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Olivier G.
3 abonnés
46 critiques
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2,0
Publiée le 2 novembre 2023
Je revoie le film 40 ans après, quelle déception ! Rien à voir avec la maitrise d'Antonioni avec ses grands chef d'oeuvre des années 60. Identification est profondemment ennuyeux et bavard (un comble pour un film d'Antonioni). J'avais du m'attacher à l'époque aux actrices et aux scènes érotiques (à 15 ans on est vite affolé devant une belle femme nue), il ne reste que des scènes assez ratées (grotesque la scène des amants sous les draps blancs qui s'agitent tout seuls !) et une incapacité à filmer des scènes en extérieur (excepté la lagune de Venise mais qui raterait ça !). La réalisation frôle parfois la qualité médiocre d'une série TV (regardez les mouvements de caméra en extérieur, ça frôle l'amateurisme) ! Ce film est datée et les années 80 ne sont pas réputées pour avoir vues naître de grands chef d'oeuvre, difficile donc d'en vouloir à Antonioni et à ses acteurs plutôt sympathiques par ailleurs. C'est l'époque du fric et des paillettes qui démarre, Antonioni n'avait plus rien à y faire, sinon tirer le rideau.
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1,0
Publiée le 25 février 2021
Posons-nous deux questions franches mais simples sur un phénomène moderne appelé cinéma italien. Les films italiens sont ils difficiles à comprendre. Les films d'Antonioni sont ils aussi difficiles à comprendre parce qu'ils sont italiens. Quelle que soit la réponse il est vrai que Identification d'une femme est un film absolument difficile à regarder car il ne s'agit pas du tout d'identifier une femme parfaite. Il s'agit plutôt des tentatives faites par un cinéaste pour identifier deux femmes. Il y a une femme parfaite et une femme imparfaite. Comme il n'y a pas de concept de femme parfaite ce que les spectateurs voient est une recherche d'une femme imparfaite. Comme la disparition semble être le leitmotiv des œuvres d'Antonioni il a décidé de l'augmenter en montrant l'ennui de la classe moyenne supérieure de la société italienne. L'identification d'une femme pourrait facilement être considérée comme un élément d'attraction dans un obscur festival du film dont le public est composé de personnes désireuses de voir un film d'action. Il y a 25 ans un film comme celui-ci était apprécié dans le monde entier puisqu'il a remporté un prix au Festival international du film de Cannes. De nos jours il est possible que peu de gens s'intéressent à ce film car ils ont perdu toute patience pour les films dont la compréhension dépasse les limites de la connaissance ou de la compréhension ordinaire...
Identification d'une femme ne m'a pas tant séduit que ça. De Michelangelo Antonioni, j'ai préféré L'Avventura (avec lesquels ce film partage des similitudes). Les acteurs (Christine Boisson, Tomás Milián, Daniela Silverio) jouent très correctement. Malheureusement, c'est l'histoire que je n'ai pas trouvé palpitante. Un homme tombe amoureux d'une femme, celle-ci disparaît, puis il tombe amoureux d'une autre et se rend compte que ces deux femmes constituent plus ou moins les deux facettes d'une même personnalité. Dit comme ça, l'histoire semble avoir un fort potentiel mais malheureusement, j'ai trouvé que le récit était raconté de manière très plate et linéaire et il n'y rien de vraiment trépidant là-dedans. Il n'y a pas grand chose à tirer comme conclusion à l'issue du film. L'image reste très belle (la scène dans le brouillard est mémorable), que ce soit les décors, la lumière, mais finalement, je n'ai pas particulièrement adhéré au film. Ce n'est pas un mauvais film, Antonioni est un excellent réalisateur, mais je ne retiendrai pas grand chose de ce film.
Lorsque c'est un film de Michelangelo Antonioni, on s'attend à un chef d'oeuvre, un grand film. C'est vrai, je j'ai pas été déçu par ses autres films (La notte était un vrai film sur une relation qui s'éteignait, avec des personnages forts...). Mais Identification d'une femme m'a beaucoup déçu, 2h de longues scènes sur un homme cherchant la femme idéale, mêlant scènes de sexe transitées par une musique électronique des années 80 trop entendue qui ne va pas au cinéma d'Antonini. On pourrait trouver un charme au film avec ses scènes crues, sur cet passion sans conditions mais sans amour. Rien de plus poussé, scénario trop simple pour des personnages peu charismatiques. Je reconnais que 2 scènes sont réussies, celle de la brume où la femme part dans la brume, disparaissant de sa vie et lui la cherchant un instant, et la scène de la nuit où
Difficile de donner un avis sur ce film et de rester poli, même si, une fois n'est pas coutume, cela ressemble presque à un film malgré la faiblesse du synopsis réduit à sa plus simple expression, étalé sur un temps si long qu'il semble ne jamais devoir finir.
On a l'habitude avec ce réalisateur dont chacune des "oeuvres" est un non-évènement, un éloge du vide, du non-sens, à la frontière d'un certain "surréalisme" qui a bon dos pour dissimuler une simple nullité qui avance à pas masqués. Antonioni, c'est le cinéma du vide, d'un intello qui n'a rien à dire, d'un énergumène qu'on qualifierait volontiers de "prétentieux" si ses films avaient un minimum de matière ou au moins l'épaisseur d'une feuille de papier.
Or, il n'en est rien et ce ne sont même pas les quelques scènes de fesses qui parviennent à nous tenir éveillés. Quelle misère !
En tout cas, cette propension à gâcher des quantités insoupçonnables de pellicule pour pondre une telle "oeuvre" laisse sans voix.
Une femme disparaît à la moitié du film, puis une autre la remplace : Antonioni serait-il en train de refaire "L'Avventura" ? Certainement pas puisque, sans en dévoiler trop, on peut penser que l'on retrouvera la jeune aristocrate Mavi dans la seconde heure du film; mais il y a quelque chose d'émouvant à voir Antonioni reprendre un schéma d'un de ses films les plus célèbres pour le modifier et ainsi dévier sensiblement la trajectoire de son cinéma. On l'aura remarqué, "Identification d'une femme" est plus dialogué et doté d'un montage plus rapide que les films composant la trilogie de l'incommunicabilité, il est aussi plus narratif sans pour autant perdre l'abstraction qui caractérise les films du cinéaste. Ce que permet l'écriture, c'est la verbalisation de ce qui anime depuis toujours le cinéma d'Antonioni, à savoir l'impossibilité de vivre ensemble et la difficulté à faire part de ses sentiments; ainsi, les personnages sont enfin capables d'expliquer leurs frustrations, leurs rapports sentimentaux et sexuels. Ces derniers sont au centre du film, lequel réalise une approche du désir extrêmement érotique et sensuelle, mais dit aussi l'empêchement du couple et la quête infinie et désespérée de la femme idéale, idée représentée sur ce tableau créé par Niccolo où l'on voit une multitude de visages féminins. Niccolo, Ida, Mavi, tous sont perdus, définis par leur instabilité et par une peur constante mais pas toujours motivée, comme le montre très bien la longue séquence en voiture dans le brouillard, moment purement antonionien où le littéral (être perdu parce qu'on ne voit pas la route) rejoint le figuré (être désorienté dans sa vie). "Identification d'une femme", malgré les motifs qui laissent penser qu'il est plus accessible que d'autres films du maître, est extrêmement déroutant, imagine l'amour non pas comme un sentiment uniquement humain mais comme une puissance cosmique (la métaphore du soleil), lie sans cesse le trivial et le symbolique et propose à chacun de ses plans une idée de cinéma passionnante qui enrichit ou remet en cause sa réflexion. Un immense film de la part d'un des cinéastes les plus importants du septième art.
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4,0
Publiée le 6 octobre 2016
Rèalisè par le maestro Michelangelo Antonioni, "Identificazione di una donna" est un film qui se dèvoile à l'oeil nu! Un film d'amour contemporain mais aussi un film d'amour d'aujourd'hui où le cinèaste italien fait abstraction aux multiples questions que le spectateur se pose, à la couleur ou au dècor, pour ne s'intèresser qu'à Niccolò, Mavi (personnage similaire à celui de Lèa Massari dans "L'avventura") et Ida, incarnèe par Christine Boisson! En quête d'une interprète pour son film en cours d'ècriture, un metteur en scène en crise rencontre une jeune aristocrate! Le problème, c'est qu'il n'arrive pas à dissocier l'actrice de ses propres besoins èrotiques! il voudrait avoir avec elle, le rapport qu'il a avec la nature! A la mer, en forêt ou seul que faites vous ? En temps normal, vous regardez en silence! Pourtant à votre insu, un dialogue se noue! Vous parlez, vous rèpondez comme si il y avait quelqu'un! L'actrice idèale de Niccolò est celle qui s'identifie à ce quelqu'un. "Identificazione di una donna" comporte aussi de très belles images, que ce soient dans la brume ou dans la lagune ouverte de Venise! Et quelle solitude! C'est magnifique et triste à la fois! A souligner l'excellente B.O qui nous transporte dans l'univers de Tangerine Dream à celui, plus 80's, de Orchestral Manoeuvres in the Dark (« Souvenir ») pour une scène d'anthologie sous les draps entre Tomas Milian et Daniela Silverio! Le dernier « grand film » d'Antonioni...
Ce film complexe de Michelangelo Antonioni sur la relation homme/femme et sur la création artistique se vit comme une succession de moments de vie pouvant sembler décousus mais formant un ensemble cohérent, dans lequel on se laisse embarquer non sans déplaisir, au son de la musique envoûtante de Tangerine Dream.
Encore un classique signé Antonioni où chaque scène, chaque plan est une merveille qui nous amène à réfléchir. Ce film, bel hommage à l'homme et à la femme, est à ranger aux côtés du magnifique "L'avventura". Le dernier grand film de Michelangelo Antonioni.
Un nouveau chef-d’œuvre d’Antonioni où l’on retrouve le thème déjà présent dans L’Avventura, à savoir la disparition de l’héroïne à laquelle se substitue sur l’écran et dans le cœur de son amant une nouvelle femme totalement différente. Au contraire de ce qui se passe dans l’illustre précédent, l’enquête pour la retrouver aboutit mais ne débouche sur rien sinon la vanité de ladite quête. Métaphore virtuose de la destinée humaine, Identification d’une femme aborde entre autres les thèmes capitaux au cinéma de la création, de l’identification et de l’imaginaire. Tout au long de la progression du récit, des images miraculeuses d’émotion et de maîtrise restituent une atmosphère à la fois légère et profonde symbolisant tout à la fois la fragilité et la grandeur de l’être. Le trio d’acteurs principaux constitué de Tomás Milián, Daniela Silverio et Christine Boisson est parfaitement dirigé par le maître, la musique apportant une touche de lyrisme qui contraste avec la rigueur de l’ensemble. Pour finir, je dirais qu’une question me taraude, comme toujours après la vision d’un film d’Antonioni : comment peut-on s’ennuyer (puisque c’est un leitmotiv) devant ce cinéma qui invente et propose des pistes de réflexion à chaque plan ? Il y a là pour moi un grand mystère…
franchement, j'ai vu ce fiml il y au moins 20 ans, et il est toujours en moi. Du cinéma contemplatif magique. Mais a voir au ciné ou sur un super grand écran, c'est tellement beau !
Film au parfum des années 80, il est bon de revoir ce classique iremplaçable ( surtout aujourd'hui ) parfois scabreux et même impudique, et d'autre part surtout quand il reprend la thèse déja moderne sur le Soleil sinon celle du cocainomane dégénéré sur l'amour et les couples ; quand on oublie enfin qu'est absente dans cette oeuvre cette fameuse théorie très actuelle prétendant qu'une ville serait faite de " tribus " gentiment disséminés ici & là : Il s'agit donc d'un chef d'oeuvre ...