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    La Maison du diable
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    3,8
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    134 critiques spectateurs

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    Akamaru
    Akamaru

    3 092 abonnés 4 339 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 4 mai 2012
    Considéré comme le premier film de maison hanté,et pour cause,"La maison du diable"(1963)n'est pas déshonorant,mais malheureusement ne fait pas peur une seconde,public aguerri aux frissons que nous sommes désormais.Pourtant,Robert Wise le polyvalent maîtrisait indéniablement les ficelles du genre,dont une parfaite utilisation du hors-champ,et imposa un judicieux noir et blanc.Dicté par des contraintes budgétaires,les effets minimalistes contribuent à créer une ambiance parfois malaisante.Entre angles obliques de caméra,tintinmarre des portes,mains dans le vide ou disparitions soudaines;une large place est laissé à notre imagination.sauf qu'entre ses scènes plus intenses,on doit se coltiner d'interminables et inintéressantes plages de dialogues et d'une psychologie de comptoir.Le pire étant le jeu exécrable de Julie Harris,l'actrice principale qui sujoue en permanence.De plus,à aucun moment,on n'imagine cette maison possédée.seul le récapitulatif initial des évènements passés fait froid dans le dos.Mais au-moins,un nouveau genre était né,et sera mieux exploité par la suite.
    Malevolent Reviews
    Malevolent Reviews

    984 abonnés 3 207 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 février 2014
    1963, première incursion dans le fantastique pour le grand Robert Wise (Marqué par la haine, West Side Story) qui adapte ici le roman de Shirley Jackson "Maison hantée". Surfant sur le succès de La Nuit de tous les mystères de William Castle et des adaptations d'Edgar Allan Poe par Roger Corman, le metteur en scène nous livre un véritable classique du film de maison hantée où bruits sourds, évènements paranormaux et incidents malheureux vont peu à peu terrifier les pauvres fous qui ont décidé d'y séjourner le temps d'une expérience scientifique... Jouant plus sur le suspense que sur les effets choc, le film conserve une atmosphère oppressante où nos personnages sont ici constamment accompagnés d'une présence sournoise, maléfique et insidieuse, celle de la maison elle-même, considérée comme un protagoniste à part entière. Les sombres décors à la fois intrigants et somptueux sont d'ailleurs là pour faire "vivre" la demeure maudite qu renferme un terrible secret (malheureusement énoncé lors de l'introduction). Le long-métrage donne également l'occasion aux novices du surnaturel de se pencher sur tous ces termes alors à l'époque inconnus, des termes comme les poltergeists, la télékinésie ou encore la "seconde vue", expliqués par le biais du Prof. Markway (charismatique Richard Johnson). Et si le ton du film reste macabre et certaines séquences gardent leur impact d'antan, on pourra reprocher l'interprétation agaçante de l'héroïne dite principale interprétée par Julie Harris. Ne cessant jamais de s'auto-commenter en voix-off, l'actrice énerve et ne convainc jamais, à notre grand dam et au supplice de nos nerfs. De plus, l'intrigue avance à une lenteur pachydermique jusqu'à un final certes puissant et nihiliste mais qui ne dynamise l'histoire que bien trop tard. Ainsi, La Maison du Diable n'est pas parfait mais arrive à rester l'un des meilleurs films sur les maison hantées, bien loin des récentes œuvres bourrées d'effets spéciaux vieillissant à vue d'œil.
    vinetodelveccio
    vinetodelveccio

    68 abonnés 802 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 avril 2013
    Un véritable chef d’œuvre de l'épouvante, et au-delà même, un modèle de mise en scène. Dés les premières minutes, Robert Wise donne le ton grâce à une caméra qui bouge avec une virtuosité exceptionnelle. Des plans en contre-plongée absolument renversants, des cadrages d'une grande finesse, des enchaînements tous plus délicieux les uns que les autres : tout y est pour une des plus belles réalisation de l'histoire. Le film est en plus très novateur dans la narration en brouillant les pistes, car très vite il change de point de vue. Julie Harris prend le relais et donne au film une folie et une désespérance qui prend au tripe. Dans cette production, nul besoin d’effets spéciaux : des jeux de miroirs, un regard, un son, des décors : le metteur en scène construit une atmosphère glaçante avec une finesse rare. Sublimissime et fascinant.
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 30 juillet 2013
    J'ai trouvé ce film assez plat, il y a des scènes de blabla où l'on entend à chaque fois la même chose, ou encore des discours très inutiles. Cela fait endurer ces moments et les rendent extrêmement longs et ennuyants. Le jeu d'acteur est bon, mais la fin du film est mal écrite: spoiler: La fille meurt, les autres viennent ensuite en courant, et quand ils voient qu'elle est morte, ils ont l'air d'en avoir rien à faire. On dirait qu'il s'est passé un évènement tout à fait normal, pas du tout dramatique.
    Il reste tout de même quelques moments de tensions, qui rajoute un peut de pimant au film. Il y a aussi quelques scènes ironiques pas trop mal, notamment avec Russ Tamblyn, qui a une personnalité bien choisie. L'histoire tient la route, spoiler: celle de la mère par exemple, qui est assez stressante et dérangeante.
    A part ça, que des bruitages, quelques portes qui se fermes à droite à gauche, en bref, c'est vide.
    Benjamin A
    Benjamin A

    711 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 janvier 2015
    Deux ans après l'énorme succès de "West Side Story", Robert Wise se lance dans l'adaptation du roman "The Hauting of Hill House" de Shirley Jackson et nous fait suivre un professeur qui réunit un groupe de trois personnes dans un vieux manoir réputé hanté...

    L'une des réussites du film de Robert Wise, c'est qu'il met en scène une galerie de personnages passionnants où l'on trouve un docteur travaillant sur les phénomènes paranormaux, un jeune héritier, une femme refoulée et marquée par la longue maladie de sa mère et une autre plus sûre d'elle. Mais c'est aussi le château qui pourrait être considéré comme un personnage à part entière. Un château terrifiant que ce soit par ses bruits, son espace et ses portes qui, du point de vue des personnages, se ferment sans raison.

    Peu à peu, la tension s'intensifie, les étrangetés sont de plus en plus présentes, les voix s'élèvent et la peur monte. Il met aussi le spectateur dans la tête des personnages et surtout de la principale (merveilleusement interprétée par Julie Harris qui donne de la folie à son personnage) et nous fait vivre ses pensées intérieures. Il étudie leur psychologie, leurs ambitions et ce pourquoi ils sont là. Wise effraie et fascine en même temps, il hypnotise le spectateur et met en place une atmosphère de plus en plus malsaine, angoissante et prenante.

    C'est intelligemment mis en scène par Wise qui provoque l'ambiguïté et le frisson sans être démonstratif et, bénéficiant d'une superbe photographie en noir et blanc qu'il exploite bien en usant notamment du jeu d'ombres et de lumières pour créer le doute. Il est régulièrement dans la suggestion à travers les effets sonores et l'imagination des personnages pour finalement faire cogiter la nôtre. Ses plans sont savamment pensés et il met aussi bien en valeur le château (le film a été tourné dans une vraie maison et non en studio), ses décors et son immensité.

    Non, Wise n'a pas besoin d'effets spéciaux en tous genres pour créer la peur et le frisson, quelques regards, effets sonores, décors ou pensées subjectives suffissent et il laisse le soin à l'imagination du spectateur pour faire le reste. Brillant.
    Wagnar
    Wagnar

    80 abonnés 1 364 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 avril 2017
    Un film lourdement angoissant, réalisé avec très peu d'effets spéciaux et et qui demeure une grande réussite du cinéma d'horreur ainsi qu'un des meilleurs films sur le thème de la maison hantée. Pour rappel, Martin Scorcese l'a classé parmi ses films d'horreur les plus terrifiants aux côtés des Innocents, l'Exorciste, Shining…
    tomPSGcinema
    tomPSGcinema

    751 abonnés 3 323 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 avril 2012
    Robert Wise signe ici un long métrage, qui nous donne une des plus grandes peur que le cinéma ait pût nous offrir. Le réalisateur prouve par sa mise qu'il était vraiment un metteur en scène exceptionnelle, ce film regorge, en effet, de prise de vue vraiment incroyables, ce qui est à mon goût l'une des qualités principales de cette oeuvre. A noter que le directeur de la photo, David Boulton, contribue évidemment à l'immense réussite de ce film car les images sont vraiment d'une beauté renversantes. La musique du compositeur Humphrey Searle est magnifique et donne au film un véritable atout supplémentaire. Et que dire des effets sonores qui sont vraiment incrutés de la meilleur des manières dans cette oeuvre.
    Les comédiens quant à eux, sont franchement excellents, en particulier Julie Harris, qui joue le rôle d'éléonore avec un talent incroyable. Il faut dire que c'est son personnage qui se retrouve vraiment au centre de l'intrigue et le choix de cette actrice fût vraiment judicieuse. A noter que la plupart des comédiens de ce film viennent du théatre et cela se ressent énormement.
    En tous les cas, il s'agit d'une oeuvre qui fait vraiment froid dans le dos, j'ai rarment eu aussi peur en voyant un film. Il faut dire que les magnifiques décors baroques et maléfiques du décorateur John Jarvis nous entrainent a voir des visions effrayantes.
    Voila donc un film qui fait peur, très peur et franchement, si vous ne l'avez jamais vu, regardez le vous ne serez pas deçu. Moi, en tous les cas, c'est une film que je ne me lasserai jamais de voir et de revoir.
    C'est une oeuvre cinématographique admirable, sublime, envoutante et qui mérite largement de figurer parmi le panthéon du cinéma d'épouvante et même du cinéma tout court. C'est tout simplement pour moi l'un des plus grands films de tous les temps, et cela me parait impossible de nos jours de pouvoir refaire un tel long métrage. Et c'est pas le nullissime remake de Jan de Bont ( Hantise ) qui me fera dire le contraire.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 18 avril 2013
    Malgré l'enthousiasme quasi-général, je me demande comment ce film archi vieilli, qui aurait pu s'il avait été réussi constituer un chaînon manquant entre le Rebecca d'Hitchcock et les films d'horreur des années 70 style l'Exorciste ou Amythiville, n'est pas tombé dans les oubliettes de l'histoire. La musique se veut stressante, elle est surtout horripilante. S'ils le pouvaient, les tympans crieraient grâce. Mais le pire, ce sont les monologues intérieurs de Julie Harris, complètement ridicules : à montrer comme contre-exemple de ce qu'il ne faut pas faire dans les écoles de cinéma !
    Jean G.
    Jean G.

    30 abonnés 478 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 août 2012
    Un très beau film en noir et blanc, des décors magnifique, et une ambiance délicieusement angoissante. Les acteurs nous font passer un séjour inoubliable dans une maison effrayante et envoûtante. Très bon film !
    alf38000
    alf38000

    16 abonnés 142 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 mars 2021
    Faisant front aux mauvaises critiques de ce film, je serais tenté de dire qu'un film quel qu'il soit se doit d'être vu ou au pire imaginé dans le contexte de son époque (il ne viendrait a personne l'idée de critiquer Metropolis au prétexte qu'il s'agit d'un film muet et en N&B). Partant de ce principe, le film de Robert Wise, (film qui reprend au plus près le fil du roman "The haunting of Hill house" de l’auteure Shirley Jackson) est un véritable petit bijou du cinéma fantastique, les fausses longueurs décriées, permettant au spectateur de s'immerger dans l'histoire au rythme des participants.
    L'oeuvre du réalisateur se verra d'ailleurs attribuer le titre très envié de "film le plus terrifiant de tous les temps" avant qu'un certain "Exorciste" ne vienne le lui ravir une décennie plus tard.
    Tout y est savamment et magnifiquement orchestré, de la bande son au casting des acteurs sans oublier le choix de filmer le castel en infrarouge sur une pellicule saturée qui augmente le contraste entre le noir et blanc (entre le bien et le mal?). A préférer a son indigeste et (très) mauvais remake.
    zinjero
    zinjero

    20 abonnés 192 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 10 mars 2011
    Le film est plombé par Eléonor tout simplement insupportable d'autant plus qu'elle occupe pratiquement tout le temps la scène. Comme on n'a pas d'empathie pour elle, on finit par être indifférent à ses délires. Enfin, on peut se demander ce que fait un scientifique sans matériel qui se contente d'un papier-crayon à l'ancienne pour relater les phénomènes. Les trois clampins soit-disant triés sur le volet ne servent à rien. Alors, oui gros travail du son, de l'image mais derrière c'est complétement creux. Et à moins de regarder en technicien, pour le spectateur lambda ça n'a pas grand intérêt...
    Napoléon
    Napoléon

    142 abonnés 1 564 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 9 juillet 2014
    Une bonne idée de base, mais l'interprétation est bancale, et surtout le film tourne en rond en oscillant entre des scènes inutiles et ennuyantes, et le personnage de Lance donc du coup on ne sait où le film veut aller. Un film qui a très mal vieilli.
    Obligeance française
    Obligeance française

    6 abonnés 200 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 août 2013
    Un bijou d'épouvante qui en dépit de son âge n'a rien perdu de son intensité et rivalise sans difficulté avec les films d'aujourd'hui. Un film d'épouvante intelligent, prenant, sans effet superflu et possédant divers niveaux de lecture et d'interprétation. La psychologie des personnages est intéressante. Le réalisateur parvient avec talent à installer une atmosphère étrange et captivante. Un chef d'œuvre inoubliable.
    Un remake américain en couleur existe : "Hantise" (1999). Je l'ai regardé et il s'agit pour moi de son antithèse : effets spéciaux à gogo pour un résultat risible et ennuyeux. Pitoyable.
    Ne vous trompez pas et regardez ce film noir et blanc : "La maison du diable" est l'un des meilleurs films de "maison hantée" et va même au-delà de son genre. Une réussite.
    Bruno TEF
    Bruno TEF

    6 abonnés 123 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 juillet 2015
    La maison du diable de Robert Wise est un monument et un chef d’œuvre du film d'épouvante, sorti en 1963. Il relate l'histoire d'un professeur d'université, le docteur Markway, qui, afin de poursuivre ses recherches dans la paranormal, décide de réunir dans une demeure hantée (le Castel) un petit groupe de protagonistes ayant été par le passé témoins de phénomènes surnaturels ou inexplicables.

    Seules deux femmes répondront à son appel, Theo, une femme d'une grande beauté qui présente des dons de médium et Nel (Eleanor), jeune fille fragile et perturbée, en conflit avec sa famille, qui a passé les dernières années à s'occuper de sa mère malade et qui inconsciemment se croit coupable de sa mort.
    Un troisième larron, Luke, fera partie du groupe en sa qualité de neveu de la propriétaire du Castel, mais sans participer directement à l'expérience, c'est d'ailleurs un rationaliste et un matérialiste très éloigné des préoccupations de Dr Markway. Le Dr Markway, enfin, sera le dernier membre du groupe, dirigeant l'ensemble de l'étude et donnant les consignes pour le bon déroulement de l'expérience.

    Le décor est presque planté en totalité, il ne manque que le couple de gardiens du Castel, les Dudley, le mari, rustre à souhait, et la femme sinistre et inquiétante dont la présence fantomatique colle bien à l'ambiance de la demeure.

    Le Castel, enfin, pourrait à lui seul constituer un personnage, omniprésent, oppressant et malfaisant, toujours présent, mais jamais visible.

    C'est justement là la grande réussite de ce film, devenu depuis un modèle du genre, la demeure est au centre de tout, la cause de tout, c'est une entité à part entière que Wise se gardera bien de montrer ou de matérialiser de quelle façon que ce soit. Tout, absolument tout dans the haunting (on pourra regretter la traduction française du titre, car il n'est jamais question de diable, mais bien de hantise) est suggéré, jamais montré, ni expliqué. Notre imagination fait le reste ... et on en a pour son argent !

    Une voix off présente un courte histoire (sanglante) du Castel, on peut supposer qu'il s'agit de celle de Markway, tandis que dans la suite du film, il s'agit de la voix de Nel qui décrit ses pensées ou ses interrogations. Dès son arrivée Nel décrit le Castel comme une entité visible : "la maison me regarde", elle est probablement la seule à voir ou a ressentir la demeure comme un être à part entière animé par un but et non pas comme une simple bâtisse. L'avertissement tombe immédiatement, elle sent qu'elle doit partir, qu'elle doit renoncer pour ne pas tomber dans le piège que constitue le Castel. Partir, mais pour aller où ? Elle a fui les siens, sans espoir de retour, le seul avenir qui lui reste est ici, dans cette demeure avec tout ce qui peut s'y trouver.

    De fait, le Castel se comporte comme un prédateur qui va porter son dévolu sur le membre le plus vulnérable du groupe, Nel. La suite se déroule comme une mécanique bien huilée, le noir et blanc, l'architecture et le décor délirants de la vieille demeure, les phénomènes inexplicables qui se manifestent dès le premier soir ... la tension va monter tout au long de l'intrigue jusqu'au dénouement.

    La scène dans la chambre, la première nuit, est un vrai bijou, ces deux femmes serrées l'une contre l'autre, la porte qui se déforme sous l'effet d'une entité formidable qui tente de pénétrer dans la pièce, les coups qui ébranlent la demeure, rien je pense dans l'histoire du cinéma n'a atteint un tel paroxysme. Les autres scènes qui se déroulent à mesure que les protagonistes découvrent les différentes parties de la demeure, jusqu'à la fameuse chambre d'enfant, sont également particulièrement réussies, comme celle qui se passe dans la bibliothèque notamment. Entre chacune de ces scènes les personnages discutent et se rassurent en se disant qu'ils n'ont finalement rien craindre et que les phénomènes de hantise, s'ils sont avérés, ne sont pas dangereux et qu'ils ont probablement une explication scientifique. C'est d'ailleurs la même remarque que peut se faire le spectateur qui se demande pourquoi il s'est cramponné à l'accoudoir du fauteuil l'instant d'avant. Pour quelques bruits ? Une poignée de porte qui tourne dans le vide ? Une inscription sur un mur ? Rien de bien effrayant dans tout cela ... et pourtant ...

    Je terminerai avec la scène dans la chambre où Eleanor est persuadée de serrer la main Nel couchée à ses côtés, qui réalise quand la lumière revient que cette dernière est à l'autre bout de la chambre : mais alors à qui ai-je serré la main ? ... A qui ou a quoi, plutôt !

    Nel tient le rôle le plus marquant du groupe. Luke est assez discret, Markway bien qu'assez présent en qualité de chef du groupe reste un personnage assez peu travaillé. Theo, quant à elle, est plus intéressante, car c'est l'autre femme du groupe, plus âgée que Nel, plus mûre et plus solide, du moins dans une certaine mesure, car ses dons de medium lui donne une grande sensibilité et elle n'est pas insensible au climat du Castel, loin s'en faut et on peut supposer qu'en l'absence de Nel le Castel s'en serait pris à elle plutôt qu'à un autre membre du groupe.
    Nel est vraisemblablement amoureuse de Markway, ou du moins nourrit un sentiment amoureux envers cet homme plus âgé, marié, stable. On peut y reconnaître sans peine l'image d'un père, dont Nel se serait amourachée. Pourquoi lui et pas Luke, jeune, séduisant, un peu dragueur et probablement plus proche de Nel, du moins par l'âge. La réponse est probablement psychanalytique. On ne peut que s'étonner du rapport entre les deux femmes, d'abord affectueux, car Theo plus âgée prend Nel sous sont aile et décide de la dégourdir un peu et de la traiter comme une femme, puis par moments très tendus quand Theo apparait à Nel comme une rivale possible, puis à nouveau protecteur, du moins de la part de Theo, quand les événements l'exigent. En fait, il semble que Nel, vivant seule avec sa sœur et son beau-frère, sans amis, sans relations amoureuses, soit particulièrement naïve et maladroite dans ses rapports avec les autres, qu'elle peine à trouver sa place dans le petit groupe et à nouer des relations normales et harmonieuses avec les autres.Nel ne sait pas partager, elle se comporte avec l'autre de façon exclusive, n'admettant pas qu'une tierce personne y participe, tout comme un enfant pourrait le faire. Peut être reproduit-elle la relation exclusive qu'elle a vécu avec sa mère malade et qui est pour elle le seul modèle de rapport à l'autre qu'elle connait. C'est finalement vers le Castel qu'elle se tournera, désirant y demeurer seule jusqu'à la fin de ses jours.

    The haunting, vous l'aurez compris, est un chef d’œuvre à mes yeux, une réussite inégalée à ce jour et pour longtemps encore. Restez soigneusement à l'écart de son remake, très mauvais, sur lequel j'ai rédigé également une critique. Tout le talent de Wise réside dans le choix de ne rien montrer, choix que les réalisateurs modernes, effets spéciaux à l'appui, ne savent plus faire. Si vous êtes amateur de films de maisons hantées, c'est un classique incontournable à voir absolument, si ce n'est pas votre tasse de thé et que vous décidiez d'en voir un juste pour votre culture générale, c'est celui-ci qu'il faut avoir vu et par un autre. Pour les inconditionnels de zombis à dézinguer à grands coups de tronçonneuse, ce n'est pas la bonne porte, il faut aller voir à côté ... et le choix est large !
    Plume231
    Plume231

    3 884 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 10 novembre 2009
    (critique écrite par un crétin qui était mal luné ce jour-là et qui tâchera de le revoir une seconde fois et de mieux le juger en conséquence !!!)La seule chose de terrifiante dans ce film c'est l'ennui qui procure ! En effet, il ne passe pratiquement rien pendant les 112 minutes et les scènes qui sont censées être terrifiantes poussent plutôt à pouffer de rire. Au niveau de la distribution si Claire Bloom est loin d'être mauvaise ce n'est pas le cas de Julie Harris qui est énervante. Difficile à croire que c'est au réalisateur de "La Mélodie du bonheur", de "West Side Story" et du "Jour où la terre s'arrêta" qu'on doit cette daube.
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