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Abarai
133 abonnés
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3,0
Publiée le 30 avril 2010
Mise en scène absolument géniale, suspense et humour noir ponctuent ce magnifique thriller parfaitement interprété. Le scénario est simple mais accrocheur et le suspense agréable. Hitchcock démontre une fois encore son savoir-faire en la matière, même s'il n'arrive toujours pas à faire une fin digne de ce nom. En effet, les derniers plans de ces films sont souvent abruptes et laisse un gout de baclé, ce qui est dommage.
Pour son avant dernier long-métrage, sorti en 1972, Alfred Hitchcock met en scène un tueur en série. La divulgation de l’identité de l’assassin dès le début du film permet d’exploiter pleinement le thème du faux coupable, mais constitue également un frein au suspense général. Dans ce domaine, le maitre de l’angoisse nous a habitué à mieux. Bien entendu, l’humour noir très british accompagne le récit et pour la première fois dans la carrière du cinéaste nous avons le droit à une scène furtive de nu. Néanmoins, l’ensemble manque de vitalité et l’intrigue finit par tourner en rond. Bref, une œuvre très secondaire dans la filmographie du célèbre réalisateur britannique.
"Frenzy" est un film d'Hitchcock inhabituel où le suspense est moins pressant que d'habitude. Il s'agit d'ailleurs presque plus d'un film sur une erreur judiciaire dans une affaire de tueur en série que d'un polar à proprement parler. Comme toujours en revanche, Hitchcock fait parler son intelligence narrative, sa virtuosité de mise en scène, son sens du contre-pied et son souci du détail. Il aime manier le comique de situation, et les rebondissements du film sont souvent empreints de malice. Il prouve également sa science du "pas de côté" : le film est parsemé de saynètes où un détective, très "inspecteur Clouseau", discute de l'enquête tout en subissant les atroces expériences culinaires de son épouse. C'est toujours hilarant et jamais caricatural. "Frenzy" manque juste d'un tout petit peu de passion mais reste un très bon film d'un réalisateur mythique.
Moins productif et inspiré en fin de vie, Hitchcock a néanmoins réalisé avec "Frenzy" son dernier grand film, à la fois dans la droite lignée de ses plus grands succès et assez novateur. Tout d'abord, "Frenzy" reprend une thématique récurrente chez Hitchcock : un homme est accusé d'un crime qu'il n'a pas commis. Il n'aura échappé à personne que ce film étant anglais, et non hollywoodien, et datant de 1972, Hitchcock a pu s'adonner à quelques plaisirs nouveaux, à commencer par quelques touches de nudité : c'est ainsi que l'on veut quelques seins et quelques fesses qu'il aurait été inconcevable de montrer plus tôt. Le film comporte son lot de scènes cultes, la première étant ce meurtre particulièrement violent pour Hitchcock (à comparer, le meurtre de Marion Crane suggérait beaucoup plus qu'il ne montrait). La scène la plus mémorable du film demeure néanmoins celle se déroulant dans un camion chargé de pommes de terre... et d'un cadavre : probablement une des scènes hitchcockiennes qui parvient le mieux à mélanger un suspense redoutable avec un humour à la fois délicieusement morbide et burlesque. L'ironie irrésistible du réalisateur se retrouve également dans ce qu'il choisit de montrer : étant donné qu'il a déjà montrer un premier meurtre au début du film, on ne verra quasiment rien (si ce n'est un court flashback) du deuxième ; à la place, on a le droit à une scène de pure comédie burlesque autour d'un inspecteur de police aux prises avec une douteuse soupe de poissons ! Magistralement réalisé lors de ses meilleures scènes, et bien que le film soit un peu balourd dans son introduction des personnages, "Frenzy" a sa place dans le haut du panier des réalisations hitchcockiennes. Seuls regrets : que David Hemmings n'ait pas été gardé pour le rôle principal, et surtout que Michael Caine ait refusé de jouer le "méchant", qu'il jugeait dégoûtant ; quelques années plus tard, cela ne l'a pas empêché de jouer un rôle assez proche dans "Dressed to Kill", très hitchcockien film de Brian de Palma...
Frenzy est l’un des meilleur film d’Alfred Hitchcock. Une mise en scène excellente avec un réel travail sur les personnages, un scénario très intéressant, des acteurs convaincants comme Jon Finch, Barry Foster ou encore Barbara Leigh-Hunt, mais des doublages mauvais (c’est un petit peu le problème de l’époque). Bref c’est un film très intéressant Hitchcock et je le conseil fortement.
Même si il n'est pas une des oeuvres les plus aboutis du maitre, Frenzy reste un habile exercice de style réalisé avec brio et élégance multipliant les séquences à travers le points de vue des 3 principaux protagonistes c'est à dire le tueur, le faux coupable et le flic le tout ponctué par une grosse dose d'humour noir tranchant avec des scènes de meurtre plus dures.
Je n'ai pas aimé Complot de famille son dernier film mais j'ai adoré Frenzy notamment pour la scène vers la seconde moitié du film où le maître poste sa caméra devant la fameuse porte de l'immeuble du tueur obligeant le spectateur à comprendre tout ce qui se passe à l'instant précis. Quelle maîtrise, quelle finesse, quel génie! Et pour cette histoire de cuisine française et du pauvre inspecteur très british transformé en cobaye car obligé de se taper la mise en pratique des cours de cuisine française de sa femme qui lui concocte des trucs immondes. C'est joué finement, c'est drôle à pleurer. Et puis, Londres tellement bien filmé et puis tout quoi. Du pur Hitchcock.
Hitchock n'avait rien perdu de son talent en fin de carrière et il le prouve avec cette production anglaise tourné en Angleterre avec son histoire de Jack l'Eventreur des années seventies. Barry Foster campe un excellent tueur, un personnage frustré sexuellement qui prend son pied en tuant de jolies femmes dont il répète souvent qu'elles sont son type. Il est un gentil vendeur de fruits et légumes pour les gens qui le connaissent mais se révèle un dangereux psychopathe. Le génie d'Hitchock est de savoir dédramatiser des situations comme lors des repas avec le déctective de Scotland Yard et sa femme. On retrouve le thème hitchockien du présumé coupable qui doit fuir alors qu'il est innocent (incarné par Jon Finch). On a droit à une scène vraiment stressante dans le camion de pommes de terre ou celle tout en hors champ du meurtre de la maîtresse de Blaney. Un très bon Hitchcock qui se lâche plus avec de vrais scènes de nues et une violence plus explicite.
Beaucoup d'invraisemblances dans l'intrigue (le comportement incompréhensible de l'innocent) mais ce qui amusa Hitchcock c'est de montrer du sadisme, du sexe, des tronches d'anglais pittoresques voire caricaturales et de se moquer de la French cuisine.
Un thriller remarquablement ficelé. Le suspense est au rendez-vous et c'est d'autant plus remarquable qu'Hitchcock parvient à l'installer sans véritablement jouer sur le mystère, les réponses étant données rapidement.
Très bon suspense avec un tueur en série (en 72 les films avec un serial killer était encore assez rare). Un scénario intrigant et intelligent, sorte de remake de Jack l'éventreur. Les décors et l'ambiance générale du film sont réussies.
Un film en demi-teinte de la part d’Alfred Hitchcock. Casting peu avenant, personnage principal antipathique et peu de suspens, le coupable étant révélé assez rapidement. « Frenzy » peut toutefois compter sur son humour noir, un bon rythme et l’efficacité de quelques scènes réussies.
Un film moins connu par rapport aux autres Hitchcock mais qui reste d'une très bonne qualité. Cette histoire de meurtres se focalise sur l'innocence d'un homme que tout le monde croit coupable alors qu'il ne l'est pas, et non pas (ou moins) sur l'enquête mené par les policiers. Hitchcock use de l'humour noir, mêle mort et nourriture jusqu'à l'écoeurement et l'absurde, dans la lignée de "Mais qui a tué Harry?". On regrettera l'absence d'un final plus palpitant avec plus de tensions. Les acteurs sont très bons. Jon Finch est palpitant mais c'est surtout Barry Foster qui est la vedette du film, livrant une prestation totalement honorable. Billie Whitelaw est très convaincante. Hitchcock termine son film par un plan inattendu. Dans l'ensemble le film est rythmé est plaisant à voir, mais c'est surtout les obsessions de Hitchcock qui attirent l'intérêt.
Déjà, je dois dire que pour du Hitchcock, je suis relativement déçu par la réalisation assez fade de Frenzy, qui finit par plus s'apparenter à un téléfilm. Après ce qui frappe, c'est cette présence d'un humour macabre et d'une sexualité débridée, rajoutant pas mal de charme au film. Le côté dénudé - une première pour Hitchcock - sied parfaitement au film, lui donnant un petit côté dérangeant et dépravé. Et le petit trait d'humour macabre (les têtes des victimes sont merveilleuses, un vrai délice) vient coloré un tant soit peu, un film finalement quelque peu classique.
Le premier plan-séquence du film : une vue aérienne de la tour de Londres dont le pont s'ouvre lorsque le nom Alfred Hitchcock apparaît dans une musique grand style pose le contexte : le retour du réalisateur chez lui pour un de ses derniers films. On retrouve les thèmes récurrents du cinéaste : l'innocent accusé à tort, l'impuissant devenu meurtrier de femmes, l'escalier et bien sûr quelques scènes à suspense comme le cadavre dans le camion de pommes de terre ou la scène de résolution. Cependant il y a des moments plus faibles que dans les œuvres de sa grande époque (1944-1964). Parsemé de touches d'humour, ce film présente pour la première fois chez Hitchcock des scènes de meurtres explicites, et de la nudité. En 1972, l'époque a changé et Hitchcock accompagne son temps.