Un bon film noir signé Billy Wilder, qui articule cette arnaque à l'assurance autour d'un duo d'acteurs redoutables. "Double Indemnity" a cependant vieilli (il date de 1944), et s'il propose des dialogues ciselés, des situations croustillantes et un suspense indéniable, il manque selon moi quelque peu d'ampleur, de personnages, de corps. Remis dans son contexte, cela reste bien entendu du cinéma de haut-niveau, qui vaut véritablement le coup d’œil.
Un courtier en assurances accepte d'aider une femme fatale à tuer son mari,richissime propriétaire de puits de pétroles,pour tuer une prime d'assurance coquette.L'engrenage de 2 destins tragique est lançé,et rien,ni personne,ne pourra l'arrêter.Billy Wilder n'a pas fait que des comédies.La preuve avec "Assurance sur la mort"(1944),qui est l'un des initiateurs du film noir,et s'assurant ainsi de la bonne utilisation de chacun des codes du genre.Voix-off et retour en arrière,pour signifier le drame,et pour démarrer l'histoire proprement dite,avec son lot de trahisons,de cupidité et d'opportunisme.Un scénario écrit à 4 mains,par Wilder bien sûr,mais aussi Raymond Chandler,auteur de nombreux polars à l'atmosphère fumeuse et étouffante.En le revoyant,on reconnaît la patte de Chandler,avec des personnages au caractère très soigné,et un sombre réalisme,qui exclut tout romantisme ou onirisme.Malgré tout,il y a tout de même trop de dialogues explicatifs,laissant peu de place à l'improvisation ou à l'imagination.Les 2 acteurs principaux,que ce soit Fred Mc Murray ou Barbara Stanczyk ne sont guère épatants,et seul Edward G.Robinson en détecteur de fraude cynique et méticuleux mérite les lauriers.Un classique malgré tout.
Comme souvent pour les polars de l'époque, le rythme est infernal, tout se passe à une vitesse encore plus irréaliste qu'une enquête des experts. Alors il faut s'accrocher et se concentrer. Mais beaucoup de spectateurs le feront sans trop de peine car l'intrigue est très intéressante et beaucoup de dialogues sont amusants. Ce d'autant plus lorsque le personnage tenu par G. Robinson est à l'écran, celui-ci est tout simplement passionnant à voir évoluer. A noter que tout cela finit par une petite note philosophique qui sonne ma foi très juste.
Après Sunset Boulevard qui m'a beaucoup plu, j'ai voulu découvrir un autre film de Billy Wilder, et j'ai choisi Double indemnity. J'ai a-do-ré !! Dès les premières minutes, j'ai été saisie et j'ai plongé dans l'histoire de cet homme.. "Je n'ai eu ni l'argent, ni la femme". On sait de suite que ce film noir va mal se terminer mais ça n'enlève en rien le grand intérêt du scénario. Les répliques de la voix off sont d'une qualité indéniable, ça m'a même donné l'envie de lire le bouquin également. Il s'agit là d'un crime astucieux, mais ne l'oublions pas, aucun crime n'est parfait. Il s'agit là d'amour, d'ambition, d'argent, de manipulation, de mensonge, et le tout donne un chef d'oeuvre captivant empli de suspens. Une impression quelques heures après l'avoir vu ? J'avais juste envie de le revoir..
Le film noir parfait. Celui auquel tous les films du genre seront inévitablement comparés. Celui qui a été mille fois copié, que ce soit d’un point de vue esthétique (l’ombre des stores qui dessine sur les personnages ce qui ressemble a des barreaux de prison) ou des situations depuis tellement vues qu’elles en sont éculées (le coup de la voiture qui refuse de démarrer au moment fatidique). Autant de figures de style imaginées par un Billy Wilder qui se révèle avec ce film. Le scénario écrit à quatre mains avec Chandler est un modèle du genre. Le récit est intégralement en flashback, le personnage principal commentant par une voix-off omniprésente son propre destin. Le script décrit qui plus est l’action depuis le point de vue des criminels auxquels il fait en sorte que le spectateur s’identifie. La photo du film, conçue par John F. Seitz est magnifique, très travaillée et contrastée à l’extrême, les acteurs sont ainsi parfois filmés dans la pénombre au point de ne plus pouvoir distinguer leurs visages. Wilder démontre aussi son génie du casting. A la suite d’Assurance sur la mort, Barbra Stanwick va devenir une des figures incontournables du film noir. Son maquillage exagéré et sa perruque blonde visible sont faits pour que son allure apparaisse aussi fausse que sa personnalité. Le choix de Fred MacMurray pour incarner le héros est encore plus judicieux. Acteur populaire abonné aux comédies inoffensives, il convient parfaitement dans ce contre-emploi, incarnant idéalement le type ordinaire, le simple représentant en assurances qui en viendra à planifier et exécuter un meurtre. Et on ne pas évoquer la qualité du casting sans citer le grand Edgar G. Robinson dont le personnage d’enquêteur de la compagnie d’assurances lui permet d’aligner les morceaux de bravoure d’acteur autant dans les monologues dans lesquels il se lance que dans la description de la relation entre lui et le personnage principal. Enfin, Assurance sur la mort donne, au détour d’une réplique, la définition parfaite du film noir : « Je l’ai fait pour l’argent et pour une femme. Je n’ai pas eu l’argent. Et je n’ai pas eu la femme. »
Parmi les grands cinéastes américains du 20ème siècle, il en existe un qui m'est cher, il s'agit de Billy Wilder, à la fois réalisateur et scénariste. Lui aussi s'est essayé à tous les genres dans ses deux principaux métiers. Il a même produit et écrit le scénario d'une partie de ses films. Scénariste et metteur en scène de "Double indemnity", curieusement, il dévoile le nœud de l'intrigue dès le début de l'affaire. Ce procédé est assez rare dans les films noirs où il faut le plus souvent attendre les dernières minutes pour connaître le fin mot de l'histoire. Pour ce faire, il utilise le flashback et la narration pour conter les péripéties qui conduiront l'agent d'assurance Walter Neff (Fred MacMurray) à remonter le fil des évènements. En fait, cette technique est intéressante car elle attise la curiosité du spectateur pour l'amener à en savoir davantage sur l'affaire, un peu comme un inspecteur de police qui mène une enquête et qui veut comprendre ce qui s'est réellement passé. Outre le scénario magistral de Billy Wilder, la réussite d' "Assurance sur la mort" repose sur trois grandes vedettes de l'époque : le grand Fred MacMurray, l'élégante Barbara Stanwick que Wilder a transformée en vamp blonde pour l'occasion, et le monumental Edward G. Robinson. La trame est soigneusement ficelée, les dialogues sont précis, l'expert est étrangement malicieux. Que va-t-il se passer ? Vous voulez en savoir plus, n'hésitez pas, regardez ce pur chef-d'œuvre sans perdre une seconde. Un petit geste de MacMurray m'a amusé, sa façon de griller une allumette. A noter également la très belle photographie de John F. Seitz et la musique de circonstance de Miklos Rozsa. Le véritable succès de ce film tient au fait qu'il n'a pas pris une ride.
Un classique du film noir rondement mené par l'excellent Billy Wilder qui avec une réalisation sobre donne toute son intensité au récit Il utilise ici un flashback qui dure tout le film accompagné par la voix off du personnage principal, c'est d'ailleurs une technique qu'il réutilisera un peu différemment dans un autre de ses chef-d'oeuvres : Sunset Boulevard. Le casting est très bon, particulièrement Edward G. Robinson dont le visage ne s'oublie pas facilement. Bref, un film à voir évidemment ne serais-ce que pour comprendre l'influence qui a eu sur un tas de films policier tournés depuis lors.
vrai chef-d'oeuvre! Surtout quand on sait que le film date des années 40 et le maigre budget alloué à ce projet. Mise en scène simple mais magistrale. De bons acteurs et une intrigue et scénario bien mené. j'ai cru au début du film que la voix off du narrateur révélerait tout du film et le viderait de son suspense. Que nenni ! On sait ce qui va se passer mais on ignore les mécanismes et les différents pivots de l'intrigue, du coup on suit, obligé! En plus les dialogues sont bien écrits. Bravo aux deux scénaristes !
"Un chef d'œuvre de polar noir..." Tellement noir qu'on en a perdu la couleur. Oui c'est mauvais, mais vu le nombre de personnes que ce film intéresse, je ne risque pas grand chose avec cette vanne.
Magnifique film noir à l'histoire bien ficelée, on passera sur le fait que Neff tombe trop vite dans les bras de Phyllis car la machination orchestrée par Billy Wilder est très sombre, un vrai film noir dans toute sa splendeur et malgré le fait que Neff commet l'irréparable on n'en reste pas moins à ses côtés durant tout le film.
L'un des meilleurs films Noir jamais réalisé! Billy Wilder et vraiment un metteur en scène incroyable pour le film Noir!!! Une oeuvre qui refuse jusqu'au happy end traditionnel et fait sauter les conventions en présentant un très grand chef d'oeuvre du cinéma américain!
Inconditionnel de Billy Wilder,cela m'arrache le coeur de ne pas mettre une quatrième étoile.Il manque hélas quelque chose à ce film pour cela.La mise en scène est trop classique ,quelques plans plus audacieux retiendraient l'attention,le scénario n'est pas en cause mais lui aussi est trop sage,les dialogues sont bien moins riches que dans ses films suivants.En fait,ce sont surtout les deux acteurs principaux qui déçoivent le plus .Fred MacMurray n'est pas un grand acteur,sa carrière en fait foi.Barbara Stanwyck est trop irrégulière et seuls certains rôles lui conviennent.Ici,elle est franchement mauvaise,peu attirante donc absolument pas convaincante.Reste le toujours bon E G Robinson,heureusement qu'il est présent.Au final un film intelligent,soigné mais décevant.C'est le revers de la médaille:quand on attend tout de quelqu'un, il ne faut pas grand chose exprimer son mécontentement.
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4,5
Publiée le 2 octobre 2020
Immense classique du film noir de Billy Wilder, tirè d'un roman de James Cain et adaptè pour l'ècran par Raymond Chandler himself! C'est une oeuvre qui ouvre une nouvelle ère, connue comme un roman, même s'il est très court! On rentre pied au plancher dans cette histoire qui fleure bon la violence, le sexe et la mort! Fred MacMurray, sans doute le plus beau rôle de sa carrière, y joue un agent d'assurances, sèducteur superficiel et sympathique, qui devient un meurtrier dèterminè! Et tout ça pour les beaux yeux d'une femme! il la rencontre et soudain, ils èvoquent l'idèe de tuer son mari! La sèduction qu'elle exerce sur lui le pousse vers son destin! Une sorte d'attirance dans une relation sordide dont on devine l'issue! Barbara Stanwyck est cette garce sensuelle et inoubliable dont la camèra dètaille la beautè dans ses moindres recoins! On n'oubliera pas de citer l'excellent Edward G. Robinson qui mène l'enquête sur le meurtre et qui va peu à peu recueillir tous les èlèments pour comprendre cette sombre machination! Brumeux et hypnotique à souhait, "Double Indemnity" est un grand film noir avec un mèlange dètonnant! De nombreuses scènes sont devenues mythiques, en particulier les rendez-vous secrets entre les amants MacMurray / Stanwyck au supermarchè à Los Feliz...
Scénario très bien monté, fait encore d'actualité : L'arnaque à l'assurance pour toucher le pactol. L'enquête des assureurs pour déceler s'il y a fraude à l'assurance ou non. J'ai bien aimé le personnages et la psychologie de l'arnaqueur, en plus de sa narration. Un film bien monté avec une ambiance inquiétante et plusieurs surprises. L'intensité du film et le jeu des personnages nous font bien ressentir leur psychologie et leur état de stress, surtout concernant "Walter".