Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Serge N
1 abonné
63 critiques
Suivre son activité
5,0
Publiée le 14 août 2024
C'est avant tout un être sensible, séducteur, un obsédé de la femme et du corps féminin. Si dans ce film qui peut léser beaucoup de personnes par le côté cru sur le plan de certaines paroles et des quelques scènes de nudité, Jean Pierre Marielle n'a aucune scène de rapport sexuel. Et donc, son jeu de rôle est grandiose et subtil, tout au long du film. D'autres diront qu'il n'y a pas de scénario ou que ce dernier est pauvre. Tout tourne autour du personnage de Jean Pierre Marielle et de son voyage en Bretagne (certains Bretons ont été blessés lors de sa sortie). Il ne faut pas, car Marielle est aussi culte que ce film. C'est aussi un bon vivant honnête et connaît deux échecs affectifs énormes dans ce film à l'humour débridé... En tout cas, il ne laisse personne indifférent. J'adore
La dérive d'un représentant d'une maison de parapluie en Bretagne, usé par la routine de son mariage et se laissant griser par les plaisirs que sa vie d'itinérance lui amène. Remarquablement bien joué par tous, avec des tirades mémorables d'un Jean-Pierre Marielle en grande forme. Un film à voir !
L'idée de départ était pas forcément mauvaise, mais c'est mal joué, mal réalisé. Beaucoup de personages et de scènes inutiles. Pratiquement tous les personages sont loufoques. Ca n'a pas l'effet excompté. On trouve juste que c'est pas crédible et on s'ennuie.
Désormais un classique, à sa façon. Film reflet des excès d’une époque, ses biais, ses libertés aussi. Passée la farce parfois grossière, il reste le sentiment d’avoir la chance de pouvoir encore visionner ce type de film que la France a su faire : excessif, drôle parfois, cru, libre. Avant que la nouvelle police des pensées ne parviennent totalement à priver le spectateur, pris pour un débile, de son libre arbitre. Œuvre en péril avant l’autodafé !
Film sublime qui touche par la manière dont est raconté l'ateporelle de l'artiste pour ses muses que par des décors d'une époque révolue. Une comédie aux personnages dégagea
Je fais rarement la chronique d'un film sur ce site mais celui-ci le mérite amplement. Les galettes de Pont-Aven est tout simplement l'un des plus grands films du cinéma français. Un chef d'oeuvre, pour résumer. Sorti en 1975, c'est le quartième long-métrage de Joel Séria, qui réalise, après un premier film prometteur en 1970 (Mais ne nous délivrez pas du mal) trois films merveilleux dans les années 70 : - Charlie et ses deux nenettes (1973) - Les galettes... (1975) - Comme la Lune (1977) Une sorte de trilogie de la comédie sociale française comme on n'en fait - presque - plus. Car le cinéma de Séria, c'est d'abord, formellement, d'excellentes comédies : du rythme, des situations surprenantes, des répliques qui font mouche avec une gouaille à la Audiard, une galerie de personnages truculents et hauts en couleur... Toujours sur le plan formel, on a affaire à une réalisation "naturaliste" qui confère un caractère quasiment documentaire à ces trois films. Certaines scènes m'ont marqué : celles des marchés dans "Charlie" où l'on (re)découvre littéralement une France des années 70 aujourd'hui disparue, les scènes de bistrots bretons dans Les Galettes (ces trognes de clients plus vraies que nature - d'ailleurs Séria a certainement pris les gars du coin comme figurants !) Et sur le fond, un mélange de légéreté et de gravité car le personnage principal, Henri Sérin, quadragénaire représentant en parapluies de la Maison Godineau ("notre cheval de bataille : le parapluie d'éclésiastique à 8 baleines !") qui écume les commerces de l'Ouest de la France et qui, à l'occasion, s'envoie en l'air avec ses plus jolies clientes, vit une véritable crise existentielle. Il aspire à autre vie que la sienne, très morne il est vrai. (la scène d'introduction dans la chambre conjugale est à ce titre terrible - Séria est très fort dans les scènes d'intimité, d'ailleurs...) C'est là qu'il faut s'arrêter 2 minutes sur Jean-Pierre Marielle, interprète principal. Sa performance est tout bonnement phénoménale. Que dire sinon qu'il incarne liitéralement son personnage. Quand en plus il donne la réplique à Bernard Fresson - fabuleux en peintre partouzeur - on a affaire à un acting de très très haut niveau. Bref, je pourrais parler de ce film pendant des heures. Je concluerais en répondant à ceux qui taxent ce film de "vulgaire" - tant il est vrai que le parler est souvent cru - qu'il confondent grossiereté et vulgarité. Car ce film est au contaire pétri d'humanité et de compréhension pour ses personnages. Je recommande donc chaudement pour ceux qui ne l'ont jamais vu.
Comment ai je pu si longtemps passer à côté de cette merveille.... Marielle au sommet de son art, à l'heure où l'autocensure devient la regle ce film génial fait tellement plaisir à voir.... Délicieusement transgressif