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Un visiteur
4,0
Publiée le 11 avril 2008
Ladybird est un film touchant, qui prend le spectateur à la gorge et aux tripes. Ken Loach réussit à nous faire haïr cette femme, Maggie, mère de plusieurs enfants, qui après un incident, alors qu’elle travaillait, se les ait fait enlever par les services sociaux… Maggie, personnage antipathique, mais qui au bout du compte se révèle surtout un être sensible à qui la vie n’a pas fait de cadeau, et ça, depuis sa plus tendre enfance. Elle va rencontrée un homme, tout aussi paumé qu'elle, et retrouvée un bonheur inattendu… mais qui réserve toutefois quelques surprises. Au fil du film, on s’attache à cette femme, qui lutte en vain pour constituée, formée sa propre famille... Quelque chose qui nous paraît tout à fait légitime, mais loin de l’être pour d’autres. Une œuvre prenante et insoutenable par moment. Une critique acerbe de la société et ses administrations.
Ken Loach est véritablement le maître de ce cinéma qu'on pourrait qualifier de dénonciateur de la société " d'en bas ". La critique aurait pu manquer sa cible , mais ce personnage ô combien charismatique joué par Crissy Rock est un véritable symbole pour attaquer un système qui nage dans l'incohérence. Autant le dire , Ladybird est un film que chacun se doit de voir.
Les règles? Les lois? Sont-elles au service des plus démunis ? Assurent-elles leur protection? La justice doit-elle pénétrer la sphère privée? Et la société a-t’elle charge de gérer celle-ci? La société doit-elle presser l’individu pour le modeler selon ses normes? « Ladybird » titre énigmatique du film magistral de Ken Loach fait référence à une terrible comptine anglaise :"Coccinelle, Coccinelle ! Vas-t’en vite de chez toi. Ta maison est en feu et tes enfants s'en sont allés ! Tous sauf une. C'est la petite Ann. Et elle s'est cachée sous la poêle !". Maggie a été battue, humiliée par des hommes violents qui l’ont abandonnée après l’avoir mise enceinte. Magie n’a pas connue un jour heureux si ce n’est auprès de, et par, ses enfants. Maggie est-elle une mauvaise mère ? Sans doute au regard de la norme bien lisse ! Est-elle « socialement » « récupérable » ? Les services « sociaux » qui œuvrent honnêtement (dans une société libérale avancée thatchérienne – on pourrait dire aussi sarkozienne-) pensent que non ! Loach montre dans toute sa complexité cette femme perdue qui se bat pour récupérer sa seule raison de vivre : ses enfants arrachés par la DASS locale (on pense à Chaplin –the kid-) Elle rencontre une autre souffrance, un réfugié politique vénézuélien (il a dû quitter son pays pour avoir justement pris la défense d’enfants). Ils s’aiment. Une éclaircie pour Maggie? Un enfant nait. Il est arraché au couple douloureux. Déchaînement viscéral de Maggie. Jorge tente de garder son calme, envisage une stratégie de récupération des gosses fondée sur la négociation, le dialogue. Rien, socialement la parole n'est rien! Un deuxième enfant pourrait consolider le couple. On leur arrache! Désespoir, désespoir ! Loach montre ici que la société hait l’individu ! Et cela prend aux trippes ! Se révolter, même maladroitement, même mal? Au risque de perdre le peu qui nous est chèrement alloué par la « pieuvre »: l’état!!! Battons-nous ! Histoire basée sur des faits réels.
Un sentiment contesté après ce film pourtant d'une immense sensibilité, et ou Ken Loach déploie des torrents d'intelligence pour pouvoir rendre ce portrait de femme fort. Mission réussie dans la mesure ou ce dernier arrive à nous arracher des larmes durant certaines scènes particulièrement cruels, et quand il s'agit de décrire la relation entre les deux héros. On ne comprend pas alors pourquoi Ken Loach a rendu son héroine parfois aussi insupportable, ne s'arrêtant jamais de hurler à la mort, si bien que (et c'est la qu'est tout le drame) l'on ne sait plus si l'on doit vraiment faire confiance à ce genre de personnes. L'actrice est par ailleurs extraordinaire, et c'est donc à mon grand regret que je ne mets que trois étoiles à ce film auquel j'aurai vraiment aimé en donner quatre.
Difficile a decrire... Un grand film tout simplement. Un film qui nous prend par les tripes et qui nous tient... Un film d'horreur ? oui, car c'est l'horreur, c'est terrible. A la fin on en peut plus, et ca continue encore... Ken Loach est magistral. Une mise en scene d'un realisme hors du commun, on croirait un documentaire. Le cinema n'est pas qu'illusion, pas que detente, c'est avant tout un moyen de raconter un histoire, qu'elle soit drole ou pas, et Loach le fait comme personne !!!
Voila, c'est le premier Ken Loach que je vois, et je n'ai pas du tout était deçu (on m'en avit dit le plus grand bien de ce film!)! Déjà, l'intro du film superbe, dans ce karaoké, où Maggie chante à pleine voix (ce qui charmera son futur mari), annonce la suite, où Maggie aura beau crier que cela ne servira à rien! Ce film est très poignant, et malgré le comportement impulsif et parfois violent de Maggie, on ne peut s'empêcher d'éprouver de la compassion pour elle (d'autant que ce film est tiré d'une histoire vraie), et une certaine haine envers les services sociaux qui ne veulent pas écouter Maggie! Je remarque que dans ce film, les acteurs ne jouent pas leurs rôles, on a vraiment l'impression que ce sont des vraies personnes ( coomme un docu), où la caméra sait se faire oublier au profit des personnages! C'est saissisant et de plus en plus rare de nos jours (peut-être avec Volver aussi...)!! Bien que je n'ai vu qu'un Ken Loach, je pense que ce film reflète bien ses "obsessions" pour les cités en difficultés anglaises, les familles déchirées...!! Et dire qu'il m'en reste encore 3 à voir :-D ! Vivement et Bravo pour Ken Loach de fournir au cinéma des films uniques, indépendants et criant de vérité, ce qui montre aussi que parfois que le cinéma n'est pas que illusion ;-) !