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Akamaru
3 107 abonnés
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2,5
Publiée le 24 août 2012
Un drame en costumes et l'adaptation d'un célèbre écrit d'Honoré de Balzac."Le Colonel Chabert"(1994)dénonce toute la corruption et l'indifférence des hommes,et remet dans une perspective plus réaliste les ravages de la supposée gloire napoléonienne.Yves Angelo a convoqué un casting étourdissant,pour faire de sa première réalisation,un film élégant et spirituel.Les dialogues sont un régal à entendre,surtout de la bouche d'acteurs aussi chevronnés que Gérard Depardieu et Fabrice Luchini,qui en plus ont l'immense qualité ici de ne pas cabotiner,et de privilégier la grave sobriété.Même éloge pour les toujours parfaits André Dussolier et Fanny Ardant.La reconstitution en flash-backs de la bataille d'Eylau est probante et édifiante,et met en lumière la cruauté et l'inconscience de l'Empire sous Napoléon 1er.En revanche,on peut déplorer que la réalisation fasse tant téléfilm,que l'on ait largement le temps de se languir,et que l'ensemble ait beaucoup de mal à se départir de son côté théâtral et ampoulé.Une oeuvre cependant ample,romanesque et très bien dirigée.
ce n'est pas le première fois que je vois ce film, et à chaque fois, je suis pris par l'histoire, assez simple au fond, mais le jeu des acteurs est tellement de qualité que la faiblesse du scénario fait oublier cette lacune, une mention spéciale pour fabrice lucchini dont je ne suis pas fan, mais le film brille par son intérprétation
Un véritable bijou. Le jeu des acteurs est délicieux. Ni Depardieu ni Lucini ne cabotinent comme ils le font parfois. Daniel Prévost est impeccable et Fanny Ardant magnifique. Les dialogues, habilement repris de Balzac, sont quasi parfaits. Les flashes back sur l'effroyable boucherie de la bataille d'Eylau ajoutent une dimension humaniste et règlent son compte à la mythologie de la gloire napoléonienne.
Adapter un classique de la littérature au cinéma n'est pas une chose facile, et beaucoup s'y sont cassé les dents. Yves Angelo y arrive cependant parfaitement bien avec sa mise en scène sobre mais efficace. Le casting est tout simplement exceptionnel, il réunit ce qui se faisait de mieux à l'époque en acteurs français.
Je reste toujours soufflé par l'introduction, tant sa mise en scène est parfaite et nous montre à quel point les batailles napoléoniennes furent terribles. Ce drame interprété avec brio par Luchini et Depardieu, entre autre, retrace la vie du colonel Chabert 10 ans après avoir été laissé pour mort. Comment un homme qui possédait tout : Femme, argent, pouvoir, titres, propriétés, se retrouve avec presque rien et doit se battre pour récupérer ne serait-ce qu'une parcelle de gloire de sa vie passé.
J'ai été plus ému en lisant le livre de Balzac qu'en voyant ce film, ou plutôt ce téléfilm, puisque ça y ressemble beaucoup. Le cinéaste a beau reprendre le roman à la lettre, mais il n'a pas réussi à capturer l'essence du film, une ambiance triste, désespérée. L'ensemble est d'un état mollasson, et comme feraient d'autres spectateurs, on est pris d'envie d'avancer pour se passer des gros plans fixes assommants, qui néanmoins dévoilent la noirceur, la corrumption et l'indifférence des personnages envers Chabert, incarné avec expertise par Depardieu, en quête de retrouver sa dignité. Sa situation peut s'attacher à quelques cas ayant existés à l'époque post-napoléonienne, où des héros de guerre furent mis à la porte par la société. La mise en scène est soignée dans la photographie, les décors et costumes ( l'introduction à la bataille d'Eylau est bien réalisée ), entourant une poignée d'acteurs convaincants, dont le duo Depardieu / Luchini, qui ne se quittent plus jusqu'à la fin. Je pense que certains ayant lu le roman seront à moitié déçus et à moitié satisfaits, car le film est bien fait, mais ressemble trop à un téléfilm pour paraître plus grand.
Un jeu d'acteur époustouflant. Le trio Depardieu-Luchini-Ardant fonctionne à merveille. Le livre d'Honoré de Blazac est fidèlement réalisé, et les décors sont très beaux. Une réussite !
Quand Gérard Depardieu et Fabrice Luchini sont à se niveau, le film ne peut être que réussi. Ajoutez à cela une mise en scène soignée et une reconstitution parfaite, vous obtenez un très bon film.
Adaptation plutôt correcte du récit de Balzac, ce Colonel Chabert est un drame empli de silences et de non-dits qui passent tout aussi fortement que les mots. Respectueux de la trame initiale (à l'exception notable de la fin, sans doute pour donner le sentiment d'une justice immanente), le film est l'occasion d'un très beau duo entre Depardieu et Luchini, rivalisant de finesse. L'histoire a été quelque peu étoffée pour lui donner plus d'épaisseur, pari risqué mais qui s'avère plutôt payant, encore qu'il faille émettre quelques réserves, notamment sur le personnage de Fanny Ardant, bien moins machiavélique que dans le livre, et sur cette fin qui s'éloigne de la noirceur balzacienne. Un bel ouvrage d'Yves Angelo
Un excellent film d'une intelligence rare servi par une brochette d'acteurs magnifiques visiblement inspirés par l'adaptation de cette nouvelle de Balzac. Le résultat est de bonne facture, malgré une mise en scène d'Yves Angelo plutôt molassone. Reste quelques morceaux de bravoure comme la charge des hussards ou les face-à-face entre Depardieu (un de ses plus beaux rôles) et Lucchini (inoubliable dans la peau de ce notaire de province).
Un beau film, mais surtout une très belle histoire qui à travers la prestation de Gérard Depardieu fait peut être encore plus ressortir la sensibilité du colonel que dans le roman de Balzac.
Attention, chef-d'oeuvre! Il n'y a guère d'autre mot pour définir ce film qui adapte plus que fidèlement la non moins magistrale oeuvre de Balzac. L'ambiance du film, tout comme celle du livre, met facilement mal à l'aise, le colonel Chabert étant à lui seul un monceau de crasse sous lequel se cache un homme d'une sensibilité énorme, pourtant guère dupe sur la nature humaine. Ce colonel est interprété avec grande classe par un Gérard Depardieu au meilleur de sa forme (un second Cyrano), secondé dans ses démarches par un Fabrice Luchini lui-même au sommet de son art. Que dire de Fanny Ardant en épouse désemparée devant le retour de ce mari défunt: tout le désespoir d'une femme tient dans l'unique regard de Fanny Ardant... Outre les acteurs, pour lesquels vous aurez aisément compris que je prennais fait et cause, les décors sont sublimes (notamment l'auspice à la fin du film), la musique magistrale... En bref, voilà un film français comme il devrait y en avoir plus souvent. Merci donc à Yves Angelo pour cette brillante adaptation qui ne trahit en rien l'oeuvre d'un des plus grands auteurs français de tous les temps.