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Un visiteur
5,0
Publiée le 23 mai 2008
Doté d'un climax presque insoutenable, et d'une mise en scène qui comme toujours chez Ming-liang cotoie les cimes de la cinématographie, ce drâme familial est un chef d'oeuvre du genre qui évite toute vulgarité ou misérabilisme dans lequel son sujet extrêmement difficile aurait pu le faire basculer.
Tsai Ming-liang et moi ça avait bien commencé. Pourtant avec un de ses films considérés comme mineur, les rebelles du dieu néon. Mais depuis les déceptions se sont enchainées, et malheureusement la Rivière en est une, une petite, pas énorme, mais une déception tout de même. Il y a, pourtant, des passages magnifiques dans l'œuvre. Mais La Rivière est assez inégale tout du long, et enchaine ainsi les très beaux passages avec certains plus anodins et moins intéressants. Et pourtant je ressens le talent de ce cinéaste.
Tsai ming liang est un réalisateur Taïwanais qui appartient à la seconde génération des cinéastes de ce pays. Ses prédécesseurs émérites sont les fameux Edward Yang et Hou Hsio Hsien. C' est un réalisateur titré puisqu'il obtint plusieurs distinctions de premier plan un lion d'or à Venise , un lion d'argent et deux Ours d'argent à Berlin, soit quatre films récompensés dans une filmographie cinématographique peu fournie ( il a travaillé aussi pour la télévision). "La rivière " troisième opus de ce réalisateur obtint, lui, un Ours d'argent à Berlin en 1997. En résumé, l'action se déroule à Tapei ( capitale de Taïwan) Il s'agit de l'histoire d'un jeune homme affecté par de fortes douleurs au cou, dont les parents ne s'entendent pas ( la mère a une relation cachée parallèle et le père a des relations homosexuelles, cachées, là encore, avec des jeunes hommes). Le film est traité de manière métaphorique et les inondations successives qui affectent l'appartement du couple reflètent la dévastation intérieure qu'ils vivent. Le titre est sans doute la métaphore du problème existentiel que traverse tous les personnages ( c'est une rivière qui coule en eux et dans leur appartement. Certes le jeune homme s'allonge dans une rivière aux eaux salles au tout début). le rôle de cadavre qui dérive dans une rivière aux eaux sales au début de la projection est, elle aussi métaphorique : le jeune homme n'est il pas lui aussi un être sans vie ? Sa douleur au cou reflète sans doute sa position d'enfant d'enfant d'un couple ou règne l'absence de communication et d'amour ( le père et le jeune homme sont tous deux homosexuels dissimulés l'un à l'autre. La mère ne trouve même plus de réconfort ni de sexualité avec son amant). Les personnages ne trouvent d'ailleurs l'amour nulle part : à la fin de la projection, on est en droit de se demander si les scènes vues au début ( rencontre avec la jeune fille et scènes d'amour dans un bel appartement ou dans une chambre d'hôtel) ont été véritablement vécues par le héros ? J'ai vu la plupart des films du réalisateur que j'ai découvert lors de la sortie en salles de "la rivière ". Disons le tout net, les films de Tsai ming liang se ressemblent tous dans leur façon d'exposer une situation dont le contexte désenchanté est finalement toujours le même. Il n'y a pas d'espoir, pas de rédemption chez Tsai ming liang. La solitude et le manque d'amour sont consubstantiels à la vie. Peu de dialogue, pas de gros plan, plan séquence successifs. J'ai lu que certaines critiques veulent établir un parallèle entre Tsai ming liang et Antonnioni. Si le point de vue sur la vie et les rapports humains est sans doute très voisin entre les deux, leurs univers présentent quelques différences ( par exemple, la part de l'homosexualité, est prégnante dans l'oeuvre chez tsai ming liang, ce qu'elle n'est pas chez Antonnioni). Ajoutons que l'oeuvre d'Antonionni atteint sans doute les sommets de l'art cinématographique, ce qui n'est pas le cas de celle de Tsai Ming Liang. C'est un cinéaste intéressant qui a un style, dont l'oeuvre cultive l'introspection et qui, il faut bien le dire, s'adresse à un public plutôt confidentiel. Le réalisateur ne cherche pas le succès public mais souhaite simplement exprimer son point de vue sur l'existence. Realisateur à connaître.
Soi-disant: le jeune homme est à la recherche de son identité.... en vérité c'est plutôt les autres qui cherchent des solutions pour soulager son cou. Méditation, prière, soins alternatifs, acuponcture, Maître Li (un peu comme Arielle Dombasle dans un indien dans la ville !!). On attend patiemment qu'une de ces méthodes porte ses fruits mais rien....... il se balade toujours avec son slip kangourou blanc en penchant la tête et il l'enlève dans les saunas mais on ne voit malheureusement rien... D'ailleurs on ne comprend toujours pas le rapport. On dirait une imposture fantastique à la Kiuschu Kurosawa. Épuisant.
Curieusement l'eau est partout présente dans les films de Tsai Ming-Liang. Je connais le cinéma asiatique et il a ma préférence mais là c'est quand même trop long et certaines scènes se trainent et ne présentent aucun intérêt. L'histoire est glauque de plus. "The hole" est le meilleur film que j'ai vu de lui.
Tsai Ming-Liang a du talent, malheureusement son « scénario » minimal et la pauvreté de ses plans (leur manque d'inventivité et non leur rigueur) ont eu raison de mon attention, j'ai du lutter intensément contre le sommeil pour tenter de suivre jusqu'au bout son troisième long métrage. Il faut dire que les thèmes abordés n'ont guère suscité mon enthousiasme, j'ai en effet du mal à adhérer à son goût pour le sordide et les corps masculins dénudés. Dès lors, plus rien ne me raccroche à son cinéma, certes je ne peux qu'agréer sa qualité d'esthète, mais savoir composer des plans, maîtriser un montage ou une bande-son est une chose, leur insuffler un tant soit peu d'intérêt en est une autre. Heureuse coïncidence : Tsai Ming-Liang est le contemplateur de l'aliénation moderne, de la solitude et du désespoir de l'homme individualiste. Et du vide. Ça tombe bien, son art repose dessus, sa démarche devient cohérente et fait briller l'oeil du critique : ses films « ne parlent de rien mais avec précision » (c'est surtout en cela qu'Antonioni peut-être évoqué à titre de comparaison). Les enjeux charriés par les films du taïwanais tournent toujours autour de la quête d'identité des personnages, passant invariablement par la recherche de leur sexualité, quand celle-ci n'est pas tout simplement frustrée. Soit. Sans doute que cette question est chère à Tsai Ming-Liang, mais je dois avouer que j'ai du mal à saisir l'intérêt de ce genre d'histoires un brin tordues... Chaque artiste s'exprime comme il l'entend, seulement certains sont plus pertinents que d'autres. Et leur maîtrise technique n'y est pour rien. Malheureusement, Tsai Ming-Liang ne m'apparaît pour l'instant pas tout à fait digne des éloges unanimes et incroyablement dithyrambiques qui fleurissent partout où apparaît son nom. Je commence seulement à le découvrir, mais ni «Vive l'Amour» (un cran au-dessus) ni «La Rivière» ne m'auront laissé un souvenir impérissable. Une fois de plus un film pas mauvais en soi, mais anecdotique. [2/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
A l' aide de judicieux plans séquences distanciés et de travellings astucieux, ce réalisateur nous montre , en somme, l ' indicible humanité sans fard ni artifice..........
Une rivière polluée..........Un père ............un fils .........un étrange mal .........la solitude............les symboles évidemment...........
J'aime Tsai Ming Liang pour son style, néanmoins je trouve que ses films sont inégaux. J'en ai adoré certains et j'en ai trouvé d'autres un peu trop longs et sans grand intérêt. Celui-ci par exemple ne m'a pas laissé un très bon souvenir... De plus il y a une scène qui flirte avec l'inceste et j'ai trouvé que ça allait trop loin. C'est malaisant et ça n'apporte rien à l'histoire. D'ailleurs j'ai totalement oublié l'histoire de "La rivière", alors que "Les rebelles du dieu néon" est gravé dans ma mémoire...