Quoi qu'on en pense, Ladybird crève le cœur. Ken Loach embrasse sans détours la colère, la désolation, contemple au plus près la souffrance de cette Femme, d'une mère aux abois, sans soutien ou presque ...
Tout le discours partisan de son réalisateur prend fait et cause pour cette dernière, il adopte son regard, fonce dessus sans rien prendre de coté. Justice ou Injustice ? Je laisse libre à chacun d'y voir ce qu'il semble être juste ou non. Pour ce qui est de mon cas, j'en reviens à ce déchirement, Maggie et Jorge porte sur leurs épaules tout un chagrin, ce dernier étant quasi insubmersible, et pourtant ...
Ken Loach s'insère dans le quotidien de cette famille et utilise sa caméra avec égard de celle-ci, le découpage entre les Flashbacks et la rencontre du départ stimule d'emblée son rythme, trouve une cadence et boost son intrigue. La direction de ses acteurs est aussi extrême, le calvaire est difficile à supporter.
Ladybird est un immense coup de poing, la blessure n'a rien de superficiel, elle reste là, en surface. Un film d'une très grande violence.