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    Sorcerer
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    135 critiques spectateurs

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    Nicothrash
    Nicothrash

    372 abonnés 3 034 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 avril 2016
    Friedkin avait promis à Clouzot que son remake ne serait pas aussi bon que l'original, oh le fourbe ! Et c'est donc adoubé par ce dernier qu'il se lance au milieu des 70's dans une entreprise inimaginable aujourd'hui avec un tournage étalé sur près d'un an et aux quatre coins du monde. Film maudit s'il en est, au même titre que "L'Exorciste" pour d'autres raisons, "Sorcerer" devra patienter plus de trente ans pour connaitre enfin un succès au combien mérité et méritoire. Car oui, ce n'est qu'un remake mais quel remake ! "Le salaire de la peur" de Clouzot a toutes les qualités qu'on lui connait et d'autant plus pour un métrage des années 50 mais Friedkin le surpasse allégrement à mon sens, aidé non seulement par 20 ans d'évolution dans le cinéma mais aussi animé par un sens du spectacle sans pareil. L'introduction pour commencer est aussi longue que l'originale mais bien plus intéressante car d'une part explicative et d'autre part l'on y rencontre déjà une tension omniprésente dans une ambiance lourde et poisseuse à souhait et un réalisme quasi documentaire. Ce réalisme qui n'aura de cesse de nous coller au corps durant tout le reste du métrage. Et nous voilà partis avec nos quatre anti-héros d'horizons différents sur la route vers l'enfer dans un fratras de tôles, de sang et d'intempéries dans des scènes ahurissantes et notamment celle du pont suspendu simplement d'anthologie. Le casting s'étant effondré après la défection de Steve McQueen, on se retrouve avec des seconds couteaux (hormis Roy Scheider) et finalement on ne peut que s'en réjouir tant les conditions dantesques de tournage en auraient rebuté plus d'un, l'occasion de voir également l'état physique et psychologique des acteurs se dégrader au fil du temps, ajoutant au réalisme saisissant qui fait la renommée du maître Friedkin. C'est franchement un régal du début à la fin, témoin qui plus est d'un cinéma disparu mais toujours aussi puissant émotionnellement, un dernier mot sur la bande originale sublime de Tangerine Dream qui ne gâte évidemment rien. Un réel plaisir de pouvoir découvrir cette oeuvre méconnue et majeure dans la filmo de Friedkin et qui plus est dans sa version remontée d'origine, magique !
    Xavi_de_Paris
    Xavi_de_Paris

    296 abonnés 2 854 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 mars 2017
    Une heure d'attente avant de rentrer dans le vif du sujet, mais ça en valait la peine. À partir de là, les éléments qui se déchaînent, les difficultés qui s'accumulent dans une jungle pour le moins hostile. Et un final hallucinant et halluciné, magnifiquement mis en scène. "Sorcerer" bénéficie d'un casting sérieux, international, pour une belle réussite. Le fait de montrer les personnages avant leur arrivée dans la jungle, et les raisons qui les ont poussé à partir de leur pays, ne nuit pas au scénario, bien au contraire. Éprouvant dans la deuxième partie, notamment avec une (voire deux) scènes de pont, le film fait penser par certains aspects au "Fitzcarraldo" de Werner Herzog.
    Ricco92
    Ricco92

    226 abonnés 2 151 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 septembre 2015
    Transposition du roman homonyme de Georges Arnaud, Le Salaire de la peur était un film dont la longue introduction était un peu faible mais dont la suite était passionnante. Étrangement, l'intérêt de l'adaptation américaine, Le Convoi de la peur ou Sorcerer, est inverse. En effet, la présentation des futurs personnages principaux, qui n'ont strictement rien à voir avec ceux du film de Clouzot, est faite de mini-intrigues assez intéressantes alors que la seconde moitié du film est un peu décevante. En effet, les péripéties sont nettement moins fortes dans l’œuvre de Friedkin que dans le film français car les personnalités des protagonistes ne sont pas assez fouillées (alors que c'était un des ressorts dramatiques de la première adaptation) et car le montage est parfois trop elliptiques spoiler: (pourquoi montrer le passage du pont en bois par une équipe mais pas par la seconde alors que celle-ci a dû rencontrer au moins autant de difficultés voire plus)
    et l'agencement entre les séquences n'est pas toujours très heureux spoiler: (la séquence où Roy Scheider et Bruno Cremer s'opposent sur la route à prendre semble être un élément ajouté et inutile)
    . Malgré tout, le film possède certaines séquences fortes spoiler: (surtout la traversée très pluvieuse et venteuse du pont suspendu par l'équipe de Bruno Cremer et d'Amidou)
    et les quatre acteurs principaux (Roy Scheider, Bruno Cremer, Amidou et Francisco Rabal) sont très justes (l'aspect légèrement théâtral de la version de Clouzot a complètement disparu). L'adaptation idéale aurait peut-être été un film dont la première moitié serait celle du film de William Friedkin et la seconde celle de l’œuvre de Clouzot.
    Kloden
    Kloden

    126 abonnés 997 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 octobre 2015
    Globalement très déçu. L'affiche préparée à l'occasion de la re-sortie de ce film de William Friedkin et son titre original réhabilité (Le convoi de la peur était vainement plus proche du Salaire de la peur de Clouzot alors que les deux films jouent sur des terrains très différents) laissaient espérer une vraie aura de peur, celle d'une peur née d'un fantasme presque mystique où les machines prennent vie comme des bêtes enragées, et où les hommes ne mènent plus un convoi dont ils sont devenus prisonniers. Les passages dans la jungle transmettent bien cette once de folie, mais j'attendais quand même quelque chose de bien plus poussé. Du coup, le film souffre pas mal du manque de développement des personnages pour mettre en place une crainte réelle de l'explosion. Heureusement, ce traitement distancié est un peu justifié par l'image d'un monde arbitraire et absurde, véritablement développée au moment où spoiler: le premier camion explose alors que Friedkin fait un instant mine d'enfin laisser ses personnages s'exprimer vraiment, et où
    le film tue dans l’œuf toute certitude sur la nature de son univers. Malheureusement, ce traitement frileux s'impose trop tardivement comme une évidence, et avant cela, une ouverture très bancale et trop longue sape considérablement l'immersion, la plupart des choix de Friedkin tournant un peu à vide. Malgré sa montée en puissance, Sorcerer demeure donc bancal et pas tout à fait abouti. J'aurais aimé plus radical, voilà tout.
    Scorcm83
    Scorcm83

    103 abonnés 508 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 14 décembre 2015
    Un film excellentissime. Pour tous les amateurs de films d'aventure, ce Convoi de la Peur est un pur bijou. Je le juge indépendamment du film d'origine car je ne l'ai pas vu, mais d'après ce qu'on m'a dit, il lui arrive largement à la cheville, et ça ne m'étonne pas. Les acteurs sont excellents et incroyablement bien choisis, le quatuor fonctionne à merveille malgré quelques lacunes dans le développement psychologique que j'attendais plus poussé. La réalisation de Friedkin est efficace et touche parfois au génie. C'est un maître dans l'art de créer l'angoisse et faire monter la tension, c'est le réalisateur de l'Exorciste et ça se comprend. Pour exemple, la scène de la traversée du pont est à couper le souffle. La BO signée Tangerine Dream est électrisante et correspond parfaitement au ton du film. Bref, j'ai passé un très grand moment de cinéma devant ce Sorcerer que j'aurai vraiment aimé découvrir au cinéma dans sa version restaurée. A mi chemin entre le film d'aventure, le thriller psychologique et le film de gangster, le Convoi de la Peur (Sorcerer) est un excellent film que je conseille à tous les amateurs de cinéma !
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 18 août 2019
    Hitchcock verrait sûrement dans ces caisses d’explosifs un bel exemple de MacGuffin. Le problème est que cet élément déclencheur met presque 1h à arriver, 1h qui fait mine de présenter les personnages, mais n’en présente finalement pas grand-chose et finit donc par ennuyer, malgré la virtuosité du réalisateur et les moyens colossaux mis à sa disposition. Une fois mis en place (mais c’était déjà trop tard pour moi), il faut reconnaître que le film sait se servir de son concept et on a droit à 2 ou 3 séquences d’anthologie qui créent une tension assez hallucinante. Le film est donc complètement déséquilibré, comme pouvait l’être l’entreprise tout aussi démesurée de Fitzcarraldo. Il y a quand même ce décor sud-américain sublime, parfaitement exploité, et une ambiance de film de genre ultra-soignée, mais à l’arrivée on est tellement peu attaché aux personnages (donc aux enjeux), qu’on a l’impression de n’avoir rien vu d’autre que des camions traversant la jungle.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 23 mars 2019
    Ce remake américain méconnu d’un film français est magistral, quatre gars de différents horizons aux diverses motivations pour une bonne raison de se retrouver dans ce trou perdu d’Amérique du Sud, ce sera le travail dans l’illégalité sous couverture pétrolière. Tout pour l’argent dans l’affaire crapuleuse, ils accepteront de transporter ce camion « Sorcerer », à leurs risques et périls vitaux, le liquide explosif magico-mystique. La traversée du pont est superbement mise en scène, la photo prise sur le vif du danger climatique ne freine en rien les assoiffés au service du compte de l’or noir, il y a de la tension en action. Le départ de Paris pour l’acteur français sollicité pour cette version fidèle, ses confrères sont tous très bons, le représentant élitiste en difficulté et déchu par son gouvernement d’une nation au temps de sa gloire d’outre-mer, un héritage colonial. Steve McQueen et Lino Venturo comme des noms célèbres avortées pour jouer dans ce chef-d’œuvre n’équivaut à l’éternité, des diverses raisons personnelles et de santé, l’approche de la décadence pour l’américain. Les personnages de cette fiction aussi y sauteront du convoi à haut risque, arbres tombés au désespoir de cause puis déblayer de sa solution grâce au pense-bête du scénario, des pièges paramilitaires sur la route tortueuse. Pas de répit pour le survivant après avoir bien transpiré, le sang argenté de ses collaborateurs comme senteur finale.
    Manu711
    Manu711

    60 abonnés 850 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 septembre 2015
    Il faudrait être de mauvaise foi pour ne pas savoir reconnaitre que cette version remasterisée de Sorcerer est de très bonne facture. Je ne reviendrai pas bien longtemps sur la qualité du film tant elle a été saluée et resaluée lors de sa ressortie début 2015. Mais en gros, on a vraiment à faire à une œuvre propre et lisse, dont l’histoire est bien découpée et bien montée, et qui fait que l’on ne s’embête pas le moins du monde, même si la situation initiale nous est exposé un poil trop longuement. Une fois la machine lancée (si je puis dire), les péripéties - bien que répétitives – demeurent curieusement plaisantes et même surprenantes à découvrir. Le plaisir est aussi bien visuel que sonore. Un classique des seventies à ne pas rater.
    Benjamin A
    Benjamin A

    713 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 février 2018
    Auréolé du succès de French Connection et L'Exorciste, William Friedkin se lance dans le projet d'une nouvelle adaptation du Salaire de la Peur, après celle de Clouzot 25 années auparavant, et entre alors dans un tournage compliqué, qui fut accompagné d'un échec lors de sa sortie en salle.

    Ce qui est finalement plutôt logique tant Le Convoi de la Peur prend des risques et n'hésitent pas à s'aventurer sur des sinueux et sombres chemins. S'il reprend un schéma similaire à celui de Clouzot dans la construction du récit, William Friedkin s'éloigne tout de même du film français pour en proposer une vision toute personnelle, misant beaucoup sur l'ambiance et le cadre du récit, celui d'une Amérique du Sud en proie à la dictature militaire et la pauvreté, et c'est dans cet environnement que des âmes bannies et maudites vont accepter le fameux convoi.

    Friedkin prend bien le temps de nous présenter un par un les quatre protagonistes, comment ils en sont arrivés là et leur vie dans ce contexte si particulier. Il parvient, sans lourdeur, à nous faire comprendre comment ils vont en arriver à accepter le salaire de la peur, il nous fait ressentir cette situation, la crasse dans laquelle ils vivent et la dureté des journées pour une rémunération de misère. C'est là que Le Convoi de la Peur est une grande réussite, dans la façon de nous faire vivre les tourments des personnages, comme en témoigneront les séquences d'hallucination de Roy Scheider, marquantes et d'une rare puissance.

    Les sensations sont au rendez-vous, le mystère d'abord, puis la forte tension ensuite, tout sonne juste et on se retrouve immergé au cœur de la jungle. L'atmosphère est à l'image des personnages, glauque et poisseuse et Friedkin fait preuve d'une incroyable maîtrise pour mettre tout cela en scène, notamment la seconde partie et les impressionnantes séquences en forêt, d'une grande densité et emmenant encore plus Le Convoi de la Peur vers une noirceur et un pessimisme total.

    Soutenue par l'hypnotisante bande-originale des Tangerine Dream, l'oeuvre crée une parfaite alchimie entre le son et les images, notamment dans la dernière partie, alors que le cinéaste parvient à faire ressentir une sensation de mouvement perpétuel, où les camions deviennent même des personnages à part entière. Il s’appuie aussi sur de remarquables comédiens, Roy Scheider et Bruno Cremer en tête, qu'il n'hésite pas à pousser dans leur dernier retranchement et ne laissant aucun regret vis-à-vis des choix initiaux de Steve McQueen et Lino Ventura.

    William Friedkin propose avec Le Convoi de la Peur une oeuvre puissante et forte, où il nous fait ressentir toute la misère et la poisse humaine, celle poussant des hommes à accepter un salaire de la peur, et démontre une parfaite alchimie entre le fond et la forme, pour mieux nous faire vivre une fascinante aventure au cœur d'une jungle dangereuse.
    beautifulfreak
    beautifulfreak

    111 abonnés 343 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 février 2015
    Un chef-d'oeuvre poisseux complètement scotchant, à la fois réaliste et empreint d'un certain onirisme (on a parlé à son propos de "réalisme magique"), porté par la musique de Tangerine Dream, l'interprétation fiévreuse des comédiens et la réalisation impeccable de Friedkin. La preuve que les remakes peuvent être utiles parfois, quand ils ne sont pas de simples photocopies et que la vision du réalisateur transcende l'original. Dommage que ce film culte au tournage difficile n'ait pas eu le succès qu'il méritait.
    brunocinoche
    brunocinoche

    93 abonnés 1 104 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 juillet 2015
    Même si ce n'est pas son meilleur film, Franklin était dur avec lui-même lorsqu'il considérait "Sorcerer " comme son pire film, car le scénario prenant, la mise en scène efficace et l'excellente prestation des comédiens font de ce film un spectacle de bonne tenue. Ok, on peut préférer (et c'est mon cas) les "French connection, on peut préférer (et c'est mon cas) le film de Clouzot ("Le salaire de la peur") dont "Sorcerer" est un remake, mais il serait dommage de passer à côté de ce film d'action efficace et intelligent.
    Gérard Delteil
    Gérard Delteil

    204 abonnés 1 910 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 janvier 2015
    Réaliser un remake d'un grand classique est toujours une gageure. Cette fois, le pari est plus que réussi et nous avons affaire à un film fort différent, bien que la trame soit préservée. Certaines scène, en particulier celles de l'émeute, sont particulièrement impressionnantes de réalisme. Tout en respectant les codes du film d'aventure, Le convoi de la peur (fort mauvais titre français) nous offre une vision de la misère sordide qui règne en Amérique latine et du cynisme des compagnies pétrolières. Comme un autre spectateur-critique, j'ai trouvé que Bruno Kremer écrase par sa présence les autres personnages, bien que Robert Stack soit excellent. Au point qu'on regrette qu'il disparaisse de l'écran avant les autres. Seul (petit) reproche : la présentation des personnages est un peu longue, sans originalité, à part celle du terroriste palestinien sur qui le réalisateur ne porte pas de jugement. Un grand film, méconnu semble-t-il, que je suis moi-même surpris de ne pas avoir vu au moment de sa sortie. A ne pas manquer quand il passe sur le câble...
    Kilian Dayer
    Kilian Dayer

    110 abonnés 838 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 décembre 2015
    Dans le registre des grandes œuvres de cinéma complètement oubliées, et ce dès leurs sorties, en l’occurrence ici en 1977, le Sorcerer de William Friedkin se pose là. Remake du classique de Henry-Georges Cluzot, j’ai nommé le salaire de la peur, le film de Friedkin propose l’élargissement du simple fait de convoyer l’instable nitroglycérine, contextualisant ce morceau de bravoure, politiquement, socialement. Le réalisateur de l’Exorciste et de French Connection, deux mastodontes de la culture cinématographique des années 70, trouve ici matière à déployer complètement ses compétences techniques, livrant un long-métrage tout simplement spectaculaire car jamais truqué, toujours véridique car réellement filmé dans un milieu naturel d’une hostilité crasse. Lorsque le cinéma ne narre plus une aventure mais qu’il en devient une à part entière, cela donne Sorcerer. Qu’importe Cluzot, son classique, cette version américaine, disons tout simplement internationale, se démarque allègrement de son modèle de par le savoir-faire majeur de son metteur en scène.

    Récemment redistribué dans les salles, ce remarquable polar d’aventure trouve enfin, il n’est jamais trop tard, la considération qu’il mérite, en dépit d’un nouveau doublage audio qui ne satisfera pas, dans l’ensemble, les chanceux ayant découvert le film à son époque. Qu’importe, le public est alors invité à découvrir ou redécouvrir un film important, majeur dans la filmographique d’un grand cinéaste, un artisan du cinéma qui n’aura jamais cessé d’alterner entre exploits et coups dans l’eau. Oui, comment ne pas acclamer William Friedkin après avoir contemplé, les yeux plus ou moins exorbités, la traversé du pont suspendu par deux camions rouillés, spectaculaire séquence, aussi épique que magistralement chorégraphiée. On imagine sans peine le parcours du combattant qu’a dû être le tournage de cette scène anthologique. Ajoutons à cela l’astucieuse odyssée visant à faire sauter un tronc d’arbre, l’immersion impeccable dans le campo dominicain, même si le pays n’est jamais cité, et cela donne un exercice de style parfaitement maîtrisé.

    On pourrait toutefois critiquer l’éventuelle lenteur en vue de la mise en place de l’intrigue, quand bien même la réunion fortuite des divers protagonistes, les quatre convoyeurs de l’extrême, découle d’une certaine logique narrative. Quoiqu’on en pense, Friedkin semble avoir eu un certain mal à relier les divers destins entre eux. Mais lorsque cela est chose faite, le film est magistral. L’américain, le français, le moyen-oriental, le latino, chacun représente l’angle d’un carré magique, criminel en fuite, pour des motifs variables, et qui se retrouvent à devoir acheter leurs billets de sortie d’une jungle étouffante en prenant un risque considérable contre rémunération. Si l’on connaît un peu moins certains comédiens, les prestations de Roy Scheider et de Bruno Cremer sont impeccables, chacun incarnant une tête brûlée mystérieuse, des acteurs au travail respectable puisqu’ici confronté à ce qui fût sans doute le tournage le plus rude de leurs carrières.

    Grand film d’aventure, polar épique, Sorcerer méritait bien cette remise à niveau sur le plan de sa distribution. Il est dès lors inexcusable, pour tout amateur du cinéma de William Friedkin, de passer à côté de ce très bel essai, prodigieux techniquement. S’il souffre de quelques lenteurs, d’une entrée en matière un brin laborieuse, il n’en reste pas moins un classique du genre, une œuvre certes non réellement innovante mais diablement efficace. 16/20
    Tiger V.
    Tiger V.

    93 abonnés 1 248 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 mai 2016
    Après l'excellent film du salaire de la peur, nous avons le droit d'avoir un remake d'une efficacité redoutable et digne du précédent film. Le scénario est quasi le même, un transport d'explosifs dans un milieu sauvage sauf que c'est dans un pire endroit. Gros problème de ce film, qui est d'ailleurs que dans l'autre film, un début vraiment très lent et qui bouffe la moitié de la durée du film. Un beau casting d'acteur, j'ai même été surpris de voir l'acteur français jouant le commissaire Magret. La deuxième partie du film a de quoi nous hypnotiser. Des scènes grandioses et risqués où on peut avoir le souffle coupé. Ca s’enchaîne jusqu'à la fin du film. Bonne idée de la jungle comme environnement. Des costumes normaux. Des situations risquées et diversifiées. Un vrai régal ce film que je n'hésite pas à vous le recommander même si on doit supporter la première partie assez lente.
    JR Les Iffs
    JR Les Iffs

    76 abonnés 1 151 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 janvier 2016
    Remake du Salaire de la peur. 4 hommes de nationalités différentes, ayant eu des problèmes avec la justice, se retrouvent en Amérique du Sud et sont embauchés pour conduire deux camions chargés de nitroglycérine à travers jungle et montagnes pour éteindre un puits pétrolifère en feu. spoiler: Un seul survivra.


    Très bonne adaptation du livre de Georges Arnaud. La trame du roman est respectée. La réalisation est de bonne qualité technique avec des belles séquences spectaculaires. Les personnages sont bien campés, et crédibles. Le film comprend 2 parties, avant le voyage, puis le transport proprement dit. Séquences impressionnantes, musique de qualité. Emotion et suspens garantis.
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