuse qui, prise de folie et transformée en zombie, menace de le tuer. De retour chez lui, alors que sa mutation s’accélère, il assassine sa femme. L’homme qui l’avait renversé, et dont la mutation s’est achevée, est à sa recherche et menace de le transformer en « homme d’acier ».
"Tetsuo" est un film culte. Tourné en 16 mm dans des conditions rocambolesques par quelques passionnés, "Tetsuo" est avec le manga "Akira" le film fondateur du cyberpunk japonais, un sous-genre de la science-fiction qui imagine un futur sombre, pollué et sur-urbanisés dominé par les nouvelles technologies.
C’est aussi un film qui se réclame du body horror, un sous-genre du film d’horreur qui soumet le corps humain à toutes sortes de transformations horrifiques. David Cronenberg est le maître de ce sous-genre qu’il a traité dans la quasi-totalité de ses œuvres depuis "Shivers" jusqu’à "Crash" en passant par "La Mouche".
Il faut avoir le cœur bien accroché et être un aficionado de ces sous-genres très pointus pour goûter "Tetsuo", ses soixante-sept minutes hypervitaminées, ses scènes de cannibalisme érotisées, ses séquences bricolées en motion capture, sa bande son hystérisé. Pour cette ultra-minorité, "Tetsuo" mérite sa place au cinéma du panthéon expérimental. La quasi-totalité des autres n’aura jamais vu ce film, quasiment pas distribué sinon dans quelques festivals underground, ne le verront pas et ne s’en porteront pas plus mal. Quant à ceux, dont je suis, que le masochisme ou l’encyclopédisme compulsif aura conduit à regarder ce film, ils en garderont un souvenir paradoxal, horrifié et amusé à la fois.
Premier long-métrage de Shinya Tsukamoto, sorti en 1989, qui est également le premier que je vois de sa filmographie est pour le moins particulier. Et c'est tout à fait normal puisque nous sommes devant un film expérimental dans lequel l'idée passe avant la cohérence, qui est ici principalement narrative. Il est en effet assez difficile de suivre notre personnage principal dans ses aventures tellement ces dernières sont éclatées dans une intrigue qui a donc du mal à se tenir. Pour être plus précis, nous suivons ici dans un premier temps un jeune homme qui se rentre une barre de fer dans la cuisse (scène qui nous mets tout de suite dans l'ambiance d'ailleurs) puis qui a un accident de voiture. Le conducteur se mets quant à lui ensuite à se transformer peu à peu en métal. Bon, à première vue, on peut se dire qu'il n'y a pas vraiment de lien entre ces deux histoires et il est effectivement difficile à trouver tant les interprétations peuvent être différentes (et d'un autre côté, les spectateurs cherchent forcément à trouver un sens analytique à tout cela alors que c'est peut-être simplement un gros délire du réalisateur couché sur pellicule) mais personnellement, j'y ai tout simplement vu un homme dont le corps rongé par la culpabilité se transforme peu à peu en quelque-chose de monstrueux, fait de métal et donc peu à peu incapable de ressentir les sentiments, comme la culpabilité donc. Cette nouvelle peau mécanique agissant alors autant comme une punition que comme un soulagement, tout comme la frontière floue entre douleur et plaisir (les scènes de sexe sont assez explicites là-dessus). Car oui, le film appartient au sous-genre du body horror, un genre qui montre des corps devenir monstrueux de quelque manière que ce soit ("Society" en est un des exemples qui m'a le plus marqué, en dehors des films de Cronenberg), c'est donc assez gore (enfin surtout la scène d'intro, après on s'habitue) et puis c'est surtout cette ambiance très dérangeante et oppressante, notamment apportée par le noir et blanc et la "musique", qui mettent le plus mal à l'aise. Seulement voilà, je dois bien avouer que j'ai trouvé l'ensemble bien lassant, surtout sur à peine une heure.Le montage épileptique fini par fatiguer, la musique tape très vite sur les nerfs et puis cette absence d'intrigue fini par ennuyer, tout simplement. "Tetsuo" est donc un film intéressant sur bien des points mais en laissera plus d'un sur le carreau.
Un film de plasticien, j’aime ce genre de proposition "matérielle", c’est assez abstrait avec un sentiment de morbide mécanico-physique, les allusions sexuelles m’ont fait sourire, techniquement c’est fou, autant au niveau de la réalisation que du montage. Après le défaut que je pourrais lui donner c’est qu’à un moment la frénésie se surmultiplie dans un certain excès, comme un mouvement qui n’en fini plus, ça en devient assez fatiguant parfois, semblablement à un court/moyen métrage rallongé, et je ne suis pas forcément fan du final. Mais de manière générale c’est très intéressant, je n’ai pas décroché, preuve d’une impression d’hypnose saisissante et évidente.
Tetsuo est une œuvre boursouflée, à l'image de son (anti) héros. Elle résulte de l'amas d'idées fulgurantes et de savoirs-faire manuels. L'expérience est unique, mais éreintante... Le montage hystérique, la bande son (très à propos), les cris perpétuels participent à rendre le film pénible, expérimental à bien des égards.