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LucienLaurent
5 abonnés
392 critiques
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3,5
Publiée le 16 avril 2013
Cette histoire de maison hantée, à défaut d'être spectaculaire, fait dans la suggestion. Elle est de plus superbement réalisée et interprétée. Un bon film de genre.
Aujourd'hui, les vieux films d'épouvante prêtent souvent plus à la rigolade qu'à la crise d'effroi. Mais La maison du diable (The haunting) ne fait pas partie de cette catégorie. Grâce à sa puissance de suggestion (aucun fantôme, pas de sang, juste des bruits étranges...) ce huis-clos n'a rien perdu de son côté effrayant et nous laisse à notre imagination créatrice de nos propres peurs (ce qui fait à mon avis le succès d'un bon film d'épouvante).
La réalisation, la photo et la mise en scène sont particulièrement réussies et les prises plus improbables les unes que les autres créent un climat de plus en plus oppressant dans lequel évoluent les 4 protagonistes piégés dans cet immense château à l'architecture classique des films d'épouvante (grand escalier à l'entrée, statues, toits pointus, grandes colonnes, escalier en colimaçon à la Hitchcock ).
Le film possède également une lecture psychologique. Je pense qu' Eleanora héroïne esseulée et schizophrénique transpose l'image de sa mère (qu'elle a connue agonisante) sur le château qui est personnifié. Elle n'a toujours pas fait son deuil et refoule sa mort : les coups aux murs, les cris lui rappellent sa mère, au moment où elle-même désire être mère (elle cherche l'amour et la porte qui gonfle me fait penser à une grossesse), c'est pour cela qu'elle ne veut pas partir.
Mais peut être que plus simplement, elle qui dit n'avoir jamais rien fait dans sa vie et souhaite rester dans ce château, ne cherche-t-elle pas (comme nous) à se faire peur ? à s'extirper de son quotidien monotone ?
A voir seul et dans le noir !
A revoir pour en apprécier les détails et les nombreux clins d’œil aux grands films du genre !
Très bon film d'horreur sur le thème classique de la maison hantée. Ici le manoir a une architecture telle qu'il devient un personnages du film, le personnage central. La mise en scène est remarquable, de même que le travail avec les éléments du décor. La tension monte progressivement et l'angoisse est assurée de manière très subjective. Si la musique peut irriter dans les premières minutes du film (trop forte et over the top), elle sait se faire rapidement plus discrète pour finalement contribuer de manière efficace à l'ambiance générale. Les liens entre le passé du manoir et celui de l'héroïne, qui ne parvient pas à surmonter un deuil après avoir sacrifié sa vie pour s'occuper de sa mère défunte se font parfaitement échos et donnent un côté indéniablement tragique à l'histoire. Si le film à quelque peu vieilli, il parvient à conserver de son efficacité et à vous demander si vous auriez vraiment envie de vous retrouver seuls dans cette demeure, 'in the night. In the dark.'
J'ai trouvé ce film assez plat, il y a des scènes de blabla où l'on entend à chaque fois la même chose, ou encore des discours très inutiles. Cela fait endurer ces moments et les rendent extrêmement longs et ennuyants. Le jeu d'acteur est bon, mais la fin du film est mal écrite: spoiler: La fille meurt, les autres viennent ensuite en courant, et quand ils voient qu'elle est morte, ils ont l'air d'en avoir rien à faire. On dirait qu'il s'est passé un évènement tout à fait normal, pas du tout dramatique. Il reste tout de même quelques moments de tensions, qui rajoute un peut de pimant au film. Il y a aussi quelques scènes ironiques pas trop mal, notamment avec Russ Tamblyn, qui a une personnalité bien choisie. L'histoire tient la route,spoiler: celle de la mère par exemple, qui est assez stressante et dérangeante. A part ça, que des bruitages, quelques portes qui se fermes à droite à gauche, en bref, c'est vide.
"La Maison du diable" est certainement l'un des films les plus effrayants de tout les temps. Robert Wise use pourtant d'effets qui nous semblent aujourd'hui d'une simplicité désarmante mais restent diablement efficaces. Des bruits mystérieux, un noir et blanc très contrasté, des cadrages obliques, d'impressionnantes plongées et contre-plongées qui traduisent le gigantisme menaçant des lieux, montage rapide de plans du manoir qui lui confèrent une inquiétante étrangeté pour reprendre l'expression consacrée. Car c'est peut dire que "La Maison du diable" est fortement empreint de psychanalyse. Le concept freudien de l'inquiétante étrangeté parcourt tout le film. Ce retour du refoulé lié aux expériences infantiles en rapport avec la relation parents/enfant et qui se rappelle à nous dans quelque chose de familier, c'est dans les grandes lignes ce qui arrive à Eleanor (Julie Harris, excellente), le personnage pivot du film. Son arrivée à Hill House réveille ses peurs et ses remords envers sa mère sur laquelle elle a veillé des années durant jusqu'à sa mort, dont elle se sent en parti responsable. Le manoir est comme un miroir qui lui renvoi sa culpabilité et son mal-être. Es-ce si surprenant dès lors que Hill House semble étrangement vivant, comme s'il possédait une âme qui lui était propre ? Robert Wise parvient à faire presque aussi bien que la référence dans se domaine, "Rebecca" d'Alfred Hitchcock, où Manderlay semble être une entité vivante et est un personnage à part entière. "La Maison du diable" prouve en tout cas que Wise vaut mieux que sa réputation de simple artisan habile et que les réalisateurs contemporains devraient en prendre de la graine. Pas besoin d'en rajouter dans le gore et les effets spéciaux, la suggestion et un montage intelligent suffisent.
Un classique des films d’épouvante même si le film a un peu vieilli. Ici, tout est dans la suggestion : bruitages étranges, portes qui claquent sans raison... Jamais on ne verra les spectres, juste l'effet de leur passage dans le manoir d’Hill House, qui semble vivre et respirer à travers eux.
Beaucoup de bonnes choses dans ce film d'épouvante : une photo noir et blanc magnifique, des décors de folie mis en valeur par des plans fabuleux, un montage très travaillé, des actrices féminines au top. Dommage que tout cela soit gâché par d'interminables bavardages qui casse le rythme du film.
Je ne connais pas bien Robert Wise, j'ai aimé un film de lui (le jour où la Terre s'arrête) et je me suis fait chier devant un autre (le truc avec Andromède). Et pourtant, ce film là m'intriguait beaucoup et j'étais ravis qu'Arte se décide à le passer. J'attendais quelque chose de terrifiant. D'autant qu'Arte "vendait" le film en disant que rien n'était montré. C'est le meilleur, lorsque rien n'est montré.
C'est pour ça qu'un Blair Witch m'avait tellement fait d'effet, ou bien un les autres (ou encore la grosse partie de Rendez-vous avec la peur (si on excepte le monstre en carton pâte au début)). Et ces films là arrivent à faire vraiment peur parce que justement ils jouent sur l'inconnu. Et le film de Wise le dit clairement à un moment. On a peur car on ne sait pas ce que c'est, on ne peut pas le nommer.
Et qu'est ce que j'aime ça.
D'autant que là, on a un personnage principal que j'ai juste adoré. On a une vieille fille qui dort du côté gauche pour fatiguer son coeur, qui s'est occupé de sa mère toute sa vie et qui n'aspire qu'à un peu de liberté. Et on sent que cette fille souffre de n'avoir jamais accouché, de ne jamais avoir serré un homme dans ses bras. On sent cette frustration sexuelle. D'autant qu'elle est pas très belle, beaucoup moins que sa soeur.
Du coup on comprend son attachement à rester dans cette villa. Il lui arrive enfin quelque chose.
Après je trouve que la dame en noir était plus effrayant (pour rester sur la maison hantée) ou bien les autres. Sauf que la dame en noir cédait à la tentation de balancer des corps à toute vitesse devant sa caméra.
Mais malgré tout l'ambiance dérangeante est belle et bien présente. On sent un savoir faire au niveau du cadre pour réussir à rendre vivante cette maison, la rendre inquiétante. Des formes sur des sculptures qui donnent un visage, avec des bruits... ça fait son petit effet.
Après c'est un film à ambiance. Et il faut accepter de se laisser prendre. Le regarder avec 10 potes pour "rigoler" parce que ça ne fait pas peur et parce qu'éventuellement ça serait daté, c'est sûr qu'on ne s'y laissera pas prendre. Mais seul, dans le noir. Avec cette ambiance, calme, pesante. C'est vraiment bien.
Et je suis vraiment déçu que le film ne soit pas plus long, j'aurai aimé une plus grande gradation dans l'épouvante, qu'à la fin on n'en puisse plus, que ça soit juste insupportable. Malheureusement le film n'arrive pas jusque là. Et ma déception est là. Je trouve la fin un peu trop précipitée.
Mais ça reste loin d'être mauvais, au contraire. C'était vraiment bien.
Film genialissime!!! Un must du genre qui en a inspirer tant d'autre... Le spectateur ce laisse aller à son imagination si terrible sois tel. Une grande fin réussi pour moi; rien a redire apart allez y foncé tête baisser!
Robert Wise s'est longtemps exprimé à travers le mouvement scénique, agrémentant sa carrière de grandes scènes vivantes et orchestrées. De part ce film, il confirme sa dévotion pour le mouvement en donnant vie à cette maison du diable, qui perd de son immobilité et amorce la perte de l'individu. On regrettera quelques effets de mise en scène, comme cette narration par la pensée qui accable le jeu de Julie Harris et matraque le rythme technique. Les dialogues sont à l'emporte-pièce et bien trop bavard, mais le clair/obscure agrémente d'avantage encore le mouvement et projette sur les hauteurs de cette demeure, l'état psychologique des personnages et évoque, à lui seul, l'insondable léthargique.
Sans aucun doute l'un des meilleurs films d'épouvante qui m'ait été donné de voir. Un film qui doit tout à son ambiance. Ici pas d'hémoglobine ou de démembrement mais une ambiance lourde et pesante qui vous happe et ne vous laisse pas ressortir indemne.
a l epoque il meritait amplement 5/5 j avoue avoir eu quelques frayeurs alors qu il n y a aucun effet speciaux que tout est subjectif c est un chef d oeuvre on voit bien qu il a inspire enormement de film par la suite mais par soucis de jugement je le note en comparaison des films actuels 3.5/5 ce qui est enorme pour un film de 1963 je l ai trouve mieux que psychose
Magnifique film d'épouvante d'une autre époque. Alors certes à l'heure actuelle du "tout voir, tout montrer" il peut sembler désuet. Mais quel travail d'orfèvre sur les décors et le clair-obscure! Le réalisateur par son talent de suggestion stimule notre imagination et fait de la maison une entité vivante. Une réussite totale.