Je ne suis pas rentré dans le film et vu que pendant les 30 premières min il ne se passe pratiquement rien, je n'ai pas réussit à tenir, j'ai laissé tomber…
Palme d'or 1968. Date clef, évidemment. Si le film de Lyndsay Anderson doit être remis dans son contexte historique, il n'en demeure pas moins que nous sommes en face d'une oeuvre cinématographique totalement hallucinante. Le goût de la liberté et de la révolte ne sont pas les seuls atouts du film ( d'ailleurs un sujet ou un thème ne constitue en soit rien de plus qu'une voie permettant au cinéaste d'exprimer son talent ). L'oeuvre d'Anderson peut s'apprécier plus de 40 plus tard, car seule la flamboyance de l'esthétique compte.
Un chef-d'œuvre dans lequel Malcolm McDowell excelle (il aurait pu avoir une meilleure carrière que celle qu'on lui connaît avec des débuts si prometteurs). Lindsay Anderson dénonce l'autorité sous diverses formes et c'est du côté de Travis que l'on est quand il mitraille la foule.
Le choc supposément provoqué par ce film s'est considérablement amoindri, 40 ans après. Certes le carnage final fait toujours son petit effet : tirer à la mitrailleuse sur une assemblée composée de vieilles rombières et d'honnêtes pères de famille, à la sortie d'une église, c'est quand même pas banal. Mais contrairement à ce que laissent penser les résumés et les critiques, cette scène n'est qu'un fantasme grotesque issu de l'esprit surchauffé de ces jeunes gens. Le propos du film semble être de dire que les conditions sont réunies pour que ceci arrive vraiment un jour. Or le film est peu faible de ce point de vue, car ce qui est montré ne justifie pas vraiment une telle furie. Les adultes y sont des pantins pathétiques. A la limite, ce monde semble tellement pourrie qu'il semble qu'un coup de pied suffirait à le faire tomber. La partie la plus convaincante est la peinture d'une galerie de jeunes gens distingués parfaitement cyniques et un brin pervers, chargés de faire régner l'ordre au sein de l'école. Néanmoins pas de quoi justifier un massacre, ni 2 heures devant un écran. L'ironie, c'est que de tels carnages auront lieu dans la réalité lorsque ce que rêvait ce film, la destruction des traditions et de l'autorité, se sera réalisé dans notre belle société libérée.
Vraiment étrange. Voilà ce qu'on se dit tout le long de If..., les images sont parfois en noir et blanc, parfois en couleurs, le scénario n'est pas présent. Bref je n'ai pas aimé, mais quelques scènes sont quand même bonnes. Le casting est le gros point positif du film, avec notamment Malcolm McDowell (que Stanley Kubrick repérera et donna son plus grand rôle peu de temps après).
Ce film est tout à fait dans le sens du vent de révolte des années 60, Lindsay Anderson nous montre un établissement scolaire britannique aux méthodes d'éducation strictes et dépassées au point qu'un petit groupe d'élèves mené par l'excellent Malcom McDowell décidera de régler ça de manière radicale ; on peut justement regretter que cette fameuse scène soit trop courte et traitée avec un peu trop de légèreté.
Brûlot anarchiste et par moments surréaliste. Révolte d'étudiants contre les institutions scolaires britanniques (et en faite contre toute la société). Psychologiquement éprouvant et violent, le film se termine sur une tuerie presque grotesque (mais dans le bon sens du terme). Une oeuvre acide et quasiment visionnaire.
Palme d'Or d'une époque, celle d'une date : 1968. If... époque de tous les possibles, de toutes les transgressions. Epoque de la liberté, des esprits rebelles et du sexe tendre. Quarante ans plus tard, le film de Lindsay Anderson semble terriblement hors propos, terriblement ringard et terriblement raté. Projet à sens unique, d'une puérilité plus qu'affolante, la Palme 68 n'en finit pas de flatter l'égo de son spectateur, spectateur hypocritement ébahi face à ce tract à la mode provoc'. Après on pourra toujours dire qu'un tel film est à resituer dans son contexte historique pour en considérer l'impact... c'est bien le seul et unique argument capable d'étayer cette branlette estudiantine, vulgaire pancarte dépourvue d'une quelconque forme de construction idéologique. If... est à mourir d'ennui, prisonnier de sa grossièreté, de son absence d'équilibre et de sa succession de poncifs tous plus ridicules les uns que les autres. Quant à Malcolm Mac Dowell, je vais finir par croire qu'il n'a tourné qu'un seul film - Stanley Kubrick en a sans doute eu la préscience. Je suis certainement injuste, réac et psycho-rigide pour ne pas savourer de tels relents d'optimisme. Maybe... pour le quart d'heure je préfère me conforter dans l'idée que la Palme 68 n'est QUE la Palme 68. Désolé, ça sera sans moi.
If...est l'un des meilleurs films de Lindsay Anderson et ce n'est pas pour rien qu'il a reçut la Palme d'or du Festival de Cannes en 1969. Une récompense largement méritée pour un film devenu culte. L'histoire se déroule dans une école britannique où les élèves doivent se plier à des règles strictes, injustes, voir humiliantes. La subversion étant au centre du long métrage, le système éducatif s'en plein la figure et montre que l'éducation mêlant interdits, abus de pouvoirs et punitions fini à tous les coups par éclater et voir des rebellions se former. Le film est divisé en plusieurs parties, chacune abordant un thème différent dans la vie des élèves de l'établissement. On voit donc tout le long la situation évoluer, le traitement des élèves et les interactions entre ces derniers et les professeurs. Le film se concentre sur ce qui va amener les marginaux à prendre les armes et à se rebeller contre toutes ces moeurs et règles rigides. La réalisation est intéressante et inhabituelle, on alterne entre des scènes en couleurs et d'autres en noir et blanc. Les personnages attirent dans l'ensemble bien peu de sympathie et on s'attache surtout au trio de marginaux. Malcolm McDowell est juste magistral. Sa carrière débutait juste et pourtant quelle présence et quel charisme ! Il porte en grande partie le film sur ses épaules. Le film comporte son lot de scènes comiques et fun mais possède également des séquences plus crues. La scène où le trio se fait punir à coups de canne ou même le grand final. La fin est la seule chose un peu décevante du film et tombe comme un cheveu sur la soupe. Violente et pleine d'audace certes, mais un peu trop extrême à mon goût. On savait que les élèves préparaient quelque chose mais de là à tirer sur la foule...Leur descente aux enfers et leur plongée dans la folie n'est pas assez bien amenée pour que la fin s'emboite parfaitement dans le reste du scénario. L'histoire est également un prétexte pour aborder divers thèmes tels que la sexualité (confère la scène un poil érotique où Travis joue au "Tigre") et l'homosexualité (avec le jeune Bobby phillips). Le film n'a pas pris une ride et il ne faut passer à côté sous aucun prétexte.
Un monument oublié du cinéma anglais des années 60 et pourtant qui a tout pour plaire. Tourné quelques temps les évènements de mai 68, le film a ce petit côté nostalgique de révolte que l'on retrouve. Et si l'on devait cité un des grands rôles de Malcolm Mcdowell, celui de Mick Travis ferait partie d'un des meilleurs car il jout à la perfection cet 'intriguant personnage auquel on porte un réel attachement qui est à la fois charismatique et angoissant et qui se soulève contre l'oppression. C'est d'ailleurs ce rôle qu'il l'a révélé à Stanley Kubrick pour joué Alex Delarge dans Orange mécanique ( on comprend bien pourquoi). Mise en scène excellente, de plus à certains moments du film, certaines scène sont en noir en blanc, ce qui donne un drôle d'aspect mais qui est autant plus esthétique que les images en couleurs. Mais ce qui étonnant aussi, c'est qu'il est difficile de comparé réalité et fantasme au bout d'un moment. Un film d'un très grand réalisateur qui se nomme Lindsay Anderson avec qui Malcolm Mcdowell retravaillera dans deux autres films où il incarne toujours le personnage de Mick Travis. Une sorte de critique d'une société britannique trop autoritaire stricte et renfermé. Intelligent,autoritaire, sympthatique , une belle claque dans le cinéma. De plus ce film a été récompensé à Cannes en 1969 avec le grand prix international du festival qu'on connait aujourd'hui sous le nom de Palm D'Or et avec comme président du jury Visconti. C'est à voir.
N'est pas Tony Richardson qui veut ! Lindsay Anderson en réalisant six ans après "la Solitude du coureur de fond" un nouvel opus sur la jeunesse britannique des collèges anglais n'arrive pas à se hisser au niveau de son aîné. Certes le film est plutôt bien ficelé (sauf cette fin aussi pénible que mal tournée !), mais le scénario recentré sur la condition des étudiants de l'époque, ne parvient pas à faire de cette réalisation autre chose qu'un simple film sur la révolte juvénile. Dommage, car les acteurs sont tous formidables.