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juggernauthh
8 abonnés
26 critiques
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5,0
Publiée le 19 janvier 2014
un pur chef d'oeuvre comme souvent avec lars van trier! indissociable du dogme 95 (qu'on pourrait résumer en antihollywood, pas d'effets spéciaux pas de cascades, du réel); "les idiots" semble à la fois le précurseur du Dogme, et son aboutissement! et comme toute oeuvre artistique il ne laissera pas indifférent; de part le Dogme justement et les images "génitalement explicites" qui DOIVENT illustrer les scène envisageant la nudité (c'est un des rares points du dogme que je ne soutiens pas totalement); par la mise en scène dépouillée et grain des images; et bien évidemment par son sujet... mais tous ces défauts apparents sont des points forts du film! chaque montage hasardeux chauqe image crue, chaque maladresse semble calculé et réfléchi par Lars afin de transcender l'immersion... on n'a plus l'impression d'etre au cinéma mais devant un film de vacance d'un ami. et même si la sympathie n'est pas immédiatement acquise pour les personnages, on a aucun doute sur la réalité de l'histoire sous nos yeux, l'immersion émotionnelle est exceptionnelle! cette implication renforcer le coté subversif et dérangeant des termes abordés... le handicap, la perception qu'on en a ou qu'on est sensé en avoir, sa place dans la société, la notre; la 'dignité qu'on s'impose ou qu'on croit devoir s'imposer les formes de recherche du bonheur... pour ne citer que les plus évidents... chaque visionnage semble soulever de nouvelle questions ... le film suit les aventures de karen qui se retrouve impliquée dans un groupe d'idéalistes qui se plaisent a jouer les déficients mentaux...chaque scène nous questionne ensuite... quelles sont les règles?ne le sont-ils qu'entre eux ou en privé?se moquent-ils des handicapés ou du regard que les "bourgeois bien pensant" en ont? est-ce par conviction politique ou simple amusement rôliste? évidemment les réponses à ces questions changent d'un personnage à l'autre...ce qui en amène d'autres! qu'est ce qui les a amenés sur cette voie? y sont-ils heureux? on en arrive a questionner leur sincérité... ou a se demander si un sain d'esprit joue le benêt ou si des simples d'esprits ne se plient pas de temps en temps aux conventions sociales..
je ne spoilerai pas plus.... mais les scènes nous font passer du rire au larmes, de l'incompréhension totale a la sincère empathie,du plaisir voyeur à l'inconfort viscéral...LArs nous offre un voyage émotionnel avec d'une maestria magistrale!
et si ce film est grandiose au premier degré, il est difficile de ne pas y voire une métaphore du dogme lui même! l'humanité crue du dogme face à la bien bien-pensance hollywoodienne! une sorte de légitimation du Dogme dans le fond (grâce a cette métaphore) mais aussi dans la forme grâce a la réussit totale de ce film!
bref un film à voir et à revoir qui risquera de bouleverser votre vision du monde et/ou du cinéma!
C'est par erreur que je suis tombé sur ce film. Je me suis dit pourquoi pas. Mais pour moi qui n'est déjà pas habitué aux "drames", ce n'est pas la mollesse de ce film et leur goût (prétentieux) à se foutre de la gueule des "braves" gens et de leurs bonnes intentions qui vont me donner envie de visionner plus de 20 minutes. En plus ça suinte la leçon de morale, le bien pensant et le style bobo. 1.5 pour l'originalité, tous le reste m'a fait peur je parle même pas des personnages, des dialogues ou de la bande son!
Les Idiots est un film tout ce qu'il y a de plus raté. Lars von Trier croyait, à tort, que l'absence d'esthétisme ne pouvait que renforcer la valeur émotionnelle du film. En quoi filmer la caméra à l'épaule, sans travail d'éclairages, avec des faux raccords volontaires, en quoi cela procure-t-il au film plus de valeur et de sens ? Car de sens, il n'y en a pas de toute façon : avec une théorie pseudo-freudienne à deux balles, Lars von Trier prétend que nous sommes tous des idiots qui s'ignorent (ce qui n'est peut-être pas forcément faux), et que nous devons extérioriser au maximum cette idiotie, exploiter un potentiel de débilité qui ne nous caractérise pas : saisissez-vous la logique ? Et bien c'est à partir de cette idée que Lars von Trier met en scène des gens se dégradant, mentalement et humainement, au nom d'un dégout de la société bourgeoise. Où donc est le rapport ? Les Idiots s'imposent des défis, très bien, mais que cherchent-ils donc à montrer ? Que les vrais idiots sont les spectateurs ? Ou bien que l'humanité est essentiellement débile ? Donc nous sommes tous idiots. Ou personne ne l'est. Merci M. von Trier.
Curieusement pas dérangeant à mon goût. Belle réflexion autour de la mécanique/dynamique de groupe et ballade au sein d'une idéologie collective dont on dessine les limites, les dérives. L'intérêt personnel / sphère personnelle des protagonistes, en reprenant le pas, génèrera son extinction.
Le meilleurs de Lars Von Trier. Je suis pas un fan du dogme, je pense qu'on peut très bien réaliser un film réaliste avec une bonne technique, meme si c'est très dur, car les réalisateur sont souvent soumis à la technique et non l'inverse.
Sinon film violent meme si il n'y a aucune violence comme on en a l'habitue de voir. Ces idiots sont méprisable de haine envers les autres... je pense que LARS VAN TRIER trouve ses personnages horrible meme si il ne le montre pas directement (ou pas trop).
Plus que dérangeant! on ne sait plus comment se placer fasse a ces "idiots" que l'on voit, et on se sent encore plus mal une fois le film finit! le scenario est excellent et bouleversant. ce film mènera haut l'histoire du Dogme 95. On ne peut pas rester stoïque a moins d’être "idiot".
Voici donc l'oeuvre manifeste du Dogme 95 : une bande d'idiots pour qui tout est permis. On dirait un film de Jean-Louis Costes mais avec un vrai discours : l'image évoque le vomi, le ton ressemble à celui d'un provocateur qui n'a plus rien à perdre et l'ensemble est tout bonnement irracontable. Mais Les Idiots repose sur une idée magnifique : celle qu'un film puisse prendre le contrôle sur son réalisateur. On perçoit constamment ce message lors du visionnage du film de Lars Von Trier : l'intention est de capter 24 fois la vérité par seconde, en rejetant sur l'honneur les artifices du cinéma classique. Les idiots du film sont en quelque sorte la représentation, la mise en images de ce concept, de cette audace théorique ( pour ne pas dire dogmatique ). Alors oui : ça pisse, ça partouze, ça bave, ça dérange... Mais Lars Von Trier filme cette bêtise sans la moindre complaisance, comme pour nous montrer l'altérité dans sa forme la plus authentique. On en oublierait presque la présence d'une caméra. Un film qui ne ressemble à aucun autre : étonnant.
S’il y a un panthéon du cinéma d’expérimentation, « Les idiots » doit en faire impérativement partie. Le film tout entier est sur le fil entre jeu et authenticité, et donne le sentiment d’une œuvre dénuée de préméditation. Il est de la famille de ceux dont la révélation finale donne une dimension inattendue et bouleversante à l’ensemble (comme « Epidemic« ). Une révélation prodiguant une émotion unique, et qui accompagne pendant et après le générique de fin. Bien regarder « Les idiots » jusqu’au bout, sans se laisser rebuter par son aspect déconcertant (et sa manière de s’inscrire dans le malaise) : à la fin du fin on découvre un chef d’œuvre débarrassé de toute gratuité.
Décidément, Lars Van Trier saura constamment étonner son petit monde de cinéphiles de la première heure. C'est à nouveau le cas avec "Les idiots". Il convient toutefois d'y mettre un bémol. Autant le film commence sur les chapeaux de roue avec un scène "gastronomique" des plus hilarantes, autant il perd progressivement en rythme et humour jusqu'à une scène finale remarquable, nous réconciliant définitivement avec l'ensemble. Il fallait oser aborder le sujet du handicap mental et physique sous cette forme sans (trop) déraper. Amateurs de premier degré, passez votre chemin!...
Il n'y a vraiment rien à faire. Le cinéma de Lars Von Trier et moi, ça fait deux! Je ne supporte pas sa façon de filmer: La caméra bouge constamment. C'est pénible! Et le scénario... Que dire du scénario? Rien, que dalle, inexistant! De plus, je me suis ennuyé ferme. Je mets une étoile car il y a quelques scènes intéressantes.
J’ai trouvé le concept de ce film tout sauf idiot puisqu’il montre la façon qu’un groupe de jeunes gens explorent les valeurs de l’idiotie qu’ils confrontent à la société et comment l’entreprise échoue parce que les membres du groupe sont finalement trop attaché à une société qui leur permet de vivre. En parallèle, l’histoire de Karen qui fait connaissance du groupe au début de l’histoire apporte à la fin du film un contrepoint aux valeurs utopiques de l’idiotie. Néanmoins, en montrant les membres du groupe repousser leurs limites pour savoir à quel point ils peuvent renoncer au contrôle d’eux même on comprend bien la justification de scènes débiles qui peuvent choquer par contre on se demande dans certaines séquences si le réalisateur ne cherche pas à provoquer gratuitement puisqu’apparemment elles n’apportent rien même si le leitmotiv du film est de montrer la gêne qu’occasionne l’idiotie : les motards qui aident un des membres du groupe à uriner, les plans d’un sexe en érection ou d’une pénétration.
Un film sans pudeur ni concession de Lars Von Trier. Cela donne envie de faire partie de leurs communauté pour sortir des briser les normes du conditionnement dans lequel nous sommes plongés. La scène finale m'a particulièrement interpellé, tout comme boucoup de films de Lars Von Trier.
cru et parfaitement irréverencieux a l'image de son cinéaste, qui expose sur grand écran ce qui ne dépasse jamais en principe, le stade de fantasme enfouie ou de pulsion primitive!(tiens mange ça spéctateur!) dramatiquement décadant ! un film qui fait pipi dans sa culotte pour emmerder ces parents!
Avis plus que mitigé sur cet étrange film, entre le faux documentaire et la fiction humaniste. Quelques bonnes idées, une certaine réflexion intéressante, mais à part ça, un peu beaucoup n'importe quoi, filmé de façon assez crue ...
Une chose est sûre, si vous n'adhérez pas au style quasi-documentaire de Lars von Trier ce n'est pas Les Idiots qui vous réconciliera avec son travail. En effet, toutes les règles du Dogme95, le mouvement emprunté par le film, visent grosso modo à se débarrasser des fioritures et des artifices pour aller chercher le vrai à l'état brut dans l'histoire et les personnages. Le pari est réussi puisque même si on ne connaît pas le passé de tous les membres du groupe que l'on est amené à suivre, même si on ne connaît pas leurs motivations en détail, ils forment bel et bien une "famille" (comme ils aiment s'appeler) et ils existent. Faire les idiots, ça peut être un jeu, un moyen de dresser un doigt à la société, de se rassembler, de chercher la liberté ou le bonheur. Si au final il n'y a que l'histoire de Karen qu'on connaît dans son intégralité, les moments fugaces racontant la vie des autres montrent au spectateur que les personnages sont avant tout humains. Comme d'habitude avec le réalisateur, on peut s'attendre à ce que le politiquement correct se prenne un gros crachat dans la figure. La représentation de ce groupe d'idiots comme le portait de la société sont tels que je ne savais pas si je devais rire ou être scandalisé. Voir la société mise face à face avec la question des handicapés (la femme hypocrite qui refuse d'emménager près d'un centre spécialisé mais qui fait bonne figure) est tout aussi intéressant que de confronter les "idiots" à leur propre comportement (lorsqu'ils rencontrent de vrais handicapés mentaux). Le sujet est encore une fois réfléchi jusqu'au bout. Et à ce moment là, on peut s'interroger sur l'utilité des règles du Dogme95 (en ce qui concerne le propos du film). Parce que dans tous les autres films de LVT que j'ai vu, il arrivait à capter l'humain de ses personnages avec tellement de justesse qu'on pourrait croire qu'il venait de trouver leur essence naturelle. Il en va de même avec le portrait de la société, un de ses thèmes récurrent. Du coup, le Dogme95, avec sa caméra plus tremblotante que jamais, ses plans surexposés et ses nombreuses perches dans le cadre, je trouve que c'est un peu l'effet lessive : ce n'est pas plus blanc que blanc, c'est plus brut que brut. Je comprends l'envie de faire du cinéma moins traditionnel, ce qui a du stimuler le réalisateur, mais je ne vois pas trop ce que cela apporte au message. C'est d'autant plus dommage que les règles impliquent de ne pas rajouter de la musique sur le montage final, parce que LVT sait parfaitement choisir ses morceaux pour chaque séquence (à tel point que je ne peux plus écouter du Vivaldi sans penser à Dogville). Le groupe d'adultes cherche ses limites à travers la quête de "l'Idiot Intérieur". Peut-être que LVT cherchait aussi les limites de son cinéma à travers les règles imposées. En tous cas, il en résulte un film beau et original sur les relations humaines.