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    La Grande guerre
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    Bernard D.
    Bernard D.

    111 abonnés 613 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 novembre 2020
    « La grande guerre » de Mario Monicelli est sorti en 1959 à une époque où le cinéma italien « comique » avait la côte et ce même réalisateur nous avait d’ailleurs offert l’année précédente un excellent film : « Le pigeon ».
    On est en Italie lors de la déclaration de la Grande Guerre avec la rencontre fortuite de 2 hommes au caractère différent : le romain Oreste Jacovacci (Alberto Sordi) et le milanais Giovanni Busacca (Vittorio Gassman). Malgré un différend initial de 30 lires et une fausse promesse, ils vont devenir amis car unis par l'absence d'idéal et surtout le souhait d'éviter tout danger via leurs petites combines. Ces « 2 zèbres » nommés agents de liaison, seront déclarés déserteurs mais un acte d’héroïsme face à un officier autrichien - bien que totalement méconnu des autres soldats - les grandira. Dans ce film tragi-comique, l’absurdité de la guerre transparait dans plusieurs scènes : le train de militaire qui dès le début croise un train sanitaire ; le retour du front d’un régiment exténué et anéanti mais « acclamé » par des discours patriotiques emphatiques ; une jeune estafette tuée alors qu’il apporte un message autorisant la distribution de chocolat et de gnole pour Noël.
    A noter dans ce film un vieux soldat très touchant qui remplit toutes les corvées moyennant quelques lires pour pouvoir nourrir sa grande famille et la présence de Bernard Blier comme chef d’Intendance puis lieutenant d’une place avancée qui sera anéantie.
    Un film vu dans sa version française ce qui - peut-être – en fait perdre de son charme mais qui « détonne » par son aspect « comique » par rapport aux films classiques sur la Grande Guerre… mais a quand même un peu vieilli malgré le réalisme des scènes de guerre !
    Pascal
    Pascal

    159 abonnés 1 651 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 juin 2022
    Lion d'or à Venise, " la grande guerre " est justement considéré comme un des principaux fleurons de la filmographie de Monicelli.


    Au travers du parcours, pendant la première guerre mondiale, de deux personnages ( l'un représentant le nord de l'Italie et l'autre le sud), interprétés par Gassman et Sordi dans une prestation d'anthologie, c'est une critique de le guerre et un portrait en creux de la nature humaine.

    Pour Monicelli, l 'homme, ballotté par le vent de l'Histoire, a peu de place pour maitriser son destin. De surcroît, il est surtout animé par son intérêt.

    Pour le réalisateur, qui se montre très critique face à la nature humaine, les valeurs nobles ( honneur, respect de la parole donnée, dignité, loyauté ...) ne sont pas parmi les plus répandues chez ses congénères et quand on les observe elles relèvent le plus souvent du miracle ou du hasard.

    Pour revenir en quelques mots sur le cinéaste, Monicelli est un auteur qui au travers de ses opus, tente d'adopter un regard distancié et fataliste sur la tragédie de la vie, appuyé en cela par un ton sarcastique, grinçant et amer.

    Considéré comme le plus drôle des cinéastes italiens par Jean Tulard, il souffrit ( c'est palpable dans ses interviews) de voir son œuvre minorée par la critique ( le public ne lui fit pas défaut) en regard de celle de Fellini ou d'Antonioni.

    C'est vrai, qu'il realisa, au milieu d'une filmographie foisonnante, des films absolument exceptionnels ( dont "la grande guerre " et " les camarades " ) et il est évident ( du moins à mes yeux) que ce fût un des plus grands maîtres du cinéma italiens, à l'époque où celui ci était le meilleur du continent ( années 50 et 60).

    Humble malgré ses airs bougons,, il ne se considérait pas lui-même comme un auteur et prétendait n'avoir aucun message à transmettre au spectateur. En effet, il se contentait de tendre un miroir à ses contemporains.

    Le regard qu'il posait sur son travail était selon moi discutable, car il était bien un auteur et parmi les plus grands ( même si la seconde partie de sa carrière est sensiblement moins accomplie).

    Pour la petite histoire, cet homme hors du commun, se donna la mort lors d'une hospitalisation alors qu'il avait 95 ans.
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