Bon, ben La Colère du tueur est un petit film d’action très basique, qui aurait pu être bien meilleur cependant avec une mise en scène à la hauteur.
Il faut avouer en effet que le film respire l’odeur de la bande fauchée avec un réalisateur peu pertinent. Les scènes d’action sont mal fichues, avec des ralentis médiocres, des ratages réels (la dernière cascade de Norris vraiment ratée), et un manque de punch certains. Ça sonne faux, et en plus il y a peu d’action. Niveau décors et photographie c’est guère mieux avec un film qui manque d’esthétique. Ne serait-ce que dans les grandes étendues du ranch, il y aurait pu y avoir des paysages plus agréables, j’en sais rien, moi, mais là non, ce n’est pas bon.
Le casting est assez efficace. Le film s’appuie sur des méchants aux gueules patibulaires comme on les aime, et qu’on a d’ailleurs l’habitude de voir dans ce genre de métrage d’action badass et violent
Eddie Cibrian est charismatique, et tient plutôt bien son rôle même si on sent que niveau cascade ce n’est pas lui. Il joue assez bien, et donne du volume à un personnage sommes toutes très classique. Reste bien sûr Norris qui s’empare de la tête d’affiche mais qui en réalité ne fait pas grand-chose. Il laisse la vedette à Cibrian, et sert d’appui d’arrière-plan avec un succès mitigé, même s’il a toujours un certain capital sympathie.
L’histoire est faible mais pas déplaisante. Disons que le film conserve un certain rythme, et propose un peu d’émotion qui contrebalance l’idée et le risque d’un film purement bourrin qui cherche à flinguer. Je bien aimé cette approche plus subtile, même si malheureusement les maladresses, nombreuses, et un scénario de base classique aux idées parfois burlesques (l’anticipation du risque !) vient handicaper l’ensemble.
Musicalement c’est correct, mais la musique n’est pas toujours adaptée aux situations.
En conclusion je dirai que La Colère du tueur c’est un téléfilm pure et dure qui commence à dater maintenant, et qui n’a pas énormément d’argument. C’est pas mauvais en soi, je ne me suis pas ennuyé, mais faut avouer qu’il n’y a aucun point fort non plus. 2.