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Daniel Schettino
25 abonnés
241 critiques
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4,0
Publiée le 7 mars 2019
Assurément il faut voir "Assurance sur la mort" comme une forme de néo-réalisme dans le film noir américain (uniquement dans la conception des personnages). C'est pour ça que le film plait tant aux critiques du cinéma. "Assurance sur la mort" est avant tout très influencé par Ossessione (Les amants diaboliques) de Luchino Visconti (1942). Par la critique sociétale, par la moralité et la platitude des personnages, Billy Wilder se sert des codes du néo-réalisme que l'ont trouve dans Ossessione. Alors si on quitte le milieu très fermé des critiques de cinéma et leur enfermement idéologique, peut-on dire que Double Indemnity est un chef-d'œuvre du film noir ? Les codes du film noir sont chamboulés pour un certain réalisme. Le film serait moins convainquant si pour le rôle de l'employé de la compagnie d’assurances, Billy Wilder avait choisi un acteur comme Gary Cooper ou même Humphrey Bogart, l'alchimie n'aurait pas fonctionné. En donnant le rôle à Fred MacMurray, c'est Monsieur tout le monde que Billy Wilder engage. Le spectateur découvre ainsi la banalité des personnages. Ils ne sont pas du tout "glamour". Le personnage de Phyllis Dietrichson séduit l'employé d'assurances Walter Neff, mais est-elle séduisante ? Non. Qui peut dire sérieusement que Barbara Stanwyck dans ce film est l'archétype de la femme fatale ? On en est loin avec sa perruque. Elle apparaît même obscène. Pourtant, tout comme pour le personnage de Clara Calamai dans Les amants diaboliques, elle envoûte le personnage masculin qui est tout comme elle, ordinaire. Ce qui frappe est la vulgarité, la laideur intérieure et extérieure du personnage de Barbara Stanwyck. On se croirait même avec une candidate d'une télé-réalité. Mais Billy Wilder l'a voulu ainsi. Et c'est ça qui est intéressant finalement. Cette plongée dans la médiocrité. En cela, même si le film est sous influence, il reste une réussite même si pour moi ce n'est pas un chef-d'œuvre.
Revoir Assurance sur la Mort c’est réaliser en définitive qu’il n’est pas tant l’archétype du Film Noir que le modèle le plus accompli de la catégorie des films qui tirent leur beauté fascinante de leur économie de moyens, de leur rigueur diégétique implacable , de la stylisation à l’extrême de l’environnement des personnages, qui permet d’envisager leurs relations comme des blocs de tension. J’avais oublié cette noirceur absolue qui évacue la figure de l’amour impossible du couple maudit présente dans d’autres grands Films Noirs . J’avais oublié à quel point le monologue/ Voix off du personnage de Fred Mc Murray, nappait le film d’une poésie funèbre, témoin en apesanteur du destin qui s’accomplit. J’avais oublié qu’il ne faut pas laisser trop de temps entre deux visions d’un chef d’œuvre , c’est nécessairement du temps de perdu.
Alors encore au début de sa carrière, Billy Wilder réalise en 1944 un grand classique du film noir, modèle du genre à ranger aux côtés du "Grand Sommeil" ou du "Faucon maltais". Tout y est impeccable et parfaitement soigné : la mise en scène, le scénario bien tordu, les personnages sans scrupules, l'interprétation... Sans être le meilleur film de son auteur, "Assurance sur la mort" est un régal dont on ne se lasse pas et qui fonctionne encore à merveille aujourd'hui, la relation et les dialogues entre Fred MacMurray et Barbara Stanwyck étant particulièrement irrésistibles. Bien que ces deux-là décident de s'unir dans le crime rapidement (en quelques jours, sans même coucher ensemble), l'ensemble du film reste terriblement crédible et l'on se prend au jeu. Et puis il y a Edward G. Robinson, impeccable en vieux briscard à qui on ne le fait pas.
Voici un film très très sympa, auquel on ne peut pas reprocher grand-chose. Je veux dire que Wilder arrive à créer un film avec une histoire intéressante, qu’il parvient à maîtriser le suspens alors même que la fin est connue depuis le début, que ses plans sont beaux, que ses acteurs sont bons, franchement ce n’est que du bonheur. On retrouve avec plaisir les ingrédients qu’on a aimé dans le film noir (bon, que j’ai aimé dans Laura par exemple dans mon cas), les personnages a deux visages, une affaire de crime, un mystère assez retord, et bien que contrairement à Laura on connaisse les tenants et les aboutissants du crime (du moins le croit-on), on reste quand même surpris au fur et à mesure et le film n’est jamais vraiment prévisible. Arriver à faire ça mérite tout de même certains éloges. Le mieux, c’est qu’un film sur le métier d’assureur arrive à être intéressant, alors que bon c’est le genre de métier que je ne voudrai pas exercer, loin de là. C’est plutôt pas mal dans le genre. Bref, pas grand-chose à dire, que de plaisir devant ce film.
Un petit bijou de cynisme et de sensualité . Tout est amené tranquillement , sûrement , implacablement . L'actrice véritable star de l'époque est d'une beauté envoûtante . La grande époque des films noirs où tout se se jouait dans les attitudes , les regards et expressions . T
L'uns des meilleurs polars les plus sombres de l'histoire du cinéma, Wilder signe ici l'uns de ses meilleurs films avec le fameux "Certains l'aiment chaud"! L'ambiance sombre et le scénario sont mis en exergue à la perfection! Barbara Stanwyck joue à la perfection son rôle de méchante comme on en a vu peu au cinéma! Un film tout simplement remarquable et légendaire dans l'histoire du cinéma! J'ai vraiment adoré! Merci Wilder!!
Malheureusement la qualité sonore que j'avais m'a empêché d’apprécier le film a sa juste valeur donc pour éviter un 7/10 j'arrondis a 8 bien que je penche vers du 7,5 . Le récit est sombre et ça me change moi qui était habitué a un Billy Wilder orienté dans l'humour . On retrouve donc film noir pour une arnaque a l'assurance sur fond d'amour, on retrouve l'emprunte des films noir hollywoodien par excellence avec de supers acteurs, un récit froid et surtout, un scénario bien écrit . L'écriture du scénario est importante car l'intrigue bien qu'elle ne soit pas très surprenante reste captivante et très bien écrite . En somme un classique qui mérite un visionnage bien que la sauce fut souvent réutilisé donc risque de ne pas surprendre beaucoup de gens .
Assurance sur le mort est un film policier plutôt intéressant de la part de Billy Wilder, que je ne connaissais que par des comédies légères (Certaines l'aiment chaud, Sept ans de réflexion, …). Le crime est à la fois simple, classique et rudement bien trouvé. Les acteurs sont plutôt convaincants, notamment Barbara Stanwyck (dont il est impossible de résister au charme dans ce film). Mais Fred MacMurray (acteur que je ne connaissais pas) est plutôt bon. On arrive sans difficulté à éprouver de l'empathie pour le personnage principal alors qu'il s'agit d'un meurtrier. L'atmosphère est très bien retranscrite à l'écran, la tension est palpable tout le long du film (notamment lors de la scène dans le couloir de l'immeuble devant l'appartement de Neff, qui est presque un chef-d’œuvre en soi). Un excellent film noir.
Plus connu pour ses comédies, Billy Wilder était tout aussi doué en matière d'univers sombre et craspec, en témoigne ce film noir stylisé aux superbes images et regroupant tous les éléments qui font le charme du genre.
Classique du film noir, Assurance sur la mort s'inscrit dans la tradition des œuvres dans lesquelles le personnage principal est une femme fatale. Une très belle réussite, portée par une mise en scène remarquable et par une superbe musique signée Miklos Rozsa.
Toujours le meilleur cinéma d'art et essai à Paris Le Champo ressort en janvier 18 le chef d'oeuvre de Billy Wilder, chef d'oeuvre du cinéma noir : Double Indemnity. Tourné avec une sobriété monacale, le film nous dit à chaque instant : " l'attirance entre deux êtres couplée au manque de scrupules peut mener n'importe qui au crime". Jamais l'inquiétante Barabra Stanwick n'a été plus inquiétante. Jamais EG Robinson n'a mieux exprimé le trouble de la justice et la quête de la vérité. La sensualité qui marque toutes les scènes entre Stanwick et McMurray. Le pire est que dès la première rencontre le spectateur s'identifie au couple infernal. Qu'aurais-je fait à sa place ? La vraie question du film noir.
Secondé par la voix-off d’un homme qui s’accuse dès le prologue d’un homicide, « Assurance sur la Mort » est construit comme un long flashback relatant les circonstances qui l'ont amené à cette confession. La mise en scène de Billy Wilder est magnifique, aidée il est vrai par une photographie en noir-blanc très soignée. Bien que manquant de suspense, le scénario n’en demeure pas moins habillement écrit alors que les dialogues sont en parfait harmonie avec l’intrique. Fred MacMurray, Barbara Stanwick et surtout Edward G. Robinson sont impeccables dans ce brillant classique, assurément l’un des grands chefs d’œuvres du film noir des années 40.
Véritable chef d'œuvre du film noir, ce film est une révélation dans la filmo du génie de la comédie Billy Wilder. Extrêmement pessimiste le film est prenant de bout en bout jusqu'à la fin!