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jamesluctor
133 abonnés
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4,0
Publiée le 1 mai 2011
Frenzy est un bon thriller à l’ancienne. Thriller parce qu’il nous fait vivre le parcours de son personnage principal, ponctué de nombreux rebondissements et suivant une logique implacable. Mais là où nous serons surpris, c’est qu’il adopte aussi le point de vue de l’assassin, au cours d’une scène frontale où Hitchcock nous fait vivre une strangulation avec une violence qu’il avait rarement utilisé (même dans Psychose, les coups de couteau restaient assez discrets…). D’où une petite pensée sur le coup à la grande époque thriller de De Palma, où ce dernier citait souvent le maître du suspense. Plutôt convaincant, parfaitement huilé de bout en bout, le film pêche un peu par sa fin en coup de vent et son absence de conclusion (une bonne réplique, et hop, générique… , et oublions vite l’erreur judiciaire complète). Reste quand même un divertissement très agréable, avec de vrais moments de tension.
En 1972 Alfred Hitchcock réalise Frenzy, son film le plus outrancier et le plus sousestimé. Situant son intrigue dans une Londres terrifiée par un mystérieux tueur exécutant ses victimes à l'aide de cravates strangulatrices le cinéaste adopte un registre audacieux, mélange d'humour noir et de vulgarités macabres. En effet Frenzy joue constamment la carte du danger, assumant ses exubérances jusqu'à friser le ratage artistique : grand-guignolesque mais toujours aussi maîtrisé qu'à l'accoutumée le suspense de ce thriller hitchcockien porte clairement la marque de son réalisateur. Comme souvent le découpage est exemplaire, chaque plan en amenant un autre pour mieux ménager la tension ; les acteurs Jon Finch et Barry Foster sont excellents, le premier jouant un coupable innocent, le second son exact contraire. Mais Frenzy, film gourmand s'il en est, n'aurait pas raison d'être sans ses repas et sa bonne chère : c'est au détour des marchés londoniens, des soupers extravagants et des sacs de pommes de terre que la patte comique d'Alfred Hitchcock éclate au grand jour. En ce sens l'équivocité sexuelle du métrage atteint une perversion rarement égalée dans les précédents films du cinéaste. Grotesque, expérimental et suggestif, Frenzy est un film hautement surprenant dans la carrière du maître, en tous cas l'un de ses longs métrages les plus incompris : il n'en demeure pas moins un tour de force de mise en scène dont la longue séquence du camion vaut à elle seule le visionnage... Brillant.
Alfred Hitchcock revient dans son pays natal, l'Angleterre pour réaliser un film qui correspond à son âme et à ses pulsions. En effet, les années 1970 marquaient la période du nouveau cinéma, un cinéma où l'on montre tout y compris violence explicite et parties intimes. Le thriller d'Hitchcock marque l'apogée de sa carrière riche en bons films certes mais jamais il n'avait decidé auparavant d'afficher un long-métrage à suspense aussi réaliste. Ainsi, on voit des images impressionnantes, des cadavres de femmes violées et étranglées et l'on comprend alors que le réalisateur britannique accomplissait ce qu'il rêvait d'effectuer depuis toujours, montrer la nature humaine et ses pulsions violentes et sexuelles au grand jour, choses qu'auparavant la censure empêchait. Le film relate l'histoire d'un homme qu'on accuse d'avoir violé et tué son ex-femme alors que lui sait qui l'a massacrée de cete manière. Le film montre le manque de solidarité envers un homme en cavale recherché activement par la police montrant que dans ce genre de situations, les amis n'existent plus. On décèle quand même l'humour d'Hitchcock dans le personage de la femme de l'inspecteur de Scotland Yard qui s'avère être bien plus futée que son mari dans cette affaire de meurtre. L'acteur qui joue le tueur en série est lui aussi excellent dans son rôle et surtout pittoresque et comique malgré lui dans des situations cocasses et qui correspondent bien à l'humour noir du réalisateur. Au menu de ce film: trahisons, tromperies, viol, meurtres violents, désir de vengeance. Le film distille une intrigue très bien ficelée au scénario très riche et très dense. Pas un seul instant le spectateur ne peut relâcher l'attention, chaque scène comporte des éléments importants. Au final, Alfred Hitchcock signe son film le plus noir et le plus réaliste où l'humour certes est toujours présent mais qui prend une place beaucoup moins importante que dans d'autres films du cinéaste remplacé par la véritable nature humaine, cruelle, violente et sadique. Un film essentiel dans la filmographie d'Hitchcock!
Avant dernier film d’Alfred Hitchcock, « Frenzy » (Grande-Bretagne, 1972) signe le retour du cinéaste dans son pays natal. Succès en salle à l’époque de sa sortie, l’œuvre retranche l’esprit anti-bourgeois d’Hitchcock jusqu’à sa plus extrême expression. Un tueur en série sévit à Londres en étranglant des femmes avec une cravate, jouissant devant leurs yeux convulsés. Film de bout de course, « Frenzy » laisse entrevoir ce qui reste de l’art d’Hitchcock après que toutes les fioritures aient été soustraites. Conclusion : Hitchcock n’est pas Lang ! Tandis que le cinéaste germanique tendait son œuvre jusqu’à l’épure la plus aboutie (cf. « Beyond a Reasonable Doubt »), le cinéaste britannique embraye chaque film comme un nouveau départ. Ainsi « Frenzy » est moins un dernier film que l’embranchement d’une nouvelle période. La photographie, assez laide, froide, d’une teneur plastique frêle, augure les téléfilms européens (type « Inspecteur Derrick » ou les foireuses adaptation d'Agatha Christie). Il reste le scénario pour gonfler le film d’un nouvel intérêt. Là, en revanche, Hitchcock trahit une inspiration essoufflée, perdant le succès de ses intrigues retorses pour se contenter d’un brave récit de serial killer. Bien sûr, le cinéaste joue toujours des « points de subjectivation », de ce que sait le spectateur de plus que le personnage et qui produit chez lui l’effet de suspens. « Frenzy » se savoure alors comme le prospectus rétrospectif de ce qu’était Hitchcock. Triste constat, plaisant, mais assez rétrograde. D’autant plus rétrograde que l’humour développé dans le film délaisse la finesse bunuelienne qu’il pouvait y avoir dans « Torn Curtain » pour préférer un humour macabre débridé, comme cette fameuse scène du meurtre dans le bureau où une femme morte par strangulation garde, en gros plan, sa langue entière pendue hors de la bouche. La vision du monde portée par « Frenzy », exprimée par l’ordonnancement des personnages et des situations, délaisse paradoxalement un goût de la mise en scène, alors incarné dans les années 50-60 par nul autre mieux qu’Hitchcock.
Pour son avant-dernière réalisation, Alfred Hitchcock signe un retour aux sources se révélant à la hauteur de son extraordinaire filmographie. Jouant comme à l’accoutumée sur ses thèmes de prédilection que sont la culpabilité et l’innocent injustement accusé, le scénario alterne habilement entre humour, cynisme et suspense. Diaboliquement précise et particulièrement élaborée, la mise en scène réserve quelques grands moments, notamment une séquence de meurtre époustouflante, fourmillant de détails et intensément expressive : là où d’autres exhiberaient la mort, le maître impressionne ici en montrant la vie qui s’éteint.
Un bon Hitchcock, pas la plus connu, pas le meilleur, mais un agréable moment tout de même, et des personnages avec chacun leur part d'ombre. Evidemment, le scénario et la mise en scène sont super maîtrisés, comme toujours chez Hitchcock.
Un divertissement anglo-saxon plutôt banal et qui se laisse gentillement regarder, mais clairement pas du grand Hitchcock, on ne sent la patte du maître ni dans la mise en scène ni dans le choix des acteurs peu charismatiques.
L'un des derniers films du maître du suspense et pourtant pas le moins réussi. Frenzy confirme l'extraordinaire prédisposition d'hitchcock pour ce type de film, qu'il a véritablement révolutionné.
Pas mal du tout, bien que la fin soit expédiée trop vite. Le suspense est là, et Maître Hitchcock nous fait vibrer pour l'injustice que subit le pauvre anti-héros de son film. Quelques longueurs, mais dans l'ensemble une histoire prenante avec de multiples ressorts.
Un film peu connu d’Alfred Hitchcock, peut être pour le manque de suspens qui est présent dans presque toute sa filmographie ou un casting sans "stars", cependant il utilise une fois de plus le thème de faux coupable. Frenzy n’est pas son meilleur film, mais reste très intéressant ou l’humour noir règne.
Un Hitchcock agréable par la mise en place du suspens et bénéficiant d'une musique se marriant remarquablement avec le récit. Avec un petit côté comique , ce thriller britannique est tout a fait appréciable.
Pour son pénultième film, Alfred Hitchcock s'offre un retour aux sources en tournant dans son pays natal. Il s'affranchit aussi des codes de ses films hollywoodiens en engageant des actrices au physique exempt de glamour et des acteurs a-priori moins charismatiques. Changements radicaux qui se révèlent payants car que ce soit les comédiennes ou les comédiens, ils se montrent tous remarquables. La terrible scène de viol est un très bon exemple de ce à ce qu'on aurait eu droit du Maître du suspense si la censure n'avait pas été aussi rigide à l'époque de la majeure partie de sa carrière. Il nous prouve aussi de façon remarquable qu'un travelling arrière peut être aussi terrifiant qu'une scène explicite. Le réalisme qui découle de tout ceci rend encore plus angoissant et captivant ce film où le délicieux humour à froid anglais n'est heureusement pas absent. Le dernier grand film du Maître.
Hitchcock revient tourner en Angleterre et porte un regard très caustique sur ses compatriotes. Au-delà de cela, l'intrigue est rondement menée avec des scènes où l'ont retrouve le brio de sa mise en scène. Bien sûr ce n'est pas aussi spectaculaire que ses plus grandes réussites, mais le suspense, le héros victime malgré lui, les meurtres, les personnages, tout est immédiatement hitchcokien.
Hitchock n'avait rien perdu de son talent en fin de carrière et il le prouve avec cette production anglaise tourné en Angleterre avec son histoire de Jack l'Eventreur des années seventies. Barry Foster campe un excellent tueur, un personnage frustré sexuellement qui prend son pied en tuant de jolies femmes dont il répète souvent qu'elles sont son type. Il est un gentil vendeur de fruits et légumes pour les gens qui le connaissent mais se révèle un dangereux psychopathe. Le génie d'Hitchock est de savoir dédramatiser des situations comme lors des repas avec le déctective de Scotland Yard et sa femme. On retrouve le thème hitchockien du présumé coupable qui doit fuir alors qu'il est innocent (incarné par Jon Finch). On a droit à une scène vraiment stressante dans le camion de pommes de terre ou celle tout en hors champ du meurtre de la maîtresse de Blaney. Un très bon Hitchcock qui se lâche plus avec de vrais scènes de nues et une violence plus explicite.
Très bon suspense avec un tueur en série (en 72 les films avec un serial killer était encore assez rare). Un scénario intrigant et intelligent, sorte de remake de Jack l'éventreur. Les décors et l'ambiance générale du film sont réussies.