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ManoCornuta
273 abonnés
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2,0
Publiée le 29 février 2016
Étude du système scolaire britannique des 60's, If... est malheureusement trop lénifiant et mou dans sa première partie pour espérer capter le spectateur, ce d'autant plus que les jeunes gens semblent presque tous interchangeables et qu'il apparaît difficile de s'y attacher, à l'exception notoire de Malcolm McDowell. Pendant longtemps, on a l'impression de regarder un simple reportage tellement on ne saisit pas de fil narratif précis. On a un peu le sentiment que la cible a été manquée, d'autant que l'exposé est fait dans un style très classique.
J'ai décidément du mal à apprécier, à accrocher aux films ayant remporté une Palme d'or. Je pensais que ce serait différent avec celui-ci mais non. Un film qui tarde à démarrer, qui ne démarre véritablement jamais d'ailleurs. On se demande bien quel est le message de ce drame, de cette histoire, le film étant confus et loin des attentes sur le sujet. Et à chaque fois que ça semble devenir intéressant, ça retombe aussitôt, c'est même parfois ridicule à en faire rire!!
François Truffaut, dans une phrase célèbre avait dit que :" le cinéma anglais était une contradiction dans les termes". Chabrol de son côté, ami de Lindsay Anderson, avait de son côté dit de l'oeuvre de son confrère :" Lindsay a réalisé peu de films, mais quels films.! " . La nouvelle vague du cinéma Britannique comporte plusieurs véritables chefs-d'œuvre de l'histoire du cinéma mondial et inspira une décennie plus tard deux réalisateurs exceptionnels que sont Kenneth Loach et Mike Leigh ( certains ajouterons Stephen Frears, Bill Douglas, Alan Clarke et surtout Terence Davies). Apres avoir réalisé deux films, dont "le prix d'un homme " ( à mes yeux un monument), Lindsay Anderson, fondateur de cette fameuse nouvelle vague Britannique avec Karel Reisz, Tony Richardson et John Schlesinger, presente "If..." au festival de Cannes et revient avec la Palme d'or. Nous sommes en 1969. Mai 1968 a eu lieu un an auparavant et l'esprit de révolte, de contestation de l'ordre établi, de l'autorité est à la mode et "if..." arrive à point nommé. Film sur le système scolaire britannique et son fonctionnement qui repose sur l'humiliation pour mettre la jeunesse rebelle dans le rang, il fait mouche même encore aujourd'hui. L'amour, le sexe sont impossibles. Par contre les frustrations en tous genres, ( le rôle parfois ambigu du clergé est déjà souligné, la militarisation de la discipline bat son plein ) sont parfaitement illustrées. Le film qui alternent scènes en couleur avec quelques scènes éparses en noir et blanc, ne manque pas de rythme. Le montage et la réalisation sont à la hauteur et Malcom Mac Dowell est ici dans un de ses premiers rôles ( on le retrouvera peu après dans "Orange mécanique " de Stanley Kubrick qui avait sans nul doute apprécié "if...") ou il est parfait. Les trois petits points à la fin du "if" du titre souligne que cette révolte, ce volonté de changement , de passage dans une nouvelle ère, n'est sans doute qu'un vœu pieux. Selon moi, la nouvelle vague du cinéma Britannique est un courant qui mérite au combien d'être connu, car il recèle des films excellents, certes peu nombreux , mais dont Claude Chabrol avait saisi l'importance. Bertrand Tavernier fit aussi beaucoup pour la redécouverte du cinéma Britannique et notamment des réalisateurs qui précèdent la nouvelle vague du Royaume. Je pense en premier lieu à Michael Powell. En tout cas "if..." n'a pas pris une ride. A voir.
Un film inégal, comportant deux aspects bien différents. Le premier, très intéressant, correspondant -en gros- à la première partie du film, est la découverte quasi documentaire (on pourrait même dire l'immersion) dans un collège Anglais chargé d'éduquer les enfants des familles de la "bonne société" et de former son élite. L'organisation du collège se fonde sur la mise en avant des valeurs traditionnelles, y compris religieuses et militaires, la hiérarchie et la discipline. La plus longue, et très bonne, scène du film décrit d'ailleurs un châtiment corporel, dont les coups résonnent dans l'établissement, qui se termine par un geste de soumission et d'humiliation où la victime doit remercier le tortionnaire. Le second aspect, représentant la révolte des « brimés », est nettement moins réussi, quand le réalisateur nous emmène dans des séquences où l'imaginaire le dispute à la réalité, sans que l'on sache toujours très bien situer la frontière entre l'un et l'autre. Les symboles sont lourds et la psychologie des personnages réduite. Le spectacle de cette révolte guidée par l'affect et non par la réflexion devient ennuyeux, superficiel, voire puéril. La mise en scène est dans l'ensemble assez faible, et l'on se demande pourquoi, si ce n'est pour une recherche d'originalité grossière, le réalisateur alterne des séquences en couleurs et d'autres en noir et blanc. La palme d'or décernée par le jury Cannois en 1969 tenait certainement à la volonté de primer un film de contestation dans « l’air du temps », après l'interruption du festival l'année précédente pour cause des événements de mai, peut-être aussi à la relative faiblesse de la sélection cette année-là (hormis « Antonio das mortes » !).
Ce film est tout à fait dans le sens du vent de révolte des années 60, Lindsay Anderson nous montre un établissement scolaire britannique aux méthodes d'éducation strictes et dépassées au point qu'un petit groupe d'élèves mené par l'excellent Malcom McDowell décidera de régler ça de manière radicale ; on peut justement regretter que cette fameuse scène soit trop courte et traitée avec un peu trop de légèreté.
Je ne suis pas rentré dans le film et vu que pendant les 30 premières min il ne se passe pratiquement rien, je n'ai pas réussit à tenir, j'ai laissé tomber…
If..., comme bien d'autres, est un film critique de l'éducation traditionnelle anglaise comme elle a pu se développer dans de nombreux établissements, et plus précisément du mélange militaro-religieux qui a pu sévir pour donner lieu de telles incongruités institutionnelles. Taclant tous les travers de ce système, le film n'a pas réussi à (me) convaincre, notamment par un manque flagrant de profondeur psychologique. On décrit des faits sans jamais s'attarder sur la psyché des personnage dont la personnalité est à peine effleurée par quelques clichés (beau gosse, forte tête, petit nouveau timide...) Et trop de scènes sont d'un ridicule achevé comme celles ou s'immisce la fille de l'épicerie ou de la tuerie finale. Très en deçà d'un cercle des poètes disparus si on veut chercher un rapprochement;
Vraiment étrange. Voilà ce qu'on se dit tout le long de If..., les images sont parfois en noir et blanc, parfois en couleurs, le scénario n'est pas présent. Bref je n'ai pas aimé, mais quelques scènes sont quand même bonnes. Le casting est le gros point positif du film, avec notamment Malcolm McDowell (que Stanley Kubrick repérera et donna son plus grand rôle peu de temps après).
Plus un système est répressif, plus la révolte qu il engendrera sera violente. Voilà en résumé ce que l on peut retenir de If, un film coup de poing qui annonce les évènements de 68. Un film qui dénonce le danger d une jeunesse qu on ne laisse pas s exprimer alors que c est elle qui souhaite le plus faire valoir ses idées neuves face aux générations précédentes trop conservatrice et austère. C est puissant, sans concession et un brin désespéré, c'est à voir absolument.
Dommage que les revendications soixante-huitardes de la jeunesse se soient souvent résumées à la libération sexuelle et à la seule transgression des interdits en général. C'est vraiment ce qui ressort de "If", la vacuité au plan créatif, anarchie, destruction en ne proposant rien de mieux. Mais sans doute est-ce typique de l'adolescence aussi. Les idées, les propositions d'autres systèmes politiques viennent bien plus tard, quand on se libère du joug adulte. Dans ce film, on prend le parti des opprimés à moins d'être soi-même devenu une peau de vache à force de se colleter ou par esprit moutonnier : car reconnaissons que la micro-société anglaise, ici sous les ordres des curés et de l'armée font dans le ridicule autant que dans l'abus de pouvoir, ne méritant qu'une bonne claque en retour, encore en 2009 !...
Véritable brûlot anarchiste, "If..." met en scène la vie de lycéens emprisonnés et étouffés par les règles strictes et conservatrices de leur école. Et à travers le système éducatif, c'est bien la société britannique dans son ensemble qui est ici visée. En suivant trois marginaux (dont le fantastique Malcolm McDowell qui crève l'écran) victimes, avec tant d'autres, des injustices et humiliations commissent par les Whip, groupe d'élèves plus âgés et détenant l'autorité, Lindsay Anderson nous présente une jeunesse en quête de liberté et dont le seul moyen d'émancipation reste la violence. Violence qui s'exprime d'abord entre les élèves (bizutages...) puis envers l'autorité lors du massacre final, mythique. Et si les jeunes refusent les codes de la société, le réalisateur suit le même principe en refusant pour sa part les codes du récit et de la mise en scène. Ce qui se traduit notamment par le passage non conventionnel et sans raison évidente de la couleur au noir et blanc. De même, le récit mêle habilement réalisme et onirisme, au point qu'il devient parfois difficile de faire la part des choses. Sorti en 1968 et très ancré dans son époque, "If..." reste encore aujourd'hui un film coup de poing d'une grande force.
If...est l'un des meilleurs films de Lindsay Anderson et ce n'est pas pour rien qu'il a reçut la Palme d'or du Festival de Cannes en 1969. Une récompense largement méritée pour un film devenu culte. L'histoire se déroule dans une école britannique où les élèves doivent se plier à des règles strictes, injustes, voir humiliantes. La subversion étant au centre du long métrage, le système éducatif s'en plein la figure et montre que l'éducation mêlant interdits, abus de pouvoirs et punitions fini à tous les coups par éclater et voir des rebellions se former. Le film est divisé en plusieurs parties, chacune abordant un thème différent dans la vie des élèves de l'établissement. On voit donc tout le long la situation évoluer, le traitement des élèves et les interactions entre ces derniers et les professeurs. Le film se concentre sur ce qui va amener les marginaux à prendre les armes et à se rebeller contre toutes ces moeurs et règles rigides. La réalisation est intéressante et inhabituelle, on alterne entre des scènes en couleurs et d'autres en noir et blanc. Les personnages attirent dans l'ensemble bien peu de sympathie et on s'attache surtout au trio de marginaux. Malcolm McDowell est juste magistral. Sa carrière débutait juste et pourtant quelle présence et quel charisme ! Il porte en grande partie le film sur ses épaules. Le film comporte son lot de scènes comiques et fun mais possède également des séquences plus crues. La scène où le trio se fait punir à coups de canne ou même le grand final. La fin est la seule chose un peu décevante du film et tombe comme un cheveu sur la soupe. Violente et pleine d'audace certes, mais un peu trop extrême à mon goût. On savait que les élèves préparaient quelque chose mais de là à tirer sur la foule...Leur descente aux enfers et leur plongée dans la folie n'est pas assez bien amenée pour que la fin s'emboite parfaitement dans le reste du scénario. L'histoire est également un prétexte pour aborder divers thèmes tels que la sexualité (confère la scène un poil érotique où Travis joue au "Tigre") et l'homosexualité (avec le jeune Bobby phillips). Le film n'a pas pris une ride et il ne faut passer à côté sous aucun prétexte.
Palme d'or 1968. Date clef, évidemment. Si le film de Lyndsay Anderson doit être remis dans son contexte historique, il n'en demeure pas moins que nous sommes en face d'une oeuvre cinématographique totalement hallucinante. Le goût de la liberté et de la révolte ne sont pas les seuls atouts du film ( d'ailleurs un sujet ou un thème ne constitue en soit rien de plus qu'une voie permettant au cinéaste d'exprimer son talent ). L'oeuvre d'Anderson peut s'apprécier plus de 40 plus tard, car seule la flamboyance de l'esthétique compte.
Excellent film de révolte étudiante (tourné en 1968) qui pourrait se voir comme annonciateur d'un futur sombre (spoiler: Le massacre finale rappelle énormément celui de Columbine ). On assiste à la naissance d'un génie, l'immense Malcolm McDowell. Un film qui mérite bien sa palme d'or !