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    Sans toit ni loi
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    3,7
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    67 critiques spectateurs

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    1 abonné 91 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 novembre 2022
    Portrait maternel d'une jeunesse qui se meurt dans la solitude et le rejet de la vie, dans une France rude, et patriarcale. Agnès Varda apporte un point de vue miséricordieux sur cette jeune femme, qui finit "sacrifiée", après un rituel païen organisé par la communauté masculine du village. Cela vient clore le film, qui jusque à présent nous montrait une jeunesse qui se détruit par faiblesse nihiliste, exposé par cette confrontation entre une jeune anarchiste et un vieux riche (produit de l'ascension sociale), portée par un espoir idéaliste de l'auteur. Comme si Varda disait à cette jeunesse anarchiste : "Réveillez vous, tout est encore possible, ne vous laissez pas sombrer, ne vous laissez pas rejeter par la société".

    Avec la même actrice, Chabrol à fait tout l'inverse dans "la cérémonie". Il a dit à cette même jeunesse : "Détruisez la société et assassinez les liens qui l'unissent". Deux visions, deux points de vue. L'une portée par l'amour, l'autre par la haine. Hélas, aucune des deux n'a apporté une bonne récolte, bien au contraire.. La miséricorde a pourrie les jeunes fruits et la haine les a fait tomber trop tôt..
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 10 novembre 2011
    Je paraphrase l'avis de l'agrégé de philo du film. Ce film sur l'errance est une erreur.
    Peuch Peuch
    Peuch Peuch

    2 abonnés 72 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 décembre 2023
    Rarement, un film n'aura dépeint la vie des exclus avec une telle force.
    Une jeune fille est retrouvée morte de froid dans une tranchée, sur un chantier, en plein hiver. Partant de ce constat, en voix off, Agnès Varda nous propose de relater les derniers mois de vie d'errance de cette sdf qui se prénomme Mona. Et elle va le faire très habilement, En ponctuant son récit par divers témoignages de personnes qui ont croisé Mona dans son itinéraire. elle va lui donner un aspect quasi documentaire. Elle va aussi éviter de tomber dans le pathos.
    Mona n'est pas sympathique avec les autres. C'est un animal écorché qui ne cherche qu'à survivre. Même quand on lui propose un embryon de vie sociale, elle finit par envoyer tout bouler. Sa vie, c'est no future. Pourtant, une scène, très touchante, nous révèle une profonde humanité chez Mona. Lorsqu'elle garde la mamie, et qu'une grande complicité unit les deux femmes. C'est la seule fois où on la voit joyeuse.
    Quant aux autres protagonistes de rencontres, surtout chez les hommes, les comportements vertueux brillent souvent par leur absence.
    En nous livrant une œuvre puissante et sans fard, sur le quotidien des laissés pour compte de notre société, sdf ou travailleurs immigrés, Agnès Varda nous assène un énorme coup de poing à l'estomac. Et on n'en sort pas indemne.
    Gardons le meilleur pour la fin. C'est Sandrine Bonnaire qui interprète Mona. Où plutôt, elle ne l'interprète pas, elle EST Mona. Eblouissante de justesse. Dans sa démarche, dans ses regards, dans ses colères et ses révoltes, et même dans sa façon de manger des sardines. Du Grand Art.
    On l'aura compris. Sans Toit Ni Loi est un film essentiel.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 13 avril 2012
    Pinkzeppelin1 a tout dit, je ne vais pas le paraphraser pour souligner à quel point c'est une daube monumentale.
    Shuv
    Shuv

    1 abonné 11 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 juillet 2022
    Je trouve ce film très bon car intelligent. La première pensée que j'ai eue avant de voir le film était qu'une réalisatrice de gauche formée à la Nouvelle Vague avait engagé une actrice jeune, charmante et très en vogue au moment du tournage pour nous vanter la vie sur la route (dans les années 80, il y avait Sophie Marceau, belle, glamour, minette et son opposée, Sandrine Bonnaire, nature, prolo, spontanée et sans chichis, actrice parfaite pour ce genre de rôle naturaliste)

    Je m'attendais au récit d'une jeune femme aimant la route, cherchant quelque chose de philosophique, poursuivant une quête personnelle voire spirituelle, poète dans l'âme et adorant les rencontres qui seraient toutes, à leur manière, source de bonheur et d'enrichissement pour elle.
    Je ne spoile pas en disant que cette jeune femme est retrouvée morte de froid dans un fossé, c'est le synopsis du film et c'est là qu'il débute. On se dit alors "quelle société de salauds !!!".
    Or, Agnès Varda a eu l'intelligence de nous présenter le personnage de Mona Bergeron comme antipathique et répugnant. Elle ne cherche rien, elle erre sans but, ne saisit aucune opportunité, est ingrate, revêche et d'une saleté repoussante. Non, Mona Bergeron n'est pas une "clocharde céleste" à l'aura merveilleux: c'est une asociale complète qui ne respecte personne et ne se respecte même pas elle-même.

    Autre point de vue intelligent, Varda a évité de tomber dans le piège de la justification. Mona n'a, a priori pas eu de traumas dans sa prime jeunesse, elle n'a pas fui un mari violent, ni un proxénète et elle a eu une vie de salariée ordinaire. Ce faux documentaire ne cherche pas à créer du pathos mais à exposer un parcours sans jugement ni parti pris.

    Quelques acteurs amateurs extrêmement mauvais qui récitent (mais de façon si brève que cela n'entrave pas la qualité du film) d'autres qui tiennent la route, comme le berger en couple et père de famille qui lui explique, alors qu'il n'a pas une vie de bourgeois aliéné par la société de consommation, que son choix de vie à elle n'est qu'une irrémédiable fuite en avant.
    Sandrine Bonnaire joue très juste, à tel point qu'on en oublie qu'elle n'est pas réellement la victime d'un fait "d'hiver", elle a donné beaucoup de sa personne pour jouer un personnage aussi dégradé, tout cela à dix-sept ans: chapeau !!!

    J'ai lu de ci de là que le film était chiant comme la pluie et qu'il ne s'y passait rien. Je l'ai trouvé extrêmement violent au contraire. Voir Mona répugnante vautrée par terre enragée de n'avoir que du pain sec désespère, la voir se dégrader de jour en jour jusqu'à la complète déchéance est dur à supporter, mais n'oublions pas spoiler: le viol qu'elle subit sans réagir plus que cela, les mecs de passage toujours plus glauques jusqu'à celui qui ne la fréquente que dans le but de l'exploiter en lui faisant faire du porno et l'avant dernière scène, cauchemardesque, où elle se fait littéralement lyncher avec du raisin par des hommes aux masques de pestiférés dans une feria locale, cette scène est horrible.
    Le film est violent et sait user de suffisamment de subtilité pour rester naturaliste sans tomber dans le pathos.

    "Sans toit ni loi" ne vante pas un mode de vie poétique et romantique au travers d'une anti-héroïne touchante et attachante. Par le biais du faux documentaire qui est un exercice intéressant et pas forcément aisé, il y a le constat implacable d'un parcours de vie où, si l'on décide de ne plus suivre la moindre règle, utopie folle, on finit par périr. Belle honnêteté de la part de la réalisatrice.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 27 novembre 2017
    Qu'est-ce que la liberté dans ces conditions ? Un suicide, une bravade, un hymne à n'importe quoi , un film purement idéologique qui fait l'apologie du néant !!!
    Iphias
    Iphias

    2 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 novembre 2023
    Dans ce film, Agnès Varda nous dévoile, une « sans toit ni loi » mais non sans humanité. Ce film, doux et touchant fait le portrait, étonnant, puis ce qu’il commence à sa mort, et que son aventure débute dans un cimetière, d’une femme sans domicile. L’ont ne sait à peine plus que son prénom : Mona. Tout ce que la réalisatrice nous dévoile, est à travers ce que les personnages croisant la route de Mona disent sur elle. Un film doux, touchant, parfois un peu lent, mais très subtil et surprenant.
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