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Un visiteur
3,0
Publiée le 6 mai 2016
Le court-métrage de Von Trier est original, respectueux du mythe de Médée et donne une vision assez unique de celui-ci. La musique est sympa, la réalisation aussi. Un court-métrage sympa de la part de Lars Von Trier.
Médéa de Lars von Trier, 1988 C'est un épisode de la tragédie Médée. Trahie par son mari, Jason, qui va épouser la fille de Créon, Médée est expulsée du royaume, mais par sombre vengeance, elle va tuer ses deux propres enfants pour punir leur père, Jason.
Très beau film de Trier, d'un esthétisme très poussé, avec de superbes séquences d'une grande force poétique. Une réalisation de toute beauté, une technique cinématographique exceptionnelle, ce film de Télévision est une vraie oeuvre d'art visuelle. Ce parti-pris de filmer dans le brouillard et l'humidité nordique ne gène pas trop pour une histoire méditerranéenne tant le thème tragique de la douleur, de la haine, et de la vengeance est universel. Trier est un vrai cinéaste.
En adaptant le script de son maître feu Dreyer Lars Von Trier livre avec Medea l'un de ses plus beaux films... et ce n'est pas la qualité déplorable de la copie visionnée qui me fera changer d'avis ! Lars est définitivement l'un des faiseurs d'images les plus géniaux du cinéma contemporain ; jamais à court d'idées ni de ressources techniques le cinéaste danois a très souvent su conférer à ses films une ampleur lyrique doublée d'un refus des convenances : c'est le cas de Medea, oeuvre qui témoigne parfaitement des obsessions de son auteur - souffrance liée au sacrifice, figure du martyr féminin, cadrages anxiogènes sublimant les éléments, soupçon de crudité et de nudité... L'actrice jouant Médée rappelle immanquablement la Liv Ullmann du Persona de Bergman, errant dans les marais brumeux d'un royaume hostile, un foulard sur la tête. Voilà un téléfilm de la trempe d'un vrai film de cinéma, avec ce que cela implique en termes d'expérimentations et de découpages. Un objet unique en son genre d'une maîtrise indéniable, aux images splendides et parfois provocatrices. Un film brillant, bien qu'il soit difficile à dénicher...
"Medea" n'a beau qu'être un téléfilm, il s'agit sans doute de l'une des œuvres-clés de Lars Von Trier. Sur un scénario de Dreyer adapté du fameux mythe, ce film à l'esthétique soigneusement ténébreuse est sensitif et émotionnel, préfigurant les grandes thématiques de la filmographie du cinéaste : une femme seule confrontée à la dureté du monde, condamnée à faire des actes terriblement douloureux pour les siens (Médée est quelque part le prototype de chacune des héroïne de la fameuse trilogie des "Cœurs d'or"). Mais s'il une de ces grandes thématiques qui semble vraiment mise en avant ici, c'est peut être bien celle de la mélancolie. Dès son premier plan, "Medea" évoque l'affiche de "Melancholia" : la jeune femme, filmée en contre-plongée, est allongée sur le dos dans l'eau. Dès lors, le personnage aura à la fois la passivité mélancolique d'une Justine et la combativité douloureuse d'une Bess McNeal : plus qu'une préfiguration des différentes héroïnes von trieriennes, Médée en est une synthèse avant l'heure. Ce qui lui confère donc une importance majeure dans l’œuvre du cinéaste.
Téléfilm très peu connu de Lars Von Trier, mettant en scène un scenario écrit a l'origine par Carl T.Dreyer d’après "Médée" d'Euripide, mais qu'il ne réalisera jamais. Il s'agit d'un hommage, comme Von Trier le dit lui-même (This is not an attempt to make his film but, due with reverence, a personal interpretation and homage to the master.) et donc au final, cet œuvre ne possède que trop peu le style de ce réalisateur, et de plus, il ne s'agit que d'un téléfilm au budget apparemment limité... Et donc au final, même s'il est intéréssant de voir cette œuvre méconnue, il n'y a pas grand chose d’intéressant a voir, malgré une mise en scène et une histoire plutôt correctes.