Avis : Les Oiseaux - Page 10

Du classique quand même ! Souvent considéré comme le dernier grand film d'Hitchcock, "Les Oiseaux" n'est pas par contre le long-métrage favori des fans du maîtres (dont je fais partie). Ce n'est pas non plus le mien. Mais quelle maestria ! Après tout n'avait-il pas confié qu'il s'agissait de son film le plus important ? Alors même s'il ne s'agit pas du meilleur, sir Alfred est précis quand même. Précis et diablement efficace. Un découpage quasi parfait, des scènes étirées, aménagées avec une minutie impensable (voir la scène de l'école), une angoisse monstrueuse renforcée par l'utilisation judicieuse de la musique (celle ci n'étant composée uniquement d'effets sonores ce qui double l'impact de l'effroi...) . D'ailleurs au sujet de l'angoisse, "Les Oiseaux" peut être consideré comme le film précurseur de tous les films catastrophe qui paraitront les années suivantes (je pense aux "Dents de la Mer" par exemple). Donc d'une certaine manière, son pari est réussi. Vous ne regarderez plus jamais une mouette de la même façon...

C'est vrai que le film met du temps à vraiment démarrer, mais la première partie me semble utile pour introduire les personnages, et c'est pas comme s'il ne se passait rien non plus.
D'ailleurs, Hitchock a une façon très habile d'introduire tous ses personnages, rien que la séquence du début est très amusante à dire et lance complètement le film.

La seconde partie, avec les attaques, est tout simplement excellente, avec un travail sur le son assez remarquable. Efficace, Hitchock était vraiment très moderne pour son époque.

Chef d'oeuvre du Maître du suspense. Cette fois on bascule dans le fantastico-horreur. Moins de suspense à la Hitchcock, pas vraiment de rebondissements mais un vrai film d'épouvante avec des scènes choc. C'est très impressionnant grace à des effets spéciaux incroyables. Les Oiseaux n'ont rien perdu de leur forme exceptionnelle malgré le temps qui a passé. Le film est livré par des acteurs excellents. C'est toujours un plaisir de voir et revoir les belles Tippi Hedren et Jessica Tandy. L'ambiance est incroyablement pesante et pourtant il n'y a pas de musique, trop facile pour Alfred, la terreur vient du ciel et des bruitages. Les attaques aussi soudaines qu'inexplicables n'ont rien perdu en intensité, les effets spéciaux sont vraiment fantastiques pour l'époque. Tout simplement incontournable. Un grand moment de cinéma livré par le Maître!

Avec La mort aux trousses et Sueurs froides, Les oiseaux est un des films d'Alfred Hitchcock qui a été le réceptacle de bien des inspirations. Steven Spielberg, par exemple, dans Jaws s'en est servi (voir la vieille colombophile et Matt Hooper qui savent tout, la petite ville balnéaire et l'attaque du requin), Joe Dante dans Piranha, l'épisode "Cauchemar" des Envahisseurs etc ... Le film est grand est marque un revirement narratif chez Hitchcock. Aucune musique dans le film, mais un important travail au niveau du son. Les plans sont secs, champs contre champs rapides entre Tippi Hedren et les attaques d'oiseaux. Le film prend le parti narratif opposé à Psychose qui nous entraînait vers une fausse piste mais où le suspens était présent d'emblée alors qu'ici le début est (trop?) lent, très progressif dans la montée de l'angoisse (les oiseaux attaquent progressivement et, obligation du genre, sans qu'on s'y attende). Les oiseaux, même si les effets spéciaux apparaissent vieillissants, reste un film spectaculaire, générant une grande tension et un malaise certain (voir les nuées d'oiseaux picorant les gens). La beauté des lieux (même si les décors apparaissent dans leur artificialité) est manifeste. L'attaque progressive des volatiles, tels des nuées d'insectes, donnent le sentiment d'une contamination inexorable, irréversible. D'ailleurs, la fin du film ne donne pas de vraie réponse explicative sur l'aberration d'un tel comportement des oiseaux et les hommes n'ont pas remporté la victoire finale. La plus grande scène du film : le moment de l'attaque de la pompe à essence et cette superbe scène aèrienne vue en quasi caméra subjective (les oiseaux dans le ciel). Les oiseaux a cependant quelques faiblesses (un peu long à démarrer et surtout l'interprétation ridicule de Tippi Heddren -voir ses expressions ridicules d'effroi lors des attaques finales-). En tant que colombophile amateur, je ne peux qu'apprécier énormément ce film, un des derniers très réussis d'Alfred Hitchcock.

12 ans avant Spielberg et les Dents de la Mer, Hitch signe un thriller dans lequel la nature se dechaine. Les effets speciaux ont un peu vieilli mais qu'importe, l'oeuvre est toujours aussi angoissante grace a cette extraordinaire maitrise du suspens dont seul Hitchcock avait le secret. L'absence totale de musique du debut a la fin (Bernard Hermann realisera les effets sonores du film mais pas de partition musicale) renforce l'ambiance pesante et la pression qu'elle exerce sur les personnages et le spectateur. Emmene par un scenario solide, le film delaisse le thriller pour devenir , a certains moments, un drame psychologique dans lequel la Femme et plus particulierement la Mere prend sa place dans la construction de l'intrigue jusqu'a son dénouement. Les Oiseaux est un film indispensable dans la carriere du realisateur.

"The birds" est un des films les plus connus d'Hitchcock, sans être cependant un de ses meilleurs. Surtout au niveau du scénario : avouons-le, on frôle le nanar. D'autant plus que les sous-intrigues sentimentalo-familiales ne présentent guère d'intérêt. Au niveau des effets spéciaux, avec cinquante ans de recul, ça paraît un peu daté ; mais pour l'époque, c'était du bon (et surtout, comment ne pas être fasciné par le making-of expliquant tous les trucages ? Tellement plus intéressant que les bidouillages sur ordinateur...) Il n'empêche que le film se regarde avec plaisir, notamment la dernière 1/2h. La séquence de la dernière attaque, ressentie de l'intérieur de la maison, relève du grand art. Et le dernier plan, bidouillé avec trois mouettes et un fond peint, est absolument sublime. Que dire du travail sur le son, à l'aide d'instruments électroniques de l'époque ? Une virtuosité rarement égalée. Un peu bidon sur le fond, mais fascinant sur la forme.

Un peu déçu par ce film car il y'a trop de longueurs et car il n'y a pas du tout de suspense qu'on attend normalement d'un film du grand Hitchcock. Mais, ce film se laisse regarder notamment grâce à une mise en scène superbe.

Ce chef-d'œuvre est à la base de nombreux films que l'on connait actuellement.

En 1963, ce film révolutionne le cinéma à suspense et d'horreur avec un scénario et des effets-spéciaux en bétons (pour l'époque).

A voir une fois dans sa vie pour ne pas mourir con.

Bien qu'ayant vieilli (il faut honnêtement l'avouer), "Les Oiseaux" reste un grand moment de cinéma d'angoisse magistralement orchestré par le génial Alfred Hitchcock.

Classique, certes, mais moyennement angoissant, certainement à cause des effets spéciaux qui aujourd'hui n'arrivent pas à nous convaincre, mais qui, je suis sûre, étaient très bons à l'époque. Si le film était refait avec la technologie moderne, on aurait le thriller qu'on peut attendre de Hitchcock. De plus, le film peine à démarrer, on s'ennuie complètement pendant la première partie, et on attend impatiemment ces fameux oiseaux, qui s'amassent mais attendent leur heure. Eh bien, ils auraient pu agir plus tôt, cela nous aurait éviter cette romance inutile.

Un classique du thriller ! Ce n’est pas le film du maitre que je préfère !
Assez long à démarrer et pas si angoissant que cela !et puis ça ne fait pas peur les petits oiseaux enfin !

Certes ce film est assez lent , mais il fais beaucoup réfléchir , on a l'impression que la nature se referme sur nous et tente de nous enfermer dans son monde superficielle et paranoïaque , j'évite les 4 étoiles car je le trouve trop vieilli . Mais en tout cas pour une millième fois toutes mes félicitations à Hitchcock pour cette merveille !

Après le succès populaire de "Psychose" trois ans auparavant, Hitchcock revient sur nos écrans avec un nouveau grand film. "Les oiseaux", c'est au départ une adaptation cinématographique spectaculaire de la nouvelle de Daphné de Maurier. Hitchcock va se montrer très fidèle à l'histoire d'origine, notamment par rapport au fait qu'on ne saura finalement pas qu'est-ce qui a bien pu arriver aux oiseaux, qui vont s'imposer comme objets centraux du film. Hitchcock laisse planer le doute une nouvelle fois, et en plus d'être terrorisé de façon insolente durant tout le film, le spectateur est baladé dans tous les sens, et se perd lui-même en essayant de réunir toutes les pièces manquantes au puzzle. C'est aussi une manipulation féroce des personnages principaux, et on pensera d'ailleurs que les oiseaux sont une représentation physique de la colère des habitants envahis au départ non par les oiseaux mais bien par ces personnes là. Au niveau de relation avec le temps et les évènements, c'est un régal : le cinéaste joue sur les caractéristiques propres au film-catastrophe (début du film calme, suspens qui monte crescendo ensuite) et on a donc une fiction qui s'inscrit dans une forme de réalisme très rare.

"Les oiseaux", un titre bâteau, qui n'est finalement pas très accrocheur. J'ai même longtemps hésiter à visionner le film, mais j'y suis parvenue. Cette simplicité depeint sur la mise en scène du film. Une histoire simple, répetitive, mais tellement angoissante... pour si peu. Si peu de trucage (excepté pour le bruitage des oiseaux qui est assez mal doublé, mais ce qui est "normal" pour l'époque) pour des actions avec un tel suspens. Par contre, c'est vrai que côté humour, je n'ai pas, voir jamais rit; et que question imitation du sang, c'était "ketchup"...
Enfin ce sont de futiles détails. J'ai adorer... Je suis juste rester sur ma fin, j'aurais voulu que ça continue, c'est pour vous dire!

Film culte des années 1960, cette oeuvre d'Alfred Hitchcock avait reçu à sa sortie en France de bonnes critiques, malgré celles plus mitigées de la presse américaine. Ce film est tiré de l'adaptation du roman éponyme de Daphné du Maurié et adapté au cinéma par Evan Hunter. Pour cette adaptation Alfred Hitchcock choisit des interprètes méconnues du grand public mais au talent certain. Seul bémol, au vue de l'âge réel des acteurs et d'un maquillage léger, il est impossible pour le spectateur d'établir les lien de parenté entre Mitch Brenner, sa mère et sa soeur, la faute à une mère trop jeune, et un acteur trop vieux et une petite soeur trop jeune.
Malgré ce bémol, Alfred Hitchcock signe ici son dernier grand film où l'horreur (et non le suspense) est l'ingrédient principal. Dans ce long métrage la symbolique de l'oiseau est utilisée à contre emploi alors qu'habituellement la pureté, l'évasion, la liberté, l'amour, l'innocence, Dieu... sont les reflets allégoriques de cet animal attachant. Alfred Hitchcock et Evan Hunter exploite cet inversement métaphorique, en y interpolant des croyances religieuses qui deviennent alors le deuxième ingrédient principal de ce film. La conséquence est qu'ainsi Alfred Hitchcock dirige alors l'interprétation globale du film autour de la vengeance divine, occultant toute interprétation rationnelle voir scientifique. Voilà donc la principale critique : l'absence d'ouverture à une multiple interprétation de ce long métrage, et une fin bancale et trop vite arrivée.
Malgré cette animadversion, "Les oiseaux" a su traversé les années grâce au talent du réalisateur à créer une tension palpable, intense et graduelle tout au long du film à l'aide d'un scénario soigné, riche et aux effets spéciaux d'une grande qualité pour l'époque. Il est évident que le réalisateur ne fait pas dans la débauche d'horreur mais la laisse venir, la laisse pénétrer l'âme du spectateur tout en lui donnant des moments de repos à l'aide des scènes mettant en image l'intrigue amoureuse. Celle-ci s'intègre alors parfaitement au sujet principal du film. spoiler: Cette amourette entre une femme puérile (le mal incarnée) et cet avocat ne serait-il pas la raison des attaques de ces volatiles ? Ou ces attaques ne seraient-elles pas dû à la main de Dieu cherchant à couper le cordon ombilical entre une mère et son fils, la femme et les oiseaux n'étant que des instruments de Dieu ?

Voilà donc la richesse de ce long métrage réussi, après mûre réflexion les premières critiques s'effacent alors, et la direction de l'interprétation donnée par le réalisateur s'impose pour l'époque et s'avère essentielle à la tension qui émane de ce film d'horreur désormais culte.