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xavierch
49 abonnés
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3,5
Publiée le 9 décembre 2015
Un film sur la corruption des flics à New-York, qui a un peu vieilli, mais qui n'a pas de temps morts, et qui donc se regarde très bien. Les acteurs sont plutôt bons, et l'histoire correcte, même si l'ascension du procureur parait un peu trop rapide pour être vraie.
Comme de nombreux films de S Lumet ; le film s'attarde plus sur l'étude sociologique , les petits arrangements et la corruption . Mené de main de maître petit à petit les dés sont jetés et on voit comment de petits arrangements en abandons , on tombe dans la corruption ... Servi de plus par de bons acteurs dont À Garcia .
Sidney Lumet son sort très bien pour un de ses derniers films. Aucun doute, nous percevons l'ombre du réalisateur. Ce film avec un formidable Andy Garcia puis James Gandolfini représente rien qu'à eux deux le coup d'être en plein coeur des sombres affaires de la ville de Manhattan, avec un paraitre Law and Order: Criminal Intent mais version long-métrage.
Après un départ musclé on assiste à un développement plus sobre mais intéressant. Par contre quand arrive le final, déception c'est fade et un peu baclé à croire le budget était dépassé.
En 1996, Sidney Lumet aborde le dernier versant de sa foisonnante carrière. Il est désormais reconnu comme le spécialiste des films de prétoire depuis « Douze hommes en colère » son premier film datant de 1957. Il n’est donc pas étonnant de le voir se livrer une fois encore à cet exercice qu’il affectionne tant consistant à démonter les mécanismes complexes et parfois contradictoires de la justice de son pays où les hauts magistrats sont obligés de faire campagne pour exercer le droit de dire le droit. Lumet a rédigé lui-même le scénario ce qui n’est pas une habitude chez lui et l’on pourra constater que les quelques raccourcis pris pour mieux arriver à ses fins lui donnent raison d’avoir le plus souvent laissé à d’autres le soin de la narration pour mieux se consacrer à la direction d’acteurs qui était son atout majeur. On a en effet un peu de mal à croire à la très rapide ascension du jeune juge Casey (Andy Garcia) jusqu’au poste de procureur même si l’on sait que tout va plus vite au pays de l’oncle Sam. Au fur et à mesure de sa progression, le jeune homme va découvrir les liens étroits qui unissent souvent la police avec le milieu et Lumet en vieux briscard, confronte pour pimenter le tout, spoiler: celui-ci au dilemme de voir son propre père, policier proche de la retraite, mêlé à un trafic de grande ampleur ayant conduit à l'exécution programmée d'un redoutable caïd.
Il ne manquait plus qu'une affaire d'amour que Lumet se fait un plaisir de nous offrir avec en cadeau au héros et au spectateur ravi, la sublime Lena Olin qui fait fi de son appartenance au camp adverse pour épouser la cause du bel Andy. Chose rare et paradoxale, Lumet fait beaucoup de concessions à l'entertainment pour ce film qui bien sûr n'a pas la force de ses plus grandes réussites, comme "Douze hommes en colère" ou "Le verdict", les ficelles étant souvent un peu grosses. Reste des acteurs convaincants qui parviennent à faire un peu oublier les trop nombreuses outrances du scénario et une scène finale où Andy Garcia devant une nouvelle promotion de magistrats explique sa conception désormais moins orthodoxe de l’expression de la justice faite des hommes pour des hommes. Andy Garcia c’est en réalité Lumet qui parle de son évolution après plus de quarante ans de carrière. Si « Dans l’ombre de Manhattan » ne figure pas dans les films majeurs du grand réalisateurs, le plat que celui-ci nous sert est tout de même très comestible. Ne pouvant toutefois conclure sa carrière sur une demi-réussite, Lumet donnera en testament à ses admirateurs le sublime "7h58, ce samedi-là" où brille de mille feux le trop tôt regretté, Philip Seymour Hoffman.
Sidney Lumet est toujours en grande forme lorsqu'il s'agit de mettre en scène des intrigues policières et il le confirme avec ce film qui se pose comme un penchant de son "Prince de New York". Ici, un fils de policier qui a l'ambition de devenir procureur se retrouve confronté à une affaire facile qui le mène vers le sommet pour mieux le faire tomber des nues quand il paraît évident que plusieurs policiers sont corrompus, notamment dans l'unité de son père. Si l'intrigue, mettant en jeu les valeurs policières, le sens de la justice et dénonçant la corruption de la police comme celle de tous ceux qui forment le système judiciaire, est classique, elle ne perd jamais de sa force car elle est filmée avec brio par son réalisateur et surtout brillamment portée par les épaules d'Andy Garcia, qui compose un personnage aux attentes qui sont en conflit avec l'amère réalité. Entouré de seconds rôles fabuleux (Ian Holm, James Gandolfini, Richard Dreyfuss), Garcia se révèle excellent et l'évolution de son personnage ainsi que sa psychologie fouillée font partie des qualités certaines du film.
Le difficile apprentissage d'un jeune procureur idéaliste, tourmenté entre l'intégrité intransigeante parfois meurtrière et la compromission parfois salvatrice. C'est intéressant et bien interprété, sans être inoubliable, toutefois, car trop classique pour surprendre ou passionner.
Bon film de Sidney Lumet quoique loin d'être son meilleur, il utilise ici toutes les ficelles du genre dans un scénario intelligent mais pas transcendant. Les acteurs sont au diapason et tous impliqués, ce qui m'a vraiment amusé dans celui-ci sont les fausses pistes laissées de-ci de-là par le réalisateur comme l'histoire d'amour compliquée ou encore le rôle du père, on imagine forcément la suite mais on se trompe souvent. Ce n'est donc pas un chef d'oeuvre mais l'interprétation sans faille notamment permet de suivre l'intrigue sans jamais décrocher.
Ca me fait presque mal au coeur de ne mettre que deux étoiles à ce film du grand Sidney Lumet, d'autant que le propos est vraiment irréprochable. De plus, l'interprétation est bonne, à l'image d'un Andy Garcia très impliqué et d'excellents seconds rôles, que ce soit Ian Holm, Richard Dreyfuss ou encore James Gandolfini. Mais que c'est mou... Sans m'ennuyer terriblement, je dois avouer ne pas m'être senti franchement impliqué par cette histoire sincère et bien construite, mais prenant trop souvent des chemins balisés l'emmenant vers une banalité et une prévisibilité dont on se serait bien passé... Rien de déshonorant donc, mais une oeuvre mineure dans la riche carrière de son auteur.
Thriller juridique avec tous les thèmes de prédilections de Sidney Lumet (un procès, corruption policière, dilemmes moraux). La première partie ressemble à un polar puis se transforme en film de prétoire puis en drame. Mise en scène moins virtuose que dans d’autres œuvres mais tout à fait efficace.
Sidney Lumet n'a pas son pareil pour dénoncer la corruption dans la police de New-York et pour les procès retentissants.Ces thèmes qu'il a souvent repris dans sa carrière,ont parfois donné dans la redite,d'autres fois dans la démonstration percutante."Dans l'ombre de Manhattan"(1996)appartient à cette seconde catégorie.Un jeune substitut du procureur,idéaliste et fils de policier expérimenté,découvre le revers des responsabilités judiciaires et du dangereux rapprochement entre ripoux et dealers de drogue de Harlem.Andy Garcia,dans une interprétation pleine et pénétrante donne une grande consistance à l'innocence déchue et à la dure cohabitation entre la rue et la politique.Lumet taille dans le gras,pour ne garder que la moëlle d'un sujet qu'il connaît si bien(voir "Le prince de New York"),mais auquel il donne un autre souffle en y ajoutant une intrigue familiale déchirante(formidable Ian Holm)et une relation respectueuse et défiante avec le requin du barreau des causes perdues(Richard Dreyfuss,l'oeil qui frise,le corps agité).Même s'il reste un peu chiche au niveau de la dramatique,ce policieux traditionnel est suffisamment documenté pour passionner tout du long.
Un polar très scolaire où Lumet radote son thème de prédilection : la corruption (ici au sein de la police). Un beau casting, malheureusement sous-exploité par un scénario poussif et sans surprise. On est loin de la virulence rageuse de "Serpico" ou du subtil et crépusculaire "Prince de New-York". Lumet est ici au minimum syndical.
Sydney Lumet n'est jamais aussi bon que lorsqu'il tient son sujet de bout en bout, sans jamais s'égarer... C'est le cas ici avec ce "Dans l'ombre de Manhattan", qui permet de plonger dans les arcanes de la justice américaine et de la corruption policière. Bien avant James Gray, Lumet sait que les tragédies sont les plus belles quand elles touchent l'univers familial. Un petit bijou.
Un film très solide et passionnant de Sidney Lumet, toujours aussi à l’aise avec son thème préféré, celui des rapports de la justice et de la police via la corruption. Dans le rôle difficile d’un jeune procureur aux prises avec les tourments de sa conscience, Andy Garcia s’en sort très bien, évitant de surjouer et servant le propos au mieux (son discours final est exemplaire, à la fois dans le fond et dans la forme). À ses côtés, Lena Olin, belle et sensuelle et Ian Holm, en vieux policier père du héros, sont sans reproches. La mise en scène de Sidney Lumet est, comme toujours faite de sobriété et d’efficacité, avec en toile de fond une musique de jazz qui accompagne parfaitement ce récit épuré comme une tragédie antique. Dans l’ombre de Manhattan est à coup sûr un des meilleurs films de Sidney Lumet, cinéaste trop souvent considéré comme un honnête artisan mais qui sait aussi à l’occasion tourner des chefs-d’œuvre.