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    Sans toit ni loi
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    67 critiques spectateurs

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     Kurosawa
    Kurosawa

    591 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 mai 2019
    "Sans toit ni loi" frappe avant tout par le regard cruel mais lucide posé par Agnès Varda sur son personnage. Mona (Sandrine Bonnaire époustouflante) n'a pas de domicile fixe, ce n'est toutefois pas par contrainte qu'elle vit cette situation mais par choix; en recherche de liberté, la jeune femme décide de vivre seule et d'errer pour fuir un modèle sociétal dans lequel elle ne se reconnaît pas. En faisant de Mona un personnage peu aimable – elle parle fort, n'est pas très respectueuse, parfois trop directe–, Varda incite le spectateur à la considérer avec sécheresse. La distance opérée nous permet d'être plus attentif à la complexité des relations (la rencontre avec un agriculteur, diplômé en philo, met en évidence l'esprit contradictoire de Mona qui, en se rendant volontairement inutile, fait le jeu d'un système basé sur le culte du mérite) et à une mise en scène moderne basée sur de lents travellings accompagnateurs et un évitement du champ-contrechamp. Malgré toutes ces qualités, "Sans toit ni loi" déçoit en partie à cause d'une écriture profondément inégale – le personnage interprété par Yolande Moreau, qui semble faire partie d'un autre film, n'a d'ailleurs aucun intérêt – qui ne nous permet pas d'être en permanence concerné. Le geste est beau mais il aurait gagné à être plus ramassé, plus tendu, afin que sa dimension politique résonne avec davantage de force.
    selenie
    selenie

    6 331 abonnés 6 203 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 23 avril 2019
    Pionnière de la Nouvelle Vague Agnès Varda s'intéresse avec ce film au destin d'un sdf qu'on a retrouvé morte dans un fossé. Le premier constat est qu'on se demande pourquoi la cinéaste n'a pas choisi un véritable documentaire sur ce sujet ?! En effet, ce docu-fiction est d'un réalisme sans fard, d'un naturalisme extrême qui n'amène aucune beauté que ce soit sur le fond ou la forme. Cette jeune femme n'a pas grand chose d'attachant, son sort funeste est le seul instant où l'émotion nous saisit. Ce choix d'acteurs entre amateurs et pros rend le film encore plus bancal et surtout, sur ce point, donne une sensation de fausseté qui entre en contradiction avec la volonté de la cinéaste. En conclusion un film surestimé..
    Site : Selenie
    SociN
    SociN

    11 abonnés 597 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 avril 2019
    Il y a 2 aspects dans ce film : le sujet et sa réalisation.
    Concernant le sujet, on suit les déambulations de Mona. Elle est antipathique, ne dit jamais merci, en révolte. On se dit qu'elle a bien cherché son sort. Mais au fil du film, on s'attache ; Varda réussit à nous intéresser à elle. Arrive la réalisation. Par son traitement à la fois distancié (des travelings qui se détachent de Mona) et proche (notamment les dialogues et interviews), Agnès Varda réussit à nous brosser un portrait sensible et terrible d'êtres perdus. La meilleure description de Mona et de ses semblables est donnée par ce personnage de berger en marge (préfigure des zadistes actuels) : "Pas de projet, pas de but, pas d’envie, c’est pas l’errance, c’est l’erreur. Elle est inutile et en prouvant qu’elle est inutile, elle fait le jeu d’un système qu’elle refuse". Tout est dit !
    Hotinhere
    Hotinhere

    569 abonnés 4 993 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 mars 2019
    Itinéraire d’une vagabonde à travers les routes de la France rurale. Un film sur l’errance souvent bouleversant, interprété par l’inoubliable et césarisée Sandrine Bonnaire.
    que du cinéma
    que du cinéma

    4 abonnés 78 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 mars 2019
    Film sur une "vagabonne"joué par une Sandrine Bonnaire plus authentique que jamais. Film qui montre la misère et la détresse d'une femme qui va essayer de vivre de rien
    Jean-luc G
    Jean-luc G

    69 abonnés 779 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 mars 2019
    Avec des bergers intellos bien typés du style reconversion post- 68, des marginaux dans la gare de Nimes- halte sur la route des Cévennes-, de belles scènes de nature photographiées avec soin, des marocains travaillant dans les vignes, la campagne de lancement de la marque Elf, des 4L et 404, Agnès Varda nous offre une tranche de vie en France des années 70. Filmé à sa façon, non conventionnelle et humaniste.
    Au-delà la liberté qui se fracasse contre la solitude de la route, des agressions, des gens ordinaires pas que gentils, du sandwich quémandé au centre de transfusion, il reste la bienveillance de la "platanologue" Macha Meril !! Qui se prend de pitié pour la marginale qui pue. Intello et touchant. Bonnaire est défigurée et faussement débonnaire, mais en pleine impasse.
    TV1 - mars 2019
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 27 novembre 2017
    Qu'est-ce que la liberté dans ces conditions ? Un suicide, une bravade, un hymne à n'importe quoi , un film purement idéologique qui fait l'apologie du néant !!!
    Acidus
    Acidus

    735 abonnés 3 720 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 23 juin 2016
    Dans "Sans toit ni loi", Agnès Varda retrace les derniers jours d'une jeune SDF. La situation de ces marginaux n'a guère trouvé beaucoup d'écho au cinéma et c'est tout à l'honneur de la cinéaste de s'y pencher. Malheureusement, Agnès Varda exploite mal cette histoire et en fait une sorte de soupe où règne la vacuité.
    Plusieurs choses m'ont dérangés dans son long métrage. Tout d'abord, on retrouve de nombreuses traces de "La Nouvelle Vague", ce mouvement cinématographique prétentieux et creux. "Sans toit ni loi", à l'instar des différents protagonistes, manque cruellement de vie. Les acteurs se contentent de réciter bêtement leur texte et l'approche quasi-documentaire créée une distance entre le sujet et le spectateur. Impossible de se sentir concerner par le destin de cette jeune fille sans-abri qui n'a rien d'attachant. Le pire est que tout ceci est volontaire.
    Sujet attrayant mais traitement annihile son intérêt.
    Yannickcinéphile
    Yannickcinéphile

    2 437 abonnés 4 462 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 29 avril 2016
    Bon faut être franc, Agnès Varda c’est avant tout une réalisatrice de documentaire, et du coup ce film a à la fois les atouts du cinéma documentaire de Varda, et ses limites flagrantes dans le registre fictionnel.
    C’est sûr, ce film est une plongée intéressante, réaliste et directe dans le milieu des gens de la route (plus que de la rue), avec une approche indéniablement subtile. Les personnages sont crédibles, le propos fort, l’absence de manichéisme ou de caricature est une très bonne chose, le film dégage une vraie authenticité et c’est clairement un atout. En plus le métrage ne possède pas de longueurs intempestives, et se suit avec une certaine fluidité malgré le caractère du film qui aurait vite pu le rendre décousu, tout du moins moins performant. Maintenant il faut être franc aussi : je ne comprends pas pourquoi vouloir être aussi neutre et documentaire, et en même temps faire régulièrement n’importe quoi ! C’est quoi ces infâmes dialogues ? C’est quoi ces seconds rôles amateurs qui débitent leur texte sans aucune crédibilité minimale ? C’est souvent le souci d’engager des amateurs d’ailleurs, on veut faire authentique, mais il joue trop faux et cela fait très artificiel. La différence de niveau en plus entre les acteurs confirmés et les autres est monumentale ! En effet Bonnaire joue très juste, comme souvent (même dans les films pourris elle est la bonne surprise), Méril est honorable, Stéphane Freiss en revanche n’est pas terrible et Yolande Moreau quasi-transparente. Le reste c’est au petit bonheur la chance (et surtout de la malchance !).
    Sur la forme Varda ne se force pas. Photographie grisâtre, ambiance de campagne sans le sou des années 80, le film recherche l’authenticité, c’est sûr, mais la mise en scène des plus plate de la réalisatrice n’a aucune allure. On dira la même chose d’une bande son qui pique tant elle est mauvaise. En fait le film peut compter sur ses décors et sa photo pour se doter d’une ambiance (pas déplaisante d’ailleurs), mais je ne comprends pas ces réalisateurs qui s’effacent complètement, ne parvenant jamais à transmettre. Si on fait une œuvre d’art plutôt qu’un documentaire, c’est justement pour aller au-delà de la platitude formelle, de l’objectivité visuelle.
    En clair Sans toit ni loi est intelligent dans son refus des clichés sur son sujet, est séduisant pour son actrice principale, toujours d’une grande justesse et doté d’un personnage qui ne manque pas de relief, l’ambiance assez morne de campagne pourra aussi séduire, mais alors en face il y a des loupés très pénibles. L’introduction du film à mon sens le résume bien : de la force, c’est manifeste, mais alors des maladresses ou des choix contradictoires très pénibles. 2.5
    Mathias Le Quiliec
    Mathias Le Quiliec

    65 abonnés 378 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 mars 2018
    Du Agnès Varda, rarement dans les clous, souvent en marge pour notre plus grand plaisir. A noter les débuts de Sandrine Bonnaire, irréprochable ici.
    Julien D
    Julien D

    1 211 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 juillet 2015
    Quinze ans avant qu’Agnès Varda ne signe avec Les Glaneurs et la glaneuse, un documentaire sur les plus pauvres, elle réussit déjà à mettre au point une fiction –support qu’elle maitrise généralement moins bien- autour d’une jeune sans-abri où, déjà, le souci de réalisme prévalait sur la fluidité de la narration. Davantage que la mise en scène qui, en multipliant les travellings latéraux, illustre la liberté qui anime cette Mona, c’est surtout son interprétation fougueuse par Sandrine Bonnaire qui la rend profondément attachante et donc multiplie l’impact émotionnel du drame annoncé. Plutôt que de se concentrer sur ses errances, et susciter ainsi un inévitable misérabilisme, la façon qu’a le scénario de se construire sur les points de vue tronqués qu’ont d’elle les personnages secondaires en font un être abstrait, sans passé et à la personnalité insaisissable. Cette construction fait surtout du film une succession d’anecdotes tantôt amusantes, tantôt touchantes, mais sur lesquelles planent toujours cette fatalité qui fait de sa fragilité le trait principal de cette jeune fille que l’on n’aurait sans doute pas aussi bien accepté dans la réalité.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 4 novembre 2014
    Le film se lance sur la découverte du cadavre d’une jeune femme dans une rigole, près d’un champ. Les individus qui l’ont croisée au cours des derniers mois se rappellent d’elle et racontent leurs impressions que ce soit au cours d’entretiens donnés à la police ou lors de conversations banales et quotidiennes. Elle se confronte à un moment à un berger qui a choisi lui aussi la marge et qui porte ce jugement sur elle : « Pas de projet, pas de but, pas d’envie, c’est pas l’errance, c’est l’erreur. Elle est inutile et en prouvant qu’elle est inutile, elle fait le jeu d’un système qu’elle refuse. » Un procédé stylistique constant dans le film est l’usage du travelling qui tour à tour rattrape la routarde, la dépasse ou prend une autre route. Il rappelle que la rencontre avec Mona relève du hasard et qu’au mieux on ne fera que croiser sa route pour un temps plus ou moins long.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 27 juin 2014
    En décidant d'"écrire" sur ce film, je m aperçois qu'il est à l'opposé de cléo de 5 à 7:
    mort est éventuelle chez C. , içi elle est certaine, et ce dés la première minute du film
    narration est linéaire et même continue chez C. (et pour cause , c'est l idée du film). ici elle est un va et vient entre l avant et l aprés mort, dans un montage exceptionnel rythmé par l'apparition des nouveaux personnages
    3.C. est exclusivement urbain, içi c'est la ruralité qui domine
    éo est belle, coquette, soignée , içi les ongles sales et les lacets défaits de la vagabonde

    ce film est fait un peu sur le modèle de la tragédie grecque: dénouement implacable, et choeur narratif constitué de personnages annexes, presque aussi égarés que l’héroïne principal .
    Le choeur de la tragédie grecque par Yolande Moreau, voila l'exploit réalisé par Varda: le comique décalé au service du tragique, c'est bien ce qui est la vie
    La vie où le sain , toujours provisoire, côtoie le malsain: un arbre magnifique mais inquiétant ouvre le film, tandis que d'autres pourrissent, du fait des sauveurs américains, et soignées par d'autres sauveurs, pacifistes ceux là .
    Exceptionnel et rassurez vous , la restauration est identique à l'original, c'est juste du marketing (varda elle même dixit)
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 185 abonnés 5 188 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 juin 2014
    "Le prix de ta liberté c'est l'extrême solitude". C'est ce qui résume la vie frondeuse de cette jeune femme qui refuse toute autorité. Un film fait de rencontres diverses, de gens tous prêts à l'aider et à l'aimer même.... si elle voulait se laisser faire. Un beau film qui marche bien aussi grâce au talent de Sandrine Bonnaire
    cinono1
    cinono1

    309 abonnés 2 064 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 juin 2014
    Empruntant le ton du documentaire, à travers des témoignages face caméra, Agnès Varda a suivi la piste de Mona/ Sandrine Bonnaire qui donne ainsi un visage aux exclus du système. Sans concession, le personnage n'est pas vraiment sympathique, on y admire sa liberté, son courage et on s'agace de son jusqu'en boutiste, son absence de compromis. La difficulté de vivre en dehors de la société.
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