Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
scorsesejunior54
154 abonnés
694 critiques
Suivre son activité
5,0
Publiée le 8 décembre 2007
Imaginez un mélange de John Ford, Sergio Leone et Terry Gilliam tous dopés au LSD... Vous obtenez, à peu de choses près "El Topo" mis en scène par Alejandro Jodorowsky en 1970. Ce Western méditatif et expérimental empreint d'une folie indescriptible ose absolument tout deux heures durant, propose une succession de scènes d'anthologie reliées entre elles par un fil conducteur plus ou moins prétexte, lequel offre par ailleurs une relecture très décalée des mtyhes bibliques, dénaturant toute notion de sacré, tournant en dérision les mythes de l'Ouest sur un ton extrêmement provocateur à la limite du choquant aussi bien visuellement parlant (les images, mêlant sexe et violence sont explicites) qu'à travers son propos et les idées véhiculées. "El Topo" est un essai mêlant des éléments très divers d'une contre-culture qui fit rage à l'époque et se manifestait par nombre de "bad trips" toutefois bien moins ahurissants que celui-ci. On aime ou non le style de Jodorowsky, mais il me paraît difficile de lui nier sa richesse des plans (amusez-vous à reprendre les angles utilisés, le moins que l'on puisse dire est qu'ils sont variés en plus d'être inventifs) de même que ses audaces de montage (les ruptures de ton s'avèrent régulièrement être des prises de risques considérables et fonctionnent pourtant avec un naturel surprenant). L'interprétation pousse le bouchon très loin, de par les attitudes à la fois ignobles et incroyablement drôles qu'elle engendre ainsi que par une gestuelle collant parfaitement à ce délire unique (coiffures et costumes délicieusement kistch, comment résister ?). Il est possible que vous trouviez ce film gratuit, démesuré dans sa démence et que vous n'accrochiez pas : cela peut s'expliquer par le fait qu'il demande un jugement intégralement subjectif. Pour faire simple, soit "El Topo" vous fera vomir, soit vous prendrez votre pied et serez constamment au bord de la jouissance cinématographique. Ce qui est mon cas.
ce film est une merveille, ce n'est pas vraiment un western la on est plus dans un cinéma experimental, je doute qu'a cette époque existait déja les ballons de baudruche, je l'ai quand meme trouvée complexe. C'est du tres grand cinéma, pour amateur de vraie curiosité.
14 054 abonnés
12 481 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 27 novembre 2007
Rèalisè et interprètè par Alejandro Jodorowsky,ce western initiatique aux images surrèalistes surprend par son style baroque et sanglant!Le film se divise en quatre èpisodes d'inspiration biblique:"La genèse";"Les prophètes";"Les psaumes";"l'Apocalypse".Jodorowsky fait de "El Topo" un vèhicule mètaphysique d'une beautè plastique epoustouflante,aux nombreuses sèquences d'anthologie!Le film recevra le prix spècial du jury au festival international du film fantastique d'Avoriaz!!!Une oeuvre culte en puissance qui ne peut laisser indiffèrent...
Deuxième grand film du réalisateur surréaliste, cette oeuvre est l'occasion pour l'auteur de nous servir un grand exercice de style (depuis son premier metrage, Alejandro s'est tout de même fortement amélioré) doublé d'une histoire fascinante et si tristement proche de la réalitée.
Passant également devant l'écran pour la 2ème fois (après son court métrage La Cravate avec Raymond Devos), Jodorowsky campe ici El Topo, un truand marginal qui, si il se contente de faire (avec force) ce qu'il sait mieux faire dans la première partie du film (flinguer), tente de se redécouvrir en Messie dans la deuxième partie, qui nous propose par ailleurs une satire cruelle sur l'Homme et ses valeurs à travers un petit village.
Portés par d'excellents comédiens, dans des rôles plus atypiques et originaux les uns que les autres, ce western dramatique se révèle être un véritable électro-choc experimental, de par sa violence, non pas sanglante mais morale, au vu des valeurs à laquelle sont attachés les humains dans ce film, dont le final ahurissant démontre bien l'absurditée de ces dernières.
Marquant la naissance du mouvement Midnight Movies, rarement on a vu un film aussi osé et terrifiant dans ses propos... Une véritable perle noire qui secoue bien les méninges après sa vision.
Digne croisement du western spaghetti sanglant et du surréalisme, El Topo est une œuvre métaphysique à la splendeur incommensurable (visuellement, le film est tellement impressionnant que l’on a du mal à croire qu’il date de 1970) dans laquelle Alejandro Jodorowsky nous offre sa poésie glauque, mystique et sanglante de la vie comme de son art indéniablement incontournable. Un film culte en puissance par un auteur rare qui imposa son style inoubliable et inimitable en une poignée de films géniaux…
Un film qui a des qualités indéniables et qui est, surtout, unique en son genre. La scène finale est particulièrement touchante. Oui mais voila, sacrifier des animaux au nom du cinéma est intolérable. Je voulais mettre trois étoiles à "El Topo", il n' en aura qu' une...
Film incroyable, très dur, mais absolument saisissant. Un des meilleurs Jodorowski, un film cultissime à voir absolument au moins une fois dans sa vie.
Etonnant... Difficile de critiquer à froid un film de 1970, plus de 25 plus tard, hors contexte. Car je suppose que le contexte joyeusement psyché de l'époque a son importance... Il reste un OFNI (objet filmique non identifié ^^) qui a pour prétexte un Western (ça aurait pu aussi bien sur la planète Xblugzz avec des Blaraazz comme race). Il y a quelque chose d'évidemment initiatique, avec une lecture psychanalytique du film (ça n'est pas ma tasse de thé, je ne détaillerai donc pas pour ne pas me/vous fourvoyer)... On se laisse embarquer dans cet univers étrange et délirant, servi par une très belle image (couleurs, cadrage, esthétique globale), même si le montage est à la serpe. L'univers sonore est TRES étrange, avec des bruitages volontairement surdimensionnés, sonnant faux etc, mais ça a son charme. Enfin, les transformations physiques de Jodorowsky sont également surprenantes. Au final on ne s'ennuie pas, même si la 1ere heure est infiniment plus intéressante que le reste.
Au départ, certaines scènes méritent le détour pour leur causticité et leur 36ème degré. Sauf que par la suite, l'histoire s'enlise et laisse place à une succession interminable de tirs... comme dans un vrai western alors qu'on espérait voir quelque chose de plus original voire singulier... "El topo" ("La taupe") ne mérite en tout cas pas les éloges dithyrambiques que lui ont fait tant de critiques de presse...
Comment ce salmigondis de nanar de série Z des années 70 peut-il encore extasier ? Tout nest que sexe, sang, violence et mysticisme. Sur le plan technique, cest tout aussi horrible : absence de raccord entre les plans, post-synchro abominable, mise en scène à la fois léchée et foireuse, jeu caricatural, etc. Cela ressemble à du mauvais Fellini et aux Monty Pithon tendance vomi de lépoque, ou les murs étaient corsetés, les passions exubérantes, et les drogues, volatiles.
Fans de Jodorowsky, réjouissez-vous, vous pouvez jetter aux chiottes vos copies vhs de dixième génération ou vos dvds plus ou moins pirates tout pourris (et pourtant acquis à prix d'or) : les petits gars de chez Pretty Pictures ressortent en salles les deux chefs-d'uvres de votre tireur de cartes préféré ! Bon, bien sûr, on oublie les 500 copies-France et les écrans géants, mais ces rééditions restent une sacrément bonne surprise. Rendez-vous donc dans la poignée de courageux cinémas programmant El Topo pour découvrir (pour les petits veinards, car l'expérience est d'une intensité incomparable lors de la première vision) ou redécouvrir cette curiosité absolue habituellement présentée comme un Eastern ésotérique. Le réalisateur y incarne donc un pistolero amené à affronter en duels 4 de ses pairs, réputés invincibles, son périple s'accompagnant d'une prise de conscience spirituelle. Jodorowsky, comme à son habitude, s'emploie sortir des sentiers battus, cultive l'outrance, l'étrange et le grotesque - dans le bon sens du terme, tout en conservant un côté profondément mystique. On passe ainsi sans problème d'une scène de massacre épouvantablement sanglante à un numéro de clowns tout ce qu'il y a de plus naïf ou d'un défilé de freaks à des considérations iconoclastes sur la religion. On est surpris, on rit, on est attendri, on est estomaqué par le culot et l'inventivité du bonhomme : pour les amateurs de cinéma alternatif, El Topo est un incontournable, par contre, si vous ne jurez que par le mainstream hollywoodien bien pépère, le choc risque d'être rude. Ne laissez pas passer l'opportunité de le voir en salles, parce qu'il risque malheureusement de ne pas rester à l'affiche pendant des lustres. Et pendant que vous y êtes, profitez-en pour enchaîner sur La montagne sacrée (sortie le 27 décembre), qui est peut-être même encore meilleur.
Je trouve que ce film est un peu surévalué. La mise en scène souffre trop souvent de très grosses lourdeurs, les acteurs sont parfois très peu convaincants et le montage pas très habile donne au récit un rythme carrément lourdingue. Par contre la photo est magnifique, tout comme le choix des décors et la composition du cadre. Il est dommage que Jodorowsky est primé l'esthétique (qui est incontestablement magnifique dans tous ses films) à la narration et au sens. La Montana Sagrada est un bien meilleur film, bien plus mature, mieux réalisé, moins onaniste.
Tout est ridicule dans ce film : les personnages, l'histoire, l'interprétation, l'abus de ketchup, les sons rajoutés et souvent mal synchronisés, un pseudo-érotisme à la max pécas et un montage des plus navrants. Un film qui aurait du rester dans les placards.