Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
gimliamideselfes
3 046 abonnés
3 967 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 15 décembre 2012
Je finis la courte filmographie de Diourka par son seul long métrage. On est dans la continuité de ses deux courts, on a ici un cinéma qui ne ressemble à rien de connu et pourtant… C'est un cinéma qui peut je pense infiniment plaire, mais pour moi ce long métrage est la limite du parti pris du réalisateur qui va justement mettre le moins de dialogue possible et tout faire passer par l'image. Autant dans un court métrage ça allait, autant là je dois avouer que j'ai trouvé le temps assez longuet par moment et ceci malgré les images toutes plus magnifiques les unes que les autres. L'autre chose que je me suis demandée c'était de savoir mais bordel de quoi ça parle ? Et bien vu que ça ne parle pas dans le film c'est dur d'y répondre. J'arrive pas à cerner s'il y a un message ou si c'est juste raconter l'histoire d'un couple et de produire de belles images. Aussi j'ai trouvé que si les images étaient belles elles manquaient de quelque chose qui les relie ensemble. Quelque chose qui peut donner de l'intensité à la scène. Je n'ai pas été très impliqué dans le film. Mais comme je le disais je pense qu'on peut réellement adorer si on accroche, parce que ce film a un énorme potentiel. Il suffit de voir cette photographie, ces paysages en noir et blanc, cette brume, ces visages. On est dans le sublime pur. Cependant parfois une photo magnifique ne suffit pas à faire un chef d'oeuvre. Et je préfère Jeanne et la moto dans le même genre, mais en plus court, plus intense car plus recentré.
13 599 abonnés
12 377 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 3 octobre 2017
Diourka Medveczky, probablement le plus mèconnu des rèalisateurs de notre temps! Trois enfants avec sa femme Bernadette Lafont (dont la regrettèe Pauline Lafont) puis en 1969 son seul long-mètrage, "Paul", immèdiatement saluè par la critique de l'èpoque, avant que Diourka ne disparaisse dèfinitivement des ècrans prèfèrant la solitude et la vie en plein air dans les Cèvennes! Autant dire qu'il n'existe plus...ou plutôt qu'il existe au cinèma qu'à travers Jean-Pierre-Lèaud & Bernadette Lafont, irradiant de jeunesse! L'histoire d'un jeune bourgeois qui rejoint une communautè de vègètariens [...] Inclassable, "Paul" est une oeuvre burlesque, primitive et cruelle! il s'agit surtout d'un travail exemplaire de mise en scène dans lequel la lumière, le choix des cadrages et l'interprètation (n'oublions pas de citer l'ètonnant Jean-Pierre Kalfon) tèmoignent des plus solides traditions de la Nouvelle Vague des sixties! il n'y a rien de surprenant que ce film n'ait jamais ètè distribuè en salles! Mais comme si Diourka poursuivait la rèalisation de l'utopie de ses personnages, près d'un demi siècle plus tard, il a adoptè leur mode de vie, celui d'un vègètivore, qui lui, aurait choisi la solitude! Une image de crèateur novateur qui n'aurait pu aller qu'en progressant! Unique...
quel ovni et quel grand film, entre bresson et garrel dans un noir et blanc somptueux, jean pierre léaud quitte sa famille bourgeoise pour vivre l'expérience d'une communauté en marge, tombe amoureux de bernadette laffont avant que la réalité de la vie de lesi raméne à la dure réalité, avec un final dramatique de toute beauté. Tantôt burlesque, tantôt d'une rare intensité poétique (les scènes sur l'île déserte sont terriblement belles ), ce film primitif est un véritable enchantement pour tout cinéphile en mal de poème cinétique (on pense parfois à tarkowsky pour le côté naturaliste et mystique) avec une réelle maîtrise et une vrai singularité de réalisateur, bravo monsieur Medveczky!!!!!