A l'origine, le film devait s'intituler A saisir. Finalement titré Sans toit ni loi, le long-métrage a été rebaptisé "Vagabond" aux Etats-Unis.
Plus gros succès au box-office dans la filmographie d'Agnès Varda, Sans toit ni loi a reçu le Lion d'or à la Mostra de Venise en 1985 et Sandrine Bonnaire, le César de la meilleure actrice l'année suivante pour son rôle de la vagabonde Mona.
C’est Agnès Varda elle-même qui se cache derrière la voix-off de l’intervieweuse qui s’entretient avec ceux et celles qui ont croisé la route de la vagabonde Mona, avant qu'on ne la retrouve morte dans un fossé.
Sans toit ni loi est le sixième long-métrage dans lequel la frimousse de Sandrine Bonnaire transparait à l'écran. A peine âgée de dix-huit ans, c’est son père qui lui signe l’autorisation de tourner sous la direction d’Agnès Varda. Après avoir joué pour Maurice Pialat, Marc Angelo, Renaud Victor et Jacques Renard, ce film marque la première collaboration de l'actrice avec une réalisatrice.
Avec ce film appartenant au genre dit du "documenteur", une oeuvre à la croisée du documentaire et de la fiction selon la réalisatrice, Agnès Varda a voulu rendre hommage à l’écrivaine Nathalie Sarraute, célèbre figure du genre littéraire appelé "Nouveau Roman".
Pour se confronter à la réalité des jeunes sans-abris, Agnès Varda a rôdé dans la vallée du Rhône pour y prendre en stop des garçons et des filles et écouter leurs témoignages sur leurs conditions de vie. La cinéaste s'est également rendue dans la gare de Nîmes à la tombée de la nuit ainsi que dans des salles d'attente de la région, pour y receuillir des récits d'errance sur le vif. L'ensemble de ces témoignages ont nourri Sans toit ni loi, tourné à l'hiver 1984 dans le Languedoc-Roussillon.