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Flavien Poncet
238 abonnés
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2,0
Publiée le 11 janvier 2011
Avant dernier film d’Alfred Hitchcock, « Frenzy » (Grande-Bretagne, 1972) signe le retour du cinéaste dans son pays natal. Succès en salle à l’époque de sa sortie, l’œuvre retranche l’esprit anti-bourgeois d’Hitchcock jusqu’à sa plus extrême expression. Un tueur en série sévit à Londres en étranglant des femmes avec une cravate, jouissant devant leurs yeux convulsés. Film de bout de course, « Frenzy » laisse entrevoir ce qui reste de l’art d’Hitchcock après que toutes les fioritures aient été soustraites. Conclusion : Hitchcock n’est pas Lang ! Tandis que le cinéaste germanique tendait son œuvre jusqu’à l’épure la plus aboutie (cf. « Beyond a Reasonable Doubt »), le cinéaste britannique embraye chaque film comme un nouveau départ. Ainsi « Frenzy » est moins un dernier film que l’embranchement d’une nouvelle période. La photographie, assez laide, froide, d’une teneur plastique frêle, augure les téléfilms européens (type « Inspecteur Derrick » ou les foireuses adaptation d'Agatha Christie). Il reste le scénario pour gonfler le film d’un nouvel intérêt. Là, en revanche, Hitchcock trahit une inspiration essoufflée, perdant le succès de ses intrigues retorses pour se contenter d’un brave récit de serial killer. Bien sûr, le cinéaste joue toujours des « points de subjectivation », de ce que sait le spectateur de plus que le personnage et qui produit chez lui l’effet de suspens. « Frenzy » se savoure alors comme le prospectus rétrospectif de ce qu’était Hitchcock. Triste constat, plaisant, mais assez rétrograde. D’autant plus rétrograde que l’humour développé dans le film délaisse la finesse bunuelienne qu’il pouvait y avoir dans « Torn Curtain » pour préférer un humour macabre débridé, comme cette fameuse scène du meurtre dans le bureau où une femme morte par strangulation garde, en gros plan, sa langue entière pendue hors de la bouche. La vision du monde portée par « Frenzy », exprimée par l’ordonnancement des personnages et des situations, délaisse paradoxalement un goût de la mise en scène, alors incarné dans les années 50-60 par nul autre mieux qu’Hitchcock.
frenzy est tout simplement le moins bon des hitchcock que j'ai vu!! pas de suspens (coupable reveler en quelques minutes),et tout simplement le film le plus malsain qu'il ai realiser ( scene de nue des femmes),le maitre du thriller a suspens se noie ici et nous offre un film hacher et mal raconter!! meme si j'avoue la scene dans le camion de patate est reussit!! on assiste a un film plus que moyen ,peut etre l'age et le manque d'inspiration en cette annee 1972!! le debut de la fin ,pas le hitchcock a retenir evidement..
Après avoir vu "Complot de Famille" que j'ai beaucoup aimé, plutôt déçu par cet avant dernier film, plutôt mou, long et pas de surprises au menu... Quelques bonnes scènes de suspenses comme toujours mais les acteurs sont pas super convaincant et on s'ennuie pas mal.
Le réalisateur va aller beaucoup plus loin que dans ses précédents films les seventies ouvrant sans nul doute plus de perspectives. Le film prend ainsi une dimension inédite dans un film d'Hitchcock, un viol pervers suivi d'un meurtre psychopathe assez choquant pour marquer les esprit, assez malaisant pour décontenancer le spectateur avec un soupçon de nudité tout à fait nouveau chez Hitchcock. La tension est désormais palpable et Hitchcock l'utilise de façon géniale en agissant de façon complètement inverse pour le meurtre suivant. L'affaire et l'intrigue sont sales et ignobles mais le réalisateur instille comme à son habitude son humour noir et macabre comme avec cette séquence ridiculement drôle du sac à patate ou les savoureux dîners du policier que lui concocte son épouse. Le grand final n'est pas parfait mais est sauvé par un réplique qui a tout pour être culte : "Vous ne portez pas votre cravate, monsieur Rusk." Un excellent moment et un grand film trop méconnu qui mériterait une vraie reconnaissance. Site : Selenie
En 1972 Alfred Hitchcock réalise Frenzy, son film le plus outrancier et le plus sousestimé. Situant son intrigue dans une Londres terrifiée par un mystérieux tueur exécutant ses victimes à l'aide de cravates strangulatrices le cinéaste adopte un registre audacieux, mélange d'humour noir et de vulgarités macabres. En effet Frenzy joue constamment la carte du danger, assumant ses exubérances jusqu'à friser le ratage artistique : grand-guignolesque mais toujours aussi maîtrisé qu'à l'accoutumée le suspense de ce thriller hitchcockien porte clairement la marque de son réalisateur. Comme souvent le découpage est exemplaire, chaque plan en amenant un autre pour mieux ménager la tension ; les acteurs Jon Finch et Barry Foster sont excellents, le premier jouant un coupable innocent, le second son exact contraire. Mais Frenzy, film gourmand s'il en est, n'aurait pas raison d'être sans ses repas et sa bonne chère : c'est au détour des marchés londoniens, des soupers extravagants et des sacs de pommes de terre que la patte comique d'Alfred Hitchcock éclate au grand jour. En ce sens l'équivocité sexuelle du métrage atteint une perversion rarement égalée dans les précédents films du cinéaste. Grotesque, expérimental et suggestif, Frenzy est un film hautement surprenant dans la carrière du maître, en tous cas l'un de ses longs métrages les plus incompris : il n'en demeure pas moins un tour de force de mise en scène dont la longue séquence du camion vaut à elle seule le visionnage... Brillant.
Frenzy est un bon film mais sur le papier on pouvait s'attendre à mieux. Sur le papier, on a quand même le mec qui a écrit la pièce Le limier au scénario et derrière la caméra on a Hitchcock ! Mais les deux ne sont pas à leur meilleur niveau, ils sont bons, mais pas exceptionnels comme ils peuvent l'être. Le film est bon mais il montre un peu vite ses limites après une demi-heure, en fait le film va exactement où on l'attend tout le temps, c'est un peu ça le problème, c'est bien fait mais ça ne va pas plus loin. Après ça m'a fait rire car on dirait vraiment un film de De Palma par moment (on sait que De Palma s'est beaucoup inspiré d'Hitchcock). Bon, après Hitchcock avait plus rien à prouver quand il a tourné Frenzy qui reste de toute façon un bon film mais ce n'est pas un des meilleurs du réalisateur.
L'avant-dernier film du grand Alfred Hitchcock,sorti en 1972 un peu dans l'indifférence,car ne s'inscrivant pas dans les mouvements de contestation de son époque.Hitchcock préfère faire référence à sa période londonnienne,à travers cette histoire sadique et macabre,sa plus osée assurément,portant les germes du "gore" à venir.Il a réussi à éviter la censure pour nous montrer les agissements d'un tueur en série,violant ses victimes et les étranglant avec sa cravate.Ironiquement,le tueur est un homme charmant et courtois,alors que le principal suspect est un homme asocial,alcoolique et poissard par-dessus le marché!L'occasion aussi pour Hitch d'exposer son talent novateur intact,entre long travelling arrière pour signifier un meurtre,ou une remuante recherche d'épingle au milieu de sacs de pommes de terre en mouvement.Humour british aussi lors des dîners glauques concoctés par l'épouse de l'Inspecteur Oxford.Cependant,Hitch se repose sur son savoir-faire et pérennise sa recette du suspense."Frenzy" comporte d'autres lacunes comme l'absence d'un acteur de premier plan et son caractère trop désuet.D'où son absence dans les oeuvres majeures d'Hitchcock.
Alfred Hitchcock revient dans son pays natal, l'Angleterre pour réaliser un film qui correspond à son âme et à ses pulsions. En effet, les années 1970 marquaient la période du nouveau cinéma, un cinéma où l'on montre tout y compris violence explicite et parties intimes. Le thriller d'Hitchcock marque l'apogée de sa carrière riche en bons films certes mais jamais il n'avait decidé auparavant d'afficher un long-métrage à suspense aussi réaliste. Ainsi, on voit des images impressionnantes, des cadavres de femmes violées et étranglées et l'on comprend alors que le réalisateur britannique accomplissait ce qu'il rêvait d'effectuer depuis toujours, montrer la nature humaine et ses pulsions violentes et sexuelles au grand jour, choses qu'auparavant la censure empêchait. Le film relate l'histoire d'un homme qu'on accuse d'avoir violé et tué son ex-femme alors que lui sait qui l'a massacrée de cete manière. Le film montre le manque de solidarité envers un homme en cavale recherché activement par la police montrant que dans ce genre de situations, les amis n'existent plus. On décèle quand même l'humour d'Hitchcock dans le personage de la femme de l'inspecteur de Scotland Yard qui s'avère être bien plus futée que son mari dans cette affaire de meurtre. L'acteur qui joue le tueur en série est lui aussi excellent dans son rôle et surtout pittoresque et comique malgré lui dans des situations cocasses et qui correspondent bien à l'humour noir du réalisateur. Au menu de ce film: trahisons, tromperies, viol, meurtres violents, désir de vengeance. Le film distille une intrigue très bien ficelée au scénario très riche et très dense. Pas un seul instant le spectateur ne peut relâcher l'attention, chaque scène comporte des éléments importants. Au final, Alfred Hitchcock signe son film le plus noir et le plus réaliste où l'humour certes est toujours présent mais qui prend une place beaucoup moins importante que dans d'autres films du cinéaste remplacé par la véritable nature humaine, cruelle, violente et sadique. Un film essentiel dans la filmographie d'Hitchcock!
Une histoire macabre, celle d’un tueur aux pulsions sadiques, qui étrangle ses victimes à l’aide de ses cravates ! Voilà à quoi ressemble l’avant dernière œuvre d’Alfred Hitchcock, où l’on suit dans les rues de Londres, un maniaque sexuel, connu sous le nom de L’Etrangleur à la cravate. Un suspens hérissant, parfois insoutenable et où le mystère demeure du début à la fin, car même si on découvre l’identité du tueur dès le début (chose rare de la part d’Hitchcock), celui qui est recherché par la police, n’est finalement pas la bonne personne ! Si bien que l’on se retrouve vite avec un meurtrier et un accusé à tort. Quand l’un poursuit son activité meurtrière, l’autre doit tout faire pour échapper à la police. Frenzy (1972) est le genre de film à vous tenir en haleine du début à la fin, quoi qu’il puisse se passer, car on n’est jamais sur de quelle façon cela va se terminer ! Un suspens angoissant, oppressant et très bien mis en scène par un Hitchcock au top de sa forme et mené par d’excellents acteurs comme Jon Finch & Barry Foster.
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2,5
Publiée le 29 avril 2010
Filmè dans un Londres poisseux et ètouffant, on assiste en prèlude du film, à un crime perpètrè par un individu à visage dècouvert! On sait donc qui est l'assassin! Le suspense se situe ailleurs car très vite, on tremble pour celui qui risque fort d'être broyè par une machination implacable! "Frenzy" fut l'avant dernier film de sir Alfred Hitchcock, de retour dans son Angleterre natale, qui s'en donna à coeur joie avec son èpicier serial killer dans un Londres à la fois printanier et inquiètant! Une oeuvre dèmoniaque avec l'habituelle maîtrise du cinèaste (la scène de l'ètranglement avec ce travelling qui recule dans l'escalier est exemplaire) et à son sens de l'humour! C'est aussi le premier film de Hitchcock à montrer des scènes de nu...
Peut être pas le meilleur Hitchcock mais un bon Hitchcock tout de même . L'histoire se passe en Angleterre ou un homme assassine des femmes en les étranglant avec une cravate . Rapidement le personnage principal est accusé d’être le tueur et fera tout pour prouver le contraire .
On retrouve l'habituelle maitrise de la caméra du réalisateur offrant des plans incroyables et ceci dès la toute première seconde . Puis un plan extraordinaire ou la caméra revient peu a peu en arrière dans la rue, une réalisation bluffante, une leçon tout simplement ou tout est géré au millimètre .
L'histoire quoi que très classique offre une bonne intrigue, bien que l'on sache qui est le tueur l'intrigue est maintenu, entre tension, suspense et humour noir Hitch nous mène par le bout du nez jusqu’à final en or . L'humour est omniprésent sans pour autant prendre une place trop importante, elle offre des scènes "cultes" comme les repas du flic ou celle du camion, ceci permet d'alléger le récit et sa place est parfaitement bien encastré .
Un film dans le fond très classique mais sur la forme tellement maitrisé qu'il en devient exquis, un pur produit Hitchcockien qui mérite vraiment un visionnage ne serait ce pour sa réalisation malgré une durée qui a tendance a trop s'élargir .
PAs forcément le Hitchcock le plus connu, mais c'est tout de même une très belle réussite. L'humour noir omniprésent dans ce film fait des ravages et l'ensemble est particulièrement festif, à travers cette sombre histoire de tueur achevant ses victimes avec une cravate. Quelques scènes sont particulièrement réussis, et les personnages aussi fascinants les uns que les autres. C'est une curiosité à voir absolument!
Ce Frenzy est le dernier film de mon cycle Hitchcock chronologiquement. Eh bien quand on voit ce qu'Hitchcock fait sans contraintes de la censure ! C'est vraiment très glauque comme film : le tueur fait peur, il y a des scènes de viol (et d'ailleurs première chez Hitchcock : des scènes de nu), et c'est filmé de façon très crue et dérangeante. Grâce à cela le suspens fonctionne bien, le film est plutôt captivant (et sait détendre l'atmosphère avec les scènes chez le policier), même s'il y a quelques baisses de rythme. L'autre défaut du film, je trouve, c'est que le héros est totalement antipathique durant les 3/4 du film, il faut attendre la fin pour avoir de la compassion pour lui. Ça reste un thriller glauque plutôt réussi.