Ooh quel film! On dirait un gros nanar! C'est peut être un peu exagéré, mais mise à part la scène du Courbet et quelques autres, ce film tourne autour du cul, sans cesse et en boucle, pour nous brosser un tableau sans profondeur ni subtilité d'un homme qui se réfugie dans la débauche sexuelle pour surmonter sa misérable vie. Reste q'une chose est sûre, ce film ne laisse pas indifférent et marque plutôt les esprits.
Un film culte que j'ai vu de nombreuses fois sans m'en lasser. Marielle y est absolument formidable et on y croise beaucoup d'autres acteurs très connus. Le héros est extrêmement attachant. Représentant de commerce (parapluies) dans la France profonde, peintre du dimanche et amateur de femmes, il est fabuleux ! Aucune vulgarité, que de la qualité, de l'émotion, de l'affection... Pour moi, c'est un des meilleurs films français.
Un des films dont le cinéma français à le secret,un petit bijou qui se bonifie encore avec le temps.Entre les gens qui détestent le coté apparemment graveleux et ceux qui adorent pour la partie comédie,le film n’est pas parvenu au rang qu’il mérite.Pourtant c’est une remarquable comédie dramatique d’une grande profondeur ou les hommes retrouvent toutes leurs angoisses existentielles.Les femmes restant plus extérieures aux errances du héros .Marielle y est exceptionnel et quand on aime les acteurs, c’est un regal de le voir jouer devant les parties intimes des dames ou des demoiselles.Il est également aussi pitoyable que possible lors de sa pèriode de solitude glacée,seul l’alcool lui permettant de survivre.Tous les personnages existent et les méchants ou les fous sont bien pires encore dans la réalité...Ce film a des cotés terrifiants car il nous renvoi nos faiblesses et nos tares congénitales.Mais il a aussi de beaux moments d’émotion.La chanson “kenavo” de Théodore Botrel par le duo de 30 ans d’écart a un coté terriblement émouvant...Monsieur Henri qui serre dans ses bras la petite bretonne ,c’est la vie qui passe et qu’on ne peut retenir.Tous les personnages secondaires étant particulièrement soignés par le réalisateur.
14 089 abonnés
12 484 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 28 juillet 2010
Après "Charlie et les deux nènettes", le cinèaste Joël Seria offre un nouveau rôle sur mesure à Jean-Pierre Marielle dans les magnifiques paysages de la citè des peintres: celui d'un quadragènaire coureur et fan de peinture à ses heures! Cette ode aux plaisir du sexe et au bonheur de vivre fait preuve encore aujourd'hui d'une grande libertè de ton en multipliant les personnages pittoresques, de Claude Pièplu à Bernard Fresson en passant par Andrèa Ferreol qui vont aider le hèros à prendre sa vie en main! A noter que la muse de Seria joue dans le flm: Jeanne Goupil qui a peu tournè en dehors de lui et qui semble dèsormais s'orienter vers la tèlèvision et la peinture! Une comèdie euphorisante et un Marielle dèchainè et prodigieux, ringard et flamboyant...
Un navet agrémenté de gentilles scènes pornographiques. Malheureusement, les arrière-trains et pare-chocs auxquels on a droit ne font pas passer la pilule. C'est emmerdant et même limite énervant. Pourtant, je loue cette provoc, même si je la soupçonne fortement de n'avoir pour but que d'appâter le chaland. Et Jean-Pierre Marielle est sensationnel, comme à son habitude. Dans le même genre, je préfère très largement "Calmos", avec ce même Jean-Pierre Marielle.
Quand réhabilitera t-on vraiment le cinéma de Joël Séria ? Ce cinéaste est l'un des seuls à France à avoir réussi à faire des films intransigeants, crus, remettant vraiment en question la société, ses hypocrisies ses lâchetés, tout en faisant des films vraiment populaires ! Séria, c'est encore plus fort que du Chabrol ! Et tellement plus drôle ! Des répliques cultes, un JP Marielle époustouflant (surement l'un des PLUS GRANDS ACTEURS FRANCAIS) et un film à hurler de rire (jaune)
Le thème de la vision première du peintre est très bien abordé dans ce film: Jean-Pierre Marielle a une révélation, une illumination, il est ébloui par cette vision sublime de la perfection absolue et... n'arrive pas à la peindre.
Alors il se voit comme un peintre raté, ne finit plus ses œuvres et se noie dans l'alcool parce qu'il se déteste, tandis que son "opposé", son moi inversé, Émile le peintre méchant et grossier qui avoue peindre des cochonneries pour les gogos pétés de fric, vit heureux et insouciant, en contemplant des corps nus sans même voir leur beauté. En gros le bon peintre voit la beauté absolue du nu qui l'éblouit, tandis que le mauvais peintre ne voit que du mauvais porno dont il s'abreuve de manière compulsive.
Il se déteste car il se voit comme un peintre raté, et poursuit sans relâche sa vision première hallucinatoire comme on poursuit un mirage, s'abrutissant dans l'alcool pour ne pas avoir à affronter cet échec, son incapacité à saisir et représenter le sublime qu'il a dans la tête. Je crois que c'est Serge Gainsbourg qui s'est autodétruit comme cela, il me semble que c'était précisément parce qu'il se voyait comme un peintre raté, mais je n'en sais pas plus à ce sujet...
Bref, il n'y a dans ce film ni grossièreté ni obscénité, il n'y a que l'histoire de ce peintre pur et illuminé lancé à la poursuite d'une nouvelle "origine du monde", et cherchant désespérément à retrouver la source de son illumination. Ceux qui y voient de l'obscénité n'ont rien compris, ne comprendront jamais rien, font l'amour dans le noir en se disant que c'est déjà assez dégoutant comme ça et prennent des mines offusquées quand ils visitent les musées et y voient le derrière des anges. Le spectateur qui refuse de voir qu'il a chez lui un cul (ou plusieurs) est aussi borné que ces bretons qui refusent de voir qu'ils ont des sangliers chez eux.
C'est ça le message de cette époque: Ouvrez vos esprits, vos yeux, ne refusez plus de voir, ouvrez vous au monde.
La quintessence du jeu de Marielle avec evidemment ses excès mais c'est ça qui est bon. Il faut compter aussi sur les autres acteurs, Fresson excellent en artiste déjanté ... et les dialogues énormes.
Film plein de charme, mené par un Marielle extraordinaire, tour à tour drôle, triste, grossier, fin, sensible, amoureux de la vie et des jolies fesses des femmes. Le film est en fait rythmé par ses différentes conquêtes, qui à chaque fois lui redonnent le goût de vivre et l'éloigne de son quotidien.
Libre cinéma des cinéma 70, alors que le vent de la fronde de Mai 68 (et de la libération sexuelle tout azimut) soufflait sur la France pompidolienne. Tout était possible : changer de vie pour le VRP qui se rêvait peintre érotomane sur les traces de Gauguin, faire des films avec des foufounes poilues et des seins non siliconés. "Les Galettes de Pont-Aven", découvert (très) tardivement en 2008 parle de la liberté d'aimer et de mourir d'amour, mais aussi celle de boire son chagrin de la vie jusqu'à la lie, de conchier les tristes puritains, et de vendre des pommes d'amour au rouge inoubliable sur une plage bretonne. Pas sûr que ce cinéma-là ait encore la place en notre monde, pas sûr pour autant que notre coeur batte aussi fort sans rien ni personne pour remplacer la passion de Marielle pour les culs !
Un film surprenant et absolument génial. Jean-Pierre Marielle y apparait dans toute sa splendeur, c'est probablement son meilleur rôle. Des scènes improbables, des acteurs parfaits, des répliques croustillantes, un vrai moment de bonheur du début à la fin.