Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
cylon86
2 527 abonnés
4 430 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 30 mars 2018
Étrange film que celui-ci, premier long-métrage de Seijun Suzuki que je découvre. Dès le début, le cinéaste impose un style coloré, pop et à la narration décousue. L'histoire est pourtant simple, contant celle d'un yakuza décidant de quitter son clan et étant alors contraint de quitter Tokyo. Traqué par plusieurs de ses confrères, Tetsu devra tous les éliminer pour trouver la paix et continuer à errer sur les routes du Japon... De cette histoire classique, Suzuki en casse les codes en inventant un langage cinématographique à lui tout seul : on chante avant de flinguer ses ennemis, les décors ont tous des couleurs très vives, certains sont même carrément abstraits. La violence est brutale, parfois cartoonesque (avec un sommet lors d'une bagarre dans un bar où tout le monde s'en donne à cœur joie) et puis la narration assez elliptique. On passe d'une scène à une autre de façon brutale, on se perd dans les enjeux, dans les personnages, on ne sait plus trop ce qu'il se passe... Au final, au-delà de l'objet étrange qu'il est, "Le Vagabond de Tokyo" peine à vraiment nous embarquer dans son univers dont on admire le style audacieux sans pour autant le trouver tout à fait à notre goût. Il y a pourtant énormément d'idées dans le récit et l'on se prend à vouloir en découvrir plus du travail de Suzuki tout en étant amusé, mais pas convaincu, de ce long-métrage étrange.
Cette fois Seijun Suzuki se lâche pour de bon avec sa caméra et joue le contraste de couleurs durant tout le film. C'est agréable à l’œil (et à l'oreille) mais un peu dur à suivre car le scénario est assez basique et certaines phases d'actions sont franchement saugrenues. Mais le film est court et les scènes s'enchaînent (trop) rapidement. Ca reste à voir car, remis dans son contexte, ce film de yakuza me semble être parmi les premiers à casser les barrières du genre. Plus question de code d'honneur, ici on nous dit clairement que seul la violence compte. Les temps changent à l'image de la société japonaise qui s'américanise, envoutant jusqu'à Tetsu le yakuza idéaliste et bientôt désabusé. Un film dans la lignée des autres œuvres critiques de Seijun Suzuki sur la violence et l'absurdité des hommes. Au grand dam du studio producteur qui ne souhaitait probablement qu'un film de yakuza basique et pas une œuvre subversive de plus.
"Le Vagabond de Tokyo" cache une histoire de yakuza des plus classique derrière un scénario confus et un montage brouillon. On ne s'y retrouve pas toujours à travers cette sucession de scènes d'action sans réel fond. Heureusement, au delà de ce joyeux bordel, on peut néanmoins apprécier la mise en scène de Seijun Suzuki avec quelques plans somptueux et de beaux jeux de couleurs et de lumière. Stylisé mais pas captivant.
Un film assez étrange dont on ne doit apprécier les réelles qualités qu'avec un minimum de connaissances du cinéma de genre japonais. Sinon, cette parodie de film policier fortement influencée par le cinéma de Jean-Luc Godard ne vaut pas pour son scénario incompréhensible mais sa forme avec les différents jeux sur la lumière, le montage et la composition des plans. Un film original à découvrir.
Réalisé en 1966 par Seijun Suzuki, " Tokyo Drifter " possède son plus gros atout par rapport à sa mise en scène qui nous offre certains plans vraiment très réussi et certaines séquences sont d'ailleurs assez violente pour l'époque. A noter également la bonne prestation du casting et une superbe photographie de Shigeyoshi Mine qui fait oublier son histoire qui est somme toute assez classique et banal. Bref, il s'agit d'une oeuvre asiatique à découvrir pour se rendre des réels talent du metteur en scène.