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Un visiteur
1,5
Publiée le 14 avril 2011
Le gros problème du film c'est qu' arrivé à la fin on se demande encore quand il va commencer. Pour le reste rien à dire c'est bien joué et bien réalisé.
Betty est un film qui fait mal, qui dérange car des gens qui pourraient avoir tout pour être heureux, sont au contraire dans un état d'esprit qui les dévaste et les plonge dans un coma ou léthargie, essayant de ne pas ou plus voir la réalité en face. Betty est une bourgeoise, pas de naissance mais de mariage, qui ne se plait pas dans ce milieu. Elle boit, trompe son mari, bref s'ennuie jusqu'à être dans une sorte de dépression. Lorsqu'elle est surprise dans le salon familiale en mauvaise posture avec son dernier amant, le notaire de la famille est convoqué illico presto pour lui faire signer un papier par lequel elle renonce à tout, les enfants, son mari, bref. Pas de 2nde chance. Le soir même elle est virée. Et là commence alors une descente alcoolique aux enfers. Heureusement elle va rencontrer d'autres personnes, pas tout à fait normales dans leur genre mais qui vont l'aider. On notera ici la belle interprétation de Stephane Audran en bourgeoise esseulée. Et bien sur Marie Trintignant est elle aussi parfaite. Le contraste entre l’alcoolique et l'ancienne bourgeoise est stupéfiant.
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1,0
Publiée le 26 août 2021
Une femme alcoolique et autodestructrice Betty (Marie Trintignant qui ne méritait pas un film comme ca) erre sans raison dans les bars et rencontre un homme qui la conduit dans un restaurant de la banlieue parisienne appelé Le Trou. Elle y rencontre Laure et un Lyonnais alcoolique d'âge mûr qui est l'amant du propriétaire du Trou Mario (Jean-François Garreaud). Laure décide de s'occuper de Betty et l'emmène dans la chambre voisine de son hôtel. Au fil des jours Betty raconte sa vie de bourgeoise et son mariage malheureux avec Laure et se rappelle aussi des moments de sa vie de débauche. Betty est un film trop sombre et déprimant de Claude Chabrol qui raconte une histoire non linéaire et fragmentée d'une femme aux mœurs légères et autodestructrice, Betty a caractère peu sympathique qui n'est jamais attrayant pour le spectateur qui ne se soucie dons pas de ce qui lui arrive ou lui est arrivé dans la vie...
Pas totalement raté, mais vraiment ennuyeux. Pour moi , Chabrol s'est fourvoyé dans cette adapatation de Simenon. Les dialogues sentent la transcription directe du bouquin à plein nez, ce qui nuit à leur crédibilité. L'agencement flashback/présent est mal fait et les retours en arrière tombent souvent comme un cheveux sur la soupe. La critique de la haute bourgeoisie tombe ici dans la caricature, ce qui est un peu irritant. Quant à Marie Trintigant, dont on peut croire que Chabrol a choisit cette histoire pour elle, sans être tout à fait mauvaise, on ne peut pas dire qu'elle crève l'écran. Je venis de voir La femme infidèle juste avant, et vraiment, il n'y a aucune comparaison.
Il est intéressant de voir l'amitié de ces deux femmes qui se transforme en pulsion de survie. L'énergie de l'une qui fait revivre l'autre. Et au milieu des bribes de la vie qui se dévoilent dans ce milieu très cher à Chabrol. Les deux héroïnes sont excellentes et on ne peut pas dire que ce soit un film à suspense. Plutôt une ambiance de mystère qui fera triompher la passion.
Betty, jeune femme alcoolique et paumée, réprouvée par son mari et sa famille, se réfugie dans le restaurant "Le Trou" où elle fait la connaissance de Laure, l'amante du patron Mario. Laure l'aide et devient son amie. Betty dévoilera son histoire petit à petit. Dès le premier plan montrant la regrettée Marie Trintignant d'une fragilité et d'une présence rares, le ton est donné. Le film ne sera pas gaie et reposera entièrement sur les épaules de ce personnage tourmenté ayant tout perdu et cherchant le réconfort dans l'alcool. Sorte d'Emma Bovary des temps modernes, Betty est malheureuse, n'a pas eu une vie facile, coincée dans un environnement social et hypocrite où elle n'était pas à sa place. Chabrol en profite pour se payer la haute bourgeoisie une fois de plus mais il le fait subtilement et avec ce cynisme et cette ironie qui le caractérise, évitant la caricature facile ou de mauvais goût. Pour camper le personnage de Betty, il fallait une actrice qui en impose et marie Trintignant fut un excellent choix car elle crève l'écran et sa performance criante de vérité est une des plus impressionnantes et émouvantes que l'ont ait pu voir. L'ambiance est oppressante et souvent étouffante et le film ne s'adresse clairement pas au grand public. La quasi-absence de musique renforce cette impression de vide qu'est la vie de Betty. Chabrol joue avec les flashbacks de manière originale et rappelle que le cinéma est un formidable moyen d'expression permettant une grande liberté. Dur mais fort, Betty est un chef d'oeuvre à ne pas manquer mais qui ne plaira pas à tout le monde.
Betty est la deuxième adaptation d’une œuvre de Simenon par Chabrol après Les Fantômes Du Chapelier. Ici, l’intrigue n’a que peu d’importance. Ce qui compte réellement dans ce récit disloqué, c’est l’évocation pleine de finesse d’un portrait de femme complexe et paumée. Le personnage de Betty prend vie sous nos yeux grâce à l’interprétation bouleversante de Marie Trintignant et la magie du cinéma fait le reste.
C'est un film que j'ai vu lors de sa sortie et plusieurs fois depuis. Je viens de le revoir en salle en version restaurée et je reconnais être jusque là passé complètement à côté de ce film formidable. Betty est une femme déstructurée et destructive pour elle-même et surtout pour les autres. Elle rencontre un jeune homme d'une famille bourgeoise et détruit son couple. A la dérive, elle rencontre une femme d'âge mûr, toujours séduisante qui décide de l'aider. Elle le paiera cher. Chabrol est un réalisateur qui décrira à plusieurs reprises dans ses films, la fascination qu'exerce la folie sur les gens "normaux". Peut-être aussi, "betty" est il un portrait sur les origines du mal, sur sa force, sur la difficulté de le contrôler. Le film est plus dans les dialogues que dans l'action pure. Il faut donc être particulièrement attentif en visionnant ce film à ce qui se dit ( même parfois se chuchote). L'interprétation de Marie Trintignant est exceptionnelle ; mais s'agit il d'un rôle de composition ? La vision de Betty procure paradoxalement un malaise devant la cruauté qu'on y voie. Aucun des personnages, sauf sans doute celui interprété par Stéphane Audran ne vaut très cher. "Betty" est un peu une fleur du mal. Un très grand film, parmi ce que Chabrol a réalisé de plus fort. Par souci d'honnêteté pour le spectateur éventuel, soulignons que le film s'adresse avant tout à un spectateur attentif, concentré et amateur d'introspection. Tout amateur de l'oeuvre de Chabrol doit voir ce "Betty" tiré d'un roman de Georges Simenon.
Claude Chabrol était un grand cinéaste et Stephane Audran une grande artiste car ils savaient laisser la place. Un scénario simple et efficace d'après Simenon, des dialogues épurés, un second rôle fragile désespéré tenu à bout de bras par Stéphane Audran : Betty (1992) est envahi par le sourire triste et la beauté de Marie Trintignant, perdue dans l'alcool, sans espoir, pudiquement éclairée. Pour elle, pour elle surtout, on reverra ce drame linéaire jusqu'au bout, avec ses flashbacks poignants et cruels où Chabrol se régale à peindre sans pitié la bourgeoisie, l'arrogance, la bohème, car on verra très vite que, quelque soit l'intrigue, ces deux femmes Betty Etamble (Marie Intrigant) et Laure Le Vaucher (Stéphane Audran), le spectateur ne peut faire que les aimer. C'est ça le miracle du grand cinéma .
Film de Chabrol adapté d'un roman de Simenon, le principal intérêt de ce film réside dans la peinture d'une certaine bourgeoisie, au milieu de laquelle Betty, interprétée par Marie Trintignant, fait tâche. Les réactions suscitées par cette histoire me semblent intéressantes que l'histoire elle-même, car elles permettent de montrer les valeurs qui régissent leurs auteurs.
Chabrol dissèque correctement les mécanismes de l'addiction mais le principal intérêt de ce film à la mise en scène intime et confinée réside dans l'affrontement entre Marie Trintignant et Stéphane Audran, toutes les deux très bien.
Claude Chabrol, qui adapte ici Simenon, ausculte le tréfonds d'une femme en perdition. Un film sombre et cruel dans lequel l’ennui prend rapidement le dessus, en dépit d'une Marie Trintignant très touchante.
Magnifiques portraits, Stephane Audran toujours aussi majestueuse, Marie Trintignant très touchante. Comédiens convainquants, histoire prenante, narration disloquée (réussie!), lenteur (pour certains il sera dur de tenir, mais pour d'autres c'est le crescendo jouissif), image en beauté.. un grand Chabrol pour moi, peut être parmi les meilleurs.